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Le roi Arthur, la réalité derrière le mythe

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Ce blog s'intéressera avant tout à la question de l'historicité du roi Arthur durant les Dark Ages, une période de grands changements dans la Bretagne post-romaine, et ce qui amena sa légende.

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Jiroft, un nouveau regard sur les origines de la civilisation orientale

La question de l'origine de la civilisation est toujours discutée, même si avant on croyait que Sumer en était le centre probable, mais la découverte de Jiroft en Iran est venu contrebalancer tout cela. Regardons cela de plus près.

Avec la civilisation proto-élamite et celle de la vallée du Halid, la région de Jiroft et du Kermân deviennent un foyer culturel majeur, autour des grands sites de Tepe Yahya (niveau IV B et C), de Kunar Sandal (près de la ville de Jiroft), et de Shahdad. On peut aussi mentionner les sites proches culturellement de la vallée du Bampur.
Ces trois derniers sites constituent une aire, qui semble être, d'après des découvertes toutes récentes et qui restent encore à approfondir, un foyer créateur d'une civilisation qui va influencer les régions voisines, en premier lieu, l'Élam, à partir de l'Anshan, puis ensuite vers la Susiane. Cette aire paraît ainsi très liée avec la civilisation Proto-élamite, comme l'attestent la présence de tablettes proto-élamites à Tepe Yahya et Shahdad, et celle de produits de l'artisanat du Kermân et de Jiroft en Elam. Ces cultures iraniennes sont alors à même de substituer leur influence à celle de Sumer en Susiane.
Tepe Yahya est un site très ancien (voir plus haut). Il s'agit du premier site de la vallée du Halid fouillé. Ce tell circulaire situé près de la rivière Kish-e Shûr a notamment livré de nombreux objets en chlorite, qui étaient réalisés sur place comme l'atteste la présence d'ateliers dans le tell.

Jiroft est la ville principale de la région où ont étés récemment découverts une multitude de sites archéologiques. Un cimetière ayant été fortuitement découvert par un habitant de la région en 2001, la population locale s'est livré pendant un an à des fouilles clandestines massives, avant d'être stoppée par l'intervention du gouvernement iranien. Les archéologues ont pu alors prendre le relais, sous la direction de M. Youssef Madjidzareh. Les fouilles ont livré de nombreux autres objets en chlorite, ce qui démontre que ces sites appartenaient à la même culture que celle de Tepe Yahya. Les sites principaux sont Kunar Sandal A et B. Du fait de leur découverte récente, la connaissance de cette civilisation reste encore très incomplète. On se questionne notamment sur l'importance de ce foyer. Quoiqu'il en soit, il s'agit d'une découverte archéologique de premier ordre, et qui ne manquera pas d'encore impressionner les passionnés.
Le niveau artistique atteint par les artisans locaux est remarquable. Les frises ornant les vases, les coupes, les objets en forme de "sac à main" retrouvés dans les tombeaux de la région sont d'un niveau impressionnant. Les motifs sont divers. Ils peuvent être géométriques, représenter la nature, des motifs architecturaux, ou représenter des animaux combattants, voire des hommes.
La civilisation de Jiroft a été parfaitement intégrée dans les échanges inter-iraniens, bien aidée par sa position centrale. Vers l'ouest une route menait en Élam, et plus loin en Mésopotamie. A l'est, une autre route conduisait au Balûchistân et à la vallée de l'Indus à l'est. Vers le nord-est, on rejoignait la route du lapis-lazuli qui traverse le Seistan (Shahr-i Shokta), l'Hindu-Kush (Mundigak) puis la Bactriane (Shortughaï). Sans oublier au sud la proximité des côtes du Golfe Persique. Les habitants de la région vont ainsi pouvoir facilement exporter leurs productions. Les objets en cornaline vont ainsi connaître une très large diffusion, puisqu'on en retrouve dans tout l'Iran, dans l'aire bactro-margienne, dans la vallée de l'Indus, en Élam, en Mésopotamie, et même sur la côte sud du Golfe Persique, en Arabie (Tarut) et en Oman (Tell Abraq).

Je tenais à faire cet article, car j'ai découvert ce site grâce au manga Holy Wars. Ce nouveau site est venu renforcer ma vision que les civilisations du Proche-Orient s'influençaient mutuellement.
Tags : Histoire
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#Posté le jeudi 01 avril 2010 08:05

Modifié le jeudi 01 avril 2010 16:49

La bataille de Lépante

La bataille de LépanteJe vais parler aujourd'hui de la bataille qui a sauvé la chrétienté en Europe, Lépante. Un événement important et qui a marqué l'art et l'histoire. J'espère que les images vous plairont, vous pouvez les prendre si vous voulez.

Lépante fut la plus grande bataille navale depuis Actium. Elle opposa le 7 octobre 1571 au large du golfe de Patras la coalition chrétienne (flotte papale, vénitienne et espagnole, essentiellement) à la flotte du Grand Turc.

À la suite de l'attaque de Chypre (possession vénitienne) l'année précédente par les forces turques, une coalition chrétienne s'était mise en place (la Sainte Ligue). Les Vénitiens et les Espagnols représentaient la plus grande partie de cette force, en plus des forces papales, maltaises et génoises. Philippe II qui recevait un subside de Rome depuis une dizaine d'années se devait de justifier son emploi. Cet argent lui avait été accordé explicitement pour lutter contre les Turcs et contre les ennemis de la chrétienté en général. Une action d'éclat était donc attendu en cette année 1571.

La bataille de Lépante"Porte d'Or" (Istanbul) pour se ménager la puissance Ottomane. Venise restait toutefois une grande puissance maritime capable de lancer deux cents galères sur l'eau, mais manquant aussi cruellement d'hommes pour man½uvrer la flotte. De son côté, Le Grand Turc envoyait près de trois cents galères turques chaque année à la bonne saison faire une promenade de santé pimentée de quelques razzias en territoires chrétiens sous l'½il en général impuissant des forces chrétiennes. Pour sa part, l'Espagne disposait d'une centaine de galères de bonne tenue réparties entre les côtes Espagnoles et leur base de Naples en Méditerranée centrale, cette partie étant sous le commandement de Jean Andréa Doria.

La flotte chrétienne, baptisée Sainte-Ligue, était dirigée par le demi-frère de Philippe II, Don Juan d'Autriche. Elle comprenait 213 galères dont la moitié vénitienne et 30.000 hommes. Presque toutes les grandes famille nobles d'Espagne et d'Italie s'étaient mobilisées: les Doria, les Colonna, les frères Bragadine qui allaient venger leur cousin écorché vif à Famagouste (citadelle de Chypre),... Elle fut réunie un peu tardivement à Messine (en Sicile) qu'elle quitta au milieu du mois de septembre, la mauvaise saison ayant déjà commencée.
La flotte turque, par contre, était déjà sur l'eau au début de l'été 1571. Elle était commandé par Ali Pacha qui était secondé par les corsaires Scirrocco et Euldj Ali. Au début du mois d'octobre, elle mouillait devant le fort de Lépante (en Grèce), un peu fatiguée par les raides côtiers de l'été qui l'avaient menée jusqu'en Adriatique ravager Corfou, et un peu démobilisée par la longue escale. Tout le monde s'attendait à une rencontre violente entre les deux flottes.

C'est finalement au matin du 7 octobre que les deux flottes se trouvèrent au large du golfe de Lépante. La surprise était des deux côtés: les chrétiens avaient appris que les Turcs mouillaient devant la forteresse de Lépante, et pensaient qu'ils les y attendraient à l'abri, tandis que les Turcs réalisèrent qu'ils avaient nettement sous-estimé les forces de la Ligue. Ils étaient en rang à l'est (côté golfe), tandis que les chrétiens prenaient place à l'ouest. Dans la mêlée qui s'en suivie, les combats de fantassins prenaient place sur le sol mouvant des galères éperonnées. Ils combattaient à l'épée, à l'arc ou l'arbalète, ou avec une arquebuse à travers les bancs des rameurs enchaînés, où sur leur dos.

