Le roi Arthur, la réalité derrière le mythe

Dès la fin novembre aux États-Unis, Casse-Noisette (The Nutcracker) et ses personnages, soldats de bois ou souris, sont partout : dans les théâtres, à la télévision, mais aussi dans les vitrines de Noël, sur les papiers cadeaux, les tasses, barres de chocolat, peluches, jeux ou livres. Le 13 décembre 2011, 560 cinémas ont diffusé en direct la production du City Ballet de New-York, qui était le lendemain sur une chaîne de télévision. Selon un recensement du blog Culture Monster du Los Angeles Times, Casse-Noisette est représenté dans 121 villes américaines pour un total de 751 spectacles différents. En Russie, l'œuvre de Tchaïkovski s'inspirant d'Alexandre Dumas qui proposa en 1844 une adaptation du Casse Noisette à travers le livre et qui trouve ses origines dans le conte allemand "Casse-noisette et le Roi des souris" d'Ernst Theodor Amadeus Hoffmann, publié en 1816, n'a jamais atteint une telle considération. Les Russes n'ont jamais pris Casse-Noisette très au sérieux, notamment parce qu'il fait intervenir des enfants sur scène. Alors qu'aux États-Unis on n'est jamais rassasié de fantaisie et d'utopie. Le premier Casse-Noisette a été représenté le 18 décembre 1892 - il y a 120 ans - au théâtre Maryinsky de Saint-Pétersbourg. Sur un livret de Marius Petipa adapté du conte d'Hoffmann et du récit d'Alexandre Dumas père, l'œuvre raconte l'histoire de la petite Clara, à la veillée de Noël. De son parrain Drosselmeier, elle reçoit une poupée en forme de casse-noisette. À minuit, quand les jouets s'animent, elle est entraînée dans une fantaisie qui la voit affronter le roi des souris avant de plonger dans un univers de sucreries.

 

L'engouement a démarré après la création en 1954 de la version de George Balanchine, fondateur du New York City Ballet, même si le ballet a été dansé pour la première fois en 1944 à San Francisco. Aujourd'hui, Nutcracker est un rituel obligatoire. Qui ne l'a pas vu une demi-douzaine de fois est un quasi-asocial. Dans les magasins, la "Danse des flocons" rivalise avec Jingle Bells pour encourager les achats de Noël. Il y a depuis, 2011, des versions jazz à Las Vegas dont celle de Duke Ellington qui a enregistré «The Nutcracker Suite», un album avec des interprétations de jazz de la partition originale de Tchaïkovski, noire style Harlem à Philadelphie, urbaine en Virginie, hip-hop dans le Vermont, intitulée «Hip Hop Nutcracker» qui associe la musique de Tchaïkovski à une chorégraphie hip hop contemporaine pour créer un événement de vacances passionnant qui est en tournée nationale, à travers des graffitis numériques et d'autres visuels, la  réalisatrice et chorégraphe Jennifer Weber met en scène l'histoire familière, qui se déroule autrefois dans le contexte de l'Allemagne du XIXe siècle, dans la ville de New York contemporaine, et même une version coquine - "pour adultes seulement" - à Portland (Maine). Le Joffrey Ballet de Chicago présente cette année un «Casse-Noisette» inspiré de l'Exposition universelle de 1893 de la ville. À Costa Mesa, en Californie, la tournée "Casse-Noisette" de l'American Ballet Theatre présente une chorégraphie de l'ancien directeur du Ballet du Bolchoï, Alexei Ratmanksy. Même le classique de Balanchine connaît des mises à jour cette année : le Pacific Northwest Ballet a introduit un nouveau personnage, Green Tea Cricket, pour remplacer les stéréotypes de la culture chinoise qui faisaient autrefois partie du deuxième acte. D'autres compagnies, dont NYCB, Boston Ballet et Tulsa Ballet ont apporté des changements similaires. De la parodie du Texas Ballet Theatre "The Nutty Nuttycracker" à Fort Worth, Texas (convient aux 13 ans et plus) à la présentation du Baton Rouge Ballet Theatre de "The Nutty Nutcracker — A Tale from the Bayou", "The Nutcracker" prend de nombreuses formes différentes, durant la saison des fêtes.

