Le roi Arthur, la réalité derrière le mythe

Les crèches existaient avant François d'Assise, mais celui-ci a lancé la tradition. C'était en 1223, à Greccio en Italie. En 1223 à Greccio, un religieux catholique italien connu sous le nom de François d'Assise, souhaite célébrer la messe de Noël dans une grotte. Il veut reproduire le décor de la naissance de Jésus, avec une mangeoire, un âne et un bœuf. Des habitants du village vont jouer les personnages de Joseph, Marie, des bergers et des mages. Depuis, les chrétiens ont pris l'habitude de représenter sous forme de statuettes la scène de la Nativité voire de lui donner vie. Catholique, la tradition a perduré dans le temps et tend même à revenir sur le devant de la scène, comme en République tchèque. Là-bas, “la tradition plutôt courante au début du XXe siècle a été étouffée par le communisme. De nos jours, les villes tentent de la  faire revivre, en fonction de la municipalité et de l'activisme des habitants”, rapporte Gaëlle Vassogne, catholique française installée à Pragues depuis plus de dix ans. Au Portugal, la crèche est généralement installée au début de l'Avent sans la figure de l'enfant Jésus, qui n'est placée que la veille de Noël, après la messe du Coq. La crèche est généralement démontée après la Douzième Nuit. Bien que la tradition soit maintenue et qu'il existe des figures essentielles à la représentation de la naissance de Jésus à Bethléem, il existe plusieurs crèches du nord au sud du pays avec des caractéristiques et des détails particuliers qui les rendent uniques. En une année de pandémie et avec des mesures spéciales pour contenir le COVID-19, les plus belles crèches du Portugal ont pu revenir devant les yeux des visiteurs. Et une est plus célèbre que d'autres.

 

La paroisse de Priscos, à Braga, fait généralement l'actualité pendant la période de Noël car elle est le théâtre de la plus grande crèche vivante d'Europe. Chaque année, l'événement rassemble environ 800 participants qui donnent vie à la naissance de Jésus. Il existe 90 scénarios différents en référence aux cultures égyptienne, juive, romaine, assyrienne, grecque et babylonienne. C'est un espace d'environ 30 000 m2 d'occupation et avec plus de 90 scénarios, en référence aux cultures égyptienne, juive, romaine, assyrienne, grecque et babylonienne. Les métiers qui existaient au temps de Jésus ne manquent pas : les forgerons forgeant et trempent le fer, le cordonnier réparant les sandales cassées, les scieries coupant le bois, les paysans organisant les outils de travail, le tisserand au métier à tisser lançant la laine, le potier modelant l'argile, le boulanger pétrissant la farine, parmi tant d'autres décors de l'époque, et, bien sûr, la famille de Nazareth étant une famille face aux ténèbres de son temps... Les visiteurs peuvent profiter d'une large offre gastronomique, disponible dans les différentes maisons des «villages des Juifs et des Romains». Vous pourrez déguster le «pain de César», «l'hydromel», la «posca», châtaignes grillées, piquette, café au pot, bonbons juifs, pain romain, griottes, bonbons de Rome et le fameux pudding «Abbé de Priscus». La crèche vivante de Priscos propose aux visiteurs 4 grands spectacles : «Le mariage juif»; «Cortejo da Luz»  (le cortège de la lumière); «Le procès» et «Les funérailles». L'une des plus grandes attractions de cet événement de Noël sera également la possibilité de contacter de vrais animaux. La véritable vedette de cette crèche est la Grotte, avec plus de 10 mètres de large et avec les figures bibliques de Marie, Joseph, l'enfant Jésus, la vache et l'âne.

 

Les constructions sont réalisées avec passion et expérience par les habitants de Priscos et par les détenus de l'établissement pénitentiaire de Braga, qui offrent leur temps, leurs aptitudes et leurs compétences pour revivre l'événement qui a changé l'histoire du monde. Pour ces derniers, le projet «Mais Natal Priscos» de la paroisse de Priscos, (Braga), travaille depuis 7 ans pour les détenus de l'établissement pénitentiaire de cette ville, dans le cadre d'un protocole signé entre la paroisse et la Direction Générale de Réinsertion et des Services Pénitentiaires (DGRSP). Elle est la seule paroisse au Portugal à mener à bien cette mission et a déjà dépensé  plus de 200 mille euros sur ce projet. «Mais Natal Priscos» est un espoir, peut-être même un rêve qui a commencé à se réaliser, dans la vie de nombreux prisonniers qui sont considérés non seulement pour le crime qu'ils ont commis, pour lequel ils paient de manière responsable, mais aussi pour leur capacité pour le faire le bien. Le travail pour les détenus ne peut pas être une obligation, ni un privilège, mais un droit. Permettre aux détenus avant la fin de leur peine de passer du temps dans la communauté est un élément essentiel de leur réinsertion dans la société. Ainsi, il faut croire à la réhabilitation des détenus, car elle influencera non seulement l'amélioration de leur travail mais aussi un comportement positif.

