Skyrock.com
  • ACCUEIL
  • BLOGS
  • PROFILS
  • CHAT
  • Apps
  • Musique
  • Sources
  • Vidéos
  • Cadeaux
  • Connecte-toi
  • Crée ton blog

  • Blog
  • Profil

Le roi Arthur, la réalité derrière le mythe

Photo de taigong788

taigong788

Blog secret

Description :

Ce blog s'intéressera avant tout à la question de l'historicité du roi Arthur durant les Dark Ages, une période de grands changements dans la Bretagne post-romaine, et ce qui amena sa légende.

  • Envoyer un message
  • Offrir un cadeau
  • Suivre
  • Devenir VIP
  • Bloquer
  • Choisir cet habillage

Ses Honneurs (31)

  • Com' 50.000
  • Paparazzi
  • Écolo
  • Tag
  • Pimp
  • Fans 100

» Suite

Son profil

Profil de taigong788
taigong78844 ans
HEM (59)
France

Partage

  • Tweet
  • Amis 0

Design by lequipe-skyrock Choisir cet habillage

Signaler un abus

Infos

  • Création : 15/07/2009 à 12:05
  • Mise à jour : Aujourd'hui à 10:02
  • 554 837 visites
  • 2 733 visites ce mois
  • 6 718 articles
  • 53 378 commentaires
  • 702 amis
  • 733 favoris
  • 55 171 kiffs

Son morceau préféré

Il était une fois - Si près ♪

Jouer Top 10 Il était une fois - Si près ♪ (Disney)

Skyrock music Ajouter

Tags

  • Cadeaux
  • cadeaux reçus
  • Cinéma
  • comics
  • Dark Ages
  • FOOTBALL
  • fêtes
  • Histoire
  • Histoire britannique
  • Histoire de France
  • Histoire des États-Unis
  • Histoire du christianisme
  • Histoire du Japon
  • Jeu Video
  • Littérature
  • mangas
  • message
  • Mythologie
  • Séries TV
  • western spaghetti

» Suite

Ses archives (6 709)

  • La fin des Habsbourg-Lorraine : entre un empire qui évolue, une envie de réforme et des scandales
  • Bon anniversaire Andréas !
  • Gildas, un moine érudit très critique sur les hommes de son temps devenu un saint très honoré dans l’Auray
  • Tsundere Akuyaku Reijou Liselotte to Jikkyou no Endo-kun to Kaisetsu no Kobayashi-san

» Suite

Ses fans (1 829)

  • yuri-et-rin
  • DreamMoon
  • Snouilla
  • fan---de-sakage
  • Eva753
  • pan-tone
  • litreofsun

» Suite

Sources (733)

  • Mangas-Jessy
  • latino940
  • amina-665
  • DeadlySeduction
  • mangayuki
  • brgw
  • bruno787
  • Famdom-Furry
  • jimlyon
  • Naori

» Suite

Abonne-toi à mon blog ! (7 abonnés)

RSS

Retour au blog de taigong788

436 articles taggés Histoire

Rechercher tous les articles taggés Histoire

Par qui ont été construites les pyramides de Gizeh ?

Par qui ont été construites les pyramides de Gizeh ?Nous allons voir aujourd'hui qui a construit les Pyramides de Gizeh qui sont des tombes monumentales construites il y a environ 4 500 ans.
 
Les pharaons d'Égypte s'attendaient à devenir des dieux dans l'au-delà. Pour se préparer au prochain monde, ils érigèrent des temples vers les dieux et des tombes pyramides massives pour eux-mêmes, remplies de toutes les choses dont chaque souverain aurait besoin pour se guider et se maintenir dans le monde suivant. Le pharaon Khéops (Khufu) a commencé le premier projet de pyramide de Gizeh, vers 2550 avant J.-C. Sa pyramide est la plus grande de Gizeh avec une hauteur à 147 mètres au-dessus du plateau. On estime qu'elle est faite de 2,3 millions de blocs de pierre pesant chacun en moyenne de 2,5 à 15 tonnes. Le fils de Khéops, le pharaon Khephren (Khafre), a construit la deuxième pyramide à Gizeh, vers 2520 avant J.-C. Sa nécropole comprenait également le Sphinx, un mystérieux monument de calcaire avec le corps d'un lion et la tête d'un pharaon. Le Sphinx peut être une sentinelle pour le complexe entier de la tombe du pharaon. La troisième des pyramides de Gizeh est considérablement plus petite que les deux premières. Construite par pharaon Mykérinos (Menkaure) vers 2490 avant J.-C., elle présente un temple mortuaire beaucoup plus complexe. Chaque pyramide massive n'est qu'une partie d'un complexe plus vaste, y compris un palais, des temples, des puits de bateaux solaires et d'autres caractéristiques.
 
Par qui ont été construites les pyramides de Gizeh ?Malheureusement, des gens qui ne peuvent croire que les anciens Égyptiens ont conçu des structures aussi massives que les pyramides se tournent vers une autre explication beaucoup moins crédible. Les égyptologues authentiques n'ont guère de temps à perdre à réfuter les extravagances de ces adeptes fanatiques de la "pyramidomanie", qu'il leur arrive de surnommer les "pyramidiots". Les théories fantaisistes ne manquent pas comme celle qui veut que les pyramides soit les greniers à blé du patriarche Joseph, qu'elles aient été construites par Noé, par les Bretons, les Celtes ou Anglo-Saxons, qu'elle aurait un pouvoir, ou qu'elles furent construites par les Atlantes, leurs descendants ou par des extraterrestres grâce à leur technologie de pointe, plus fantaisistes encore est cette théorie qui veut que les pyramides soient en corrélation avec Orion dans son alignement datant de 10 500 avant J.-C ou celle de la Bible de pierre, auxquelles on peut ajouter que les Égyptiens faisaient léviter les pierres. Ces théories prirent un tournant moins drôle. En 2013, deux étudiants de l'Université de Dresde ont en effet mené une expédition non autorisée dans la célèbre pyramide dans le but de prouver que la grande pyramide de Gizeh - celle qui abrite le tombeau du pharaon Khéops - n'a pas 4500 ans mais... 20.000 ans. Les deux amateurs ont "gratté" le cartouche rouge contenant le nom du pharaon, puis transporté les échantillons pour les faire analyser dans leur pays. Depuis, les deux Allemands affirment que les fragments expertisés confirment leur théorie et que les pyramides de Gizeh sont bien plus anciennes que le règne de Khéops. Selon eux, celles-ci ont simplement été «rénovées» durant la période pharaonique et que l'Atlantide a vraiment ont construit les structures. Ils croyaient que les membres de la communauté scientifique ont conspiré pour cacher au monde entier la vérité sur les pyramides anciennes. Leurs travaux ont ainsi été invalidés car les archéologues prouvèrent l'absurdité de leur théorie fin novembre et ils n'étaient pas affiliés à l'ambassade d'Allemagne au Caire ou à l'Institut archéologique allemand et ne représentaient aucune mission officielle d'Allemagne en Égypte.
 
Par qui ont été construites les pyramides de Gizeh ?Le vrai choc archéologique est que les anciens Egyptiens ont construit les pyramides comme le précise Mark Lehner dans The Complete Pyramids en 1997. Contrairement à ce que pensent certains fournisseurs de fantaisie, les compétences technologiques nécessaires pour construire les pyramides n'étaient pas inconnues dans l'Égypte ancienne. En fait, comme on peut le voir pour la Grande Pyramide de Gizeh, leurs constructions sont l'aboutissement d'un long processus multi-générationnel et évolutif. Les archéologues ont trouvé plusieurs tentatives anticipées de construction des pyramides. Les premières tentatives de construire de véritables monuments funéraires de pyramide géométrique ont entraîné des défauts spectaculaires, y compris une pyramide qui s'est effondrée (la pente de face du monument était trop raide). Dans une autre tentative, des fissures apparurent dans la partie inférieure de la pyramide, encore une fois parce que la pente était trop raide et qu'un coin de la pyramide était positionné sur une base douce et sablonneuse. Enfin, les constructeurs égyptiens ne prenaient pas le crédit de leurs travaux, puisque les travailleurs ont parfois incisé des dates sur des blocs pyramidaux, et un morceau de graffiti dans une chambre dans la Grande Pyramide porte la phrase : «Nous l'avons fait avec fierté au nom de Notre grand roi Khnum-Khuf», un autre nom pour le Pharaon Khufu (Kheops).
 
