Le roi Arthur, la réalité derrière le mythe

Paru en 1843, et écrit en six semaines, Un chant de Noël (A Christmas Carol) est le premier et le plus célèbre des contes de Dickens. Devenu un classique de la littérature de Noël, ce conte en cinq couplets enchante par une fraîcheur et un humour intemporels.

 

Le soir de Noël, Ebenezer Scrooge, un vieil homme égoïste et solitaire choisit de passer la soirée seul, alors que tous s'affairent aux préparatifs. Pour ce vieux grincheux que tous prennent soin d'éviter, Noël se résume à un simple mot : "Sottise !" Il n'y voit qu'un prétexte pour cacher la misère de cette société et jamais ne s'associera à cette vaste fumisterie. Mais les esprits de Noël en ont décidé autrement. L'entraînant tour à tour dans son passé, son présent et son futur, les trois spectres lui montrent ce que sera son avenir s'il persiste à ignorer que le bonheur existe, même dans le quotidien le plus ordinaire. Le vieux grippe-sou reçoit une leçon de vie qui lui ouvrira les yeux et le cœur.

 

En octobre 1843, à son domicile du 1 Devonshire Terrace, sur le bord du parc Regent de Londres, Charles Dickens se trouve dans une situation financière peu glorieuse qui le pousse à écrire ce qui allait devenir l'une de ses œuvres les plus appréciées et les plus durables. L'idée de son écrit est un conte moral de Noël qui est venu à Dickens après avoir visité la Ragged School Field Lane à Londres, où il a été témoin de la situation déchirante des enfants pauvres, des dizaines de 'Tiny Tims', et il a donné un discours à la Manchester Athenaeum, fondé pour apporter la culture et l'éducation pour les «masses laborieuses». Même si sa priorité était de se faire de l'argent, il croyait aussi que son argument, énoncé dans A Christmas Carol, pourrait montrer que la bienfaisance devrait commencer par l'individu. Il était un réformateur social passionné, mais l'argent n'a jamais été loin de ses pensées à cause de sa propre enfance.

 

Dickens a commencé à écrire immédiatement et, comme il le  faisait toujours quand il était sous l'emprise d'inspiration, cela venait rapidement. Au début de décembre, avec le livre fini, il dit à un ami qu'il croyait qu'il pourrait inspirer les bonnes œuvres et qu'il se vendrait bien. Ses instincts étaient corrects. Les 6000 premiers exemplaires vendus en quelques jours après que le livre a été publié le 19 décembre, et il s'est bien vendu depuis.

 

Mais le succès d'Un Chant de Noël est basé sur bien plus que son message social. Il fut bientôt inextricablement lié à une nouvelle forme idéalisée de Noël, qui dure encore de nos jours. Le timing de Dickens était étrangement parfait. Il a écrit le Chant à un moment où Noël a été l'objet d'une sorte de révolution. Dans la première moitié du XIXe siècle, il était à peine célébré par les classes ouvrières industrielles et était généralement accepté comme étant en déclin.

 

Les travailleurs - tout comme Bob Cratchit - ont eu la chance d'obtenir le jour de Noël comme un jour férié. Mais il y avait aussi des changements économiques et sociaux au travail. Un renouveau religieux ainsi que de vastes réformes sociales ont mis davantage l'accent sur les vertus traditionnelles de voisinage, de charité et de bonne volonté. Dickens se saisit de l'humeur qui règne tout comme elle était sur le point de balayer la nation. Dans Un Chant de Noël, il la cristallise sous une forme populaire et la rend accessible au public par la lecture.

 

Il voulait montrer comment devrait être conservé Noël. Il a souligné les devoirs sans lesquels les choses matérielles ne peuvent pas être pleinement appréciées, et l'obligation spéciale qui pesait sur tout le monde pour faire en sorte que les enfants aient un joyeux Noël. Dans le même temps, l'Angleterre a été infiltré par de nouvelles coutumes de Noël. En 1841, le mari allemand de la reine Victoria, le prince Albert, a érigé le premier arbre de Noël au château de Windsor, quelque chose que Dickens appelé le «jouet de la jolie allemande». En 1843, l'année, où le Chant a été publié, Sir Henry Cole, le premier directeur de ce qui allait devenir le Musée Victoria et Albert, a commandé la première carte de Noël.