 

Pour aller plus loin, je vous conseille ces lectures qui m'ont beaucoup aidé :https://agencia.ecclesia.pt/portal/braga-presepio-ao-vivo-de-priscos-ha-7-anos-na-inclusao-social-de-reclusos/, http://presepiopriscos.com/, https://www.escapadarural.pt/blog/os-mais-belos-presepios-de-portugal/, et https://www.reforme.net/eclairage-vocabulaire/2019/12/24/la-tradition-des-creches-vivantes-remonte-a-francois-dassise/.

 

Merci !

Nous allons voir aujourd'hui que le bateau est l'emblème traditionnel de Noël en Grèce. La Grèce, pays maritime par excellence, a conservé la traditionnelle décoration du bateau de pêche. Le sapin de Noël n'y a fait son apparition qu'en 1839.

 

Traditionnellement, chaque maison s'ornait d'une maquette de bateau en bois, décorée d'une guirlande lumineuse ou de petites bougies. Les enfants de la famille construisaient  un bateau de papier et de bois, modèle agrémenté  de papier et de ficelles de couleur et allaient de maison en maison, en chantant les chants traditionnels grecs, accompagnés par des instruments tels que des triangles, des guitares, accordéons et harmonicas. Dans ce bateau les enfants nichaient leurs pâtisseries de Noël, les petits pains et les friandises offertes par les habitants qui leur avaient ouvert leurs portes.  Aujourd'hui, on continue à mettre des guirlandes de lumières autour des mâts des petits navires à la place ou en plus du sapin. Cette préférence tient aux liens étroits qu'entretiennent les Grecs avec la mer.

 

Le sapin de Noël a peu a peu remplacé le bateau. Il a fait son apparition en Grèce après la guerre d'indépendance au milieu du XIXe siècle, avec l'installation à Athènes de la cour Bavaroise qui accompagnait le roi Othon 1er. Très vite le sapin a envahi les maisons de l'élite Athénienne, mais il faudra attendre la deuxième moitié du XXe siècle pour qu'il soit adopté par l'ensemble des foyers Grecs. Même si la décoration du bateau à voile n'est plus aussi perpétuée, mais elle reste encore ancrée dans la tradition, et dans  les îles grecques où certaines municipalités font des efforts louables pour rétablir la coutume dans sa forme originale, avec des bateaux qui ornent les places centrales  au lieu du sapin de Noël habituel.

 

Pour aller plus loin, je vous conseille ces lectures qui m'ont beaucoup aidé : https://lepetitjournal.com/athenes/communaute/le-bateau-de-noel-la-place-du-sapin-en-grece-60326, https://www.la-grece-autrement.fr/traditions-noel-grece/, et https://www.puget.fr/destination-mediterranee/noel-a-lheure-mediterraneenne/sapin-de-noel-a-la-grecque/.

 

Merci !

Dans toute la région du Tyrol du Sud/Alpes d'Europe, du sud de l'Allemagne, de l'Autriche et du nord de l'Italie à la Croatie, la Hongrie, la République tchèque, la Bulgarie et la Slovénie, Krampus est une créature démoniaque qui accompagne saint Nicolas. Dans le reste de l'Allemagne, le Grand Saint est accompagné de Ruprecht, comme il l'est du Père fouettard ou de Zwarte Piet en Belgique. Alors que le bon Saint Nicolas donne des cadeaux aux enfants sages, Krampus donne des avertissements et des punitions aux petits méchants. Cette figure popularisée au XVIe siècle s'est notamment agglomérée dans la pratique actuelle aux "Perchten", esprits bénéfiques et maléfiques chargés de chasser l'hiver, une tradition probablement d'origine païenne qui s'est maintenue dans certaines vallées alpines, comme à Gastein près de Salzbourg. Les Krampus et les Perchten ont ainsi fusionné en "êtres hybrides" incorporant aussi des influences allant des films d'horreur au heavy metal. D'après le folklore germanique, Krampus arrive dans les villes la veille du 6 décembre, la Krampusnacht. Traditionnellement, les jeunes hommes se déguisent en Krampus durant les deux premières semaines de décembre, en particulier dans la soirée du 5 décembre, et parcourent les rues en effrayant les femmes et les enfants avec des chaînes et des mêmes cloches dont on orne le cou du bétail.