Par qui ont été construites les pyramides de Gizeh ?Comme le montre Zahi Hawass dans La fantastique histoire des bâtisseurs de pyramides en 2009 montre que les pyramides furent construites non par des esclaves, mais par des ingénieurs, des contremaîtres, des artisans et des ouvriers spécialisés, qui ont mené ces chantiers gigantesques et surhumains avec art et fierté. Les chercheurs ont donc noté que les Égyptiens avaient la capacité d'aligner les structures vers le nord très précisément, ce qui a peut-être contribué à planifier les pyramides. Le port de Gizeh est situé près d'une ville construite près de la pyramide de Mykérinos. Cette ville disposait de maisons importantes pour les hauts fonctionnaires, un complexe de caserne qui détenait probablement des troupes et des bâtiments où un grand nombre de blocs d'argile ont été trouvés. Les travailleurs ordinaires ont probablement dormi dans des habitations simples près du site pyramidal. Le régime alimentaire des travailleurs riche en viande des travailleurs a peut-être incité les gens à travailler sur les pyramides. Ils ont probablement eut un régime alimentaire bien meilleur que dans leur village. Les travailleurs de la construction auraient utilisé des blocs d'une carrière située au sud-sud-est de la pyramide de Mykérinos pour construire cette pyramide indiquent les chercheurs. Cependant, il on ne sait pas clairement quelle carrière a été utilisée pour la pyramide de Khephren. Dans une étude menée en 2014 dans le journal Physical Review Letters, par exemple, les chercheurs ont décrit comment les gens pouvaient avoir traîné les énormes blocs de construction des pyramides dans de longues distances en mouillant le sable devant leurs traîneaux, réduisant le frottement. Ces blocs étaient découpés avec du cuivre, utilisé sous la forme du ciseau ou de la scie sans dents alliée au sable (composé de grains de quartz) utilisé comme abrasif comme le suggère Martin Sticks Isler dans Stones, and shadows : building the Egyptian pyramids en 2001 et Denys A. Stocks, Experiments in Egyptian archaeology : stoneworking technology in ancient Egypt en 2003.
 
Par qui ont été construites les pyramides de Gizeh ?Une fois terminé, chacune des pyramides de Gizeh ont été munies d'une armature extérieure lisse en calcaire. Un peu de cette enveloppe extérieure reste aujourd'hui, après avoir été réutilisée pour d'autres projets de construction en Égypte au cours des millénaires. La plupart des égyptologues conviennent que lorsque les pierres arrivaient aux pyramides, un système de rampes a été utilisé pour transporter les pierres. Cependant, les égyptologues ne savent pas comment ces rampes ont été conçues. Peu de preuves sur ces rampes ont survécu, mais plusieurs modèles hypothétiques ont été proposés au cours des dernières décennies. On suggère une rampe externe simple et droite que les travailleurs auraient dû augmenter continuellement la hauteur et la longueur de la rampe à mesure que la pyramide augmentait, ou une rampe de pierre enroulée autour de l'extérieur de la Grande Pyramide avec une route de montagne en spirale vers le haut (Mark Lehner, The Complete Pyramids, Thames et Hudson, New York, 1997). Une variation de la théorie de la rampe a été proposée par l'architecte français Jean-Pierre Houdin qui affirme que les rampes ont été utilisées dans la pyramide dans son livre Le secret de la Grande Pyramide en 2008. Houdin croit que les rampes ont pu être utilisées à l'extérieur dans les premières étapes de la construction mais, au fur et à mesure que la pyramide devenait plus grande, le travail a été fait en interne. Les pierres extraites ont été introduites par l'entrée et ont monté les rampes dans leur position. Ceci, selon Houdin, prend compte des arbres que l'on trouve à l'intérieur de la pyramide. Cette théorie, cependant, ne tient pas compte du poids des pierres ou du nombre de travailleurs sur la rampe nécessaire pour les déplacer vers le haut d'un angle à l'intérieur de la pyramide et en position. Les archéologues ont trouvé récemment des preuves de rampes de terre géantes qui auraient été utilisées pour accéder aux niveaux supérieurs des pyramides. À proximité de la Grande Pyramide de Gizeh, les égyptologues ont découvert les restes d'une rampe faite de copeaux de calcaire, de gypse et d'argile.
 
Par qui ont été construites les pyramides de Gizeh ?De nouvelles données provenant provenir de la mission Scan Pyramids, une initiative menée par des chercheurs de trois universités différentes, de l'Heritage Innovation Preservation Institute et de l'Egyptian Ministry of Antiquities en 2015. Les scientifiques de ce projet ont scanné et reconstruit les pyramides de Gizeh en utilisant diverses technologies. En plus d'en savoir plus sur la construction des pyramides, le projet a également révéler qu'il existait deux cavité non découvertes dans les structures en 2016. L'archéologie nous réserve encore des surprises et nous permettra sans doute d'en savoir plus sur ces constructions qui fascinent toujours aujourd'hui.
 
Merci !
Tags : Histoire, archéologie, Mythologie
​ 7 | 7 | Partager
Commenter

Plus d'informationsN'oublie pas que les propos injurieux, racistes, etc. sont interdits par les conditions générales d'utilisation de Skyrock et que tu peux être identifié par ton adresse internet (18.207.238.28) si quelqu'un porte plainte.

Connecte-toi

#Posté le lundi 19 juin 2017 03:16

Modifié le lundi 19 juin 2017 03:31

Amy Johnson, une aviatrice pionnière aux nombreux exploits

Amy Johnson, une aviatrice pionnière aux nombreux exploitsGoogle avec un doodle a fêté le samedi 1er juillet les 114 ans de la naissance d'Amy Johnson, une pionnière de l'aviation et la première femme a avoir effectué un vol solo entre le Royaume-Uni et l'Australie.
 
Amy Johnson, une aviatrice pionnière aux nombreux exploitsNé à Hull le 1er juillet 1903 et éduqué à l'Université Sheffield, Amy Johnson déménage à Londres en 1927, où elle travaille comme assistante dans un cabinet juridique. Dans son temps libre, elle a développé une passion pour le vol. En 1928, elle a rejoint le London Airplane Club à Stag Lane, Edgware, à proximité de Vernon Court et, à la fin de l'année 1929, elle est qualifiée d'ingénieur au sol. Elle a reçu sa licence de pilote au cours de la même année et a rapidement tourné ses regards vers les records.
 
Le 5 mai 1930, quand elle sortit de Croydon dans son De Haviland Gipsy Mot, Johnson était pratiquement inconnue. Dix-neuf jours plus tard, en arrivant à Port Darwin, elle est devenue la première femme à faire du solo d'Angleterre en Australie et a été saluée en tant que célébrité internationale et comme un modèle de courage et de détermination. Amy Johnson avait initialement prévu de casser le record de vitesse de Bert Hinkler de 15 jours et demi, et elle était à deux jours d'avance quand elle a atteint Karachi, en Inde, malgré l'obligation de débarquer dans le désert à cause de mauvaises conditions. Cependant, les intempéries persistantes, les pénuries de carburant et les dégâts de l'avion signifièrent qu'elle devait être retardée à Rangoon et à Java, et a elle manqué le record de quatre jours. Cependant, longtemps après, elle a commencé à établir des records de vitesse.
 
Amy Johnson, une aviatrice pionnière aux nombreux exploitsTout au long des années 1930, Johnson a continué à faire des vols pionniers. En 1931, elle a volé de Grande-Bretagne au Japon en un temps record et, en 1932, elle a piloté un Puss Moth de Kent à Cape Town en quatre jours, six heures et 54 minutes, battant le record de son mari, aviateur Jim Mollison. Leur mariage eut lieu durant l'été 1932 et signa la fin de sa résidence à Vernon Court, mais le couple resta à Londres, bien qu'ils passèrent d'abord au Dorchester Hotel puis à Grosvenor Hotel. En 1934, ils devinrent la première équipe de mari et femme à traverser l'Atlantique vers l'ouest et, en 1936, Amy retrouva son record de vitesse de Cape Town. Son mariage était déjà brisé à ce moment-là, et on lui accorda le divorce en 1938 sur le motif de l'adultère de Mollison.
 
Amy Johnson, une aviatrice pionnière aux nombreux exploitsPeu après le déclenchement de la Seconde Guerre mondiale, Johnson est devenu une pilote avec l'ATA (Air Transport Auxiliary). Lors d'un vol de routine le 5 janvier 1941, elle a rencontré des difficultés à cause de mauvaises conditions météorologiques et on présume qu'elle s'est noyée après avoir survolé l'estuaire de la Tamise. Son corps n'a jamais été récupéré. Les circonstances de sa mort posent encore question.
 
Merci !
Tags : Histoire, Histoire britannique
​ 8 | 6 | Partager
Commenter

Plus d'informationsN'oublie pas que les propos injurieux, racistes, etc. sont interdits par les conditions générales d'utilisation de Skyrock et que tu peux être identifié par ton adresse internet (18.207.238.28) si quelqu'un porte plainte.

Connecte-toi

#Posté le lundi 03 juillet 2017 03:43

Pacal, un astronaute extraterrestre ? : Une drôle de théorie

Pacal, un astronaute extraterrestre ? : Une drôle de théorieNous allons voir aujourd'hui Pacal, devenu roi en En 615 à l'âge de 12 ans. Personne ne sait avec certitude comment il a été choisi pour être roi, mais il régna longtemps et la ville de Palenque qu'il gouverna était riche et puissante. La découverte de son sarcophage mena à des hypothèses fumeuses.
 
L'intérêt pour Pacal est venu suite à une découverte. Le Temple des Inscriptions de Palenque est découvert par Alberto Ruz Lhuillier en 1948 et a longtemps été soupçonné comme un monument funéraire pour le souverain de Palenque, Pacal. Cependant, sa tombe n'a été découverte qu'en 1952 par Alberto Ruz Lhuillier sous le Temple des inscriptions. À l'intérieur se trouvait un sarcophage orné et décoré qui représente Pacal couché sur le «monstre de la Terre». Les archéologues y ont trouvé son squelette encore intact. Son masque de mort a été entièrement fait de jade avec des yeux à base de nacre et d'obsidienne. Il portait aussi des colliers de talons entourés de sculptures et de reliefs de stuc représentant sa transition vers la divinité avec des scènes de la mythologie maya. Cinq squelettes ont été trouvés à l'entrée de la crypte, mais pour être des victimes sacrificielles destinées à suivre Pacal dans les enfers.
 