 

Plus tard, Dickens décrira Noël comme «un bon moment : une sorte d'agréable moment de pardon et charitable : la seule fois où je connais dans le long calendrier de l'année que les hommes et les femmes semblent ouvrir librement par leur propre leur cœurs fermés librement et pensent à d'autres personnes en dessous d'eux comme si elles étaient vraiment des compagnes de voyage à la tombée de la nuit et non pas une autre race de créatures liées par d'autres voyages.»

Charles Dickens, par un Chant de Noël a voulu réveillé les personnes au moment de Noël afin de regarder les plus pauvres et de se rappeler que la fête oblige à ouvrir son cœur pour un moment de fraternité qu'il soit court ou non. Après tout, on fête la naissance d'un enfant né dans une mangeoire, ce qui oblige à la modestie.

 

Merci !

Nous allons voir aujourd'hui le roman graphique de Raymond Briggs Father Christmas qu'il créa et publié en 1973. Raymond Briggs apporta à ce personnage attachant plus de 100 vignettes merveilleusement illustrées qui suivent ses aventures sur sa plus grande nuit de l'année. J'espère que les images vous plairont, vous pouvez les prendre si vous voulez.

 

C'est une version très différente du Père Noël. Il ne vit pas dans le Pôle Nord avec Mme Claus, ses lutins et ses huit petits rennes; au contraire, il vit dans une maison de la ville de Londres avec deux rennes, son chat et son chien. Loin d'être joyeux, il est grincheux et traite son travail, comme un autre emploi. Pour lui, cela signifie que sa plus dure nuit de travail est à venir. Il fait froid, il est fatigué ... et il y a tant à faire. Pour passer ça, il a besoin de brandy et de tartes hachées qu'on lui laisse dans les maisons. Malgré son mécontentement, il fait son travail, parle à un crémier, puis finit sa livraison de cadeau au palais de Buckingham avant d'être déçu par les cadeaux qu'il a reçu.

 

Briggs a écrit une suite en 1975 appelé Father Christmas Goes on Holiday où il va bien en vacances. Le Père Noël encore assez grincheux décide d'aller en vacances. Nul n'a besoin de vacances plus que le Père Noël, mais où peut une telle personne bien connue et qu'ont peut facilement reconnaître ? Le Père Noël se lance à la recherche de son lieu de vacances idéal. La France, L'Écosse et Las Vegas sont ses destinations, mais le Père Noël découvre qu'il n'y a nulle part de mieux que sa propre maison.

 

Raymond Briggs a créé ce livre de Noël hilarant et irrévérencieux, et sait parfaitement capter le sens magique de cette fête. Ses illustrations douces sont riches en détails et en moments de joies tranquilles. Il est le premier à utiliser la bande dessinée pour accélérer le récit et permettent une gamme d'émotions, y compris l'ennui et nostalgie, tout en y infiltrant des photographies de vie. Cette histoire lui est venue pour exorciser la leucémie de son épouse, Jean Taprell Clark, une peintre, qu'il a épousée en 1963, qui est morte peu de temps après que Father Christmas est sorti. Elle avait été diagnostiquée comme schizophrène. Cela lui permettait de remettre avec humour le sens de Noël même dans un moment difficile.

 

Le succès fut tel auprès des enfants que ces deux livres ont été combinés en un court-métrage avec Mel Smith comme la voix du Père Noël dans le film de 1991 par les mêmes sociétés qui ont fait l'adaptation de Snowman, Channel 4 et . Les deux autres créations de Briggs Jim et Snowman font aussi une apparition dans le film.