La bataille de LépanteFinalement, le combat cessa quand la tête d'Ali Pacha fut brandie en haut d'un pic. Les chrétiens avaient coulé 50 galères et s'étaient emparé de 100 autres. Ils libérèrent 15 000 prisonniers chrétiens, avaient perdu 8.000 hommes, et avaient eu de nombreux blessés parmi lesquels le futur écrivain Cervantes qui venait de perdre une main. Euldj Ali qui avait combattu vaillamment, réussit cependant à fuir avec une trentaines de galères barbaresques. L'Europe venait de prouver l'importance de l'artillerie maritime lourde de ses galéasses face aux traditionnelles galères. La bataille de Lépante fut la dernière grande bataille où furent opposées les galères traditionnelles dans la mer de Méditerranée. 

Cette victoire de la Sainte Ligue ne donna pas lieu à de grands bouleversements. La rencontre avait certes diminué les forces ottomanes mais ne les avait pas anéanties. L'année suivante (1572) Don Juan devait encore rencontrer Euldj Ali à la tête de la flotte turque, mais cette fois, aucun des camps ne tenta l'assaut de front, et l'épisode se réduisit à quelques escarmouches. En 1574, l'Espagne ne put empêcher Euldj Ali de mettre la main sur les forts autour de Tunis, dont le préside de la Goulette, pour lequel l'Espagne avait tant dépensé.

En fait, les différents acteurs furent déportés vers d'autres scènes. L'Histoire elle-même semble avoir délaissé la Méditerranée. En Europe, le vent avait tourné en faveur des puissances du Nord. La guerre des Flandres accaparait les esprits européens et mettait à mal les caisses de Philippe II. Bientôt la course hollandaise et anglaise pénétra en force en Méditerranée et les corsaires réglèrent sur place les différents entre nations à coups de canons. La galère bien qu'encore présente jusqu'au 19ème siècle ne joua plus de rôle déterminant dans les batailles navales.

J'espère avoir été instructif.
Merci !
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#Posté le mardi 08 juin 2010 07:24

Modifié le mardi 24 novembre 2015 16:45

1683, la bataille de Vienne

1683, la bataille de VienneJe vais vous parler de la bataille sur terre qui a sauvé la chrétienté en 1683, la bataille de Vienne. J'espère que les images vous plairont. Vous pouvez les prendre si vous voulez.

Les Turcs reconstituent leurs forces et, au terme d'une lutte persévérante, ils réussissent à s'emparer de la Crète en 1669. Implanté solidement en Méditerranée, ils veulent étendre leur conquête vers le nord. La Pologne méridionale constitue leu objectif. Kara Mustapha, Grand Vizir depuis 1676 prétend affirmer la présence ottomane dans l'Europe centrale et orientale.

1683, la bataille de VienneJean Sobieski, élu roi en 1674, repousse deux fois les invasions turques, mais doit céder aux Turcs des territoires polonais. En 1682, Kara Mustapha soutenu par Louis XIV, met sur pied une armée destinée à imposer la suzeraineté ottomane sur la Hongrie et y éliminer les Habsbourg. L'objectif initial est la forteresse de Györ, mais Kara Mustapha décide de sa propre autorité de marcher sur Vienne. Son armée met le siège devant la capitale impériale, le 14 juillet 1683. Il dure deux mois.

Cependant le pape Innocent XI réussit à sceller une alliance entre l'empereur, Léopold 1er (au pouvoir depuis 1658) et les Polonais, et il envoie des subsides importants. Une armée de 10 000 hommes impériaux défendait la ville de Vienne menacée par l'armée turque commandée par le Grand Vizir Kara Mustafa., forte de 150 000 à 200 000 hommes. Léopold s'est retiré, mais il a reçu l'appui de toute l'Europe; pour la dernière fois, c'est le grand souffle des Croisades contre l'Infidèle.

Pendant que Kaplirs et Starhemberg organisaient la défense de la ville avec l'aide du bourgmestre Liebenberg, Charles de Lorraine attendait les renforts. Kara Mustafa répartit ses troupes à l'ouest de la ville et entreprend d'attaquer par le sud-ouest. Des tranchées sont creusées afin d'atteindre le pied de la muraille. Pendant ce temps, l'artillerie ottomane bombarde la ville. En septembre, la ville était prête à tomber.

1683, la bataille de VienneJean Sobieski amène une armée polonaise grosse des contingents de l'Empire. Il s'arrête au monastère de Czestochowa et, devant l'image miraculeuse, il implore Notre-Dame de l'aider à repousser l'envahisseur et à sauver la chrétienté.

Sous le double commandement de Charles de Lorraine, de la lignée des très grands généraux de l'armée impériale qui sont d'origine étrangère, à la tête des impériaux, des Saxons et des Bavarois, et de Jean Sobieski à la tête de 25 000 cavaliers polonais, une armée de secours arrive sous les murs de Vienne en septembre.

Le 12, dévalant les pentes du Kahlenberg, la cavalerie de Sobieski balaie le camp de Kara Mustapha qui s'enfuie en panique, abandonnant ses tentes et ses trésors, et 15 000 morts. Sobieski entre à Vienne en sauveur. Et les boulangeries de Vienne par dérision, créent le célèbre "croissant". Les turcs sont renvoyés en Hongrie. Après ce triomphe, la fête du Très Saint Nom de Marie fut étendue à toute l'Eglise d'Occident.

L'écho est considérable. Cette victoire répond, sur terre, à celle de Lépante sur mer, un siècle plus tôt. Tout l'Occident célèbre l'événement. Innocent XI veut exploiter la victoire La guerre contre les turcs prend l'allure d'une nouvelle croisade. Venise adhère à l'alliance. Des volontaires viennent de partout.

J'espère avoir été instructif.
Merci !
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#Posté le mercredi 09 juin 2010 10:12

Modifié le mardi 24 novembre 2015 16:36

Le Roi David historique

Je vais vous parler aujourd'hui du roi David, pour montrer à nouveau que la réalité ne correspond pas forcément aux passages de la Bible. J'espère que l'image vous plaira, vous pouvez la prendre si vous voulez.

Et si David n'avait été, en définitive, qu'un minuscule roitelet, "régnant" sur une terre ingrate et dérisoire, dominée par un gros village nommé Jérusalem ?

Nous avons de bonnes raison de croire en son existence. En 1993, à Tel Dan, dans le nord de l'actuel Israël, des archéologues ont exhumés une stèle érigée au 9ème siècle avant J.-C. par un roi araméen de Damas, un dénommé Hazaël. Cette stèle mentionne un roi régnant à Jérusalem et appartenant à la "Maison de David" - c'est-à-dire une dynastie fondée par un dénommé David.
Or on estima que David a vécu au 10ème siècle avant J.-C., ce qui signifie qu'environ un siècle après sa mort, son nom demeure associée à la lignée des rois de Jérusalem.

Il y a-t-il une "monarchie unifiée" ? Non ! Meribaal, le fils infirme de Saül, est admis à la table du roi. Mais attention, on lui permet de monter l'ânon, la monture royale. Certains archéologues doutent que le grand royaume unifié de David et Salomon ait jamais existé : pour eux, il y a eu dès l'origine deux royaumes, et c'est seulement après la disparition du royaume du Nord, au VII e siècle avant notre ère, que Juda aurait "réécrit l'histoire" en se présentant comme le vrai héritier d'un âge d'or perdu, où tous les Israélites se seraient réclamés d'un seul royaume centré sur Jérusalem. Donc le royaume d'Israël existait déjà. Sa population est estimée à 40 000 habitants. La différence s'explique par une raison géographique : la partie nord est plus arrosée et située sur les voies de communication. Donc, l'unification autour de David ne tient pas. Tout au plus, ce dernier aurait été le chef militaire de la confédération israélite qui se serait maintenue, ce qui explique l'épisode biblique où Roboam, roi de Juda, se rend à Sichem. Le royaume tel qu'il est décrit dans la Bible ne semble pas avoir existé. David sembla avoir régné sur une région si restreinte qu'il faut parler de fief plutôt que de royaume, selon Zeev Herzog. Mais cette dernière affirmation est contestée, d'autres archéologues soutenant qu'à défaut d'être somptueux, l'Etat sur lequel a régné David était substantiel.
Vers –1000, la population vivant sur la partie sud des hautes terres (étendue géographique correspondant à Juda) est estimée à 5000 habitants. Il s'agit d'une population rurale modeste. Il n'est pas vraisemblable que cette population ait pu contribuer à la formation d'une armée importante sous David. Le royaume de Juda est plus sec et plus difficilement accessible. Un point essentiel, la population de Judée avait doublée entre le 11ème et 10ème siècle.
Des découvertes récentes faites à Kirbat an-Nahas montre qu'à Edom au 10ème siècle avant J.-C. se trouvait dans cette région voisine de Juda, un Etat et une société organisés. Le royaume de Juda a peut être eu à cette époque un début équivalent. Un point important : Juda était sur la route commerciale entre l'Egypte et la Phénicie. De plus, le royaume de David était proche des mines de cuivre d'Edom. Donc, ce royaume n'est pas si pauvre que l'on croyait.

