Ce blog s'intéressera avant tout à la question de l'historicité du roi Arthur durant les Dark Ages, une période de grands changements dans la Bretagne post-romaine, et ce qui amena sa légende.
Le 10 décembre 1926, la FIFA présidée par le Français Jules Rimet, créé une commission chargée de l'étude d'un championnat mondial, et le 5 février 1927 à Zurich celui-ci décide d'ouvrir une compétition ouverte à toutes les équipes nationales retenant la proposition d'Henry Delaunay, puis entre le 25 et le 26 mai 1928, la FIFA n'est pas favorable à l'organisation immédiate d'un tel type de compétition. Certains délégués insistent pourtant pour que la compétition soit organisée dès 1930. Finalement, la résolution proposée par Henry Delaunay fut adoptée par 23 voix contre 5, l'Allemagne s'abstenant. Le 17 et 18 mai 1929, le congrès de la FIFA se pencha sur la proposition de la commission, fixa les conditions financières et le règlement de l'épreuve, chargeant l'Uruguay d'organiser la compétition en 1930.
Les pays européens refusent de se rendre en Uruguay, à cause de la traversée de l'Atlantique sur mer, de la durée du tournoi (2 mois) et l'interruption des championnats nationaux. L'Amérique latine apprécia modérément et cela pouvait refroidir ses relations avec l'Europe. La FIFA se décida à convaincre l'Europe d'aller à Montevideo. Quatre pays acceptèrent : la Belgique, la Roumanie, où c'est le roi Carol II (1893-1953) en personne qui a sélectionné les joueurs qui allaient participer à la compétition, et avec un décret il offre même trois mois de disponibilité aux joueurs ainsi que la garantie de retrouver leur travail à leur retour, la Yougoslavie, que le roi Carol II a persuadé la d'entrer dans la compétition, bien que leur équipe ne soit composée que de jeunes Serbes, les joueurs croates refusant de jouer pour l'équipe nationale, et la France au dernier moment poussé par Jules Rimet en personne. Auxquels s'ajoutent 9 pays du Nouveau Monde : Argentine, Bolivie, Brésil, Chili, Paraguay, Pérou, l'Uruguay, le Mexique et les États-Unis. L'Égypte accepta de participer pour l'Afrique. L'équipe roumaine a quitté Gênes le 21 juin à bord du navire à vapeur italien Conte Verde. Le navire s'arrêterait ensuite sur la Côte d'Azur pour récupérer l'équipe française, le président de la FIFARimet, et les trois autres arbitres non sud-américains (le dernier étant l'entraîneur roumain Costel Rădulescu). À Barcelone, il y avait un autre arrêt pour recueillir les Belges. Après avoir traversé l'Atlantique, les Brésiliens sont venus à bord à Rio de Janeiro. Le Conte Verde a finalement atteint Montevideo le 4 juillet, un peu plus de deux semaines après son départ. Au moment où les Yougoslaves ont décidé de prendre part à la Coupe du Monde, le Conte Verde était complet et ils ont donc dû chercher un autre mode de déplacement. Après un voyage en train de trois jours à Marseille, ils ont mis à la voile sur le navire à vapeur Le Florida. Ils étaient supposés être rejoints à bord par l'équipe égyptienne mais leur bateau d'Afrique a été ralenti en raison d'une tempête dans la mer Méditerranée et ils n'ont pas pu participer.
Au total, cela faisait 13 participants, moins qu'à Paris en 1924 et Amsterdam en 1928. Le petit nombre de participants (13) empêchait un tournoi à élimination directe, préconisé par Henry Delaunay, les représentants de la FIFA décidèrent de former 4 groupes, dont les vainqueurs joueraient des demi-finales, puis une finale aurait lieu. Il y avait 4 têtes de série : Argentine, Brésil, Uruguay et États-Unis. Après tirage au sort, les 4 groupes furent constitués ainsi : 1) Argentine, France, Chili, Mexique, 2) Brésil, Yougoslavie, Bolivie, 3) Uruguay, Romanie, Pérou, et 4) États-Unis, Paraguay, Belgique. L'épreuve disputée du 13 au 30 au 30 juillet est loin d'être considérée comme un grand événement sportif par la presse européenne. Un an avant la Coupe du Monde, les Uruguayens ne comptaient que deux stades importants, celle du Nacional et du Peñarol (20 000 places pour le premier et 30 000 pour le second), et pour concurrence le stade d'Amsterdam et de Colombe, l'Uruguay décida en juillet 1929 de construire à Montevideo le stade du centenaire qui contiendra 95 000 places, dont la construction commencera en février 1930 et finira qu'à la veille de la Coupe du Monde. En plus, l'épreuve disputée du 13 au 30 au 30 juillet est loin d'être considérée comme un grand événement sportif par la presse européenne.