 

Island Moving Company à Rhode Island présente une expérience interactive à travers leurs performances spécifiques au site de "A Newport Nutcracker at Rosecliff". La production, qui invite les spectateurs à se déplacer dans les pièces du manoir de 1902, est passée au numérique en 2020 avec  Through Her Eyes: A Newport Nutcracker Reimagined, un film de 30 minutes coproduit par WSBE Rhode Island PBS cette année. Le projet innovant a été filmé dans six propriétés historiques de la Preservation Society of Newport County. Cette année, "A Newport Nutcracker at Rosecliff" revient dans sa maison romantique de Rosecliff et accueille à nouveau le public local pour des performances en personne pour sa 19e saison. Dallas Noir Dance Theatre qui comme  cadeaux à ses étudiants sélectionne des scènes réglées sur la musique de Duke Ellington dans «Espresso Casse - Noisette», et à Los Angeles, la Dance Academy de Debbie Allen met l'histoire à un large éventail de musique, y compris le succès de Mariah Carey «All I Want for You Noël» dans une interprétation moderne avec le travail de plusieurs chorégraphes, dont Savion Glover, lauréat d'un Tony Award. Sans compter les centaines de productions locales des écoles de danse, ateliers municipaux ou spectacles scolaires de fin d'année pour qui le ballet est une mine de rôles à distribuer aux enfants. Le Metropolitan Ballet Theatre de Rockville (Maryland, est) est une de ces écoles de danse qui prépare tous les ans, dans son cas depuis 1989, Casse-Noisette avec ses élèves. Le culte de Tchaïkovski reste largement l'apanage de la classe moyenne blanche, mais cette année, diversité oblige, un Casse-Noisette latino est apparu, avec une Clara originaire de Porto Rico.

 

Les Américains adorent Casse-Noisette parce qu'il est accessible et que c'est l'une des rares expériences que beaucoup de jeunes Américains auront jamais du ballet. C'est aussi une occasion de se rassembler autour de valeurs traditionnelles - le sens de la communauté, l'innocence enfantine, le rêve et même la paix entre les nations avec les danses russes, chinoises et arabes. Mais pour nombre de critiques, dont Sarah Kaufman, du Washington Post, Prix Pulitzer 2010, ce rituel a des effets pervers : il tue la créativité. Dans un article décapant publié il y a deux ans, elle avait affirmé qu'elle n'en pouvait plus de passer en revue le Nutcracker chaque hiver, fût-il dans une nouvelle version du Balanchine. Dès septembre, gémissait-elle, les notes endiablées de la danse russe commençaient à lui trotter dans la tête. La critique déplorait que, pour remplir les caisses, les théâtres finissent par ne prendre aucun risque dans la programmation. "Il est temps de mettre fin à la tyrannie de Casse-Noisette", écrivait-elle. Sans succès, si on en juge par la quantité de Nutcracker à l'affiche en cette fin d'année... Et Casse-Noisette est tellement populaire qu'en 2018 sortie le film Casse-Noisette et les Quatre Royaumes de Disney, une relecture colorée des contes d'Hoffmann aux effets spéciaux réussis avec un très beau casting (Mackenzie Foy, Jayden Fowora-Knight, Keira Knightley, Helen Mirren, Morgan Freeman, et Matthew Macfadyen) qui a connu un échec au box-office américain et son score correct à l'international sauva le film.

 

Pour aller plus loin, je vous conseille ces lectures qui m'ont beaucoup aidé : https://www.lemonde.fr/culture/article/2012/12/27/nutcracker-une-marotte-americaine_1810907_3246.html, https://www.lepoint.fr/culture/quand-casse-noisette-entre-en-scene-c-est-noel-aux-etats-unis-20-12-2011-1410400_3.php, https://www.noelchic.fr/blog/18_histoire-casse-noisette-nutcracker-noel.html, et https://www.pbs.org/articles/2021/12/pbs-for-the-arts-the-nutcracker-across-america/.