Certains, cependant au vu d'une telle construction, croient que les Mayas ont été influencés pour construire leurs grandes structures par une autre force autre que le pouvoir divin. Ils pensent que Pacal peut avoir été un astronaute extraterrestre qui a gouverné cette cité maya. Les sculptures trouvées sur son sarcophage ont conduit à des théories selon lesquelles on le montre assis dans le poste de pilotage d'une fusée spatiale, en comparant sa pose à celle des astronautes du projet Mercury dans les années 1960. Mais cette théorie s'appuie sur la représentation mise à l'horizontale alors qu'elle doit être vue à la verticale.
 
Pacal, un astronaute extraterrestre ? : Une drôle de théorieMais la réalité est beaucoup plus basique. K'inich Janaab Pakal, plus connu sous le nom de Pacal le grand, est né en 603 et il était le dirigeant de la ville maya de Palenque depuis 615 jusqu'à sa mort en 683. On pense qu'il est monté sur le trône à l'âge de 12 ans succédant à sa mère la très compétente Dame Sak K'uk, puis pour stabiliser sont pouvoir, il se maria mariage avec Dame Tz'akb'u, ajaw (dirigeante) de la cité de Totkan, vers 626 et, pendant son règne, où il est toujours conseillé par sa mère qui meurt en 640, il a réussi à étendre le pouvoir de Palenque dans les États mayas occidentaux. Entre 628 et 663, il étend son influence sur les cités de Santa Elena et de Pipa (Pomona).
 
Les bâtiments érigés sous son règne suite à un programme de construction qui a produit l'art et l'architecture le plus fin de la civilisation maya, sont considérés comme la plus belle architecture de cette civilisation. À partir de 647, Pacal finance la construction du «Templo Olvidado» («temple oublié», connu aussi sous le nom de temple H), puis des bâtiments du secteur est du Palais (maisons A, B et C). Pacal conçut aussi son propre monument funéraire, le Temple des inscriptions, qui fut achevé par son fils K'inich Kan Balam II. Après sa mort en 683, son fils K'inich Kan Balam II lui succède, puis son cadet, Kan Joy Chitam II.
 
Pacal, un astronaute extraterrestre ? : Une drôle de théorieFinalement, le couvercle de son sarcophage sculpté est une pièce célèbre d'art maya classique, largement reconnu pour représenter la descente de Pacal dans l'inframonde maya. Le roi est représenté avec une posture enfantine, dans un plat à offrandes, lui-même à l'intérieur des mâchoires du monstre de la terre. La symbolique des gravures réalisées sur ce bas-relief représente la trajectoire des planètes et des divinités mayas. Contrairement à une interprétation longtemps admise, il semblerait que le symbolisme de la résurrection domine la notion de la mort elle-même.
 
Pacal, un astronaute extraterrestre ? : Une drôle de théorieLes archéologues ont aussi découvert en 2012 un tunnel de pierre de 0,61 cm de large sous le Temple des Inscriptions soigneusement recouvert de trois couches de pierre. On pensait que l'eau traversait le tunnel d'un ressort souterrain. Il a peut-être été construit pour porter l'esprit du grand chef maya Pacal aux enfers. Les archéologues pensent que ce serait un système de tunnels qui porterait de l'eau sous le temple, renforçant ainsi les idées selon lesquelles l'eau jouait un rôle clé dans la religion maya.
 
Merci !
Tags : Histoire, Mythologie
​ 7 | 7 | Partager
Commenter

Plus d'informationsN'oublie pas que les propos injurieux, racistes, etc. sont interdits par les conditions générales d'utilisation de Skyrock et que tu peux être identifié par ton adresse internet (18.207.238.28) si quelqu'un porte plainte.

Connecte-toi

#Posté le lundi 10 juillet 2017 05:45

Helmut Kohl, un artisan de la construction européenne avec ses parts d'ombre

Helmut Kohl, un artisan de la construction européenne avec ses parts d'ombreNous allons voir aujourd'hui Helmut Kohl, qui doit être vu au-delà des hommages fait après sa mort, car ses parts d'ombres ne peuvent être oubliées pour bien dessiner le personnage.
 
Helmut Kohl est né le 3 avril 1930 à Ludwigshafen (sud-ouest), dans une famille catholique et conservatrice de la petite bourgeoisie (son père est fonctionnaire du fisc). Enfant de l'entre-deux-guerres, Helmut Kohl est le petit dernier d'une famille de trois enfants, qui grandit alors que les bombes pilonnent sa ville natale de Ludwigshafen, dans le Rhénanie-Palatinat. Son frère meurt durant les combats, enrôlé sans avoir jamais combattu, lui laissant une conviction qui guidera son parcours politique : "l'Europe ne doit plus jamais connaître la guerre". Membre des jeunesses de l'Union chrétienne-démocrate (CDU), il se lance dans des études de droit à Heidelberg. Plus studieux que doué, il n'oubliera jamais que c'est la province qui l'a formé et façonné. En 1948, il épouse la discrète Hannelore, qu'il connaît depuis ses années lycée et qui sera bientôt injustement brocardée par la presse locale pour ses allures de "Barbie du Palatinat", entre choucroute blonde et tailleurs fuchsia. Ils auront deux fils Walter et Peter Kohl, avec qui les Kohl posent régulièrement lors de leurs séjours annuels dans les Alpes autrichiennes. D'abord conseiller dans l'industrie, Kohl se lance en politique au début des années 60. Sur les traces de son prédécesseur et mentor, Konrad Adenauer, Kohl est désigné député de la CDU, devient chef du groupe parlementaire, ministre-président du Land de Rhénanie Palatinat de 1969 à 1976, chef de l'opposition au Bundestag de 1976 à 1982 avant d'accéder à la Chancellerie. Il règne en maître sur la CDU, et il ne supportait pas qu'on remette en cause son pouvoir.
 
Helmut Kohl, un artisan de la construction européenne avec ses parts d'ombreLe 1er octobre 1982, il devient le 6e chancelier de la République fédérale d'Allemagne (RFA), à la suite du vote d'une motion de défiance au Bundestag contre le chancelier social-démocrate Helmut Schmidt. Commence alors, pour celui qui était moqué pour son côté rustique et provincial, un règne qui sera sans partage. Helmut Kohl sera, en effet, réélu en 1983, 1987, 1990 et 1994. Quand à 52 ans il prend la tête, en 1982, du gouvernement de l'Allemagne de l'Ouest, il est encore l'objet de railleries pour son côté rustique et provincial. Au pouvoir de 1982 à 1998, il était proche de François Mitterrand et a grandement favorisé une entente franco-allemande. L'image de l'ancien chancelier rendant hommage, le 22 septembre 1984, aux côtés du président français au mémorial de Verdun restera dans les mémoires. Moins d'un siècle après la fin de cette guerre, les deux hommes d'État se recueillent main dans la main, entérinant ainsi la réconciliation entre ces deux pays. Dix ans plus tard, le 14 juillet 1994, le corps d'armée franco-allemand défile sur les Champs-Elysées. C'est la première fois depuis la guerre que des soldats allemands en uniforme marchent dans la capitale française.
 
Helmut Kohl, un artisan de la construction européenne avec ses parts d'ombreC'est le 9 novembre 1989, lorsque le Mur s'effondre, que ce chancelier quinquagénaire qui inspirait le doute dans son propre parti, va véritablement endosser «le manteau de l'Histoire» selon ses mots et devenir le père de la réunification allemande. A la surprise générale, le 28 novembre 1989, il présente un plan en dix points pour aboutir à la réunification des deux Allemagne, et force ainsi la main du soviétique Mikhaïl Gorbatchev et de l'Américain George Bush pour que la RDA rejoigne la RFA en 1990. Un an après la chute du Mur, il devient le chancelier de cette Allemagne réunifiée, qui surmontera les différences sociologiques et économiques entre l'Est et l'Ouest pour devenir la première puissance européenne. Dès après la réunification, la construction européenne sera justement la cause qui lui tiendra le plus à cœur, lui qui avait perdu son frère aîné durant la seconde Guerre mondiale. Comme François Mitterrand en France, devenu son ami, Helmut Kohl sera un farouche partisan du traité de Maastricht, créant l'Union économique et monétaire, dénoncé aujourd'hui comme le carcan entretenant la crise dans les pays du Sud de l'Europe. Il a piloté l'union monétaire, en imposant un taux de change de 1 deutsche Mark pour 1 Ost-Mark, contre toute raison économique. Ce choix politique va en effet conduire à l'effondrement de la machine industrielle est-allemande: les habitants de l'ex RDA plongent brutalement dans le chômage, se sentent traités en "citoyens de deuxième classe" et... se mettent à le détester. Ce passionné d'histoire dont le salon est tapissé d'ouvrages historiques voit dans l'amitié avec la France et l'Europe le moyen pour l'Allemagne de se racheter de son passé nazi. Il est prêt à en payer le prix : pendant les 16 années de l'époque Kohl, l'Allemagne a payé sans broncher pour faire avancer le moteur européen. Pour conforter la paix, il reconnaît la ligne Oder-Neisse comme frontière irrévocable avec la Pologne (novembre 1990), et signe avec le Premier ministre tchèque Václav Klaus une déclaration commune destinée à régler le contentieux historique lié à la région tchèque des Sudètes (janvier 1997).
 