 

Les costumes modernes de Krampus se composent de masques en bois, de peaux de mouton, et de cornes. La fabrication des masques à la main représente un effort considérable. À Oberstdorf, dans la partie sud-ouest de la Bavière, la tradition de Wilder Mann («l'homme sauvage»), est maintenue, il est comme Krampus (sauf les cornes), vêtu de fourrure, et effraie les enfants (et les adultes) avec des chaînes et des cloches. Il n'accompagne toutefois pas Saint-Nicolas. À Munich, on peut voir le Krampuslauf (littéralement la «pluie de Krampus»), un défilé de groupes de Krampus de toute l'Europe. Plus de 300 personnes vêtues de tenues Krampus défilent sur la Marienplatz pour le plus grand plaisir de milliers de spectateurs. Munich voit son grand Krampuslauf généralement le dimanche après le 6 décembre. Des groupes de Krampus de toute l'Europe se rendent à Munich pour une marche à travers la Marienplatz pour le plus grand plaisir et l'horreur des spectateurs. Une tradition qui peut être observées en Autriche, en Allemagne, en Hongrie, en Slovénie et en République tchèque, où des hommes ivres se déguisent en Krampus et tels des diables envahissent les rues pour le Krampuslauf, tandis que les gens courent partout pour les fuir. Cependant, les incidents restent fréquents, l'anonymat conféré par les masques - et souvent l'alcool - étant propice aux bagarres voire aux agressions sexuelles, comme celle subie récemment par une jeune femme à Zell bei Ebenthal, dans le sud de l'Autriche en 2017. En Autriche «la personnalité hostile» de Krampus est en passe de devenir un objet commercial : chocolats, figurines et cornes en plastique sont chaque année proposées au grand public. La commercialisation à outrance de l'image de ce monstre commence déjà à être critiquée dans le pays.

 

Alors que Krampus s'accrochait dans la région alpine, la peur qu'il suscitait a disparu pendant plusieurs années - l'Église catholique a longtemps interdit les célébrations pouvant créer la panique et durant la deuxième guerre mondiale, les fascistes avaient interdit cette tradition qu'ils associaient aux sociaux-démocrates, c'est au début des années 2000 qu'un effort concerté pour maintenir la tradition de Krampus vivante a pris racine en Europe. La redécouverte de cette ancienne tradition culturelle a inspiré les nouvelles générations à dépoussiérer les masques de Krampus qui appartenaient à la famille ou à sculpter habilement les leurs. Des enfants, des hommes et des femmes participent désormais aux Krampuslaufs dans toute l'Europe. Noël devenant de plus en plus commercialisé, les traditions moins accessibles  ont diminué. L'arbre de Noël est resté et Krampus s'est retiré dans l'obscurité. Les participants le font pour les aspects culturels et de camaraderie et aiment interagir avec des spectateurs ravis. Cet aspect redécouvert des fêtes de fin d'année saute aux États-Unis. Certains en Pennsylvanie connaissent déjà Krampus sous un nom différent – ​​Belsnickel. Des villes telles que Détroit, Portland, Oregon et Los Angeles organisent des événements Krampus annuels de plus en plus nombreux et de plus en plus de villes se joignent chaque année. Même les séries s'y mettent : un épisode d'«American Dad» a été consacré à ce personnage fallacieux («Minstrel Krumpus»), mettant en lumière le mouvement des célébrations anti-Noël. Certains événements cherchent à empêcher les aspects culturels de cette ancienne tradition de devenir trop commercialisés. Mais il est clair que des racines païennes aux réjouissances modernes, Krampus enfonce à nouveau ses griffes dans la saison de Noël.

 

Pour aller plus loin, je vous conseille ces lectures qui m'ont beaucoup aidé : https://voyages.ideoz.fr/krampus-munich-agenda-baviere/, https://www.lepoint.fr/insolite/en-autriche-les-peres-fouettards-chassent-en-meute-07-12-2017-2177870_48.php, https://www.lonelyplanet.com/articles/krampus-run-munich, et https://www.nationalgeographic.fr/histoire/qui-est-krampus-la-creature-legendaire-qui-punit-les-enfants.

 

Merci et bonne 2e semaine de l'avent !

Aujourd'hui comme nous fêtons la Saint-Nicolas, et nous allons voir l'histoire de cet évêque chrétien du IVe siècle nommé Nicolas, un homme connu pour sa générosité et son souci des pauvres.