 

Merci  et bonne 3e dimanche de l'avent !

Aujourd'hui, nous fêtons la Sainte-Lucie, qui avant la réforme du calendrier grégorien, au XVIe siècle, tombait le jour du solstice d'hiver (21 décembre), soit le jour le plus court de l'année. Même si La Passion de Lucie à Syracuse à la crédibilité douteuse qui inspire en grande partie cette fête ne fournit pas de dates précises, on peut y dégager quelques éléments historiques.

 

Lucie est née en Sicile, d'une noble famille, vers la fin du IIIe siècle. Lucie accompagna sa mère Eutychia auprès de la tombe de sainte Agathe de Catane pour obtenir la guérison de celle-ci. Marquée par cette visite, la jeune fille refusa de se marier, renonça à tous ses biens en faveur des pauvres pour se consacrer toute entière à Dieu. Cette donné historique est plutôt fiable puisqu'entre le IIIe et le IVe siècle des jeunes femmes et des jeunes filles s'engagent dans une vie chaste,  nous avons les exemples de Jacques, un chrétien de Numidie remarqué par son austérité, d'Emilien, chevalier romain de Cirta, qui mena une vie de prière et de jeune dans une complète chasteté, Marcienne de Cherchel qui s'est éloignée de la ville pour vivre complètement recluse, ou comme Séleucos, un officier supérieur qui distribua ses biens aux pauvres et ayant pris sa retraite, ce dernier prit soin des victimes de la persécution avant son martyr, Sylvain de Gaza qui vivait dans la prière, le jeûne et l'étude de la Bible, et Pamhile de Césarée avait mis en commun ses biens pour ceux qui en avaient besoin. De plus l'engagement de Lucie est celui des vierges consacrées qui avaient une place spéciale dans les liturgies et on les distinguait à l'extérieur par le port du voile, qui les assimilait à une femme marié, et la plupart des textes les maintiennent sous l'autorité de leur mère, ce qui peut expliquer pourquoi on insiste dans sa Passion sur sa mère Eutychia. Dénoncée, elle fut traduite devant le gouverneur de l'île, Pascasius, qui la somma de sacrifier aux idoles, devant son refus, elle fut alors emprisonnée, torturée puis décapitée. Son martyr eut sans doute lieu lors de la Grande persécution lors du 4e édit de 304 publié par Dioclétien après s'être remis d'une maladie grave à Nicomédie, qui impose à tous les habitants de l'Empire de sacrifier aux dieux du paganisme sous peine de mort ou de déportation aux mines. Mais, comme on peut le voir la Sicile fut touchée avec l'exemple Euplos de Catane, en Sicile, mort décapité en août 304 pour avoir refusé de livrer les livres, après s'être présenté spontanément au tribunal, le martyr de Lucie semble plutôt proche de celui de Critina, une chrétienne de très noble origine de Théveste – Tébessa, dans le sud de l'actuel Constantinois algérien, que le proconsul Anullinus, tente de convaincre de sacrifier aux dieux, en faisant alterner intimidation et persuasion, ce qui entraîna habituellement de nombreuses défections, mais elle refusa de se soumettre aux injonctions du gouverneur et fut décapitée. La torture avant la mort n'était pas inhabituelle comme le montre le calvaire d'un groupe de quarante-neuf fidèles – trente et un hommes et dix-huit femmes – originaires d'Abitinae, au sud-ouest de Tunis, qui après de longs interrogatoires, furent soumis à la torture avant d'être jetés en prison. Ainsi s'il faudra attendre la fin du Ve siècle pour trouver trace d'un martyrium de la sainte, le culte de Lucie est bien attesté dès la seconde moitié du IVe siècle.