Et pour Jérusalem la capitale royale ? Pas grand-chose. Nous savons qu'au temps de David, pas plus de 2000 personnes vivent dans cette zone escarpée. La ville est un gros village même pas fortifié, selon Neil Asher Silberman. Ussishkin a montré que la Jérusalem de Salomon est un petit village pauvre dépourvu de fortifications. Pour Ronny Reich, à qui l'Israël Autority Association a confié la Direction des fouilles de la Cité de David, autour de –1000, ce petit village est limité à l'emplacement que l'on appelle la "Cité de David". La construction la plus importante de cette époque est la Structure en escalier. Pourtant, comme le souligne Ronny Reich d'imposantes fortifications datées de –1700 ont été retrouvées, montrant que lorsque des constructions très importantes existent elles ne disparaissent pas sans laisser aucune trace, et montrant qu'à cette époque antérieure Jérusalem était une ville de taille importante. Ce phénomène de déclin très marqué n'est pas propre à Jérusalem, il est lié à l'effondrement systémique qui marque le passage de l'âge du bronze tardif à l'âge du fer.

Passons au roi David. Là encore c'est peu glorieux. Une sorte de bandit, de chef de bande, genre de robin des bois ou de Pancho Villa, va devenir peu à peu célèbre. Ce personnage, c'est David. L'histoire compte beaucoup de ces héros locaux qui apparaissent lorsque les autorités officielles sont remises en cause – et qui finalement deviennent des roitelets.
David pourrait bien être un chef Apirou, pour Finkelstein et Silberman, un chef qui aurait réussi à s'emparer d'une bourgade pas trop insignifiante, Jérusalem. Le récit biblique cadre avec cela, puisque David se comporte comme un brigand "protecteur". David d'ailleurs ne combat que rarement à la régulière. Mais mène plutôt des combats de guérillas propres aux bandes de brigands. David noue des alliances à droite et à gauche et n'hésite pas à les rompre, sans trop de respect pour la parole donnée.
Les gens du Sud, de Juda, arrivent avec leurs histoires de David, de "grand roi", de "tueur de Phillistins". le récit des exploits de David contre Goliath et le Phillistins est resté dans l'ordre de la tradition orale. En utilisant David, les rois de Juda ont voulu rivaliser avec les puissants rois du Nord. Ceux du Nord en ont une vision plutôt négative. Pour eux le "roi" David a combattu la "Maison de Saül" - une famille que le récit biblique associe aux villes du Nord -, qui a complété avec les Philistins. Des éléments primitifs tournent autour de la carrière de bandit de David et de sa rivalité avec Saül. Ils sont dus au zèle de ses partisans, soucieux de vanter le courage et l'intelligence de leur chef. Bribes de souvenirs authentiques transmis par la tradition orale, ils visent à affranchir David des soupçons de trahison à l'égard de Saül. C'est ainsi qu'une "histoire de la cour" a d'abord pris la forme orale de ballades courtoises, dont la scène et le décor reflètent la culture aristocratique en usage au 9ème siècle, au palais royal de Jérusalem.
David, selon André Lemaire, a sans doute fondé une chefferie ou un royaume "commençant". La cour du "David" historique était sans doute insignifiante. David réussit à étendre son pouvoir par la diplomatie, par ses mariages, et, surtout, par les armes grâce à embryon d'armée de métier comportant un certain nombre de mercenaires. Son règne fut dominé par des guerres aussi bien à l'intérieur qu'à l'extérieur et il ne semble pas avoir reculé devant l'élimination physique de ceux qui le gênaient, comme le montre le cas de Urie le Hittite. Les rivalités pour l'exercice du pouvoir entraînent la mort de plusieurs de ses fils aînés et, finalement, une conspiration dirigée par Bethsabée et Nathan amènera au trône un de ses plus jeunes fils, Salomon.
David était en fait issu d'une famille riche du royaume de Juda, qui tenait plus d'un tyran "ambitieux et impitoyable" qui a assassiné ses adversaires, y compris ses propres fils, que d'un roi sage.

J'espère vous avoir fait découvrir ce personnage.
Merci !
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#Posté le mercredi 16 juin 2010 08:02

El Cid Campeador

Nous allons voir aujourd'hui le Cid Campeador, un personnage historique médiéval dont la fidélité à ses suzerains fut exemplaire et dont l'invincibilité est devenue une légende. Un héros de l'Espagne médiévale en pleine période de Reconquista. J'espère que l'image vous plaira, vous pouvez la prendre si vous voulez.

Rodrigo Díaz de Vivar (parfois écrit Bivar), né en 1043 à proximité de Burgos et mort à Valence le 10 juillet 1099, dit El Cid Campeador, chevalier mercenaire chrétien, héros de la Reconquista, bien qu'il ait également combattu aux côtés des musulmans contre les chrétiens en contrepartie d'avantages financiers.
Un héros de la Reconquista élevé par des parents qui ont adopté en partie le mode de vie des Maures. Menéndez Pidal pense que le rôle important de Rodrigo Díaz de Vivar à la cour, et cela très jeune, démontre que l'Historia Roderici n'est pas qu'une légende. Certes, qu'on le déplore ou non les personnages importants de l'époque médiévale ont presque toujours des ancêtres illustres. D'ailleurs des recherches récentes sur des sources primaires, comme celles de Francisco Javier Peña Pérez, en 2009, montrent que le patrimoine dont hérite Rodrigo de son père (et pas de sa mère) est considérable. Il comprend des propriétés dans de nombreuses localités de la Castille. Seul un membre de la haute noblesse peut à cette époque hériter d'autant de biens. Toutefois la notion de nobiliori genereortus ne veut en rien dire descendre automatiquement des Juges de Castille. L'Historia Roderici est la source unique pour certaines générations de cette généalogie légendaire de Rodrigo. Ses rédacteurs sont liés à la cour navarraise. Des membres de ce lignage des Laínez portant le nom de Fernando Laínez, comte de Salamanque, de l'illustre comte Fernán González ou même de Laín Fernández, comte de 1032 à 1060, personnages vivant à d'autres époques que les leurs, peuvent nous amener à penser qu'il ne s'agit là certainement que d'un habile montage. Margarita C. Torre Sevilla-Quiñones de León, dans les Anales de la Universidad de Alicante, remarque que les noms que cite l'Historia Roderici sont empruntés à la famille Flaínez, patronyme presque homonyme.

Il prend part, a vingt ans, à la bataille de Graus où Ferdinand Ier, son suzerain, vainc Ramire Ier, roi d'Aragon. Le jeune roi de Castille Sanche II lui confie le commandement de ses troupes, qui écrasent celles d'Alphonse VI, son frère cadet, roi de León, il a vingt-deux ans. Sanche le Castillan est un chef de guerre dont l'armée est agressive, insoucieuse des intérêts de la communauté au contraire d'Alphonse le Léonais qui se veut exploiter “raisonnablement” les vassaux de ses terres, dont la prospérité lui importe. Alphonse perd sa couronne, est exilé à Tolède auprès du roi musulman, et Sanche règne en Castille et en León, sauf à Zamora où domine leur s½ur Urraca. Sanche, avec Rodrigo Diaz de Bivar, assiège Zamora. Il est assassiné (1072).
Alphonse revient et prend les deux couronnes. Mais Rodrigo exige de lui le serment de Sainte-Agathe par quoi Alphonse assure la troupe castillane de sa totale innocence. De cette exigeance nait l'inimitié qui va opposer Alphonse, devenu empereur de toutes les Espagnes, au vassal et maître d'armes, le Campidoctor. Au service d'Alphonse VI, il est chargé de recouvrer les parias (tributs) dues par Abbad III, le roi de la taifa de Séville. En récompense, il lui donne en mariage sa nièce, Jimena Díaz (Chimène), fille du comte d'Oviedo. Pour avoir enfreint la paix du roi, l'accusant plus ou moins directement d'avoir participé à l'assassinat de son propre frère, Rodrigue est banni en1081.