 

Saint Nicolas était un homme né en 270 à Patara, de parents chrétiens qui se sont enrichis dans le commerce maritime et pieux, qui a leur mort devint très riche et s'employa à l'utiliser pour aider les plus pauvres, c'est de cela que vint la légende d'un homme qui pour éponger ses dettes voulait prostituer ses filles, et Nicolas apprenant cela l'en empêcha en épongeant ses dettes tout en voulant être discret jusqu'à ce qu'il découvre le poteau rose, sans doute marié, il devint évêque de Myre, une petite ville romaine de la Turquie actuelle, où il fut choisit par  les ecclésiastiques et le peuple pour succéder à l'évêque à cause de sa réputation et sa fortune, où sa charité permit à la ville de ne pas subir une famine entre 311 et 312 grâce aux navire céréaliers qu'il put acheter avec sa fortune, un épisode qui inspira le fait qu'il fut patron des marins, et il amena la destruction du Temple d'Artémis. Nicolas n'était ni gros ni joyeux, mais s'est bâti une réputation de défenseur rebelle et passionné de la doctrine de l'Église, mais on le donne comme emprisonné par Dioclétien durant la «Grande persécution» en 303, qui n'a pourtant commencé en Orient qu'à partir de 305 et libéré par Constantin, ou bien par Licinius en 310, mais cette persécution de l'évêque semble hypothétique. Nicolas ne semble pas avoir participé au concile de Nicée en 325, car on ne trouve pas son nom sur la liste des évêques présents, une raison donné par l'hagiographie même si elle est légendaire, est qu'il aurait giflé Arius, ce qui poussa Constantin à le jeter en prison, mais il a incité Théognis, l'évêque arien de Nicée, à signer l'accord, vu que son nom est présent dans la liste des signataires. Et le fait qu'il poussa Constantin à sauver trois officiers condamnés semble authentique, sans doute parce qu'ils avaient soutenu Licinius, mais aussi à réduire les impôts de la ville, même si cette réduction ne vint qu'un siècle plus tard et qu'on lui attribua.

 

La renommée de Nicolas a duré longtemps après sa mort (le 6 décembre, en 343, 344 ou 345 ou, peut-être, 353 : personne ne le sait avec certitude) car il a été associé à de nombreux miracles et est toujours adoré aujourd'hui, quelle que soit son association avec le Père Noël. Nicolas est devenu célèbre parmi les saints parce qu'il était le patron de nombreux groupes, des marins aux nations entières. Son culte passa à Rome, puisque le pape Nicolas Ier (mort en 867) ajoute à Sainte-Marie-in-Cosmedin, un oratoire en l'honneur de son saint patron et avec la grecque Théophano, femme d'Otton II, empereur du Saint Empire (973-983). Depuis l'Allemagne, sa légende se répand ensuite dans les pays limitrophes : en Belgique, au Pays-Bas, dans le Nord et l'Est de la France, en Suisse et jusqu'en Bohême, Slovaquie et Hongrie, et en 1020, le comte d'Anjou, Foulque Nerra, grand pèlerin de Palestine, à la suite d'un vœu qu'il a fait dans une tempête, fonde l'abbaye Saint-Nicolas d'Angers dont l'église est consacrée par le pape Urbain II le 10 février 1096, et à Paris, la première chapelle du Palais (île de la Cité), fondée par Robert le Pieux (996-1031) en 1030, est dédiée à saint Nicolas, puis ses restes furent volés en 1087 et transférés à Bari, des fragments d'os furent donnés en Normandie vers 1092, le duc de Pouilles en donna certains au comte de Flandres en 1096 qui les plaça dans l'abbaye de Watten, certains se retrouvèrent à Venise vers 1100, et vers 1101, à Port, près de Nancy, où une basilique lui fut dédié au XVe siècle. Mais vers l'an 1200, il devint connu comme le patron des enfants et le porteur de cadeaux magiques pour deux grandes histoires de sa vie, et lorsque certaines religieuses ont commencé à mettre des friandises aux enfants, la veille de la Saint-Nicolas, et à dire aux enfants que les friandises venaient du saint. Même si en tant que saint patron des enfants et des étudiants, il devient associé à Noël, d'abord par la coutume de l'enfant évêque, un jeune choriste choisit comme un faux évêque avec certains privilèges (comme exiger des cadeaux pour lui-même et ses disciples), qui commence dans les années 900 en Allemagne entre le 6 décembre et le 28 décembre. De 1200 à 1500, Saint Nicolas fut le porteur incontesté de cadeaux et la vedette des célébrations qui se déroulèrent le 6 décembre. Mais après la Réforme protestante, des saints comme Nicolas sont tombés en disgrâce dans une grande partie de l'Europe du Nord, et dans de nombreux cas, la tâche incombait à l'Enfant Jésus et la date avait été modifiée du 6 décembre au 25 décembre, puis Saint Nicolas fut substitué par le Père Noël au XXe siècle, une version laïcisé de celui-ci qui vit le jour aux Pays-Bas, avant d'être reprise par les États-Unis le jour de Noël.