 

Depuis sa publication il y a 43 ans, Father Christmas de Raymond Briggs est devenu un classique par son humour et sa dérision, nous décrivant un Père Noël bien humain qui fait bon gré malgré son travail pour le plus grand plaisir des enfants. Il n'est donc nullement étonnant que ce roman graphique soit populaire auprès des enfants britanniques qui aiment beaucoup rire et des grands enfants que sont leurs parents.

 

Merci !

En ce 25 décembre nous devons voir l'historicité de la naissance de Jésus dans les deux seuls évangiles en parlant, Matthieu et Luc. Pour celle-ci, John P. Meier, un prêtre catholique et professeur à Notre Dame dans l'Indiana, l'auteur d'une série monumentale, «Un certain juif, Jésus. Les données de l'histoire», souligne qu'il n'y a aucune preuve convaincante que Jésus lui-même n'a jamais parlé de sa naissance, et ni Marie, ni Joseph (qui est pas un chiffre dans les années de la vie publique de Jésus) ne semblent avoir été une source directe du récit. «Les traditions derrière les récits de l'enfance», nous dit Meier, «diffèrent essentiellement de ceux du ministère public et la passion», qui ont été le résultat d'un témoignage de première main. Ce que l'ont peut avoir d'historiquement fiable sur ce récit est que «Pendant le règne du roi Hérode le Grand (et si l'on en croit Matthieu, vers la fin de son règne, donc quelque part entre 7 et 4 avant J.-C.), un Juif nommé Yeshua (Jésus) est né, peut-être à Bethléem de Judée mais plus probablement à Nazareth en Galilée, en tout cas, dans une petite ville quelque part dans les confins du royaume d'Hérode.»

Geza Vermes dans The Nativity : History and Legend en 2007, nous montre que dans le récit de Luc Marie est devenue enceinte puis a donné naissance à un fils sans cesser d'être vierge et sans la participation d'un homme. Il remarque en passant qu'aucune partie du Nouveau Testament autre que ces histoires ne fait référence à la conception virginale. Il y a des histoires de conceptions miraculeuses, comme celle de Sarah, qui a conçu Isaac à 90 ans, et Elisabeth, qui, selon Luc, conçu Jean le Baptiste, plus tard, dans la vieillesse. Ici Luc avait évidemment son œil sur le récit de Sarah et aimait aussi la symétrie entre Elisabeth, très vielle, et Marie, âgée d'environ 12 ou 13, les deux enceintes dans des circonstances inhabituelles; mais dans les cas de Sarah et d'Elisabeth et tous les cas similaires, un homme était impliqué. Matthieu et Luc veulent éliminer l'homme. Dans l'allusion de Matthieu à la conception virginale. Il travaillait à partir d'un texte biblique se trouvant dans Isaïe 7,14, traduit comme «Voici, que la vierge concevra et enfantera un fils.» Le mot hébreu traduit ici comme «vierge» est almah, ce qui signifie une «jeune femme», pas nécessairement une vierge. La grande Bible grecque dite de la Septante, traduite pour le bénéfice de la population juive d'Alexandrie au IIIe siècle avant J.-C., rend almah par parthenos, qui signifie principalement «vierge». D' où la traduction de l'original hébreu de Matthieu qui a donné l'histoire à une autre dimension. Vermes remarque que si Matthieu avait été écrit en hébreu ou en araméen, et non en grec la doctrine de conception virginale n'aurait jamais pu prendre du terrain.