Le 13 juillet, La France ouvre le bal en gagnant 4-1 contre le Mexique, Lucien Laurent ouvrant le bal avec le premier but de la coupe du monde, et à la mi-temps, ils menaient 3-0 et, même si Carreño a réduit l'écart pour le Mexique, Maschinot crucifie ce dernier 4-1. Deux jours plus tard, moins chanceuse, elle perd 1-0 contre l'Argentine, et Alex Thépot a dû quitter le terrain avec une mâchoire fracturée, tandis que Monti auteur du but sur coup franc à la 81e minute blesse furieusement Lucien Laurent, mais a le droit au marquage serré de Pinel, et Marcel Langiller aurait pu donner l'égalisation à la France si l'arbitre brésilien Almeida Rego n'avait pas fait une erreur d'impression en arrêtant le match à la 84e minute, ce qui amena un instant de chaos, avec l'invasion du stade par les supporters uruguayens, et la police monté doit intervenir, et cela malgré les protestations françaises. L'arbitre se rendant compte de son erreur ordonne la reprise du jeu alors que la plupart des joueurs sont douchés et rhabillés. La victoire de l'Argentine était si impopulaire que les supporters locaux ont porté en triomphe quelques membres de l'équipe de France et ont lancé des pierres sur les vainqueurs en quittant le terrain. Face au Mexique, l'Argentine choisit de mettre en attaque Stabile pour remplacer Manuel Ferreira en examen à l'université, qui mit 3 buts au Mexique pour une victoire 6-3, où l'arbitre qui est aussi l'entraineur bolivien, Ulises Saucido, accorde cinq pénalités dont trois controversées. Puis, il mit un doublé pour le 3-1 face au Chili qui résista puisque Subiabre a réduit le score presque immédiatement avec un 2-1, qui resta ainsi jusqu'à neuf minutes de la fin au moment où Evaristo a marqué le troisième but de l'Argentine, et où une bagarre générale entre joueurs fut provoquée, inévitablement, par Monti, et finalement arrêtée par la police, prenant la place pour les demi-finales. La France ne peut pas faire plus en perdant pourtant seulement 1-0 sur un but de Subiabre, face à une équipe du Chili entraînée par une ancienne star hongroise, George Orth, qui s'était débarrassée du Mexique 3-0 au premier match dans lequel Vidal marqua deux buts à la 3e et à la 65e minute alors que le malheureux Manuel Rosas a marqué dans son propre but six minutes après la fin de la deuxième période. L'Argentine était si impopulaire que l'hôtel de leur équipe a exigé une protection policière 24 heures sur 24.