Avec quelques vassaux et compagnons, il forme une troupe, dont il monnaie les services auprès du roi musulman de Saragosse, alors harcelé par les troupes du roi d'Aragon et du comte de Barcelone. En effet, ce chevalier victime de l'ingratitude d'un roi chrétien n'hésite pas à servir des princes musulmans. De cette époque date son surnom de Cid (de l'arabe seyd, seigneur) ; son autre surnom, Campeador (le Champion), vient du latin campidoctor, instructeur « maître d'armes ») et lui est donné dès 1066 après sa victoire en combat singulier contre Jimeno Garcés, lieutenant du roi de Navarre, réputé invincible. Certains pensent que "Cid" est une hispanisation de l'arabe ka'id (caïd), grade équivalent à celui de général dans les armées mauresques. Comme l'écrivent Michel Kaplan, Patrick Boucheron, Christophe Picard, dans Le Moyen Âge, XIe- XVe siècle, Rodrigo Díaz de Vivar symbolise l'état d'esprit particulier des habitants de la frontière nord d'al-Andalus souvent transfuges de part et d'autre.

L'intolérance religieuse, les ambitions territoriales et les exigences financières d'Alphonse rendaient la situation intenable aux princes espagnols musulmans qui tenaient le sud et l'est du pays. Ils font appel aux Almoravides, venus des confins sahariens du Maroc. Alphonse est vaincu en 1086 à Sagrajas. Le Cid sert d'abord le roi de Saragosse, puis, en 1087, reprend du service auprès du roi de Castille Alphonse VI et prend le contrôle de Valence, mal contrôlé par le roi chrétien depuis 1086 et parvient à rétablir l'autorité de l'empereur dans la région de Valence et participe, avec ostentation, à une campagne royale sous les murs de Grenade. Le roi, jaloux, le bannit à nouveau.
En 1092, excédé, Alphonse VI s'allie avec le roi d'Aragon et le comte Raimond-Bérenger II de Barcelone contre lui, mais l'attaque navale échoue contre Tortosa. Le Cid retourne pourtant à Saragosse. Cette même année, les Almoravides, menés par Youssef Ibn Tachfin, lancent une offensive contre Valence et sa région. Le Cid revient en 1093 et reprend la ville. Les Almoravides attendent mais reviennent aussitôt leurs forces reprises. Le Cid fait inonder la huerta pour éloigner les troupes en campagne, et reprend le siège de Valence, qui tombe en juin 1094. Il se proclame alors roi de Valence et continue de mener une politique opportuniste, se souciant peu des accords passés avec Alphonse VI ou le comte Bérenger de Barcelone. Il gouverne la ville jusqu'à sa mort le 10 juillet 1099.

Mais cette Espagne n'est pas que celle des chrétiens, c'est celle aussi des musulmans espagnols civilisés luttant contre les barbares venus d'Afrique. De nombreux Maures combattent à ses côtés et sont ses vassaux. Car, sur le terrain, le Cid Campeador va créer une grande principauté à l'est de l'Espagne où règne la plus grande liberté religieuse. Et puis, Rodrigo Díaz de Vivar n'est pas que le symbole de la Reconquista, il l'est aussi de la fidélité vassalique qui interdit de porter les armes contre un suzerain même injuste. Sa principauté n'est pas vraiment un royaume indépendant, il la conquiert et la défend au nom du roi Alfonso VI de Castille et León. Toutefois, lui et ses proches, la famille cidienne, l'aristocratie chevaleresque, représente une perspective d'ascension sociale pour tous bâtards, les cadets et les puînés des familles nobles que les royaumes chrétiens essaient d'écarter du pouvoir. Rodrigue étend ses conquêtes, installe la religion chrétienne au c½ur de la ville. Il marie ses filles, l'une dans la maison royale de Navarre, l'autre dans la maison comtale de Catalogne.

Sa veuve Chimène tiendra Valence contre Youssef Ibn Tachfin, de retour, jusqu'en 1102 avec ses maigres forces, sans véritablement être aidée par le roi de Castille ou par comte de Barcelone. Les Castillans, abandonnés à eux-mêmes, succombent enfin aux assauts des Africains.
En évacuant la ville avec sa petite armée, elle emporte les restes du Cid. Pour ne pas décourager les soldats, dit-on, Chimène le fit tenir sur son cheval, Babieca, en lui plaçant son épée Tizona dans la main, de façon a ce que les soldats le croient encore en vie. Il s'agit bien sûr d'une légende : le Cid était mort depuis trois ans et on imagine difficilement une telle opération dans le climat de la région de Valence. Réputé invaincu, le Cid devint rapidement une figure légendaire. Son tombeau, ainsi que celui de sa femme Chimène est visible dans la Cathédrale Santa María de Burgos. Une partie de ses restes (une côte et une omoplate), volées par un soldat de Napoléon Bonaparte en 1809, ont été localisées en Saône-et-Loire.
Son épée Tizona est conservée au Musée de l'armée (Museo del Ejército) de Madrid.

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#Posté le mardi 13 juillet 2010 05:37

Vlad III Tepes, un héros roumain transformé en monstre

Vlad III Tepes, un héros roumain transformé en monstreJe vais vous parler aujourd'hui du héros national roumain, Vlad III Tépès que ses ennemis et Bram Stoker et transformèrent en vampire, contre toute vérité historique. J'espère que l'image vous plaira, vous pouvez la prendre si vous voulez.

Né en 1431 à Sighisoara (Transylvanie), Vlad III est le fils du gouverneur militaire de Transylvanie (une région au centre-ouest de l'actuelle Roumanie), Vlad II dit "Le Diable", qui appartenait en effet à l'ordre du Dragon, fondé par l'empereur romain germanique et roi de Hongrie Sigismond pour protéger la croix et lutter contre ses ennemis, principalement les Ottomans. Il a passé son enfance à la cour Ottomane auprès du Sultan Murad II, où il fut envoyé par son père afin de garantir la paix dans la région. Une période qu'il vivra comme une prise d'otage, avant de réussir à s'enfuir en Hongrie. Il commence alors une carrière militaire.
 
Vlad III Tepes, un héros roumain transformé en monstreÀ la mort de son père, Vlad Tépès va entamer une lutte sans merci avec son frère Radu III l'élégant pour accéder au pouvoir dans la principauté de Tara Romaneasca (Valachie). Il y parviendra pour la première fois en 1448, puis de puis de 1456 à 1462. La suite de son règne sera marquée par d'innombrables exils et reconquêtes du pouvoir. Lorsqu'il est voïvode, selon des chroniques hongroises des plus douteuses Vlad Tépès est autoritaire et sème la terreur chez ses opposants. Il torture, emprisonne et tue volontiers tous ceux qui se mettent sur sa route. Sa technique préférée est la peine de mort par "le pal". Ces récits seraient plus de la propagande venant du roi de Hongrie. Il voulait affaiblir Vlad, qui représentait pour lui un rival dans la lutte entre l'Occident chrétien et l'empire du sultan de Constantinople.
 
En 1459, il refuse de payer le tribut aux Turcs qui occupaient les principautés. Durant l'hiver 1461-62, il entame une campagne contre les Turcs et obtient plusieurs victoires. Le sultan Mehmet II concentre alors le gros de ses forces contre la Valachie. Vlad III est ensuite arrêté (vraisemblablement en décembre 1462) par le roi de Hongrie Matthias Hunyadi, qui le considère comme un traître. Il passe 12 ans emprisonné dans différentes forteresses. En 1472, il abjure la foi orthodoxe et se convertit au catholicisme, se marie pour la seconde fois et retrouve la liberté.
 
Vlad III Tepes, un héros roumain transformé en monstreEn février 1476, il est nommé commandant en chef des troupes hongroises contre les Ottomans et retrouve sa couronne de roi la même année. Quelque part entre 1476 et 1477, il est tué sur le champ de bataille. Selon certains chroniqueurs, sa tête fut embaumée dans du miel et envoyée au sultan qui l'exposa à sa cour. Il est enterré au monastère de Snagov, à 40 kilomètres au nord de Bucarest.
 
La véritable histoire de Vlad Tépès est difficile à écrire, puisque mêlée de folklore, légendes et vérités historiques. Il était sans doute cruel, mais pas plus que d'autres princes.