Helmut Kohl, un artisan de la construction européenne avec ses parts d'ombreEn 1998, après seize années au pouvoir, Helmut Kohl quittera la chancellerie à la suite d'une défaite aux élections législatives au profit du social-démocrate Gerhard Schröder. Mais dès la fin de l'année 1999, l'ex-chancelier, qui n'est plus président du parti chrétien-démocrate CDU, est impliqué dans un vaste scandale politico-financier. L'existence de comptes occultes qui alimentaient les caisses noires du parti durant ses années au pouvoir le conduit à démission de la présidence d'honneur de la CDU en janvier 2000. Il se mure dans le silence, refusant de donner devant la justice le nom des généreux donateurs qui ont financé ses campagnes électorales. Il avait juré d'emporter son secret dans sa tombe. Il a tenu parole. Il est aussi rendu responsable du suicide en 2001 de sa femme Hannelore, atteinte de dépression et d'une grave allergie à la lumière. Il va ensuite perdre le contact avec ses fils. L'un d'eux a relaté dans une autobiographie à quel point il fut un père absent, égoïste, obsédé par le pouvoir ("sa seule famille était la CDU"). Retiré de la vie politique, Helmut Kohl est victime d'un accident vasculaire cérébral en 2009 qui lui paralyse le bas du visage. Il avait également subi une lourde opération cardiaque en 2012 et deux autres opérations chirurgicales en 2015. En 2016, l'ex-chancelier refait une dernière fois parler de lui en critiquant vertement la politique migratoire d'Angela Merkel, et se dit «en accord» avec les mesures mises en œuvre par le premier ministre hongrois Viktor Orban. Une prise de position qui lui vaudra de nombreuses critiques. Sa seconde épouse depuis 2008, Maike Kohl-Richter, une économiste, qui collectionnait les posters d'Helmut Kohl dès l'adolescence, est accusée par l'entourage de l'ancien chancelier de l'avoir isolé de ses anciens amis et même de sa famille afin de garder la main sur son colossal héritage d'archives.
 
Helmut Kohl, un artisan de la construction européenne avec ses parts d'ombreUne cérémonie d'hommage à l'ancien chancelier allemand Helmut Kohl s'est tenue le samedi 1er juillet 2017 au Parlement européen à Strasbourg, et nombre de personnalités se sont engagées à poursuivre la construction de l'Europe voulue par le «géant rhénan». Les enfants et les petits-enfants de Kohl n'ont participé à aucune des cérémonies, en raison d'une querelle avec la deuxième épouse controversée de Kohl, Maike Kohl-Richter, qui, entre autres, les interdit de lui rendre hommage chez lui, ignoré leur souhait d'une cérémonie à Berlin et leur souhait que Kohl soit enterré aux côtés de ses parents et de son épouse Hannelore Kohl dans la tombe familiale.
 
Merci !
Tags : Histoire
​ 7 | 7 | Partager
Commenter

Plus d'informationsN'oublie pas que les propos injurieux, racistes, etc. sont interdits par les conditions générales d'utilisation de Skyrock et que tu peux être identifié par ton adresse internet (18.207.238.28) si quelqu'un porte plainte.

Connecte-toi

#Posté le mercredi 12 juillet 2017 03:24

Rachi de Troyes : un commentateur réputé

Rachi de Troyes : un commentateur réputéNous allons voir aujourd'hui Rachi qui est l'acronyme de Rabbi Salomon ben Isaac de Troyes (1040-1105), maître champenois qui, le premier, écrivit un commentaire exhaustif sur l'ensemble des textes sacrés du judaïsme. Après lui, plus personne n'entreprit une telle tâche, tant son œuvre semblait parfaite. Il fut le professeur direct ou indirect de presque tous les sages d'Europe du Nord et son génie fut même reconnu dans le monde chrétien. À ce jour, des centaines de commentaires ont été écrits sur son œuvre et les linguistes trouvent chez lui un témoin précieux de l'ancien français.
 
Rachi de Troyes : un commentateur réputéIl nait à Troyes, en Champagne, en l'an 1040, dans une famille d'érudits talmudiques. Il étudie la Torah avec son père, puis dans les académies juives de Worms auprès de Jacob ben Yakar et Isaac ben Éléazar Halévi, et de Mayence auprès d'Isaac ben Juda, et suite à une solide formation va vivre à Troyes à l'âge de 25 ans où, dit-on, tout en soignant sa vigne (puisqu'il refuse de tirer profit de son activité spirituelle, pour continuer à mener une vie active qui est souvent prise par les vendanges), il explique à ses disciples le Talmud de Babylone dont les manuscrits gagnent les communautés juives d'Occident. L'école talmudique (yeshiva) qu'il fonda à Troyes attira de nombreux élèves.
 
Rachi eut trois filles, qui épousèrent des talmudistes renommés, élèves de leur père. L'un d'eux, Méir ben Samuel de Ramerupt, eut trois fils : Samuel, Juda et Jacob (appelé Rabbenou Tam), qui comptent parmi les talmudistes les plus fameux du Moyen Âge et qui furent les fondateurs de l'école des tossafistes. Les dernières années de la vie de Rachi furent attristées par le massacre des juifs des bords du Rhin, lors de la première croisade, qu'il évite grâce à la protection du comte de Champagne. Il meurt le 13 juillet 1105, âgé de 65 ans, sans que l'on sache où il est enterré.
 
Rachi de Troyes : un commentateur réputéSes commentaires de la Bible et du Talmud dont l'exhaustivité, la simplicité et la rigueur lui assurèrent un prestige immédiat, ont eu une importance décisive sur toute la pensée juive et chrétienne médiévale. Son œuvre a supplanté largement tous les commentaires antérieurs et découragé toute tentative ultérieure parallèle. Ses gendres, ses petits-fils et leurs disciples, les tossafistes ou auteurs d'additions les diffusèrent. Au XIIe siècle, Bernard de Clairvaux s'en inspire pour son Commentaire du Cantique des cantiques. Par le canal du franciscain Nicolas de Lyre (vers 1270-1349) qui le cite abondamment dans ses Postillae Perpetuae, Rachi contribue aussi à l'appréhension du monde biblique par la chrétienté médiévale. Cela qui permet à de nombreux clercs, dont Martin Luther, d'en avoir connaissance.
 
Merci !
Tags : Histoire, Religion
​ 7 | 7 | Partager
Commenter

Plus d'informationsN'oublie pas que les propos injurieux, racistes, etc. sont interdits par les conditions générales d'utilisation de Skyrock et que tu peux être identifié par ton adresse internet (18.207.238.28) si quelqu'un porte plainte.

Connecte-toi

#Posté le dimanche 23 juillet 2017 03:40

Tiahuanaco : une civilisation qui n'a pas eu besoin de l'Atlantide ni des extraterrestres

Tiahuanaco : une civilisation qui n’a pas eu besoin de l’Atlantide ni des extraterrestresDans les débuts des recherches archéologiques en Amérique, certains auteurs à l'imagination fertile, comme l'autrichien Arthur Posnansky en 1910 puis en 1945, voulurent voir en Tiahuanaco le berceau de toutes les civilisations américaines, dont l'origine remonterait à près de 15 000 ans. Il prétendait que c'était un port maritime. En 1927, l'Allemand Ednmund Kiss entre en contact avec lui et avance que la cité a été construite par l'Atlantide. Pendant les années 1928 à 1929, le Dr. Rolf Müller, un astronome, donne la même datation que Posnansky à 15 000 avant J.-C. Denis Saurat dans L'Atlantide et le règne des géants en 1954 avance une théorie encore plus fumeuse que Tiahuanaco serait une colonie vénusienne. Beltran Garcia suit ce propos dans les années 1960 en disant qu'un astronef vénusien aurait colonisé le site. Robert Charroux ira plus loin dans Histoire inconnue des hommes depuis cent mille ans en 1963 en disant que les "Vénusiens" sont venus fonder une colonie à  Tiahuanaco.
 
Tiahuanaco : une civilisation qui n’a pas eu besoin de l’Atlantide ni des extraterrestresSoyons honnête ces hypothèses démontrent la méconnaissance de ses auteurs à propos de l'archéologie. Les recherches de M. Uhle, au début de ce siècle, puis de Wendell C. Bennett en 1932 et enfin celles, plus récentes, de Carlos Ponce Sanginès en 1964 ont montré que, si l'occupation du site était clairement antérieure à l'Empire inca (XIVe-XVIe siècle), elle ne devait cependant pas remonter au-delà du Ve siècle avant notre ère et la a plupart des monuments actuellement visibles ne dateraient même que de la phase «Tiahuanaco classique», à peu près contemporaine des cultures Nazca et Mochica de la côte péruvienne (env. 300-800 après J.-C.). Pas besoin de l'Atlantide, ni de Vénusiens.
 