 

Dans le récit de Matthieu qui comprend une généalogie, Borg et Crossan dans The First Christmas : What the Gospels Really Teach About Jesus's Birth en 2007 soulignent que Joseph serait le personnage principal dans sa première scène. Tout au long de l'histoire, Marie ne parle pas ni n'obtient aucune révélation. C'est Joseph qui reçoit l'annonciation dans un songe de l'Ange de Yahvé, c'est-à-dire Dieu lui-même, qui le pousse à garder Jésus et à prendre sa fiancée Marie comme dans le récit de Genèse 2, 21 où Dieu donne une femme à Adam après un songe. Au début de l'Évangile de Matthieu, il est désigné comme "juste selon la loi", on peut donc douter qu'il répudie sa fiancée ou son épouse en secret, car la répudiation était une démarche publique, préconisée par la loi juive. Et si Joseph était juste selon la loi, il ne pouvait donc pas le faire en secret. Dans la généalogie de Matthieu on trouve un Joseph fils de Jacob (en 1,16), l'homme aux songes de la Genèse, celui qui a sauvé tous ses frères qui seront les fondateurs des 12 tribus d'Israël, en un mot celui qui sauva Israël. Ici, Joseph est celui qui réenclenche toute l'histoire du peuple juif comme un nouveau Joseph en admettant Jésus dans la lignée davidique. L'annonce dit qu'il naîtra à Bethléem (Michée 5,2), mais rien ne permet de l'affirmer.

 

Alors que dans Luc toujours selon Borg et Crossan, Marie a reçu l'annonciation de l'archange Gabriel. Si l'on suit le récit de la Genèse (21,1-2) que reprennent les deux évangiles, Marie aurait été fécondée comme Sarah sans intervention masculine. L'histoire de la Nativité de Luc est quatre fois plus longue que celle de Matthieu. Le récit comprend beaucoup de musique, un chœur d'anges, plus de trois hymnes ou cantiques, chacun chantés comme un aria, par un individu. Le récit de Luc comprend les parties les plus familières de l'histoire : le décret de César, le voyage à Bethléem, la naissance de Jésus dans une étable, et les anges proclamant la naissance aux bergers. Mais comme le montre Marcus Borg dans son article sur Bible Odyssey sur la signification politique de la naissance dans l'Évangile de Luc (https://www.bibleodyssey.org:443/passages/related-articles/political-significance-of-lukes-christmas-story) puisque l'auteur de l'Évangile rétorque délibérément et défie la théologie impériale romaine. Il comprend la conception divine, et donc le fait que Jésus, et non César, est le «Fils de Dieu.» De même le Magnificat de Marie proclame que les puissants seront renversés de leurs trônes, les humbles s'élèverons, les affamés comblés, et les riches renvoyés les mains vides (Luc 1,46-55). Il culmine avec le message de l'ange aux bergers : Il est né un sauveur, le Seigneur, qui apportera la paix sur la terre. Mais, par des moyens très différents, non pas par la puissance et la domination de l'empire, non pas par des seigneurs de ce monde, mais à travers le chemin que Jésus a proclamé et réalisé. Les premiers chrétiens voyaient en Jésus l'alternative à un monde impérial basé sur l'injustice et la violence.

 

Geza Vermes lui regarde avec perplexité le recensement décrété par l'empereur afin que tout le monde soit taxé comme intriguant, car un tel ordre produirait alors des perturbations sur l'ensemble de l'empire, mais personne, sauf Luc ne semble l'avoir remarqué en Judée. Il faut dire qu'une révolte contre le recensement a eue lieu en 4 avant J.-C. menée par Judas le Galiléen et on n'en trouve pas un mot. Lui seul donne le récit de l'histoire du voyage de Joseph avec sa femme enceinte, de la Galilée à Bethléem, pour se conformer à un ordre impérial, alors que le récit de Matthieu semble ignorer ce recensement. Cela suggère donc que Jésus est sans doute né très prosaïquement dans la maison de Joseph à Nazareth comme le suggère Meier. D'ailleurs comme le signale John Dominic Crossan et Jonathan L. Reed dans Excavating Jesus : Beneath the Stones, Behind the Texts en 2003, c'est une erreur d'interprétation du mot katalouma qui fit croire qu'il n'y avait pas de place dans une «auberge», alors que cela désignait la chambre haute dans la maison de Joseph. Jésus est donc né dans une étable, non pas parce que toutes les auberges étaient au complet, mais parce que la chambre des parents dans laquelle Joseph et Marie étaient hébergés était déjà surpeuplée.