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#Posté le mercredi 14 juillet 2010 05:46

Modifié le jeudi 19 novembre 2015 08:04

L'"incident de Wounded Knee"

Je vais vous parler aujourd'hui de l'"incident de Wounded Knee". Un événement important pour la fierté indienne aux Etats-Unis, car ils ont reconquis leurs droits à bout de bras.

Plus de quatre-vingts ans après le massacre, le 27 février 1973, Wounded Knee a été le théâtre d'un affrontement entre les autorités fédérales et les militants de l'"American Indian Movement".
Ce jour là, près de trois cent Sioux Oglala ainsi que des sympathisants de la cause indienne se rendirent au village de Wounded Knee et l'occupèrent pour exiger qu'on reconnaisse leurs droits et leur terre. Cet événement est raconté dans un livre publié par les "Akwesasne Notes" en 1973 : "Voices from Wounded Knee". Il a été mis en film dans Lakota Woman, siège à Wounded Knee, à travers la participation à l'événement de Mary Crow Dog.

Sur la réserve de Pine Ridge, à l'automne 1972, les élections au conseil tribal avaient porté au pouvoir Dick Wilson, un métis "progressiste" partisan de la modernité, bien considéré par le Bureau des Affaires Indiennes. Le nouveau président du conseil tribal s'était adjoint une milice puissamment armée, les GOONs, composée de métis vivant au voisinage de Pine Ridge Village, l'ancienne agence de la réserve. Le secret sur l'équipement et le financement des GOONs par le gouvernement permettait à celui-ci de se différencier des GOONs.
Cette milice toute dévouée à Dick Wilson mène la vie dure à ses opposants, c'est-à-dire aux traditionalistes résidant dans les districts ruraux. Un mouvement de retour au traditionalisme se développait chez les Oglala, qui souhaitaient retrouver et suivre les voies spirituelles et culturelles ancestrales dans le but de reprendre le contrôle de leurs terres et des ressources comme il était spécifié dans le traité de Fort Laramie de 1868. Les miliciens parcourent la réserve en voiture, tirant sur les maisons. Des membres du conseil tribal réclament du Bureau des Affaires Indiennes la destitution de Wilson pour corruption et brutalités contre la population de la réserve. Ils ne sont pas entendus. Le F.B.I. responsable des enquêtes criminelles sur la Réserve ne fit aucun cas des plaintes déposées par les Oglala. Des traditionalistes demandent la protection de l'American Indian Movement qui n'attend que cela pour intervenir. Le gouvernement avait déjà mis en route son programme COINTELPRO contre l'A.I.M et ses militants.

Le 27 février, des militants de l'A.I.M. et des sympathisants se retranchent dans le village de Wounded Knee. Ils s'emparent du trading-post tenu par des Blancs et retiennent une dizaine de personnes pendant quelques jours.
En quelques heures, plus de 2 000 agents du FBI, des policiers fédéraux et des représentants du Bureau des affaires indiennes cernent la ville et organisent un blocus avec des véhicules blindés, des mitrailleuses, etc. De plus, il est certain que des conseillers militaires ont illégalement participé au siège. Cette situation critique mettait au défi les autorités de répéter le massacre du 29 décembre 1890 devant les caméras de télévision.
Deux à trois cents Indiens, pour la plupart Oglalas, résisteront pendant soixante-onze jours au blocus et aux assauts de la milice de Wilson, de la garde nationale et des sections anti-émeutes du F.B.I. munies de véhicules blindés et utilisant des hélicoptères. Les Indiens proclament la Nation Oglala Indépendante. Des hommes-médecines organisent des prières, des cérémonies qui donnent la vraie dimension du combat. Ce sont Franck Fools Crow, Leonard Crow Dog, Wallace Black Elk. Des gens viennent à Wounded Knee quand les barrages s'ouvrent. Des Indiens de toutes les tribus, quelques sympathisants blancs, se joignent aux défenseurs. A d'autres moments c'est le blocus total. De jeunes Oglalas parviennent à se glisser entre les lignes ennemies pour apporter aux assiégés des vivres, des médicaments, des munitions. Certains l'ont payé de leur vie.

Les Indiens auront deux morts : Buddy Lamont, Oglala, tué d'une balle dans la tête et Franck Clearwater, un Apache, qui se reposait dans une église et sera enterré chez Leonard Crow Dog, sur sa terre de Rosebud. Les négociations se poursuivent sous un tipi, la pipe circulant entre les négociateurs. Russell Means et Leonard Crow Dog font le voyage à Washington. On leur promet la création d'une commission d'enquête qui examinera les revendications des Indiens. Les médias commencent à se lasser. La situation des assiégés est sans issue. Ils manquent de vivres et parfois d'eau.
Au même moment l'acteur Marlon Brando refusera l'Oscar pour son rôle dans "Le Parrain", et envera en son nom une jeune Indienne Apache nommée Little Feathen. Elle annoncera devant le tout-Hollywood que Brando "refuse cet honneur à cause du traitement réservé aux indiens dans les films, et surtout à ce qui se passe au même moment à Wounded Knee."
Une paix fut signée et les deux camps acceptèrent de désarmer. Ils se rendent le 8 mai. Les militants sont tous arrêtés et présentés aux tribunaux. La plupart seront relaxés. Les Indiens avaient instauré une communauté remarquable, avec des cantines communautaires, un service de santé et un hôpital, au sein du territoire assiégé. Un indien Navajo, vétéran de la guerre du Vietnam a alors déclaré :
"Le calme des gens était réellement stupéfiant étant donné qu'on nous tirait dessus sans arrêt. Mais ils restaient parce qu'ils avaient une cause à défendre. C'est pour çà qu'on a perdu au Vietnam, parce que la cause était mauvaise. On a fait une guerre de riches pour les riches... A Wounded Knee on a fait du bon boulot et le moral était bon. On continuait à rigoler malgré tout."
La commission promise ne sera jamais réunie.

L'occupation de Wounded Knee, le plus important conflit armé aux Etats-Unis depuis la fin des guerres indiennes, a été un choc pour l'opinion américaine et mondiale à qui elle a montré qu'il y avait encore des Indiens. Un des points positifs pour la Nation Indienne fut que les événements ont été relatés par tous les médias internationaux et que la condition des Indiens a été présentée à toute la planète. Elle a beaucoup contribué à rendre aux Indiens leur fierté et la conscience de leur identité.

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#Posté le dimanche 01 août 2010 07:35

L'âge d'or de la piraterie

L'âge d'or de la piraterieJe vais vous parler aujourd'hui de l'âge d'or de la piraterie. L'âge d'or de la piraterie désigne la période entre 1690 et 1730. Les pirates des Caraïbes attaquaient alors les galions espagnols qui ramenaient en convoi vers l'Europe l'or du Pérou. C'est aux Bahamas que les pirates cachaient ensuite leur butin. Regardons cela de plus près.

La piraterie maritime a toujours existé, de l'Antiquité jusqu'à nos jours. Mais le terme évoque surtout, dans les esprits comme au cinéma, la fin du XVIIe et le début du XVIIIe siècles, notamment dans les Antilles.
À la fin du XVe siècle, Colomb ouvre la voie vers le nouveau monde. Entre 1492 et 1504, il découvre les petites et grandes Antilles et l'île de Trinidad, puis explore le Panama, Costa Rica et le Honduras. Le décor est posé. Portugais et Espagnols installent leurs colonies américaines et caribéennes et l'âge d'or de la flibuste peut commencer. L'appel de l'or aztèque et inca fait affluer les pirates vers ces nouvelles colonies qu'Espagne et Portugal entendent bien se garder. La France, l'Angleterre et la Hollande, désirant une part du gâteau, engagent des corsaires. Vers l'année 1525, les colonies espagnoles des Grandes Antilles voient ainsi surgir ces écumeurs des mers : simples gens du peuple ou gentilshommes en quête d'aventure, les corsaires ne cesseront dès lors de s'y risquer. Ils s'y établiront vers le milieu du siècle suivant, devenant ainsi, comme ils s'appelleront en français, des "flibustiers". Ils formèrent bientôt des confédérations pirates, fixées sur quelques îles des Caraïbes, comme l'île de la Tortue (au large de Haïti), ou la Jamaïque (autour de 1660). Désunis par les guerres, mais unis par la haine des "Madre de Dios" (les Espagnols) - au service du roi en temps de guerre, mais à leur propre service en temps de paix - pirates et corsaires anglais, hollandais et français sèmeront la terreur dans les Caraïbes et joueront un rôle essentiel dans l'histoire de la colonisation des Antilles et des Amériques.