Dans le groupe 2, La Yougoslavie bat le Brésil 2-1 qui leur est collectivement inférieur, et Stefanovic et Beck qui jouent à Sète marque les deux buts de la victoire menant 2-0, le Brésil marqua grâce à son capitaine Neto et sauva l'honneur. Puis la Yougoslavie écrase la Bolivie 4-0, qui tint bon et empêcha plusieurs buts dans la première heure mais se trouva dépassé ensuite, et se qualifie pour les demi-finales. Dans le match pour l'honneur entre la Brésil, qui opéra six changements dans l'équipe, et la Bolivie, qui limita le score à 1-0 en première période pour le Brésil, pourtant en seconde période, ils n'ont pu rien faire le Brésil leur mit 3 autres buts. Avant de commencer le match, les deux équipes se sont alignées dans leur maillot blanc suggérant qu'elles avaient toutes deux négligé d'emballer des maillots de rechange. La Bolivie a dû emprunter une série de maillots aux hôtes pour le match lui-même. Le Brésil a fait l'erreur fatale de ne pas sélectionner Arthur Friedenreich, à cause d'un conflit interne dans le petit monde du foot brésilien, car seuls les joueurs de Rio sont finalement autorisés à partir en Uruguay. Cela lui a porté préjudice. Dans le groupe 3, l'Uruguay entre en jeu le 18 juillet, au Stade du Centenaire, face au Pérou, qui s'est pris 3 buts à 1 face à la Roumanie, où le joueur péruvien Plácido Galindo est devenu le premier joueur à être expulsé lors d'un match de Coupe du monde permettant une victoire roumaine sur sa supériorité numérique, et déçoit par un match pénible qu'il gagne 1-0 grâce à Castro, un attaquant remarquable qui a perdu la plus grande partie d'un bras dans un accident de menuiserie durant l'enfance. Le match suivant, l'Uruguay se ressaisit et met un 4-0 à la Roumanie, où Scarone, leur nouvelle star Pelegrin Anselmo, Castro et Petrone marquent respectivement. Dans le groupe 4, les États-Unis solides en défense, écrasent la Belgique, qui lui donne une victoire notable, et le Paraguay et 3-0, dans une victoire convaincante, où l'attaquant Bert Patenaude a marqué aux 10e et 15e minutes et encore à la 50e minute, en faisant le premier auteur d'un coup du chapeau dans l'histoire de la Coupe du monde, qui fut reconnu qu'en 2006 par la FIFA. Les États-Unis créent la surprise, mais cela n'est en rien surprenant car elle est composée de professionnels, ou d'ex-professionnels, Britanniques naturalisés, dont Alex Wood et Gallacher, l'équipe fait bonne figure. La Belgique ne peut même pas sauver l'honneur dans le dernier match, où elle perd 1-0 face au Paraguay sur le but de Vargas Peña. La Belgique a commis l'erreur de jouer sans sa prestigieuse vedette, Raymond Braine, remarquable technicien et tireur redoutable, parce qu'il avait signé un contrat professionnel.
Dans la première demi-finale sous une pluie battante, l'Argentine colle un 6-1 aux États-Unis, alors qu'à la mi-temps elle menait seulement 1-0 grâce à un but de Monti, et après qu'Alejandro Scopelli a cassé la jambe de Raphael Tracey après 10 minutes de jeu, puis elle mettra 5 buts, tandis que Brown mit le seul but américain. Ce match est particulièrement violent puisqu'Andy Auld, perd quatre dents et, selon son manager, Wilfred Cummings, "avait la lèvre ouverte", Bert Patenaude, qui a été transporté à l'hôpital pour une blessure à l'estomac, et Jimmy Douglas, est laissé en boitant après un coup au genou. Les États-Unis contesteront sans cesse les décisions de l'arbitre belge, M. Langenus, à propos de la règle du hors-jeu. L'entraîneur américain lancera alors sa mallette à pharmacie en direction de l'arbitre. La mallette s'ouvre et laisse échapper des ampoules de chloroforme. Aussitôt, autour de lui, les vapeurs aidant, tous les cris s'apaisent d'eux-mêmes. Dans l'autre demi-finale, pendant 45 minutes l'Uruguay fera face au gardien yougoslave Sukelic, et mènera 2-1 grâce à Cea et Anselmo, et la Yougoslavie contestera une décision arbitrale ayant donné le 3-1 à la mi-temps, après que cette dernière dépassant toutes les attentes marque à la 4e minute par Vujadinović menant au score avant d'être surclassé. En deuxième mi-temps, l'Uruguay mit 3 buts, Fernandez trompe le gardien avec un coup-franc lobé lequel est converti par Iriarte, puis que Cea en mettra deux. Elle rejoint l'Argentine après l'avoir affronté aux Jeux Olympique d'Amsterdam en 1928. Il n'y eu pas de matches de troisième place, Le livre de Hyder Jawad, publié en 2009, cite la tentative de faire un tel jeu, mais la Yougoslavie a renoncé en protestation à l'arbitrage dans le match dans lequel elle a perdu par un 6-1 battant à l'hôte en demi-finale. Dans le rapport technique de la FIFA de 1986, l'agence classe toutes les équipes participantes aux Coupes du monde et l'équipe des États-Unis est à la troisième place dans et la Yougoslavie à la quatrième place puisqu'une différence de buts de +1, avec sept buts en faveur des États-Unis et six contre, tandis que les Yougoslaves ont marqué sept buts et les États-Unis ont aussi le même nombre, enfin les deux équipes ont gagné deux matchs et en ont perdu un. Mais le fils de Kosta Hadzi, chef de la sélection yougoslave, a déclaré en 2010 que son pays avait remporté la médaille de bronze parce qu'elle avait perdu avec l'équipe championne en demi-finale et avait gardé la médaille de bronze, comme sa famille, pendant toutes ces années. Pourtant Tom Florie, le capitaine des États-Unis possédait une médaille de bronze montrant que les États-Unis avaient obtenu la troisième place et le fils du joueur Yougoslave Blagoje Marjanović, Zoran a sauvé une médaille, pour ce qui était alors pour le troisième ou le quatrième d'un match jamais joué dans cette coupe du monde. Les deux équipes ont-elles eu une médaille les récompensant ? Qui sait ?