Tiahuanaco : une civilisation qui n’a pas eu besoin de l’Atlantide ni des extraterrestresLa culture de Tiahuanaco s'est développée de 500 avant J.-C. à 1000 de notre ère. Elle est issue des cultures formatives Pucara, au nord du lac Titicaca, et Chipara au sud, qui l'ont précédé entre 1000 et 200 avant J.-C. et dont elle reprend de nombreux éléments. Cinq grandes phases rythment son évolution comme le montre Ponce Sinagès dans Tiwanaku : Espacio, tiempo y cultura en 1981. Au cours des phases 1 et 2 entre 500 et 200 avant J.-C., l'archéologue Ponce Sinagès estime que Tiahuanaco n'est qu'un gros village d'agriculteurs bien organisé et ne dépendant pas de personne. À partir des phases 3 à 4, de 200 à 700, le site devient un véritable centre cérémoniel, siège d'un État régional doté de strates sociales et basé sur la religion qui amène la pratique du sacrifice humain, il possède aussi un port sur le lac Titicaca et c'est durant cette période qu'ont été construit les principaux vestiges et édifices du site qui servait de lieu de pèlerinage dont les pèlerins venant d'île et de la zone de Copacabana.
 
Tiahuanaco : une civilisation qui n’a pas eu besoin de l’Atlantide ni des extraterrestresComme le montrent Alan Kolata dans The Tiwanaku : Portrait of an Andean Civilization en 1993 et John Wayne Janusek dans son livre Ancient Tiwanaku en 2008, c'est durant cette phase que vient un des principaux thèmes de Tiahuanaco, proche du «Dieu aux bâtons» diffusé par la culture Chavín, figure sur le linteau de la porte du Soleil La Puerta del Sol (qui a été reconstruite mais elle ne se trouve plus dans son emplacement d'origine) où cette divinité, tenant un bâton dans chaque main, est entourée de personnages ailés. Il s'agit peut-être d'une divinité liée à l'agriculture. D'autres sculptures représentent des personnages anthropomorphes dressés dans une attitude hiératique comme le monolithe «Ponce» ou El Fraile (le Moine). Ces sculptures furent découvertes à Tiahuanaco dans le templete (petit temple) semi-souterrain, dans les temples de l'Akapana, vaste terre-plein surélevé, ceinturé de hauts murs, certainement l'un des principaux centre politiques et sacrées de la capitale, et du Kalasasaya, grand monticule artificiel de forme pyramidale qui possède comme l'Akapana, une place rectangulaire semi-enterrée. Sa plate-forme a progressivement été développée et modifiée au fil du temps et a été construite sur un complexe résidentiel antérieur. On trouve aussi le Pumapunku, dont La plate-forme principale était vaste, mesurant plus d'un demi-kilomètre (plus de 1600 pieds) d'est à l'ouest et consistant en terrasses superposées à peu près en forme de T, dont l'entrée principale était du côté ouest et l'eau semble avoir joué un rôle central dans les rites qui ont eu lieu sur la plate-forme.
 
Tiahuanaco : une civilisation qui n’a pas eu besoin de l’Atlantide ni des extraterrestresCharles Stanish dans Ancient Titicaca : The Evolution of Complex Society in Southern Peru and Northern Bolivia en 2003 et Charles C. Mann dans 1491 : Nouvelles Révélations sur les Amériques avant Christophe Colomb en 2005 nous apprennent aussi que la cité était en demi-ruine car les quartiers de la ville étaient constamment engagés dans des projets de construction garants de l'opulence de la ville. L'effervescence des travaux était scandée par des festins rituels au cours desquels on brisait des grandes quantités de céramiques. Le but était de créer une ruche d'activité dirigée. Ils pouvaient transporter sur des totora (des pirogues en roseau tressé) de grandes dimensions de gros blocs de pierre. Selon J.-P.Protzen, et S. E. Nair dans "On Reconstructing Tiwanaku Architecture", The Journal of the Society of Architectural Historians, vol. 59, no., 3, pp. 358-371 en 2000, Tiahuanaco disposait pour la construction d'un système pour les éléments individuels dépendant du contexte et de la composition. Cela se manifeste dans la construction de passerelles semblables allant de la taille basse à la taille monumentale, ce qui prouve que les facteurs de mise à l'échelle n'ont pas affecté la proportion. Avec chaque élément ajouté, les pièces individuelles ont été déplacées pour s'adapter.
 
Tiahuanaco : une civilisation qui n’a pas eu besoin de l’Atlantide ni des extraterrestresToujours selon Charles Stanish et Charles C. Mann, ils produisaient du bronze, de l'alliage de cuivre et d'étain qui leur a permis la fabrication d'outils durs pour sculpter de la pierre et créer de beaux bijoux. Les artisans de la cité fabriquaient une poterie fine décorée de qualité de couleur noire et rouge, et noire et orange avec des représentations de condors, de têtes trophées et de tête des déités. Ici les citoyens s'auto-suffisaient à eux-mêmes en cultivant leur nourriture et en fabriquant leurs vêtements, soit ils les obtenaient des parents ou des réserves de l'État. Patrick Ryan Williams avec N. Couture, et D. Blom, montre dans l'étude de 2007 Urban Structure at Tiwanaku : Geophysical Investigations in the Andean Altiplano, pour Remote Sensing in Archaeology, qu'une population urbaine dense résidait dans des quartiers bien définis, spatialement séparés et délimités par un composé massif d'adobe des murs. Ces quartiers résidentiels sont caractérisés par de multiples grappes de structures domestiques (cuisines, chambres à coucher, installations de stockage), dont certaines étaient apparemment organisés autour d'un petit patio privé avec un accès à des espaces de places extérieures plus vastes et partagées qui sont utilisés pour les événements cérémoniels communaux. Le centre ville contenait les structures monumentales. Comme l'avance Alan Kolata dans The Tiwanaku : Portrait of an Andean Civilization en 1993, les élites vivant dans des maisons avec quatre murs entourés d'un fossé contrôlaient l'économie et devaient fournir du travail aux habitants qui pouvaient se spécialiser dans leurs tâches (agriculture, poterie, bijoux et textiles). Les monolithes de la cité leur sont associés.
 
Tiahuanaco : une civilisation qui n’a pas eu besoin de l’Atlantide ni des extraterrestresAu moment de son apogée vers 800-1200 (phase 5), c'est la capitale d'un vaste État (sa population est alors entre 10 000  et 60 000 personnes) dont le territoire s'étend sur quelques 600 000 km2, qui devient pour Alan Kolata dans The Tiwanaku : Portrait of an Andean Civilization en 1993, un «État prédateur», et qui recouvrirait aujourd'hui les hauts plateaux boliviens, le sud du Pérou, le nord du Chili et de l'Argentine, où l'on retrouve ses thèmes iconographiques sur la céramique, les textiles et les sculptures sur pierre, bois et os. Cette expansion s'explique par l'une des originalités de Tiahuanaco qui fut de mettre en culture les terres de l'altiplano grâce à des champs surélevés irrigués par des canaux qui conservaient l'eau des pluies. En outre, l'économie reposait sur l'élevage des lamas et alpacas : des caravanes de lamas permettaient en effet les échanges entre les hauts plateaux et les hautes vallées, le piémont des Andes ou la côte pacifique.
 
Tiahuanaco : une civilisation qui n’a pas eu besoin de l’Atlantide ni des extraterrestresÀ des degrés divers, le changement environnemental, l'évolution des routes commerciales, les pratiques politiques concurrentielles et un culte rituel dynamique ont chacun joué un rôle dans la domination de Tiahuanaco. Les recherches en cours suggèrent que la montée et l'expansion initiale de Tiahuanaco ont été fondées plus profondément dans le consensus et l'affiliation culturelle que dans la coercition ou le militarisme comme le montre John Wayne Janusek dans son livre «Ancient Tiwanaku» en 2008. Durant la phase 5, ils entrent en contact l'empire Huari, avec lequel ils sont économiquement et idéologiquement lié. Avant la chute de l'empire Huari au Xe siècle, Tiahuanaco est également en crise. Au XIIe siècle, l'effondrement est inévitable et dans la région où Tiahuanaco a prospéré lesquelles se détachent le royaume Colla et le royaume Lupaca. On pense que c'est une phase de sécheresse qui fit disparaître la civilisation.
 
Merci !
Tags : Histoire, Mythologie
​ 7 | 7 | Partager
Commenter

Plus d'informationsN'oublie pas que les propos injurieux, racistes, etc. sont interdits par les conditions générales d'utilisation de Skyrock et que tu peux être identifié par ton adresse internet (18.207.238.28) si quelqu'un porte plainte.

Connecte-toi

#Posté le lundi 24 juillet 2017 07:32

Modifié le lundi 24 juillet 2017 08:03

Max Gallo, un romancier plus qu'un historien

Max Gallo, un romancier plus qu'un historienAujourd'hui, je vais vous parler de Max Gallo, mais contrairement aux médias je vais faire une critique en règle d'un homme que je considérais comme un romancier et non un historien à qui l'ont doit le retour du «roman national», une vision monolithique et réactionnaire du pays.
 