 

Raymond Edward Brown dans Birth of the Messiah en 1998 explique le choix d'un tel récit puisque dans Matthieu et Luc, «le récit de l'enfance est l'endroit où l'Ancien Testament et l'Évangile se rencontrent le plus directement.» «En dépit de leurs différences, les deux histoires se connectent à la naissance de Jésus avec un large balayage dans l'histoire du salut juif, et les deux mettent l'accent sur le fait que Marie a donné naissance à Dieu lui-même, créant ainsi la scène pour le reste du ministère, la mort et la résurrection de Jésus.» Borg et Crossan voient les histoires de la naissance non seulement comme des paraboles, mais aussi comme des ouvertures aux évangiles respectifs de Matthieu et de Luc. Une ouverture que les savants expliquent comme «l'ouverture de la Partie d'une œuvre qui sert de résumé, de Synthèse, de métaphore ou de symbole pour l'ensemble». Pour eux, la nativité parle d'histoires de transformation personnelle et politique. Enfin pour Geza Vermes, ce récit appartient très peu à l'histoire et provient principalement de l'imagination religieuse créatrice de l'homme avec ses espoirs accolés sur celle-ci.

 

Merci et bon Noël !

En Écosse, la fête du Nouvel An se nomme l'Hogmanay et se déroule sur deux ou trois jours entre le 30 décembre et le 2 janvier en fonction des régions. C'est l'un des réveillons les plus festifs au monde.

 

Édimbourg est l'une des meilleures villes pour profiter de l'ambiance festive de cette célébration. Concerts notamment dans les jardins de West Princess Street, le 31 décembre, où à la cathédrale Saint-Georges (Candlelit concert), feux d'artifice, spectacles de danse, retraite aux flambeaux où plus de 35 000 personnes munies de torches se retrouvent près du Musée national d'Écosse, la fête bat son plein pour un passage réussi l'année suivante qui se termine par un jeu où des personnes costumées se jettent dans l'eau de la rivière Forth pour un grand bain annuel. 

 

Le Hogmanay donne aussi lieu à des festivités dans toute l'Écosse : boules de feu tournoyantes jetées dans le port de Stonehaven, branches de genévrier brûlées dans les Highlands, tonneau rempli de goudron et de bois incendié dans le village de Burghead... Le Réveillon du Nouvel An et le Nouvel An mettent l'Écosse sous de nombreuses couleurs et festivités inoubliables.

 

Merci  et bon réveillon du Nouvel An !

En ce jour de chandeleur, nous allons voir aujourd'hui la présentation de Jésus au Temple qui a inspiré la fête et comme nous allons le voir ce récit est très symbolique.

 

Le récit de Luc (2,21-40) sur la présentation de Jésus dans le temple dépeint Marie et Joseph comme des juifs pieux, des fidèles observateurs de la loi religieuse concernant la circoncision et la présentation du premier-né à Dieu (Exode 13,15). Luc mélange deux cérémonies différentes dans ce passage : la présentation du premier-né et la purification rituelle de la mère quarante jours après l'accouchement (Lévitique 12,1-8). Selon la Loi mosaïque, la femme qui a donné naissance à un garçon ne peut pas toucher quelque chose de sacré ou Temple pendant quarante jours en raison de son impureté légale. À la fin de cette période, elle était tenue d'offrir un agneau en holocauste et une tourterelle ou de jeune pigeon comme expiation de ce péché, mais un pauvre couple pouvait d'apporter seulement deux pigeons ou des colombes. Le récit souligne également la fidélité de Siméon et d'Anne. Ils représentent les espoirs et les attentes des juifs fidèles et dévots qui à cette époque cherchaient la restauration du règne de Dieu en Israël. La naissance de Jésus apporte ces espoirs à leurs accomplissements pour ces deux personnes forts âgées.