 

La dévotion à la sainte sicilienne est souvent centrée sur la lumière, offrant aux fêtards d'autrefois une raison de se rassembler, pour brûler des bougies et des torches et profiter d'une abondance de nourriture et de boissons, elle  est très forte en Suède mais aussi dans certaines régions d'Italie, notamment dans le Trentin et dans les provinces d'Udine, Bergame, Brescia, Crémone, Lodi, Mantoue, Plaisance, Parme, Reggio Emilia et Vérone, où cette croyance est répandue, mais aussi dans les régions les plus septentrionales de l'Europe, la venue de la vierge chrétienne est attendue avec impatience par les enfants car Sainte Lucie apporte les cadeaux à la place du Père Noël. La tradition est probablement aussi due à la tentative de séparer la date de remise des cadeaux aux plus petits (13 décembre) de celle de la naissance de Jésus qui parvient ainsi à représenter, même pour les enfants, la fête de l'anniversaire de Jésus et non celui du "déballage" païen. Les familles italiennes se réunissent généralement le 13 décembre pour un délicieux repas de caserecce (littéralement pâtes faites maison, les viandes rôties et les sucreries légères). Même si la dévotion au Père Noël s'est généralisée, Dans le nord de l'Italie, l'attente du Saint est entourée d'une atmosphère magique et la fête s'accompagne d'une série de rituels qui sont fidèlement respectés et commencent début décembre avec des enfants plus âgés ou des proches sonnant des cloches dans les rues des villes et à l'extérieur. les fenêtres pour "avertir" que la Sainte monte son âne pour vérifier la bonne conduite de ses petits "clients". Souvent le son de la cloche laisse aussi une trace de bonbons, notamment ceux de sucre enveloppés dans des papiers rouges et verts appelés légumes. Même à Santa Lucia, les enfants écrivent la lettre avec les demandes et le soir du 12, ils préparent une assiette avec des biscuits et un verre de vin santo pour Lucia et une poignée de paille (maintenant c'est presque toujours la farine jaune la plus disponible) et une carotte pour l'âne qui doit porter les sacoches classiques débordant de paquets. Avant d'aller dormir, la préparation s'achève en posant sur le sol, dans une pièce commune de la maison, un drap blanc sur lequel seront déposés les cadeaux. À ce stade, le sommeil est indispensable car les enfants savent bien que ceux qui sont éveillés et par hasard peuvent voir le Saint recevront une poignée de cendres dans les yeux qui les empêcheront non seulement de voir mais aussi de se souvenir le lendemain matin. Presque partout, les cadeaux apportés par Sainte Lucie sont présentés avec une chorégraphie rigoureuse et fascinante qui prévoit que les jeux soient rigoureusement ouverts, déballés et, si nécessaire, montés et entourés de sous en chocolat , de légumes verts et de charbon de bois doux.

 

Dans le sud de l'Italie, Sainte Lucie est honorée par des défilés et des fêtes religieuses plus traditionnelles. La ville natale de la sainte, Syracuse, a commencé les célébrations la veille en déplaçant sa statue de sa chapelle au maître-autel de sa cathédrale éclairée aux chandelles. Lors des célébrations qui durent 13 jours, celles qui précèdent le 13 décembre, une grande joie se répand dans les rues de la ville, démontrant la grande fierté qu'ont les Syracusains de pouvoir se vanter d'un concitoyen aussi important. Enfin, le 12 décembre, le simulacre d'argent de la Sainte, conservé dans une niche de la cathédrale de la ville, est déplacé dans une chapelle où il restera jusqu'au lendemain. Et le 13 décembre, une procession de 60 hommes portant des bérets verts transportera Sainte Lucie dans toute la ville, faisant des arrêts dans les cathédrales les plus importantes et enfin dans la mer Ionienne. Après avoir été exposée pendant une semaine, une autre joyeuse procession la ramènera chez elle, affectueusement appelée La Cameretta. En raison des dispositions anti-Covid, cette procession n'a pas eu lieu en 2020.