La police a le droit à la finale qu'elle craignait le plus, celle entre l'Uruguay et l'Argentine. Toute une flotte de bateaux partant de Buenos Aires en traversant la rivière Plata, laissant une foule sur les quais crier «Argentine oui! Uruguay, non! La victoire ou la mort !» Les fans ont été avisés d'arriver plusieurs heures avant le coup d'envoi, car ils ont tous été fouillés aux portes dans le but d'éloigner les armes à feu et les armes assorties. Langelus a été nommé comme arbitre mais a accepté de faire le travail à la seule condition que lui et les juges de ligne - dont l'un était Costel Radulescu, l'entraineur de la Roumanie - soient été escortés en toute sécurité loin du sol après le match par des policiers montés. L'Uruguay était sans son gardien titulaire Andres Mazali, qui a été pris furtivement dans l'hôtel de l'équipe après une visite conjugale illicite. Leur meilleur attaquant était également absent. La maladie de Peregrino Anselmo les a forcés à rappeler leur attaquant manchot Hector Castro. L'Estadio Centenario de Montevideo accueille donc le 30 juillet 1930 la première finale du Mondial. Les deux équipes voulant utiliser leur propre ballon, l'arbitre belge Langenus décide de couper la poire en deux et décide de faire jouer la première période avec celui des Argentins et la seconde avec celui des Uruguayens. Devant 108 000 spectateurs, l'Uruguay ouvre rapidement le score par Dorado (12e), avant d'encaisser deux buts argentins signés Peucelle (20e) et Stabile (37e) dans un angle très fermé. Dans l'équipe d'Argentine, Monti et d'autres jouent mal depuis le début. Varallo apprend plus tard qu'il a reçu une lettre menaçant de le tuer lui et ses filles si son équipe gagne. José Nassazzi, le capitaine de l'Uruguay, insulte et frappe tout le temps ce dernier le blessant. L'Argentine pense avoir fait le plus dur en menant 2-1. En seconde période, l'avant-centre argentin Francisco Varallo passe tout près de faire le break, mais sa tentative frappe la barre transversale. Comble de malchance, sur ce tir, il aggrave sa blessure à la jambe. La Céleste accélère et inscrit deux buts par Cea (57e), et Iriarte (68e), mais l'Argentine n'abdique pas malgré l'antijeu des joueurs uruguayen qui agressent les joueurs argentins, et dans les ultimes instants, Stabile arrête tous les c½urs uruguayens en déclenchant un tir qui s'écrase sur le montant. Castro, crucifie finalement l'Argentine (89e). C'est Jules Rimet en personne qui remet au capitaine José Nazassi la "Victoire aux ailes d'or", trophée en or massif de 4kg confectionné par le Français Abel Lafleur, puis les joueurs entament un tour d'honneur avec le trophée pour célébrer leur victoire dans cette première Coupe du monde.