 

L'évêque avait la réputation d'avoir accompli de nombreux miracles. Et la fête s'aggloméra des traditions venues de la légende, car il aurait ressuscité 3 enfants assassinés et mis au saloir par un boucher... La légende raconte aussi comment il a aidé trois sœurs très pauvres en faisant apparaitre de l'or dans les chaussettes qu'elles avaient mis à sécher pendant la nuit, c'est pourquoi on accroche encore des chaussettes près de la cheminée. Il vient encore dans le Nord le 6 décembre, distribuer des friandises, même si cette fête traditionnelle n'a plus l'importance qu'elle avait, et des villes et villages font perdurer la tradition. Dans la Flandre française, le Hainaut français, le Boulonnais, l'Artois, ... Saint Nicolas défilait bien souvent dans les rues le 6 décembre, accompagné de son âne et parfois de géants. Dans le nord, on découvrait découverte dans la nuit du 5 ou 6 novembre, des oranges, des coquilles, du chocolat, voire des enveloppes des parrains et marraines : “C'est ta Saint-Nicolas, comme tu as été sage il m'a donné ça pour toi!” !  Notons qu'il est courant que les enfants soient mobilisés (surtout dans l'Est) pour fabriquer des mitres en cartons et pour préparer du fourrage et des carottes pour nourrir l'âne de Saint Nicolas. On envoie aussi toujours des cartes aux enfants le jour de la Saint Nicolas. Il se substituait même autrefois largement au Père Noël. Mais heureusement, dans le Nord le tradition ne semble pas s'effacer puisque l'écomusée de Fourmies, a accueilli une exposition sur le verre, «L'Envers du verre», un week-end spécial autour de la Saint-Nicolas était prévu, les samedi 4 et dimanche 5 décembre, à Hellemmes le vendredi 3 décembre on devait venir dans le parc François Mitterrand (mairie) pour fêter la Saint-Nicolas, avec feu d'artifice et distribution de bonbons, des animations à 17 h 30, avec la présence du maire et des mascottes, et à 18 h, depuis le toit, Saint-Nicolas apparaîtra pour entamer sa descente du bâtiment, puis, il distribuera des friandises et des tickets de manège, le tout finissant avec un feu d'artifice, et à Tourcoing ce sont Les Amis de Tourcoing et du Carillon et les commerçants de «J'achète à Tourcoing» qui ont donné rendez-vous le samedi 4 décembre pour fêter la Saint-Nicolas, ce dernier était présent, aux côtés du Père Fouettard, pour une déambulation de 15 h à 18 h dans le centre-ville, où des bonbons et cadeaux seront distribués.

 

Pour aller plus loin, je vous conseille ces lectures qui m'ont beaucoup aidé : Gerry Bowler, Santa Claus: A Biography, McClelland & Stewart, 2007, https://www.nationalgeographic.es/historia/2017/11/de-san-nicolas-santa-claus-la-sorprendente-historia-de-papa-noel, et https://www.stnicholascenter.org/who-is-st-nicholas/origin-of-santa/bowler, Laurent Poret, Histoire du Père Noël, Auto-Édition, 2019, André Vauchez, et Jean-Robert Armogathe (dir.), Dictionnaire des saints et grands témoins du christianisme, CNRS Éditions, 2019, https://actu.fr/loisirs-culture/saint-nicolas-pourquoi-cette-fete-est-importante-lorraine-dans-lest-la-france_20094861.html, https://actu.fr/loisirs-culture/voici-les-defiles-et-spectacles-dans-le-nord-pas-de-calais-pour-la-saint-nicolas_46846556.html, https://compilhistoire.pagesperso-orange.fr/saintNicolas.html, http://www.ca-drache.fr/che-par-ichi/saint-nicolas-pays-chtis/, https://france3-regions.francetvinfo.fr/hauts-de-france/videos-c-etait-comment-saint-nicolas-nord-pas-calais-1759177.html, https://www.francebleu.fr/infos/culture-loisirs/les-traditions-de-noel-dans-le-nord-pas-de-calais-picardie-champagne-ardenne-1450092747, https://nord-decouverte.fr/coquille-de-noel-tradition-des-petits-hommes-a-manger/, https://nord-escapade.com/fete-legende-saint-nicolas/, https://www.stnicholascenter.org/who-is-st-nicholas/bishop-of-myra, et https://www.stnicholascenter.org/who-is-st-nicholas/real-person.