Fils d'immigrés italiens Max Gallo est né à Nice en janvier 1932. Son enfance est bercée par les récits de sa grand-mère Italina et de sa mère Mafalda, tandis que son père, petit-fils d'un casseur de pierre, devenu ouvrier-électricien à la force du poignet, qui a rejoint les rangs de la résistance pendant la Seconde Guerre mondiale. D'abord mécanicien ajusteur en 1953, il passe un bac scientifique et technique. Entré au Parti communiste à 17 ans, il en démissionne en 1956. Il fait son servie militaire pendant la guerre d'Algérie comme météorologiste et antimilitariste convaincu, il fonde un journal «Le Temps» en 1957, avec son ami Jean-Pierre Coffe qui sera rapidement interdit. Passionné d'histoire, il obtient l'agrégation d'histoire en 1960, devient professeur au lycée à Nice (1960-1965), où il écrit son premier ouvrage sur L'Italie de Mussolini en 1964, et maître assistant à la faculté des lettres de Nice (1965-1970) tout en refusant la proposition de l'université de Vincennes, moment où il obtient son doctorat en histoire obtenu en 1968 grâce à sa soutenance de thèse de troisième cycle consacrée à la propagande de l'Italie fasciste et après les événements de Mai 1968, Max Gallo envoie un essai à Jean-François Revel, alors chez Robert Laffont, intitulé Gauchisme, réformisme et révolution, que ce dernier publie, puis il est maître de conférences à l'Institut d'études politiques de Paris (1970-1975). En 1972, un événement le marque profondément le suicide de sa fille Mathilde dont il se sent responsable.
 
Max Gallo, un romancier plus qu'un historienIl cumule aussi d'autres fonctions comme directeur des collections «Ce jour-là», «L'Histoire que nous vivons», «La vie selon...», «Le temps des révélations» aux éditions Robert Laffont, collaborateur de divers journaux, éditorialiste à L'Express (1971-1981), intervenant dans quatre émissions entre 1971 et 1973 pour Italiques, et auteur de l'émission télévisée Destins du siècle (1973). Il publie aussi une centaine d'ouvrages, des romans historiques pour la plupart, qui ont contribué à rendre accessible au plus grand nombre cette discipline qui le passionnait. Ses biographies historiques le rendent célèbre comme Maximilien Robespierre. Histoire d'une solitude (1968), pour lequel il reçoit les critiques d'Albert Soboul, Garibaldi, la force d'un destin (1982) qui traîne dans la longueur, Le Grand Jaurès (1984) qui ressemble surtout à un roman autobiographie où l'auteur montre son admiration pour le personnage, Jules Vallès (1988), une biographie romancée, Victor Hugo (2001) en 2 tomes, où il fait de ce dernier le symbole de la France républicaine proclamée en 1870 alors qu'il n'est pas le seul symbole de celle-ci (coucou Gambetta), César Imperator (2001), plus proche de la pièce de Shakespeare que de l'œuvre historique, Louis XIV (2007) en 2 tomes, où il le montre en despote qui a ruiné le pays dans une vision très courte se centrant seulement sur le négatif, et surtout ses sagas sur Napoléon (1997) en 4 tomes, une œuvre qui a fit néanmoins polémique, puisqu'il oublie le fait qu'en 1802, Napoléon Bonaparte a envoyé ses armées rétablir l'esclavage, faisant des dizaines de milliers de morts Guadeloupe et Guyane, et en 1804 à Saint-Domingue, puis de Gaulle (1998) en 4 tomes, où il montre son attachement au personnage sans être neutre. Gallo s'attache souvent à dégager les lignes de force d'une nation française qu'il admire. Une France républicaine dont il est le pur produit et à qui il doit sa réussite. Une France des grandes figures aussi. Mais cette histoire a de grandes limites car elle se centre seulement sur des récits historiques linéaires, faits de successions d'événements et centrée sur les grands hommes, alors que l'histoire se fait sur un temps long plus qu'événementiel et ses problématiques sous-jacentes sont à la fois économiques et sociales, et on ne peut pas mettre de côté des faits considérés comme moins glorieux pour la France. En réalité, d'historien il fut plus un romancier.
 
Max Gallo, un romancier plus qu'un historienTouche à tout, il se met aussi à écrire des romans, ses fameux «romans-Histoire», mêlant ressources historiques et style littéraire. On lui doit notamment "La Baie des Anges" (1976), ou "La Machinerie humaine", une série de 11 romans publiés entre 1992 et 2002, où Gallo s'attache à décrire la société française à la fin du XXe siècle. En 1971, il a également collaboré avec Martin Gray sur le roman "Au nom de tous les miens", l'histoire d'un rescapé du camp de Treblinka, qui a fait un grand succès de librairie avant d'être adapté au cinéma. Sa carrière journalistique se poursuivra dans les années 1980, comme directeur de la rédaction au Matin de Paris. Puis il participera à l'émission «Esprit public» (France Culture) animée par Philippe Meyer entre 1998 et 2014. Politiquement, il s'engage auprès de François Mitterrand à partir de 1976. Élu député des Alpes-Maritimes (1981-1983),  il devient secrétaire d'État et Porte-parole du troisième gouvernement de Pierre Mauroy en 1983, il avait créé ensuite avec Jean-Pierre Chevènement, le "Mouvement des citoyens" en 1992, dont il est devenu le président, et défend la souveraineté française contre la ratification du traité de Maastricht en 1992 et le traité constitutionnel européen en 2005, se revendiquant gaulliste et bonapartiste.  Il s'est ensuite mis à l'écart de la politique regrettant que Jean-Pierre Chevènement n'ait pas réussi à faire alliance avec les souverainistes de droite, pour y revenir en 2007 pour soutenir Nicolas Sarkozy, sans chercher à acquérir un nouveau poste ministériel.
 
Max Gallo, un romancier plus qu'un historienIl faut dire que fin 2006, alors que la course à l'élection présidentielle de 2007 est lancée, l'académicien Max Gallo publie deux livres : Fier d'être Français, et surtout L'âme de la France. Dans ce dernier, il préfigurait le débat sur l'identité nationale, où il réagissait alors notamment aux lois mémorielles, en particulier à la loi Taubira reconnaissant l'esclavage comme crime contre l'humanité. D'où l'oubli des moments troubles dans son histoire. Pour lui, si la France est en crise, c'est la faute à la repentance, qui serait source de désunion. Son but était de créer un roman national positif, capable de renforcer la cohésion nationale. Ces deux ouvrages annoncent ce qui sera par la suite appelé le «sarkozysme historique» : refus de ce qu'ils nomment les «lois mémorielles», entendues comme une vague de repentance, qui avaient marqué les années 1990 et le début des années 2000, rejet de la Révolution française, vision mythifiée de l'histoire médiévale française promouvant les supposées racines chrétiennes du pays. Le 31 mai 2007, il deviendra membre de l'Académie française au fauteuil numéro 24.
 
Il continue ensuite avec Le Roman des Rois en 2009, où à travers les portraits de trois rois capétiens, Max Gallo raconte la construction de la France au Moyen-âge. La laïcité serait selon lui le fruit du travail des rois de France et de l'Église catholique, et pas d'une lutte qui fit rage tout au long du XIXe siècle. Son livre La Révolution française de 2009 en 2 tomes (Le Peuple et le roi et Aux armes, citoyens !), où il critique les historiens de la Révolution, lui permet de livrer un récit au spectaculaire de préférence sanglant, avec quelques inexactitudes et des événements expédiés en quelques lignes, car ils ne cadrent pas avec la vision violente de la révolution qu'il développe, tout en lui permettant de stigmatiser les athées à travers Robespierre. Il rêve d'une fille aînée de l'Église qui se prénommerait Marianne, avec ce livre que savoureront avec délectation tous les pourfendeurs des conquêtes révolutionnaires. En 2010, son Jésus, l'homme qui était Dieu, est critiqué par les exégètes, car il se coule dans le récit évangélique en le paraphrasant sans recul critique et sans prendre de risque, alors que l'étude historique a mobilisé toutes les connaissances disponibles pour restituer l'itinéraire de Jésus. Ce n'est pas le cas ici. Max Gallo affirmera aussi que la laïcité est née avec le baptême de Clovis en 2011, ce qui lui permet de remettre à l'ordre du jour et de façon contestable la «France, fille aînée de l'église» un terme qui servait pour une partie de l'épiscopat à contrer l'idéologie révolutionnaire et à réaffirmer la place de l'Église dans une société qui se sécularisait peu à peu.
 
Max Gallo, un romancier plus qu'un historienAvec 1940, de l'abîme à l'espérance (2010), il a initié une grande histoire de la Deuxième Guerre mondiale, achevée en 2012 avec 1944-1945, le triomphe de la liberté. Il est également l'auteur d'une histoire de la Première Guerre mondiale, composée de 1914, le destin du monde (2013) et de 1918, la terrible victoire (2013). Ces deux histoires des Guerres mondiales montrèrent diverses erreurs ou imprécisions notamment sur les événements survenus en Belgique lors des deux guerres mondiales qui ont été largement commentées. Tous ces ouvrages ont paru chez XO. Chez le même éditeur, Max Gallo a publié ses mémoires, L'Oubli est la ruse du diable (2012), ainsi que, plus récemment, son roman en 3 partie Les Chrétiens (2013), où il raconte les vies de saint Martin, premier évangélisateur des Gaules, de Clovis, premier grand roi chrétien, et de saint Bernard, un des fondateurs des cisterciens, pour montrer que la naissance de la Chrétienté en France fut une période décisive pour la construction de la communauté nationale, sans le recul historique et la neutralité voulues pour un historien, Dieu le veut : chronique de la première croisade (2015), où à travers une vision romancée, il se centre sur les massacres pour lancer un appel à la tolérance qui trahit ses intentions ne cadrant pas avec le contexte de l'époque, et Richelieu : la foi dans la France (2015), où il le présente en bâtisseur de l'unité nationale du Royaume en homme de foi et en homme d'État, sont trois livres écrit sans reculs historiques. Son dernier titre, Moi, Charlemagne, empereur chrétien, paraît chez XO en février 2016, qui se centre sur les conquêtes de Charlemagne tout en essayant de le dédouaner de ses mauvaises actions pour mettre à nouveau la vision de la France chrétienne.
 