Le coup de sifflet final provoque aussi une invasion du terrain. Langenus, s'inquiète de futures violences à propos de représailles de la part de l'équipe perdante ou de ses supporters, a vu l'arrivée soudaine sur le terrain de milliers d'étrangers comme une couverture parfaite pour que les Argentins puissent fuir, ces derniers vont directement au port et sur le SS Duilio, pour partir chez eux. Un départ a été retardé d'un jour à cause du brouillard, où les joueurs demeurent cachés à bord. En Uruguay, une fête nationale a été proclamée le 31 juillet, et chaque membre de l'équipe a reçu une maison. En Argentine, la nation ressent une douleur à laquelle s'ajoutait la fureur. Plusieurs émeutes mineures, dans lequel se trouvaient des coups de feu, eurent lieu à Buenos Aires, tandis que tard dans la nuit environ 100 manifestants rassemblés devant le consulat uruguayen lui lancèrent des pierres. Les deux associations de football des nations ont officiellement rompue leur relation. La presse argentine attira l'attention sur la condition des joueurs rentrés chez eux. Ils ont été blessés et très meurtris, et le jeu violent joué par les Uruguayens a été sévèrement critiqué. La réputation de la Coupe du Monde avait été faite. Quatre ans plus tard, les Britanniques refusaient de participer, tandis que le reste de l'Europe avait oublié leur indifférence antérieure. L'Uruguay, en revanche, ne l'a pas fait, les détenteurs ont refusé de défendre leur titre en Italie en protestation tardive contre le manque de représentation européenne à Montevideo. Les Uruguayens ont mis fin à la première Coupe du Monde, avec à la fois la grandeur et rancune, et le tournoi avait établi une norme pour l'excitation, le scandale et l'intrigue.
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Le football trouve son origine dans l'«Harpastum», un mélange de foot et de rugby importé par les Romains, «jeu» dans lequel tous les coups étaient permis. L'Harpastum est à l'origine du calcio florentin, qui autorise l'usage des mains pour porter le ballon.
Le mot romain harpastum désigne à la fois la balle utilisée et le jeu lui-même. Le terme même est d'origine grecque : «harpastum» vient du verbe harpazen, arracher. Cette appellation vient du mot grec arpaston qui indiquait également la balle de jeu utilisée par les jeunes Helléniques. Le Il est très probablement à l'origine de la soule française et du football anglais. Si l'harpastum est reconnu comme ayant été importé en Gaule par les Romains, son implantation en Angleterre par ces mêmes Romains est contestée, certains affirment que ce sont les divers jeux pratiqués en Gaule à partir de l'harpastum qui furent introduits en Angleterre par les compagnons de Guillaume Ier, duc de Normandie, lorsqu'il conquit l'Angleterre en 1066.
En l'absence de fédérations ou d'autorités sportives capables de fixer les règles d'une discipline, on se doute que la pratique de l'harpastum devait avoir des variantes locales, mais grosso modo, les sources littéraires et iconographiques laissent penser qu'on y jouait avec un ballon très dur, la pila. L'harpastum se pratiquait entre deux équipes à l'aide d'une petite balle, avec un terrain rectangulaire sablé ou terreux dont les limites et la ligne médiane que l'on appelle syre, où la balle est posée, étaient tracées à la craie au sol. Le but était d'amener la balle au-delà des limites du camp opposé. Les joueurs peuvent se passer la balle, feinter l'adversaire. On a le droit de reprendre la balle au rebond, au deuxième elle devient morte. On arrête l'adversaire de trois façons : en l'étreignant, en l'accrochant et en l'étranglant.
Les joueurs les plus lents se placent près de leu ligne de base, les autres se disputent la balle dans la partie centrales. Selon leurs qualités, des joueurs lancent la balle sans courir beaucoup, d'autre moins puissants et plus agiles essayent de capturer la balle, lancent souvent peu et donnent la balle à des lanceurs plus robustes. D'autres empoignent le portent de balle et luttent avec lui pour la lui enlever. Il y a des joueurs, un par camp, que l'on appelle Medicurrens qui ont des fonctions multiples. Ils opèrent à proximité de la ligne centrale. La ruse était le maître mot de ce jeu car tout repose sur la vitesse de passe, les feintes, les évitements et les chocs, et l'utilisation des pieds était encore très limitée et son influence a sans douté été minime. La pénibilité et les efforts exigés des joueurs permettent d'imaginer un jeu d'une certaine rudesse.
L'Harpastum était populaire parmi les légionnaires romains, et il s'est répandu dans toute l'Italie, puis à travers l'Empire romain. Ce jeu a été populaire pendant 7 ou 8 siècles.