 

Dans The First Christmas: What the Gospels Really Teach About Jesus' Birth, Marcus Borg et John-Dominic Crossan suggèrent que le but de Luc était de fixer la naissance du Messie juif comme un contre-pied à la naissance du César romain, également salué comme le «Sauveur, Rédempteur, Fils de Dieu». La scène dans le temple en Jérusalem confirme que l'enfant Jésus est vue comme l'espoir qui rachèterait Israël de la servitude à l'injustice et de l'oppression impériale. L'histoire de Luc se fonde sur le texte de Lévitique 12, où la mère suit des rites spécifiques de purification, 40 jours après l'accouchement. Mais l'évangéliste nomme Luc à renversé la signification de Lévitique 12 en apportant des versets hors du contexte du récit du prophète Malachie 3,1-4 pour faire que Jean le Baptiste, qui est envoyé de Dieu soit venu annoncer la venue soudaine du seigneur à son Temple, ici Jésus. Il purifiera les descendants de Lévi. Les offrandes de Juda et Jérusalem seront alors agréable à Dieu parce que le peuple serait purifié de l'ancienne religion juive.

 

Mais dans le propre contexte de Malachie, les fils de Lévi ont été purifiés par le Seigneur par un processus qui brûle l'infidélité à l'Alliance de Dieu. L'alliance n'est pas une question de croyance. L'alliance de Dieu est agissante, distributive, compatissante dans sa justice. Si nous lisons le verset 5, le jugement de Dieu est rendu clair car il est prêt à témoigner contre les sorciers, contre les adultères, contre ceux qui jurent faussement, contre ceux qui oppriment les salariés dans leur salaire, la veuve et l'orphelin, contre ceux qui repoussent l'étranger, et ne le craignent pas.

 

Borg et Crossan montrent qu'à travers le récit de la présentation du Temple, Jésus commence sa route qui le mènera a un appel à la résistance non violente à Rome et juste répartition des terres et de la nourriture.

 

Enfin pour être pleinement dans cette ambiance de fête, je vous offre ces images qui je l'espère vous plairont :

 

 

 

Bonne chandeleur à vous tous et merci !

Nous allons voir aujourd'hui en cette Saint Valentin, le saint qui est fêté en ce jour. En vérité, les origines exactes et l'identité de Saint Valentin ne sont pas claires. Selon la Catholic Encyclopedia, "Au moins trois Saint Valentins différents, tous des martyrs, sont mentionnés dans les premiers martyrologes sous la date du 14 février." L'un était un prêtre à Rome, le second était un évêque d'Interamna (maintenant Terni, en Italie) et le troisième était un martyr dans la province romaine d'Afrique. Diverses dates sont données pour le martyre ou martyres: 269, 270 ou 273.

 

Le premier Valentin était un prêtre de Rome qui aurait marié les chrétiens alors que l'empereur Claude II le Gothique voulait interdire le mariage pour avoir de bons soldats, ce dernier l'apprend, l'emprisonne puis le fait mettre à mort (il est roué de coups puis décapité) en 269. Il a été inhumé au faubourg de Rome sur la voie de flaminienne. Ce récit est peu fiable, puisque l'on sait que Claude II continua la politique de tolérance de son prédécesseur Gallien durant son court règne entre 268 et 270 et qu'on ne connaît aucun édit de cet empereur interdisant le mariage. Mais la mort de Valentin se porte sur une situation différente. John F White dans son ouvrage de 2015, The Roman Emperor Aurelian : Restorer of the World, nous fait savoir que Claude II le Gothique après avoir été nommé empereur avec l'appui de ses soldats se dépêcha de venir à Rome en 268 pour vérifier les attaques des supporters de Gallien à son encontre et il fut reconnu par le Sénat. La mort de Valentin peut venir d'une épuration des fidèles de Gallien. Il faut dire que Gallien avait bonne presse auprès des chrétiens avec son édit de tolérance de 260 et par le fait qu'il ait restauré lieux de culte chrétiens en 261 après la persécution de Valérien entre 257 et 258. Un nouveau venu ne devait pas ravir la hiérarchie chrétienne qui pouvait craindre ce nouvel empereur qui était un militaire inconnu et pouvait se montrer cruel envers ses ennemis. D'ailleurs, d'autres sources nous disent que des aristocrates romains apprenant l'arrivée de Claude II s'en prirent à la famille de Gallien et sans doute à ses soutiens. Qui sait si Valentin n'a pas été exécuté à ce moment-là ?