L'âge d'or de la piraterieLe XVIIème siècle fut l'âge d'or des pirates dans l'océan Atlantique. A cette époque, l'Espagne ramenait les richesses prises en Amérique du Sud vers l'Espagne. Les galions chargés d'or attirèrent bien des convoitises. Le mot flibustier, qui vient du néerlandais "vrijbuiter", signifie libre butineur ou faiseur de butin. Il travaille pour son propre compte. Du XVIème au XVIIIème siècle apparaissent ces nouveaux pirates, les flibustiers, sévissant sur la mer des Caraïbes, les Antilles et l'Amérique Centrale. Les flibustiers étaient associés pour piller les navires et les côtes des colonies espagnoles d'Amérique. Aussi étaient-ils appelés Frères de la Côte. Avec une "lettre de marque" fournie par un gouverneur local, cette véritable force armée amphibie pouvait légalement assaillir et piller, sous le drapeau du pays qui les y avait autorisés, les navires et les villes adverses.
Les flibustiers français de l'île de la Tortue et anglais de l'île de la Jamaïque embarquaient parfois, comme auxiliaires, les boucaniers français de l'île espagnole de Saint-Domingue. Ils furent célèbres, surtout pendant la première moitié du XVIIème siècle, où ils écumèrent les Antilles et les côtes du Vénézuela. La guerre de la Succession d'Espagne, en faisant de l'Espagne l'alliée de la France, contribua à la fin de la flibuste.

On oppose généralement à tort les marins et on les classe arbitrairement en trois catégories : les pirates, les corsaires, les officiers de marine. Rien n'est plus faux : un pirate est certes un bandit, mais dès que le roi reconnaît ses compétences, il l'admet à son service, lui donne des "lettres de marque" pour courir sus à l'ennemi, et voilà notre pirate transformé en corsaire. Que cet ancien bandit réussisse avec le méme sabre d'abordage sa nouvelle carrière de corsaire, le voilà promu capitaine des vaisseaux du roi tel Abraham Duquesne le Vieux, pirate redoutable, corsaire talentueux puis respectable officier de Louis XIII. Au cours de la même vie, Ducasse, né huguenot, peut étre à la fois le chef des flibustiers de La Tortue, lieutenant général des armées navales, et l'ancien calviniste qui meurt décoré de la Toison d'Or par le Roi Catholique. Ducasse est l'exemple type du flibustier-officier général. Grâce à l'argent convoité, pris et confisqué dans l'espace caraïbe, il peut donner 400 000 livres de dot à sa fille unique et en faire une duchesse de La Rochefoucauld. Splendide promotion due à l'apport fourni par les 1 600 flibustiers de Saint-Domingue pris au passage par le baron de Pointis en 1697 pour aller piller Carthagène-des-Indes. Les flibustiers y participent aux côtés de la flotte du roi. Là, "outre neuf millions en argent ou en barre, ce qui fut pris en pierreries et en argenterie est inconcevable ", écrit Saint-Simon. Carthagène-des-Indes est l'entrepôt le plus riche de toute l'Amérique latine.
Menacés sur mer, les flibustiers se tournent vers les "cités de l'or" : Maracaibo, Veracruz et Carthagène seront pillées, rançonnées et réduites en cendres plusieurs fois (à la fin du XVIème siècle et au XVIIe siècle). Mais ces expéditions causent de lourdes pertes parmi les équipages corsaires, pourtant menés par d'excellents chefs de guerre tels que Morgan et l'Olonnois. Ils succombent en outre à la fièvre jaune, à la malaria ou finissent découpés par les Indiens. Sans compter que le vent tourne et que les royaumes ne mettent plus que rarement les flibustiers à contribution. L'âge d'or de la flibuste touche à sa fin, mais la piraterie subsiste.

L'âge d'or de la piraterieDans les équipages pirates le capitaine était élu et l'équipage pouvait voter son remplacement. Le capitaine devait être un chef et un combattant : dans une attaque, tous s'attendent à ce qu'il se batte au côté de ses hommes et non pas qu'il donne des ordres à distance. Les gains étaient divisés en part égales, et si les officiers recevaient un nombre plus élevé de parts, c'est qu'ils prenaient plus de risques ou possédaient des compétences particulières. Les équipages naviguaient souvent sans salaire, leurs captures s'accumulant au cours des mois avant d'être réparties. Ils avaient, pendant quelque temps, mis au point un système garantissant une compensation en argent, or ou esclaves pour les blessures reçues pendant une bataille. Il arrivait quelquefois que les pirates libèrent les esclaves quand ils capturaient un bateau négrier car hors-la-loi, ils ne pouvaient se rendre dans un port pour les revendre. Une part non négligeable des équipages pirates étaient constitués d'esclaves libérés, en fuite ou plus ou moins enrôlés de force. Les pirates forçaient parfois des spécialistes, des charpentiers de marine par exemple, à naviguer avec eux.
Les pirates forment une société cosmopolite. Venus de Hollande, de Zélande, de Frise, de Flessingue, de Dunkerque, de Honfleur, de Saint-Malo, du pays Basque, de Provence ou de Bretagne, ils se sont partout associés en barbaresques, en gueux de la mer, en flibustiers de l'espace antillais, en Frères de la côte, en pirates de Formose aux ordres de leur roi Koxinga, établi dans l'île en 1661. Pirates, ils sont aussi contrebandiers parce qu'il faut écouler les cargaisons capturées qui sont bien plus souvent des denrées comestibles, du bois, des salaisons, du poisson séché que des perles, des émeraudes et des rubis. Certes, au milieu du triangle des Bermudes, les "îles au trésor" fascinent, les mines de cuivre de Cartier sont prises pour des mines d'or, le mica pour des diamants, et la Louisiane de Law est censée offrir des rochers de diamants, mais la réalité est tout autre. La piraterie se mue souvent en commerce au bout de la pique (c'est-à-dire en contrebande) qui se fait avec les colonies ibériques d'Amérique du Sud et Centrale. D'où une sédentarisation des pirates qui contribue au peuplement des Antilles. Les nations civilisées finissent par être plus voleuses que les pirates. En 1697, "les flibustiers eurent grand débat avec Pointis pour leur part, de la plus grande partie de laquelle ils se prétendaient frauder. Comme ils virent que le baron, officier général de Louis XIV, se moquait d'eux, ils retournèrent à Carthagène, la pillèrent de nouveau, y firent un riche butin et y trouvèrent beaucoup d'argent", dit encore Saint-Simon.