 

Et pour vous mes amis, comme vous avez placé vos souliers devant la cheminée avant d'aller vous coucher, et déposé à côté de vos chaussures, une carotte, et des sucres pour l'âne de saint Nicolas et un verre de vin pour réchauffer le grand saint, ce dernier vous offre ces splendides cadeaux :

 

Pour lucinda-et-lestat-vampir, loups-06, et le-royaume-de-marie j'offre cette très belle image de l'ouvrage The Baker's Dozen: A Saint Nicholas Tale, with Bonus Cookie Recipe and Pattern for St. Nicholas Christmas Cookies (Special Edition) du 3 septembre 2018, écrit par Aaron Sheppard et illustré par Wendy Edelson (comme nous pouvons le voir ici), dans lequel nous voyons Van Amsterdam le boulanger était bien connu pour son honnêteté ainsi que pour ses bons biscuits de Saint-Nicolas. Il donnait toujours à ses clients exactement ce pour quoi ils payaient - ni plus ni moins. Alors, il n'allait pas céder lorsqu'une mystérieuse vieille femme vient le voir le jour de la Saint-Nicolas et lui dit qu'une douzaine vaut treize ! La malédiction de la femme met fin aux affaires du boulanger, et il pense qu'il faudrait Saint-Nicolas pour l'aider. Mais s'il reçoit cette aide, sera-ce exactement ce qu'il imaginait ? On va donc découvrir dans cette légende inspirante du New York colonial néerlandais la naissance d'une coutume américaine honorée. J'espère que ça vous plaira :

 

 

... Ensuite pour les-amis-des-nours, les-anges-noir-666, et les-babies-anges-noirs, j'offre cette magnifique image intitulée Happy Saint Nicolas Day faite par Guliano Ferri pour le livre The Legend of St. Nicolas d'Anselm Grün publié en 2014 dans une version remaniée en 2016, dans lequel beaucoup d'histoires sont racontées sur Saint Nicolas, des histoires sur sa générosité et ses miracles, des histoires sur le souci qu'il a manifesté pour les pauvres. Ce livre chaleureux et invitant raconte plusieurs de ces histoires, à la fois familières et moins connues. Il raconte comment il a mis fin à une famine en multipliant les céréales d'un navire marchand et comment il a marché sur l'eau pour sauver les marins d'une terrible tempête. Et, bien sûr, cela raconte comment Nicolas a donné sa générosité d'héritage qui deviendrait finalement la légende du Père Noël. Le texte simple et gracieux d'Anselm Grün et les belles peintures de Giuliano Ferri se combinent pour fournir le moyen idéal pour présenter aux jeunes lecteurs la riche vie de ce saint. J'espère que ça vous plaira :

 

 

Et pour freyr1978 et jema-lou j'offre cette image provenant de le couverture de The Story of Saint Nicholas: A Story of Humble Generosity (Brother Francis) publié le 1er juin 2018, dans lequel nous voyons l'histoire de Saint Nicolas qui est celle d'une humble générosité. Il illustre magnifiquement l'histoire de Saint Nicolas, un humble évêque qui a toujours montré son amour du prochain en donnant. Ce livre fait partie de la collection Brother Francis Books, Coloring Books et DVD conçue pour les jeunes catholiques de 10 ans et moins. J'espère que ça vous plaira :

 

 

Enfin, pour tous mes amis virtuels, j'offre cette très belle image de la couverture du livre Saint-Nicolas des éditions Quelle Histoire publié le 3 novembre 2021, écrit par Marine Breuil-Salles, et Mona Dolets, et illustré par Bruno Wennagel, Mathieu Ferret, et Robin Pécontal, dans lequel nous découvrons l'histoire singulière de ce saint bien connu des enfants de l'est et du nord de la France par une haute mitre sur la tête, sa crosse à la main, sa chape sur le dos et sa longue barbe blanche. J'espère que ça vous plaira :

 

 

Merci et bonne Saint-Nicolas !

La fête de l'Immaculée Conception découle d'une croyance populaire qui remonte à Byzance et au haut Moyen Âge. Selon celle-ci, la mère du Christ aurait été «conçue avant tous les siècles» et épargnée dès sa conception par le péché originel. Elle serait donc née sans péché et sans souillure (immaculée), à la différence des autres descendants d'Adam et Ève. Mettant un terme à plusieurs siècles de débats théologiques, le pape Pie IX fait de la croyance en l'Immaculée Conception un dogme officiel de l'Église catholique le 8 décembre 1854, dans sa bulle Ineffabilis Deus. Quatre ans après, les dix-huit apparitions de la Vierge à Lourdes lui valent une publicité exceptionnelle. À Bernadette Soubirous, dans la grotte de Massabielle, la Vierge se serait ainsi présentée (en gascon) : «Que soy era immaculada councepciou» (Je suis l'Immaculée Conception). La fête de la Vierge est très populaire à Lyon depuis le 8 décembre 1852 et chaque année célébrée avec abondance de bougies par les habitants. Mais le 8 décembre, le jour de l'Immaculée Conception est célébré et c'est une fête nationale en Espagne, faisant partie du célèbre «pont de la Constitution» ou «pont de décembre». L'origine de cette célébration remonte au milieu du XIXe siècle des mains du pape Pie IX, bien qu'elle soit célébrée en Espagne depuis 1644. C'est une fête religieuse qui commémore la naissance de la Vierge Marie, libérée du péché et de la culpabilité de sa conception à sa mort, selon la tradition catholique. La date choisie est due à un calcul mathématique. L'Église catholique célèbre la naissance de la Vierge le 8 septembre, donc pour calculer le moment où elle a été conçue, neuf mois ont été soustraits à cette date, ce qui donne le 8 décembre.