Max Gallo, un romancier plus qu'un historienEn mai 2015. Il évoque à la radio la maladie de Parkinson dont il souffre. Sa femme, Marielle Gallet, publie Bella Ciao (Grasset), sur l'expérience de la maladie traversée par le couple. Il publie son Henri IV en 2016 qui dresse le portrait d'un roi tolérant qui a su conserver la concorde en son royaume sans montrer les zones d'ombre du personnage et son manque de popularité durant son règne, puis il meurt le 18 juillet 2017 à Cabris (Alpes-Maritimes). Il laisse en héritage toute son œuvre qui procède de la même ambiguïté fondatrice que celle qui préside aux travaux des 'historiens de garde' actuels comme Franck Ferrand, Stéphane Bern, Lorànt Deutsch, Jean Sévilla, Basile de Koch et Dimitri Casali : la confusion entre Histoire et fiction. Pour contrer cette vision limitée de l'histoire, vous pouvez lire L'Histoire mondiale de la France publiée cette année, où entraînés par Patrick Boucheron, 122 historiens retracent, de 34 000 avant notre ère à l'année 2016, un «contre-récit entraînant», réponse jubilatoire aux tenants du roman national qui veulent faire de la discipline un avant-poste de l'identité.
 
Merci !
Tags : Histoire
​ 7 | 9 | Partager
Commenter

Plus d'informationsN'oublie pas que les propos injurieux, racistes, etc. sont interdits par les conditions générales d'utilisation de Skyrock et que tu peux être identifié par ton adresse internet (18.207.238.28) si quelqu'un porte plainte.

Connecte-toi

#Posté le mardi 25 juillet 2017 04:44

Modifié le mardi 25 juillet 2017 04:58

Les marranes : des Juifs entre persécutions et intégration

Les marranes : des Juifs entre persécutions et intégration1492. L'Espagne, à l'apogée de sa gloire, achève la Reconquista, chasse les Arabes de la Péninsule, lance ses vaisseaux à la conquête de l'Amérique et expulse les Juifs, présents dans le pays depuis 1400 ans. Au Portugal, juifs autochtones et expulsés d'Espagne sont convertis de force en 1497 : une communauté entière disparaît ainsi officiellement. Certains d'entre eux, convertis de force par l'Inquisition  à partir de la fin du XIVe siècle (les juifs espagnols furent ainsi environ 100 000 à demander le baptême entre 1391 et 1415), vont continuer à pratiquer en secret leur religion : ce sont les marranes, terme de mépris dont l'origine est mal établie (marrano en espagnol, marrão en portugais : porc) et par lequel on désignait des musulmans ou des juifs convertis mais dont on jugeait que la conversion était feinte (Cecil Roth, Histoire des marranes, Liana Levi, 2002; Nathan Wachtel, La Foi du souvenir : Labyrinthes marranes, Seuil 2001, et Entre Moïse et Jésus, Etudes marranes, XVe-XXIe siècle, Centre National de la Recherche Scientifique, 2013; Yirmiyahu Yovel, L'aventure marrane : Judaïsme et modernité, Seuil, 2011; et Gérard NAHON, «MARRANES », Encyclopædia Universalis [en ligne], consulté le 18 août 2017. URL : http://www.universalis.fr/encyclopedie/marranes/).
 
Les marranes : des Juifs entre persécutions et intégrationÀ la manière des «sociétés secrètes», les groupes marranes ont mis en valeur leur identité collective. D'où l'importance des repas, des déclarations de communion judaïsante, ainsi que des jeûnes, souvent vécus en commun. Ceux-ci, particulièrement rigoureux, sont un moment central du calendrier cultuel et se produisent aussi bien en cas de maladie ou de décès des membres du groupe qu'à l'occasion des principales fêtes du judaïsme traditionnel (Yom Kippour, Pessah, Pourim). Pris entre deux feux, entre judaïsme et christianisme, trois voies sont mises en place dans la seconde moitié du XVIIe siècle par trois hommes issus du milieu marrane. Menassé Ben Israël pense l'émancipation au sein des nations; Sabbataï Tsvi inaugure en 1648 le grand mouvement de sécularisation du messianisme, qui va conduire au sionisme politique et à la création, en 1897, du mouvement ouvrier de langue yiddish, le Bund; Baruch Spinoza, enfin, invente la figure de l'intellectuel juif sans attaches et héros de la Raison. Il y a plus de genres de marranisme que de mots pour les définir, et son «identité clivée», fut garante d'une certaine liberté de conscience face à tous les autoritarismes menaçants (Nathan Wachtel, La Foi du souvenir : Labyrinthes marranes, Seuil 2001, et Entre Moïse et Jésus, Etudes marranes, XVe-XXIe siècle, Centre National de la Recherche Scientifique, 2013; Daniel Lindenberg, Destins Marranes : L'identité juive en question, Hachette, 2004; et Yirmiyahu Yovel, L'aventure marrane : Judaïsme et modernité, Seuil, 2011).
 
Les marranes : des Juifs entre persécutions et intégrationCertains qui ont fui l'Europe du XVe au XVIIIe siècle pour chercher refuge en Afrique, Asie, et en Amérique établissent des réseaux de solidarité transcontinentale et contribuent à la création d'une économie ouvrant les voies à la modernité. Parmi ceux qui, fuyant l'Europe, ont trouvé refuge en Amérique, parmi ces voyageurs incertains abordant plein d'espoir les côtes du Brésil ou du Pérou, il y eut des érudits et des hommes d'affaires, des médecins et des hommes de loi, des ouvriers et des artisans. D'autres vont vers les Provinces unies, l'Italie ou les terres ottomanes, retrouvant là nombre de juifs chassés d'Espagne. Certains reviennent, en ces terres de liberté, à leur religion d'origine. D'autres non (Nathan Wachtel, La Foi du souvenir : Labyrinthes marranes, Seuil 2001, et Entre Moïse et Jésus, Etudes marranes, XVe-XXIe siècle, Centre National de la Recherche Scientifique, 2013; Yirmiyahu Yovel, L'aventure marrane : Judaïsme et modernité, Seuil, 2011 et Gérard NAHON, «MARRANES», Encyclopædia Universalis [en ligne], consulté le 18 août 2017. URL : http://www.universalis.fr/encyclopedie/marranes/).
 
Les marranes : des Juifs entre persécutions et intégrationCependant, malgré la bonne volonté de ceux qui furent baptisés, les marranes non seulement ne furent jamais vraiment acceptés par les populations espagnole et portugaise, mais eurent bien du mal à s'accepter eux-mêmes dans leur nouvelle identité, devenant ainsi des «autres de l'intérieur». Parmi eux se trouvent des assimilés, des chercheurs de spiritualité (d'Osuna à Thérèse d'Avila), des illuminés, des matérialistes, les sceptiques (qui inventèrent la littérature picaresque), des athées, mais aussi des fidèles au judaïsme, surtout dans les couches populaires, qui pratiquèrent clandestinement, à leurs risques et périls. Dans une société espagnole figée, encore engluée dans des codes aristocratiques, nombre de convertis firent des carrières fulgurantes grâce à leur agilité intellectuelle et leur détermination, avec la protection de souverains les favorisant pour casser le trop grand pouvoir des féodaux (Nathan Wachtel, La Foi du souvenir : Labyrinthes marranes, Seuil 2001 ; et Yirmiyahu Yovel, L'aventure marrane : Judaïsme et modernité, Seuil, 2011).
 
Les marranes : des Juifs entre persécutions et intégrationCes succès entraînèrent rapidement des réactions. Ils sont stigmatisés comme indécis, tant dans leur foi que dans leur attachement à la monarchie. Dès 1449 éclata à Tolède une première émeute anticonversos. C'est alors que naissent les lois sur «la pureté du sang», première ébauche en Europe d'un antisémitisme moderne fondé sur la race et non plus sur la religion, ce qui explique la migration des marranes à l'étranger. En établissant des réseaux de solidarité transcontinentale, ils ont aussi contribué à la création d'une économie ouvrant les voies à la modernité. Le même réseau commercial pouvait comporter des judaïsants secrets à Séville, des catholiques assimilés à Anvers, des juifs déclarés à Londres, des convertis au calvinisme, pour qui ces réseaux commerciaux instaurèrent le premier modèle prémoderne, quoique fragmenté, de globalisation économique, le système n'étant pas limité à une zone ou à un empire particulier, mais s'étendant à tous les empires et les aires commerciales de l'époque (Yirmiyahu Yovel, L'aventure marrane : Judaïsme et modernité, Seuil, 2011).
 
À la fois juifs et chrétiens, ils ont développé des formes nouvelles de pratiques religieuses et de pensée conduisant à une vision du monde moins dogmatique, plus tolérante.
 