 

Pour aller plus loin, je vous conseille ces lectures qui m'ont beaucoup aidé : Charles et Luce Pietri (dir.), Histoire du christianisme des origines à nos jours. Tome II, Naissance d'une chrétienté (250-430), Desclée, 1995, Marie-Françoise Baslez, Les Persécutions dans l'Antiquité : victimes, héros, martyrs, Paris, éd. Fayard, 2007, Roselyne Dupont-Roc et Antoine Guggenheim (dir.), Après Jésus, l'invention du christianisme, Albin Michel, 2020, http://caritaspatrum.free.fr/spip.php?article131, https://www.casevacanza.it/idee/festa-di-santa-lucia-eventi-in-italia, https://www.clio.fr/BIBLIOTHEQUE/l_afrique_chretienne_de_la_grande_persecution_a_l_invasion_vandale.asp, https://www.eataly.com/us_en/magazine/culture/la-festa-di-santa-lucia/, https://www.lepelerin.com/foi-et-spiritualite/les-grandes-figures-de-l-eglise/qui-est-sainte-lucie/, https://www.nostrofiglio.it/feste/natale/santa-lucia-bambini, et https://www.quotidiano.net/magazine/santa-lucia-1.5797589.

 

Merci !

Les marchés de Noël sont nés en même temps que l'Avent et sa traditionnelle couronne. Cette tradition nous vient d'Alsace et s'est imposée depuis les années 90. On les retrouve partout aux Hauts de France quelques semaines avant Noël. C'est désormais une tradition bien ancrée. Et dans le Nord, c'est le retour des marchés de Noël après une année 2020 marquée par la pandémie, mais avec un pass sanitaire.  

 

Et le week-end du samedi 4 et dimanche 5 décembre 2021, se sont ouverts plusieurs marchés de Noël ou de créateurs, bourses aux jouets, brocantes et vide-greniers, dans la métropole de Lille (Nord). Le Village de Noël est ouvert à Lille, depuis le 19 novembre et jusqu'à la fin du mois. Quelque 90 exposants y présentent leurs produits, venus de la région et d'ailleurs. Des animations y sont régulièrement proposées. Au programme, une immense couronne de guirlandes autour de la ville, 90 chalets avec des idées cadeaux, de santons, de décorations pour le sapin et de produits festifs, des spécialités d'ici, mais également de l'artisanat russe, canadien et polonais.

 

À Roubaix du 27 novembre au 24 décembre, on trouve un marché de Noël durable et zéro déchet, pour redonner du sens à Noël. Produits locaux et faits main, réalisés à partir de matériaux recyclés ou à faible impact environnemental, tout cela avec 95 exposants présents, et à Tourcoing  du 18 au 24 décembre (où les illuminations sont de retour dans le centre et les quartiers), où commerçants, artisans et créateurs vous attendent sur la Grand Place pour vous proposer de l'artisanat, des idées cadeaux et des gourmandises, le tout reposant sur  30 chalets installés dont 19 commerçants tourquennois, avec des déambulations musicales et spectacles de rue.

 

Plusieurs marchés sont prévus, à Loos : un premier le week-end du 4 au 5 décembre, à La Fileuse. On y trouvait des idées cadeaux, un village saveurs et une boîte à lettres pour le Père Noël. Des ateliers pour enfants sont annoncés, ainsi que d'autres surprises. Bonne nouvelle pour ceux qui seraient absents : un autre marché reviendra le samedi 18 décembre, de 10 h à 18 h à la Maison du projet (rue Jean Perrin). Le «Salon de Noël de l'art et de l'artisanat» à Mons-en-Baroeul, organisé par l'ACTE, a rouvert ses portes le week-end du 4 au 5 décembre. «Artistes, artisans et viticulteurs venus de tous les coins de France vous proposent une diversité de produits du terroir appétissants et de l'artisanat local», annonce la Ville. On peut y profiter d'un service de restauration sur place et d'activités ludiques.