Pour voir ce que cela donne, je vous mets cette vidéo sur You Tube provenant de la chaine espagnole TVE 2 montrant une reconstitution du jeu :
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Comme nous allons le voir aujourd'hui, depuis sa création, la Coupe du monde de football a souvent été l'otage de la propagande politique la plus nauséabonde.
La première Coupe du monde qui se déroule en Uruguay en 1930 est l'occasion pour ce petit pays d'affirmer son indépendance conquise au détriment de l'Argentine. L'Uruguay bat l'Argentine en finale dans le stade du Centenario et peut célébrer dans la liesse le 100e anniversaire de son indépendance. En 1934, la victoire de l'Italie à domicile est présentée par Mussolini comme la victoire du fascisme sur les autres idéologies. Un général fasciste dirige la Fédération italienne de football et l'entraîneur voit dans la Squadra Azzurra un peloton de combattants. Près de 250 journaux et des radios du monde entier couvrent l'évènement. Le régime fasciste de Mussolini fait de la Coupe du monde un outil au service de sa propagande, ainsi les matches sont disputés dans, des stades qui, pour deux d'entre eux, portent les noms symptomatiques de Stade du parti fasciste (Rome) et Stade Mussolini (Turin, où s'entraîne toujours la Juventus). Tout au long de la compétition l'équipe est abusivement aidée par un arbitrage aveugle face aux violences des Italiens. Jules Rimet, dirigeant de la FIFA, légitime le pouvoir mussolinien en admirant sa victoire et son organisation de l'épreuve.
En 1938, lors de la Coupe du monde française, où la FIFA va montrer à cette occasion toute sa sympathie pour les régimes totalitaires, le capitaine italien fait un salut fasciste au président de la République qui lui remet la Coupe. L'équipe italienne se fait photographier en uniforme fasciste autour de Mussolini. Cinq joueurs autrichiens participent à cette Coupe du monde pour laquelle leur équipe s'était qualifiée, mais ils jouent sous le maillot de l'Allemagne, qui vient d'annexer l'Autriche. Le meilleur joueur de l'équipe autrichienne (la Wunderteam), Sindelar, surnommé le «Mozart du football», n'est pas retenu : il est Juif. La Fédération internationale de football association (FIFA) entérine officiellement l'annexion de l'Autriche et admet la politique antisémite en autorisant la participation allemande. Jules Rimet estimera que cette compétition est «un excellent moyen de dissiper entre les pays les antipathies et les incompréhensions». C'est, en fait, un excellent narcotique, banalisant la perversité des régimes autoritaires et leur donnant une respectabilité de façade. Pourtant, Jules Rimet reconnaîtra clairement que «certains dirigeants de la Fédération étaient un peu mieux informés» que l'opinion publique sur la vraie nature de ces régimes.
Divisés entre une République démocratique allemande (régime communiste, à l'est) et une République fédérale d'Allemagne (régime libéral, à l'ouest), les footballeurs d'Outre-Rhin sont de toute façon les grands absents de la Coupe du monde de 1950, au Brésil. Le souvenir de la seconde guerre mondiale est beaucoup trop frais encore, et Allemands, comme les Japonais, ne sont pas autorisés à participer à la campagne de qualifications pour la compétition. La Coupe du monde de 1950, au Brésil, se disputa sans la participation des pays de l'Est. Les vainqueurs - l'Uruguay - faillirent se faire lyncher par la foule brésilienne, mécontente. La police évita le pire. En 1954, la Coupe a lieu en Suisse. Contre toute attente, l'équipe allemande triomphe en finale de la Hongrie (invaincue depuis quatre ans), alors que son vestiaire sentait comme une «pharmacie». Cette victoire symbolise la réintégration de l'Allemagne dans le concert des nations après la Seconde Guerre mondiale. La Coupe de 1958 sera l'occasion, dès les éliminatoires, de manifestations politiques. Le groupe Afrique-Asie connaît une série de forfaits, aucun pays ne voulant rencontrer Israël. L'Indonésie refusera d'aller jouer à Tel-Aviv.