L'âge d'or de la pirateriePour les Européens de la fin du XVIIe siècle, les flibustiers représentaient l'image de l'aventure elle-même. Desperados de tout acabit, aventuriers sans foi ni loi, mais qui obéissent à un code d'honneur qui leur est propre, "les flibustiers sont les chasseurs des mers." Ils portent des noms évocateurs et épiques, que leur vaut leur courage et leur férocité : Alexandre, surnommé Bras de fer {Catalan. La Terreur des Espagnols. Dépeint comme beau de visage et vigoureux de corps. Son bateau était Le Phoenix. Vers 1667, en partance de l'Île de la Tortue il arraisonna un galion espagnol en le prenant en chasse avec une grande chaloupe et l'aborda avec ses 28 hommes. Les espagnols furent surpris et désemparés, les flibustiers se battirent tels des démons étant sur-armés et déterminés. Il demanda au chirurgien de crever le fond de l'embarcation, ce qui obligea les flibustiers à vaincre ou mourir. Il doit son surnom à la force de son poignet. Certains historiens pensent que ce personnage est une pure fiction.}; Pierre le Grand {est un flibustier des Caraïbes du 17ème siècle. Il est connu par une seule source, celle d'Alexandre Exquemelin, Histoire des avanturiers flibustiers qui se sont signalez dans les Indes, contenant ce qu'ils ont fait de plus remarquables depuis vingt années, et il est peut-être imaginaire.}; Roche Brasileiro, dit le Brésilien ou le Roc {Roche Braziliano (parfois orthographié Rock, Roc, Roque, Brazilliano, ou Brasiliano) (1630-1671), était un pirate hollandais né à Groningen. Sa carrière de pirate a duré de 1654 jusqu'à sa disparition en 1671. Bien que son vrai nom a été perdu pour l'histoire, il est connu comme "Roche Braziliano", qui se traduit en portugais en "Rocha Brasileiro", qui en anglais devient "Brazil Rock".}; Daniel Monbars, dit L'exterminateur {Pirate français, il a quitté sa province natale pour devenir pirate après avoir lu le récit d'un curé qui accompagnait les conquistadors. Il a trouvé abominable ce que les Espagnols ont fait subir au peuple indien. Il prenait du plaisir à attaquer les navires espagnols et à faire subir d'atroces tortures aux capitaines et aux équipages qu'il abordait.}; Morgan le Gallois {Sir Henry Morgan (né le 24 janvier en 1637 au Pays de Galles - mort le 23 août 1688 à la Jamaïque), était un flibustier ayant souvent goûté à la piraterie, ou un pirate boucanier ayant souvent accepté des missions de corsaire. Homme violent et sans scrupules, il mena une existence de bandit, volant et tuant sans compter, mais ses expéditions audacieuses, dont la plupart se déroulèrent sur la terre ferme, en firent l'un des capitaines les plus respectés des Caraïbes. Il considérait les bateaux comme un moyen de transport efficace, mais pas comme une arme précieuse. Il connut en effet de nombreux naufrages dus à son manque de talent en tant que capitaine. Malgré sa cruauté, il fut anobli à la fin de sa vie.}; le capitaine Mautauban {Etienne de Montauban, aventurier Français au service de Louis XIV, mena les navires qu'il commandait des Antilles en Afrique, des Amériques en France, où il fit escale dans l'hiver 1694/1695. De Bordeaux, où il était venu vendre une flotte de commerce ennemie qu'il avait conquise, il partit pour l'Afrique, où va se jouer son destin. Lors d'un combat naval, son vaisseau "Les Trois Frères", explosa. II survécut à ce drame, et après avoir longtemps dérivé en mer, il fut recueilli par un Roi du Gabon, qui l'hébergea et le soigna. II rejoignit la Martinique, puis Bordeaux, où il se retira, et écrivit ses mémoires, qui furent publiées en 1698, sous le titre de "Voyage en Guinée du Sieur de Montauban, capitaine de flibustiers, l'an 1695 ".}; François L'Olonnais dit le cruel ou L'Olonois {est considéré comme l'un des pirates les plus cruels et sanguinaires toutes époques confondues. D'origine française, né aux Sables-d'Olonne en 1630, il commit ses principaux actes de piraterie en compagnie de Michel le Basque. Après avoir fait naufrage en 1669 sur la côte de Darién, au Panamá, il est capturé puis est haché, rôti et mangé par des Indiens cannibales.}; Bartoloméo, surnommé le Portugais { Bartoloméo, surnommé le Portugais, s'installa en Jamaïque dans les années 1660. Plusieurs fois il fut fait prisonnier mais réussit à s'enfuir. Son évasion la plus célèbre se passa en 1666 où il s'évada de Campêche (Mexique) à la nage. Il est célèbre à cause de son extrême cruauté, il était un grand meurtrier. Il mourut dans le naufrage de son navire en 1670 au large de l'île de Pinos}.

L'âge d'or de la piraterieLes flibustiers n'opéraient que dans les Caraïbes, mais les "princes de la mer" sont de tous les océans. Ils étendent leurs réseaux de contrebande toujours plus loin : des Caraïbes aux mers du Sud, le cercle compte au moins 5000 forbans, pour les trois quarts anglo-américains. Intrépides, ils traversent l'Atlantique, doublent le cap de Bonne-Espérance, remontent vers la mer Rouge, le golfe Persique et la côte de Malabar. Ils établissent de nouvelles bases dans l'océan Indien et s'attaquent aux bateaux persans, arabes et indiens.
La flibuste disparaît dans l'espace caraïbe à la fin de la Régence, du fait de l'omniprésence de la Royal Navy. Les flibustiers abandonnent ce métier devenu trop périlleux pour investir, grâce à leurs butins, dans de vastes propriétés vouées à la grande plantation sucrière.

L'apogée de cette piraterie expansionniste se situe entre 1716 et 1718. Mais le XVIIIe assiste aussi à un véritable essor des marines de guerre européennes, mettant un terme rapide à la piraterie. Les "pirates" tels qu'ont les imagine dans les films hollywoodiens apparaissent après 1700, notamment après la fin de la Guerre de Succession d'Espagne (1713, suivie par une crise commerciale à partir de 1715). C'est cette période qui a le plus donné lieu à la légende et aux caricatures, mais elle concernait principalement des pirates anglais.

L'âge d'or de la piraterieDans le début du XVIIIe siècle, la mer des Caraïbes a été le théâtre de nombreuses incursions par des bandes de pirates qui ont terrorisé les commerçants ont menacé les autorités. Il en fut le cas en Amérique, et surtout dans la mer des Caraïbes au cours des XVIIe et début du XVIIIe qui est devenue une terre d'opportunité pour les pirates. Mais c'est dans la piraterie au début du XVIIIe siècle qui avait son essor dans les Caraïbes, une courte période de quelques années, au cours de laquelle quelques centaines de pirates, au total, peut-être 4000 semèrent la terreur parmi les commerçants, qui naviguaient sur les eaux des Caraïbes. En 1715, à la fin de la guerre de Succession d'Espagne, beaucoup de marins au chômage et des vielles bandes de pirates ont été intégrés dans les pirates des Caraïbes et furent menacés. Le saut dans la piraterie avait parfois lieu après une émeute ou après la capture par des pirates, dont les équipages de nombreux autres furent enrôlés volontairement avec vigueur. Presque tous les pirates étaient jeunes, et la dureté de l'office exige de la santé, de la force et de l'endurance. En outre, presque tous les pirates étaient célibataires, comme les capitaines de l'équipage qui ont préféré puisqu'ils ne pouvaient pas les abandonner pour des raisons familiales. Les côtes des Caraïbes offraient de nombreuses criques et les îles inhabitées idéales pour les pirates afin de se réfugier et de réparer leurs navires. Dans l'âge d'or des pirates, le grand centre île des pirates était dans les Bahamas, New Providence, et son port de Nassau. Là, il s'est formé un véritable nid de pirates, qui ont conduit à l'expulsion du gouverneur anglais et nourri les expéditions des grands pirates de ces années : Hornigold {Le capitaine Benjamin Hornigold était un pirate anglais au début du XIXe siècle. Sa carrière de pirate fut relativement courte (de 1715 à 1718). Il obtint un pardon royal et devint alors chasseur de pirate. Il mourut dans un naufrage en 1719.}, Vane {Charles Vane (vers 1680 - 29 mars 1720), Pirate anglais. Sa carrière de pirate a duré de 1716 à 1720. Son navire amiral était un brigantin nommé The Ranger. Il est mort pendu à Gallows Point (Port Royal, Jamaïque)}, Calico Jack {Jack Rackham surnommé "Calico Jack" à cause de ses vêtements très colorés faits de calicot, il avait parmi ses hommes d'équipage les deux plus célèbres femmes pirates : Anne Bonny et Mary Read.}, Bellamy {Flibustier anglais ayant sévi dans les Antilles au XVIIIe siècle à bord du Whydah Gally, surnommé Black Sam, Black Bellamy ou encore le Prince des Pirates. Il était pourvu d'un grand charisme ainsi que de beaucoup d'éloquence, il avait l'habitude de motiver ses troupes par des discours, art dans lequel il excellait}, Barbe Noire {Edward Teach, surnommé Barbe Noire, est l'une des figures les plus célèbres de l'histoire de la piraterie. Il eut quatorze femmes et presque autant de noms. Il écuma les mers pendant 2 ans au large des côtes de la Caroline du Nord avant de mourir.}, Bartholomew Roberts {Il semble qu'il ait mené la carrière de pirate la plus réussie de toute l'histoire, en capturant plusieurs centaines de navires.} ... En présence d'un bateau pirate, les navires étaient peu nombreux a résister. Une fois à bord du navire, la première chose exigée par les pirates, c'est qu'ils se révèlent l'endroit où se cachait le trésor. Selon plusieurs rapports des victimes de Charles Vane, quand ils prirent d'assaut un bateau pour avoir un marin sur qui ils choisirent à le soumettre à toutes sortes de tortures jusqu'à ce qu'ils avouent où était l'argent. La montée de la piraterie dès lors provoqua une intervention de l'État, en particulier celle de la Grande-Bretagne, qui domine une grande partie de la traite atlantique. En 1717, George Ier d'Angleterre a offert le pardon pour les capitaines et les équipages afin de quitter cet office, et menaça les autres d'une poursuite sans relâche. Ainsi tombèrent les grands capitaines flibustiers qui avaient perdu tout contrôle dans les Caraïbes.