 

Chaque année, l'office de tourisme de Villeneuve-d'Ascq organise le marché de Noël du Château de Flers du 24 novembre au 19 décembre. Pendant quatre week-ends, plus d'une vingtaine d'exposants se succèdent dans la cour et les salles du château. Après un premier le dernier week-end de novembre, on pouvait le samedi 4 et dimanche 5 décembre, y découvrir les produits d'artisans et créateurs locaux et y rencontrer les acteurs d'associations locales, ainsi que des produits de bouche sur-mesure pour les fêtes. Ateliers pour enfants, chorale et autres animations finissent de vous plonger dans la féerie de Noël. Petit bonus, ce samedi y sera célébrée la Saint-Nicolas.

 

Le traditionnel marché de Noël de Mouvaux a lieu pour une nouvelle édition Place du Cœur de Ville le 3, 4 et 5 décembre avec ses nombreux chalets, ses animations, ses manèges et la présence du Père Noël. À Wambrechies, au château de Robersart du 10 au 12 décembre, se trouve un marché de Noël composé d'une trentaine d'exposants. Des animations pour enfants seront également proposées. Et à Lambersart du 18 au 19 décembre, a eu lieu un week-end festif à la ferme du Mont Garin, juste avant Noël, avec une patinoire (ouverte jusqu'au 2 janvier), un marché de Noël, un marché des chefs avec La Cense, Chez Mon Cousin, CoquO, La Laiterie, L'Émulsion, Pies and Potes et Le Quai. Mais aussi ateliers DIY, piste de curling, calèche musicale et rencontre avec le Père Noël.

 

Après une année blanche provoquée par le Covid, la magie est de retour et les marchés de Noël peuvent aider à trouver son bonheur plus encore en cette période finale avant l'ouverture des cadeaux.

 

Pour aller plus loin, je vous conseille ces lectures qui m'ont beaucoup aidé : https://actu.fr/hauts-de-france/lille_59350/lille-roubaix-loos-quels-marches-de-noel-ce-week-end-dans-la-metropole-de-lille_46878540.html, https://lessortiesdunelilloise.fr/2021/11/21/ma-selection-des-marches-de-noel-2021-a-decouvrir-en-metropole-lilloise/, https://france3-regions.francetvinfo.fr/hauts-de-france/nord-0/lille/carte-ou-trouver-les-marches-de-noel-dans-les-hauts-de-france-pres-de-chez-vous-2341687.html, https://www.francebleu.fr/infos/culture-loisirs/les-traditions-de-noel-dans-le-nord-pas-de-calais-picardie-champagne-ardenne-1450092747, https://www.lavoixdunord.fr/1108716/article/2021-12-03/lille-marcq-et-environs-les-marches-de-noel-pres-de-chez-vous, https://www.linternaute.com/sortir/guide-des-loisirs/1418509-marche-de-noel-2021-les-meilleurs-a-paris-et-dans-toute-la-France/, et http://www.tourcoing-tourisme.com/agenda.asp?id=3257.

 

Merci !

Les premiers spectacles de Noël dans l'ensemble du Domaine de Chantilly débutèrent en 1984. Depuis 37 ans le musée propose tout le mois de décembre un nouveau spectacle où se mêlent théâtre, danse, acrobaties et fééries équestres... Selon les années, trolls, elfes, lutins, princes, sorcières investissent le dôme pour la plus grande joie de petits et grands.

 

C'est l'occasion de découvrir le château des princes de Condé, les Grandes Écuries et le parc aménagé entre 1719 et 1740 par Jean Aubert à la demande du prince de Condé, Louis Henri de Bourbon souhaitant construire d'immenses écuries pour ses équipages de chasse à courre, et ainsi 240 chevaux et 500 chiens de meutes étaient abrités dans les écuries, devenu une caserne militaire, et un cercle équestre qui ont toujours été occupées par des chevaux, ce qui a permis la conservation des bâtiments, et depuis plus de 30 ans, le Musée du Cheval occupe les Grandes Écuries.