En 1966, la Corée du nord de Kim Il-Sung avait étonné le monde du ballon rond et au-delà, en arrachant un quart de finale lors du tournoi tenu en Angleterre. Les Portugais du grand Eusebio avaient alors eu raison de leur épopée. Bis repetita en 1970. Non, car le régime communiste décide cette fois-ci de se mettre délibérément hors-jeu en refusant d'affronter, sur fond de divergences politiques, la sélection israélienne lors d'une rencontre de qualifications. Les "Chollimas", comme sont surnommés les joueurs de la partie nord de la péninsule asiatique, doivent alors oublier toute possibilité de participer au Mondial mexicain. En 1966, quinze pays africains susceptibles de participer à la Coupe du monde en Angleterre décident de se retirer, en raison de la sous-représentation de leur continent. Alors que l'Europe a dix représentants et l'Amérique du Sud quatre, l'ensemble Afrique-Asie-Océanie n'en possède qu'un.
L'Allemagne de l'Ouest organise la Coupe du monde de 1974. Dans les années soixante-dix, l'URSS a de quoi faire trembler adversaires et filets : son attaquant Oleg Blokhine. Mais l'équipe ne déploiera pas ses atouts sur le terrain. Car pour s'ouvrir le chemin de la Coupe du monde en Allemagne de l'Ouest, il lui faut disposer du Chili. Sur le papier, rien d'insurmontable mais la potion politique est bien amère, trop même pour les dirigeants soviétiques. En 1973, au Chili, Augusto Pinochet a renversé le gouvernement socialiste légitime, dirigé alors par Salvador Allende et soutenu par les communistes. L'Union soviétique rejette l'idée de se prêter à un match retour contre les Chiliens et rejette du même coup la possibilité de valider son ticket pour la compétition. Un an auparavant, les deux Allemagnes, réconciliées grâce à l'Ostpolitik de Willy Brandt, avaient été admises à l'ONU. Sur le terrain, la confrontation entre les deux Allemagnes (RFA-RDA) reste historique : c'est la confrontation de deux régimes politiques. Lors du tour préliminaire, l'Allemagne de l'Est crée la stupeur en battant sa riche voisine occidentale 1-0. Berlin-Est voit dans cette victoire – qui n'empêche pas la victoire finale de la RFA – le signe de la supériorité du socialisme sur le capitalisme. Le Zaïre, suite à sa défaite face à la Yougoslavie, faillit quitter la compétition. Le régime du maréchal Mobutu en fit une véritable, affaire d'État.
En 1976, le général Videla a pris le pouvoir à Buenos Aires. Depuis lors, l'État qu'il contrôle n'a reculé devant aucune atrocité, aucune manipulation, aucun meurtre pour asseoir son autoritarisme plutôt que son autorité. En Europe, l'opinion publique s'émeut et les appels au boycott sont nombreux. On craint d'apporter une certaine caution au régime de Jorge Videla en contribuant à son tournoi de football. Finalement, l'Argentine échappe au camouflet international, puisqu'en 1978, les sanguinaires généraux argentins qui règnent par la terreur peuvent imiter Mussolini. Ils y réussissent sur le plan sportif, la sélection argentine remportant l'épreuve, mais pas sur le plan de la propagande. Même si la Coupe du monde n'est pas boycottée – d'ailleurs les opposants argentins n'y sont pas favorable – les journaux étrangers se remplissent d'articles sur les violations des droits de l'homme. On tente d'informer sur le sort des opposants, mais le football n'a que faire de cela, et Michel Hidalgo, sélectionneur français, déclarera qu'il allait «en Argentine au contact d'un peuple, pour y faire du sport, et non pas de la politique». De nombreux footballeurs s'inquiètent publiquement sur la situation humanitaire. Les finalistes hollandais boycottent la séance de remise de la Coupe, en signe de protestation. En 1986, l'Argentine, revenue à la démocratie, prend sa revanche de la guerre des Malouines en battant l'Angleterre par un but de la main de Maradona – qui quatre minutes plus tard en marque un second, somptueux. «Pour nous, il n'était pas question de gagner un match, il s'agissait d'éliminer les Anglais, dit Maradona. On voulait rendre honneur à la mémoire des morts.» (Ma vérité, traduit par Alexandre Juliard, Hugo Sport, mai 2016).