Merci !
Tags : Histoire, Religion
​ 7 | 8 | Partager
Commenter

Plus d'informationsN'oublie pas que les propos injurieux, racistes, etc. sont interdits par les conditions générales d'utilisation de Skyrock et que tu peux être identifié par ton adresse internet (18.207.238.28) si quelqu'un porte plainte.

Connecte-toi

#Posté le dimanche 20 août 2017 03:34

Modifié le dimanche 20 août 2017 03:54

Marco Polo, un voyageur doublé d'un excellent deviseur

Marco Polo, un voyageur doublé d’un excellent deviseurNous allons voir aujourd'hui la véritable histoire de Marco Polo (1254-1324) à travers sa vie, marquée par son aventure en Asie et sa grande relation de voyage, Le Devisement du monde, qui fut déterminante dans la connaissance de l'Asie par les Occidentaux, mais que l'on doit prendre avec beaucoup de prudence.
 
Marco Polo est né le 12 septembre 1254 à Venise et mort le 8 janvier 1324. Il entreprend à 17 ans (1271) son voyage en Chine, accompagné de son père et de son oncle, munis de présents et d'un message du pape pour le Khoubilai Khan. Il parcourt la Route de la soie à travers la Perse, le nord de l'Afghanistan et les hauts-plateaux du Pamir, pour ensuite franchir le désert du Taklamakan avant d'atteindre enfin, en 1273, Shangtu et la cour de Khoubilai Khan. Il y séjourne pendant 17 ans, jusqu'en 1291, employé par le Grand Khan, tant en Chine qu'en Inde et en Birmanie, il ne donne aucun détail sur ses activités, et les annales chinoises ne le mentionnent pas, ce qui est normal puisque les archivistes et historiens chinois de l'époque Yuan ne mentionnent que rarement la présence des étrangers. On sait seulement par son récit qu'il se rendit en mission en Chine du Sud-ouest, et peut-être au Champa et à Ceylan. Il séjourna pendant trois ans dans la grande ville méridionale de Hangzhou, où il remplissait des tâches administratives. Le voyage du retour à Venise s'effectue à partir de 1291 par bateau avec une longue traversée de l'Océan Indien qui aura duré dix-huit mois pour accompagner, par la route maritime, une importante ambassade qui conduit au khan de Perse une princesse du clan de Khoubilai. Sumatra, Ceylan, la côte occidentale de l'Inde, passage retour de la Perse... Venise est atteinte à l'automne 1295. Pendant la guerre contre Gênes en 1298, Marco Polo est fait prisonnier. Il met à profit cette réclusion de trois ans pour raconter ses souvenirs de voyages. Libéré en 1299, Marco Polo passe le reste de sa vie dans sa cité natale, où il reprend pleinement sa place dans le monde des marchands vénitiens. Il décède le 8 janvier 1324, à près de 70 ans.
 
Marco Polo, un voyageur doublé d’un excellent deviseurComme on peut le voir, on sait peu de chose de Marco Polo (1254-1324), mais son œuvre, Le Devisement du monde, nous révèle comment, de simple marchand vénitien, il s'est fait explorateur. Surtout cet ouvrage, achevé en 1298, a été déterminant dans la connaissance de l'Asie par les Occidentaux. Attribué à Marco Polo, il fut en fait le fruit d'une collaboration avec un nommé Rustichello, pisan et compagnon de captivité à Gênes. Le livre de Marco Polo est le fruit de deux aventures. Celle de l'intrépide Vénitien qui pénétra jusqu'au plus profond de l'Asie, passe vingt ans au service de l'empereur mongol, le maître absolu de ces pays étrangers et fascinants, et effectua au retour un long périple, plus aventureux encore, par les Indes, ces royaumes peuplés de monstres, terres de rêves et de merveilles. Il est aussi le résultat d'une aventure littéraire qui n'est pas moins déconcertante que la vie de Marco Polo. En fait, Le Livre des Merveilles n'est pas vraiment le récit de ses voyages. On oublie trop souvent qu'il fut écrit par un Italien de Pise, homme de plume, familier des rois d'Angleterre et des Angevins de Naples, en français, langue de ces cours princières et de leurs cénacles d'auteurs. Comme le titre original l'indique, c'est un Devisement, c'est-à-dire une œuvre qui s'inscrit dans la tradition des trouvères et des encyclopédistes, qui cherche à instruire autant qu'à plaire. Œuvre composite et de collaboration, née d'une rencontre de hasard, il reflète cette civilisation de cour trop méconnue des années 1220, ses curiosités, sa soif d'apprendre, son inébranlable fidélité aux textes et, surtout, l'éclat de ce premier humanisme français, capable de s'imposer alors dans tout l'Occident.
 
Marco Polo, un voyageur doublé d’un excellent deviseurMais Marco Polo n'a pas menti dans son ouvrage, il a souvent embelli pour mieux vendre son récit. Il décrit le processus de production de sel et son influence économique de manière si précise qu'elle ne peut venir des seuls récits de voyage des commerçants. Les données économiques apportées par Marco Polo sur l'industrie du sel (notamment les conversions sel – papier monnaie) sont en bonnes adéquations avec les archives de l'époque retrouvées en Chine. Marco Polo est aussi le seul voyageur a décrire le procédé de fabrication du papier monnaie à partir de l'écorce de mûrier blanc (suite à la pénurie de métaux, le billet de banque fut mis en circulation en Chine au XIe siècle pour disparaître au XIVe siècle). Marco Polo décrit également avec précision l'économie de la Chine, les monopoles de l'état sur l'or, l'argent, les perles et les pierres précieuses, leur échange obligatoire contre les billets de papier et les taxes afférentes. Marco Polo précise également que les billets n'étaient utilisés qu'au Nord de la Chine et dans la région du Yangtzé. Il explique dans le Fujian et Yunnan, le cauri (un coquillage), l'or et l'argent étaient la monnaie courante. Ces faits sont corroborés par les découvertes archéologiques effectuées dans ces régions. Les données économiques décrites par Marco Polo ne laissent aucun doute possible sur la réalité de son voyage en chine et de son implication dans l'administration de Khoubilai Khan, même s'il a exagéré sa position auprès du souverain chinois.
 
Marco Polo, un voyageur doublé d’un excellent deviseurCe récit marquera profondément l'imaginaire européen. Toutes les grandes découvertes des Temps modernes sont en effet nées de ce livre : les expéditions de Vasco de Gama et de Christophe Colomb ne seront entreprises que pour partir à la conquête des fabuleux trésors qu'il révèle, en contournant l'obstacle musulman qui s'oppose alors à la pénétration occidentale en Chine. Pourtant, le voyage de Marco Polo ne peut plus être décrit comme une aventure isolée. Il n'est en effet que la pointe la plus avancée de tout un cycle millénaire d'échanges le long des routes de l'Eurasie, permettant enfin à l'Extrême-Occident, l'Europe, d'entrer directement en contact avec l'Asie lointaine.
 
Pour aller plus loin, je vous conseille ces lectures : Jacques Heers, Marco Polo, Fayard, 1990, Philippe Ménard, Marco Polo : A la découverte du monde, Glénat, 2007, Pierre Racine, Marco Polo, Perrin, 2012, Elise Blanchard et Louis-marie Blanchard, Marco Polo - L'incroyable voyage, Paulsen, 2014, Thomas Tanase, Marco Polo, Ellipses, 2016, http://www.larousse.fr/encyclopedie/personnage/Marco_Polo/138629, http://www.lemonde.fr/televisions-radio/article/2015/03/14/le-venitien-marco-polo-aurait-il-menti_4593484_1655027.html, https://historizo.cafeduweb.com/lire/13298-marco-polo-pas-menteur-devisement-du-monde-livre-merveille-histoire-medievale.html et Delphine BAUDRY-WEULERSSE, «POLO MARCO (1254 ou 1255-1324) », Encyclopædia Universalis [en ligne], consulté le 29 août 2017. URL : http://www.universalis.fr/encyclopedie/marco-polo/.
 
Merci !
Tags : Histoire
​ 7 | 10 | Partager
Commenter

Plus d'informationsN'oublie pas que les propos injurieux, racistes, etc. sont interdits par les conditions générales d'utilisation de Skyrock et que tu peux être identifié par ton adresse internet (18.207.238.28) si quelqu'un porte plainte.

Connecte-toi

#Posté le mercredi 30 août 2017 07:09

  • Précédent
  • 1 ...
  • 23
  • 24
  • 25
  • 26
  • 27
  • 28
  • 29
  • 30
  • 31
  • ... 49
  • Suivant

Skyrock.com
Découvrir
  • Skyrock

    • Publicité
    • Jobs
    • Contact
    • Sources
    • Poster sur mon blog
    • Développeurs
    • Signaler un abus
  • Infos

    • Ici T Libre
    • Sécurité
    • Conditions
    • Politique de confidentialité
    • Gestion de la publicité
    • Aide
    • En chiffres
  • Apps

    • Skyrock.com
    • Skyrock FM
    • Smax
  • Autres sites

    • Skyrock.fm
    • Tasanté
    • Zipalo
  • Blogs

    • L'équipe Skyrock
    • Music
    • Ciné
    • Sport
  • Versions

    • International (english)
    • France
    • Site mobile