 

Son origine en Espagne a un caractère guerrier En Espagne, l'origine de cette fête a un caractère aussi bien guerrier que religieux. Il est lié au Miracle de l'Empel, ou bataille d'Empel, un événement survenu entre le 7 et le 8 décembre 1585, à la suite duquel l'Immaculée Conception fut proclamée patronne des Tercios espagnols et de l'actuelle infanterie espagnole. Selon la tradition, le 7 décembre 1585, le Tercio du Mâitre de Camp Francisco Arias de Bobadilla, composé d'environ cinq mille hommes, combattit pendant la guerre de quatre-vingts ans sur l'île de Bommel, plus précisément sur le mont I a commencé. Les Espagnols affrontaient leurs ennemis dans des conditions très défavorables, car, en plus du rétrécissement de la clôture, il y avait de la nourriture et des vêtements secs. Cependant, cette nuit-là, un soldat espagnol est tombé sur une image de la Vierge en creusant une tranchée. C'était un panneau de flamenco qui reflétait l'Immaculée Conception de Marie. Immédiatement, l'armée a improvisé un autel à la Vierge et a passé toute la nuit à prier. Le lendemain matin, l'eau de la Meuse avait été gelée grâce à un vent inhabituel et extrêmement froid qui soufflait la nuit, si bien que les troupes espagnoles ont pu s'enfuir. Marchant sur le fil, ils attaquent leurs ennemis par surprise et obtiennent une victoire qui leur paraît impossible. Ainsi, dans cette bataille, l'armée espagnole a vaincu dix navires de l'armée néerlandaise.

 

Depuis cette année, l'Immaculée Conception a été proclamée patronne des Tercios de Flandre et d'Italie, bien qu'en Espagne, elle soit célébrée depuis 1644, date à laquelle elle a officiellement commencé à commémorer ce qui s'est passé lors de la bataille d'Empel. D'autre part, ce mécénat se consolidera trois cents ans plus tard, puisque la fête n'a été déclarée comme telle par le Vatican qu'en 1854, lorsque Pie IX par la lettre apostolique 'Ineffabilis Deus' a déclaré le dogme de l'Immaculée Conception. «L'Espagne a été la nation qui a œuvré plus que toute autre pour que se lève le jour de la proclamation du dogme de l'Immaculée Conception de la Vierge Marie», a-t-il déclaré le 8 décembre 1857 lors de l'inauguration d'un monument à l'Immaculée en la Place d'Espagne, à Rome. Les prêtres espagnols peuvent porter du bleu ce jour. En reconnaissance de l'effort, Pie IX a accordé le "privilège espagnol", qui a permis aux  prêtres d'Espagne et de ses anciennes provinces d'outre-mer d'  officier vêtus de bleu, la couleur de la Vierge, lors de la fête de l'Immaculée et dans sa huitième, c'est-à-dire les huit jours suivants. De même, ils peuvent porter des vêtements bleus tous les samedis où les messes votives de la Sainte Vierge sont autorisées. Le 12 novembre 1892, à la demande de l'inspecteur de l'arme d'infanterie de l'armée espagnole, par ordre royal de la reine régente Mme María Cristina de Habsbourg, Notre-Dame l'Immaculée et l'Immaculée Conception ont  été déclarée patronne de l'infanterie. Elle est également la patronne du Corps Ecclésiastique de l'Armée et de l'État-major, du Corps Judiciaire et de la Pharmacie Militaire.

 

Pour aller plus loin je vous conseille ces lectures qui m'ont beaucoup aidé : https://as.com/diarioas/2020/12/07/actualidad/1607374053_382607.html, https://www.cope.es/religion/hoy-en-dia/iglesia-espanola/noticias/devocion-historia-milagros-del-dia-inmaculada-concepcion-patrona-espana-20201207_1025715, https://elcomercio.pe/respuestas/que-es-la-inmaculada-concepcion-cual-es-su-origen-y-por-que-se-celebra-el-8-de-diciembre-revtli-noticia/, et https://www.herodote.net/almanach-ID-2539.php.