 

Le second est l'évêque de Terni martyrisé lors d'un séjour temporaire à Rome où il a été emprisonné, torturé, et tué le 14 février, 273. Son corps a été enterré dans un cimetière à proximité et quelques nuits plus tard, ses disciples récupérés son corps et lui sont rentrés chez eux. Le Valentin évêque de Terni a sans doute été tué à l'époque d'Aurélien, mais la situation est plus complexe, car Aurélien avait au départ de bonnes relations avec l'Église et le pape Félix Ier était connu de l'empereur qui lui permettait de faire son office. Même s'il désirait standardiser la religion du Soleil invaincu (Sol Invictus) à tout l'empire, il était tolérant avec les chrétiens. La mort de Félix Ier en 274 remplacé par Eutychien plus dogmatique envers les païens brisa la confiance entre l'empereur et l'Église. Une série d'édits furent dispatchés dans les provinces peu de temps avant sa mort en 275, mais il n'y eut pas de persécution des chrétiens, ce serait plutôt une nouvelle purge comme celle en Gaule en 274 contre ses adversaires politiques (John F White, The Roman Emperor Aurelian : Restorer of the World, Pen and Sword, 30 nov. 2015). Valentin aurait donc fait aussi les frais d'une grande purge en 275.

 

Le troisième Valentin aurait été martyrisé avec ses compagnons en Afrique, mais rien n'est connu de lui. On pourrait mettre sa mort entre 270 et 275, mais aucun édit de persécution ne concerne l'Afrique durant cette période. Ce Valentin pourrait se placer dans le cadre de la grande persécution de l'empereur Dioclétien. Candida Moss dans The Myth of Persecution : How Early Christians Invented a Story of Martyrdom en 2013 nous montre que Dioclétien par deux édits en 303 et en 304 interdit aux chrétiens leur présence dans les tribunaux et les hautes fonctions de l'empire, et il a décrété que les réunions de l'Église devrait cesser, les églises devraient être détruites, et les écritures chrétiennes devraient être confisqués et brûlés. Comme l'intensité de la persécution augmenta, les évêques chrétiens ont été arrêtés et emprisonnés (sauf s'ils offraient un sacrifice païen). Dioclétien a finalement insisté pour que tous les résidents de l'empire sacrifient aux dieux. Le refus a finalement conduit à la torture, à la mutilation, à l'asservissement et parfois à l'exécution. Ce Valentin et ses compagnons auraient donc été martyrisés pour avoir refusés de sacrifier aux dieux païens.

 

Ensuite, les légendes varièrent à son sujet et on lui donna même une histoire d'amour. La date de sa mort s'est sans doute mêlé à la fête des Lupercales, une fête païenne de l'amour. À cette occasion, les noms des jeunes femmes étaient placés dans une boîte, à partir de laquelle les hommes étaient attirés comme dirigé par le hasard. En 496, le pape Gélase a décidé de mettre un terme à la fête des Lupercales, et il déclara que le 14 février devait être célébré comme le jour de la Saint-Valentin. Le saint officiellement reconnu par l'Église serait sans doute doute le prêtre romain Valentin. La confusion qui entoure la véritable identité du saint amena ensuite l'Église catholique à interrompre sa vénération liturgique en 1969, bien que son nom demeure sur la liste des saints officiellement reconnus.

 

Enfin, je vous offre des cadeaux de Saint-Valentin :

 

... Pour toutes les Valentines qui offriront des chocolats à leur amoureux :

 

 

... Et pour tous les Valentins qui offriront également des chocolats à leur amoureux :

 

 

Merci et bonne Saint-Valentin !