 

Mais c'est la représentation des spectacles équestres permet au Dôme d'être encore plus célèbre. La piste de spectacle, située dans le dôme des Grandes Écuries, mesure 13 mètres de diamètre. C'est une difficulté notable pour les chevaux et les cavalières car cette piste de cirque classique, est très petite pour faire évoluer des chevaux. Il y a deux grandes créations par an sous le dôme majestueux des Grandes Écuries, la première d'avril à octobre et la seconde pour noël de décembre à janvier. Et à Noël nous pouvons voir l'ensemble du Domaine de Chantilly sous un nouveau jour avec une décoration et avec une programmation de fête. Et pour la première fois en effet, le site enchantera petits et grands en célébrant Noël : illuminations féeriques, sapins majestueux... Et parmi les autres animations prévues, les merveilleuses visites de Noël, les chalets de gourmandise, les crèches de collections dans la Chapelle et même la location de costumes de princes et de princesses.

 

Sur place également, sous le Dôme des Grandes Écuries, les cavalières de la Compagnie équestre des Grandes Écuries du Domaine de Chantilly proposent leur nouvelle création de Noël : Alana et la cité d'Opale. À travers ce conte initiatique, petits et grands suivront le voyage de la jeune Alana, dans le pays imaginaire des montagnes de l'Ouest jusqu'aux forêts luxuriantes. Elle vivra d'époustouflantes aventures qui l'emmèneront à la rencontre des femmes de la cité d'Opale. Les cavalières de la Compagnie équestre des Grandes Écuries de Chantilly proposent ce spectacle original écrit et mis en scène par Virginie Bienaimé-Mouzy et créé spécialement pour Noël. Mêlant aventures, prouesses équestres, acrobaties et humour, ce spectacle féérique est pour toute la famille.

 

Ainsi du 27 novembre 2021 au 2 janvier 2022, le Château de Chantilly vous propose un rendez-vous exceptionnel pour cette fin d'année.

 

Pour aller plus loin, je vous conseille ces lectures : https://www.chantilly-senlis-tourisme.com/la-destination/terre-de-cheval/les-spectacles-equestres/, https://www.grandesecuries.com/spectacle-de-no%C3%ABl-2021, et https://www.tourisme-en-hautsdefrance.com/mes-envies/noel-magique-en-hauts-de-france/marches-de-noel-hauts-de-france/.

 

Merci !

Dans le Nord de la France et en Champagne, on distribue la coquille, ou cougnou ou encore quénieu (en Champagne). À l'origine, c'est un pain brioché que les enfants trouvaient dans leurs sabots avec une orange. Sa forme rappelle celle de l'enfant Jésus emmailloté. La tradition voulait qu'on la consomme du 25 au 31 décembre, le matin au petit-déjeuner. Aujourd'hui, on la consomme tout le mois de décembre dans le Nord, le Pas-de-Calais et la Belgique, voire toute l'année...

 

La coquille de Noël est une tradition flamande créée pour renouveler la présence de Jésus dans les foyers. Sa forme rappelle un bébé emmailloté. Pourtant, les historiens affirment que cette brioche n'a pas tout de suite été liée à Noël. Au XVIème siècle, on la jetait du beffroi de Lille au mois de septembre. Un document de 1579 indique : "On jeta du haut du beffroy des petits gâteaux en forme de coquille au peuple". Puis au fil des ans, c'est devenu la brioche qui se déguste au petit-déjeuner le 25 décembre après la messe de minuit. C'était aussi l'étrenne pour les mitrons (garçons boulangers).

 

Selon les pays de la région Nord-Pas-de-Calais, de Picardie et de Champagne, ce gâteau prend des noms différents comme ma “quéniole” à Valenciennes, le “volaeren” à Dunkerque et plus généralement “coquille” dans les Flandres françaises, “fisquemalles” à Tournai, “cougnol(l)e”, “cugnole” ou “cognolle” dans le Hainaut belge, “cougnou” dans les provinces de Namur et de Liège ou encore “bonhomme” en liégeois, et peut s'enrichir de raisins secs, de pépites de chocolat ou de grains de sucre.