 

Merci et bonne fête de l'Immaculée Conception !

Le 9 décembre 1905, la loi de séparation des Églises et de l'État est promulguée. Désormais, la religion devient une affaire privée. Pourtant, entre les anticléricaux qui voulaient détruire le catholicisme et les religieux qui criait à la persécution, le parlement était loin d'être unanime sur la question...En réalité, si la loi a pu voir le jour c'est surtout grâce au travail acharné d'un homme : Aristide Briand. Ainsi, pendant les longs mois de préparation puis de discussion du texte, Briand s'est à la fois employé à rassurer les catholiques, mais aussi à désarmer les laïcistes les plus virulents. Il avait à cœur de ne pas «déchaîner les passions religieuses.»  Et chaque année, le 9 décembre est l'occasion d'une commémoration officielle de la loi. 

 

Pourtant, même si Aristide Briand voulait instaurer la paix, les polémiques s'étaient multipliées au début des années 2010 avec l'installation de crèches dans le hall de bâtiments publics comme des mairies et conseils départementaux. Des associations les contestaient au nom du principe de laïcité. L'article 28 de la loi de 1905 sur la séparation des Églises et de l'État est, en effet, clair : «Il est interdit, à l'avenir, d'élever ou d'apposer aucun signe ou emblème religieux sur les monuments publics.» L'objectif est limpide : il s'agit d'empêcher les personnalités publiques de manifester la reconnaissance d'un culte ou de marquer une préférence religieuse. Plusieurs tribunaux administratifs ont depuis rendu des jugements similaires. Robert Ménard, le maire d'extrême droite de Béziers, installe ainsi chaque année une crèche dans l'hôtel de ville, malgré plusieurs plaintes lancées par la préfecture de l'Hérault, laquelle insiste – sans succès – pour que l'édile respecte le principe de laïcité. En décembre 2017, Laurent Wauquiez, le président de la région Auvergne-Rhône-Alpes donne ainsi son autorisation pour une exposition sur l'art populaire des santonniers (le santon est une figurine en argile peinte représentant des personnages de la Nativité). Plusieurs œuvres représentent des crèches et sont installées dans les locaux du conseil régional. La Ligue de défense des droits de l'homme perdit en première instance et en appel en 2018 et en 2021, car le président de la région Auvergne-Rhône-Alpes n'allait pas contre la laïcité. Des juridictions ont cependant eu un raisonnement opposé, lorsque l'installation de la crèche est ancrée dans une longue tradition.

 

Sur la masse de jugements et d'arrêts rendus, seule une décision du Conseil d'État, datée de novembre 2016, a fait jurisprudence en jugeant de l'interprétation de ce texte souvent cité... et rarement lu. Dans cette affaire, le conseil général de Vendée était poursuivi par la Fédération de la libre-pensée. «Une crèche de Noël est une représentation susceptible de revêtir une pluralité de significations. Il s'agit en effet d'une scène qui fait partie de l'iconographie chrétienne et qui, par là, présente un caractère religieux. Mais il s'agit aussi d'un élément faisant partie des décorations et illustrations qui accompagnent traditionnellement, sans signification religieuse particulière, les fêtes de fin d'année», expliquait le Conseil d'État. La Revue des droits de l'homme, publication universitaire juridique, rappelait en novembre 2017 que cet article 28 a finalement donné lieu à peu de contestations devant le Conseil d'État jusqu'au début des années 2000. Des contestations dont le nombre n'a ensuite pas cessé d'enfler, souvent sous l'effet de recours déposés par des associations de libre-penseurs. C'est alors le Conseil d'État qui interprète la loi pour dire, localement, ce qui est permis, ou pas, a instauré finalement une décision permettant de ménager les subtilités.

 

Pour aller plus loin, je vous conseille ces lectures qui m'ont beaucoup aidé : https://www.franceculture.fr/histoire/crucifix-ramadan-creches-batailles-rangees-sur-la-laicite-depuis-1905, https://www.franceinter.fr/emissions/affaires-sensibles/affaires-sensibles-12-fevrier-2021, https://www.lavoixdunord.fr/680002/article/2019-12-13/les-creches-de-noel-sont-interdites-dans-l-espace-public, https://www.lepoint.fr/societe/creches-de-noel-laurent-wauquiez-gagne-en-appel-06-09-2021-2441789_23.php, et https://www.publicsenat.fr/article/societe/creche-de-noel-et-laicite-le-bras-de-fer-80519.

 

Merci !