
Né dans une famille pauvre, Iglesias est mis en apprentissage très jeune dans une imprimerie. Devenu ouvrier typographe, il participe, dès 1868, à la section espagnole de la Ire Internationale ainsi qu'à l'Alliance de la démocratie sociale de Bakounine avant de collaborer pour la première fois à un journal de Madrid, Solidaridad (Solidarité), et lors de la création du journal La Emancipación (L'Émancipation), il est parmi les rédacteurs, puis il devient un des fondateurs, en 1879, du parti socialiste ouvrier après sa rencontre avec Paul Lafargue qui l'amène à rompre avec l'anarchisme, et, en 1886, du journal El Socialista, dont il fait un outil de propagande marxiste.
Il participe à la création, lors du congrès national ouvrier de Barcelone (1888), de l'Union générale des travailleurs (U.G.T.), dont il devient président en 1899. Il est alors convaincu de la nécessité de l'action et de l'organisation politique du prolétariat dans sa lutte pour l'émancipation. Il ne cessera plus de combattre les tendances anarchistes. En 1905, il est élu conseiller municipal de Madrid, et lance une campagne contre la corruption endémique qui a un grand impact populaire. En 1908, Il fonde la Maison du peuple à Madrid pour permettre d'éduquer et de former les travailleurs. Aux Cortes (1910-1925), où il élu député en 1910 et réélu en 1918 et 1923, il a été un des promoteurs de la législation du travail.
Sa santé déclinant à partir de 1919 le pousse peu à peu à se retirer, mais il assista à l'âpre débat entre les socialistes sur la Révolution russe (1917), la scission ultérieure des communistes (1921), et la liquidation du régime parlementaire par le coup d'Etat de Primo de Rivera (1923), où il annonce que le parti doit s'adapter aux circonstances dans l'intérêt des travailleurs. Il mourra en 1925 à Madrid et sa tombe fut accompagnée par 150 000 personne jusqu'au cimetière.
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