 

Pour aller plus loin, je vous conseille ces lectures qui m'ont beaucoup aidé : https://france3-regions.francetvinfo.fr/hauts-de-france/coquille-noel-vient-cette-tradition-quelle-est-vraie-recette-comment-appelle-t-on-vous-1596513.html, https://www.francebleu.fr/infos/culture-loisirs/les-traditions-de-noel-dans-le-nord-pas-de-calais-picardie-champagne-ardenne-1450092747, et https://www.jaimemonpatrimoine.fr/fr/module/81/1209/la-table-de-noel-et-ses-gourmandises.

 

Merci  et bonne 4e semaine de l'avent !

Noël amène son lot de traditions, propres à un pays, une région et même à une ville. À Étaples, l'incontournable viennoiserie associée à cette période de fêtes, c'est le craquelin. Mais rien n'est établi. Un rival de charme menace de voler au craquelin son monopole : le bretzel, venu d'Alsace dans sa version sucrée. Et c'est une vraie bagarre que livre depuis quelques années le craquelin, tradition boulonnaise au même titre que le pudding, pour résister face à la montée en puissance de ce dernier.

 

Le craquelin est une tradition qui perdure. On en trouve la trace dès le XVIe siècle. Son nom viendrait du néerlandais «nekerlink», qui signifie «biscuit sec, craquant sous la dent». «C'est incontournable à Boulogne», et on en produit plusieurs milliers entre le 11 novembre et le 5 janvier. Certains en envoient même à plusieurs milliers de kilomètres, pour des Boulonnais expatriés et nostalgiques.

 

Viennoiserie luisante et surtout croustillante comme son nom l'indique, le craquelin est l'une des stars des boulangeries du Montreuillois. Originaire de Boulogne, c'est dorénavant à Étaples que son inscription au rang des «pures traditions locales» est revendiquée. Une tradition associée à une autre : Noël. C'est en cette période que l'on mange des craquelins, qui traditionnellement, se déguste avec du roustintin, un mélange chocolat chaud - kirsch. Dans certains foyers, on place le craquelin au pied du sapin. Il paraît même que certains le mettent dans la crèche, à la place du petit Jésus.

 

Et à l'occasion des fêtes de fin d'année, la Compagnie du Dragon, à Calais, a invité à fêter l'hiver avec un événement samedi 18 décembre, autour du Dragon. Ce samedi a été marqué notamment par une marche aux flambeaux à ses côtés en début et fin d'après-midi avec les «Voyages du Solstice» au nombre de 3, où à bord du dragon les voyageurs étaient accompagnés par les tirades d'Envole-toi Patrimoine, après un réveil au son des chansons de Noël durant la matinée. Et une grande nocturne jusqu'à 22 heures a eu aussi lieu pour fêter deux ans de voyages à bord du Dragon de Calais, durant lesquels la Cité du Dragon s'animera sous les bulles translucides de la Compagnie du Tire-Laine : trois spectacles «Déam-bulles» entre musique, théâtre et poésie.

 

Pour aller plus loin, je vous conseille ces lectures qui m'ont beaucoup aidé : https://boulognesurmer.maville.com/actu/actudet_-Le-craquelin-une-tradition-qui-s&39;exporte-dans-le-monde-entier_-783392_actu.Htm, https://www.lavoixdunord.fr/art/region/boulogne-a-noel-bretzels-et-craquelins-partent-comme-ia31b0n1803954, https://www.lavoixdunord.fr/art/region/etaples-le-touquet-craquelin-ou-bretzel-lequel-ia36b49147n3236547, https://www.lavoixdunord.fr/1116231/article/2021-12-18/calais-le-dragon-fete-le-solstice-d-hiver, et https://www.nordlittoral.fr/130148/article/2021-11-19/une-grande-nocturne-autour-du-dragon-de-calais-pour-feter-l-hiver.

 

Merci et bon solstice d'hiver !