Malgré l'image romantique qui leur fut ensuite donnée, la plupart des pirates de cette époque ne furent actifs que quelques mois, un ou deux ans au maximum, avant d'être pris ou tués. L'âge d'or de cette piraterie-là n'a, en tout, duré qu'une douzaine d'années, de 1715 à 1726 environ.
Les écrivains s'emparèrent alors du mythe...

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#Posté le samedi 27 novembre 2010 12:20

Modifié le dimanche 28 novembre 2010 10:56

La "croisade des rois"

La "croisade des rois"Je vais vous parler aujourd'hui de la troisième croisade. Cet événement historique a assit la légende de Richard C½ur de Lion et de Saladin. Regardons cela de plus près.

La troisième croisade, qui débute en 1189 et s'achève en 1192, est une série d'expéditions menées par Frédéric Barberousse, empereur germanique, Philippe Auguste, roi de France et Richard C½ur de Lion, roi d'Angleterre, dans le but de reprendre Jérusalem et la Terre sainte à Saladin.

En Orient les dissensions entre les barons à la suite de la mort de Baudoin V profite à Saladin, unificateur de l'Égypte et de la Syrie et maître de l'Iraq. L'entreprise de la deuxième croisade se solda par un échec, d'autant plus préjudiciable aux jeunes Etats latins d'Orient que la mobilisation musulmane antifranque trouva deux ardents artisans: Nur ad-Din, fils de Zangi et prince fatimide de Syrie s'attaqua à la principauté d'Antioche et la réduisit à une petite frange côtière entre mer et Oronte, puis il fit tomber ce qui restait du comté d'Edesse.

La "croisade des rois"L'action de Saladin fut encore plus décisive; en 1169 les armées de Saladin prennent le contrôle de l'Égypte, ce dernier se proclame sultan d'Égypte et reprend à son compte le programme d'unification des musulmans syriens et égyptiens pour ensuite combattre les chrétiens de Syrie, reconquérir leurs états et les chasser de Syrie, les musulmans du Proche-Orient engagèrent alors une guerre décisive contre les Francs. Profitant d'une rupture de trêve provoquée par Renaud de Châtillon, il envahit le royaume de Jérusalem en 1187. Mal conseillé, le roi Guy de Lusignan se porte à sa rencontre. L'armée franque est complètement détruite à Hattin le 4 juillet 1187, Saladin s'empare de Jérusalem dépourvue de défenseurs le 2 octobre, où il montre plus de générosité à l'égard des vaincus que les barons en 1099 mais tous les Templiers et les Hospitaliers de Saint-Jean-de-Jérusalem sont décapités à proximité du champ de bataille, et de toutes les villes côtières sauf Tyr, Tripoli et Antioche. Les croisés ne détiennent plus alors, en site stratégique, seules Tyr, Tripoli et Antioche - du reste privées de communications entre elles par voie de terre - échappèrent à a domination de Saladin.

La "croisade des rois"L'Occident est frappé de stupeur. Il ressentit ces désastres comme une marque de la colère divine, qu'il fallait apaiser par une pénitence publique. Le roi normand de Sicile envoya dès 1188 sa flotte défendre les côtes syriennes. Les papes Grégoire VIII malgré son grand âge, lança un brûlant appel à la chrétienté, et Clément III prêcha également une nouvelle croisade et exhorta la chrétienté au repentir, déchaînant l'enthousiasme des populations. Mais la spiritualisation de la Terre Sainte proposée par l'église va à l'encontre des réalités politiques et des préoccupations des trois grands princes qui acceptent de se croiser.

Trois grands monarques européens y participent : l'empereur du Saint Empire Frédéric Ier Barberousse, le roi de France Philippe II Auguste et le roi d'Angleterre Richard Ier C½ur de Lion. Avec leurs nombreux vassaux, les souverains forment la plus grande armée croisée depuis 1095. Le premier à répondre est l'empereur Frédéric Barberousse, les rois de France et d'Angleterre étant bien trop occupés à s'entredéchirer.
Entre temps, grâce à la présence de troupes normandes d'Italie et de celles de Conrad Montferrat, Guy de Lusignan, libéré par Saladin vient mettre le siège d'Acre. En avril 1189, Frédéric Ier Barberousse s'ébranle et malgré des dissensions aiguës avec les Byzantins, sans qu'il détrône l'empereur byzantin, Isaac II Ange, atteint l'Asie Mineure en mars 1190, remporte une brillante victoire à Iconium et s'empare de Konya, capitale des Seldjoukides en mai, mais se noie en Cilicie en juin en se baignant au sortir d'un repas. Son fils le duc Frédéric de Souabe conduit une partie de l'armée à Saint Jean d'Acre et meurt à son tour de la peste. L'armée allemande se disloque. Seuls quelques contingents parviennent à Acre.

La "croisade des rois"Un conflit franco-anglais retarde le départ des rois des deux royaumes jusqu'en 1190. Embarquant à Gênes et à Marseille, les troupes de croisés hivernent en Sicile où ils se disputent sur de nombreux sujets politiques et personnels. Philippe Auguste et Richard Coeur de Lion partent à leur tour en 1191. D'évidence chaque souverain cherche à surveiller l'autre et n'est que faiblement intéressé par le résultat de la croisade. La prise de Chypre par le roi d'Angleterre assure aux croisés une base proche du lieu des conflits. Ils sont rejoints par les restes de l'armée de l'empereur et mettent tous ensemble le siège devant Saint-Jean d'Acre, vaste cité cosmopolite et luxueuse, sous le commandement de Richard qui se rendit célèbre par sa force physique, ses exploits et sa cruauté. Saladin fait son possible pour dégager la ville, mais sans succès. Saint-Jean d'Acre tombe aux mains des croisés le 12 juillet 1191, au prix d'effroyables pertes, mais l'avance vers Jérusalem fut retardée par de graves discordes qui opposent les chefs de l'expédition. Outre l'habituelle opposition entre les rois de France et d'Angleterre, Richard traite avec dédain Léopold d'Autriche, le commandant de l'armée germanique. Philippe Auguste, lassé, finit par rentrer en France le 2 août 1191, et veut profiter des circonstances pour prendre de nouveaux avantages sur les Plantagenêts, en laissant la direction de ses troupes à Hugues, duc de Bourgogne.

La "croisade des rois"Philippe abandonnant la croisade, Richard prend la responsabilité de la conquête. Il continue le combat et émerveille Chrétiens et Musulmans par sa bravoure. Celui-ci reprend Jaffa et Ascalon, mais doit finalement renoncer à Jérusalem en janvier 1192. Jusqu'à l'automne 1192 Richard C½ur de Lion organise la reconquête des villes côtières. Il conclut toutefois avec Saladin un traité comprenant une trêve de trois ans, et l'accès de la Ville sainte aux pèlerins chrétiens en échange de la promesse, pour les musulmans, de se rendre à La Mecque. En octobre 1192, lorsque Richard quitte la Palestine, le Royaume latin est reconstitué. Moins vaste et moins puissant que le royaume originel, le second royaume survit durant un siècle, ne disposant plus que de Saint-Jean-d'Acre et de quelques villes côtières étroitement contrôlées par les Italiens. Capturé sur la route du retour par Léopold d'Autriche, qu'il avait humilié à Acre, il est jeté en prison. Sa captivité laisse le champ libre à son frère Jean sans Terre et à Philippe Auguste. Le 4 mars 1193, Saladin mourait, entouré du respect non seulement de ses sujets, mais des chrétiens, admirateurs de son courage chevaleresque et de sa magnanimité.

Après l'échec la troisième expédition, la croisade devint étroitement dépendante des marchands. Plus soucieux de leurs intérêts commerciaux que du sort de Jérusalem, les Vénitiens, les Pisans et les Génois regardaient depuis longtemps du côté de l'Egypte et de Byzance; l'une commandait la voie d'accès aux épices et aux soieries d'Extrême-Orient, l'autre, la route des caravanes qui aboutissait en Russie méridionale et aux comptoirs de Crimée.

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#Posté le mercredi 01 décembre 2010 04:32

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