La 16e édition de la Coupe du Monde préfigure le retour de l'Iran sur la scène internationale. Alors que les relations entre les États-Unis et la République islamique, fondée par l'ayatollah Khomeiny en 1979, sont sur la voie de la détente depuis l'élection-surprise de Mohammad Khatami en mai 1997, le tirage au sort place les deux équipes face à face dans le groupe F. Ce match symbolique se déroulera à Lyon le 21 juin 1998, sous l'½il attentif des médias du monde entier. À la clé, une photo historique : Iraniens et Américains posant ensemble sur la même pelouse. En 2002, pour la première fois de son histoire, le Mondial est organisé non par un mais par deux pays. Deux frères ennemis asiatiques : la Corée du Sud et le Japon. Un compromis politique inédit que la Fifa s'est résolue à accepter, en dernier recours, afin d'éviter de renforcer les antagonismes entre deux rivaux politiques devenus concurrents économiques. Car une Coupe du monde est aussi une affaire de gros sous : Coréens et Japonais estiment les retombées économiques à 30 milliards de dollars... Outre de sérieux problèmes logistiques, des tensions voient le jour, notamment autour de la localisation des matchs-clés de la compétition ou encore du choix de la mascotte de l'évènement. Lors du match d'ouverture, l'empereur japonais Akihito, chef d'État organisateur, refusera même de se rendre en Corée pour assister à l'évènement.
En 2018, rien ne change, le football sert toujours la propagande politique puisque Vladimir Poutine a une nouvelle occasion grâce à la Coupe du monde d'utiliser le sport comme instrument de "soft power" afin de promouvoir la Russie. "Sa" Russie. Le but est de modifier les représentations que la population internationale - et surtout occidentale - a vis-à-vis de la Russie. Comme quoi la politique saura toujours récupérer le football au grand déplaisir des fans.
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Rien ne prédestinait Jules Rimet à un destin international. Fils d'un marchand-épicier, il naît en 1873 dans cette modeste demeure de Theuley en Haute-Saône. Á douze ans, il déménage pour Paris et découvre le football sur l'esplanade des Invalides. En 1885, après l'obtention de son diplôme d'études primaires il rejoint ses parents à Paris, qui travaillent comme épiciers. Il obtiendra par la suite un baccalauréat, puis une licence de droit avant de devenir avocat. Il étudie le droit et s'engage dans le mouvement du catholicisme social. Jules Rimet n'a jamais atteint un haut-niveau en sport mais il veut le sortir de la sphère aristocratique. Catholique éperonné par la doctrine sociale de l'Eglise, il n'en est pas moins un républicain convaincu qui fait du progrès social le sillon de son apostolat laïc. C'est surtout un novateur, l'un des premiers à percevoir les vertus sociales du football qu'il considère comme un vecteur d'émancipation de la classe ouvrière. Il crée donc à 24 ans le 21 février 1897 le Red Star Club, situé à Saint-Ouen près de Paris, avec son frère et plusieurs amis, où jeunes employés et ouvriers pratiqueront l'escrime, la course, le vélo, le football, mais aussi la poésie et la littérature, dont il est passionné. Son aura grandit au gré des instances nationales et internationales du foot, où il ne se fait pas que des amis, au nom de ses convictions pour le rapprochement des hommes par la pratique du sport. Entre 1904 et 1914, il ½uvre dans les hautes couches des différentes associations du foot français et international jusqu'à devenir. Jules Rimet, devient aussi président du Comité français interfédéral en 1906.
Pendant la guerre, Jules Rimet, qui a dépassé les quarante ans, est affecté à un régiment d'infanterie territorial. Il est décoré plusieurs fois pour ses faits d'armes. Au front, éloigné des terrains, mais pas des dirigeants, il écrit et rêve que par le football, "les hommes puissent se rencontrer en toute confiance sans haine dans leurs c½urs et sans insultes sur leurs lèvres". Au sortir de la Première Guerre mondiale, les Anglais refusent que soient maintenues au sein de la F.I.F.A. les puissances vaincues, et exigent la dissolution de l'institution. Sur proposition des Scandinaves, Jules Rimet va jouer les conciliateurs. En 1919, il prend la tête de la Fédération Française de Football association, et deux ans plus tard de la FIFA, la fédération internationale, où il est élu facilement grâce à son rôle de conciliateur, qu'il dirigera durant 33 ans.
Fin diplomate, «opportuniste et temporisateur», comme l'écrit le Miroir, Jules Rimet décide en 1928 d'organiser une compétition ouverte à toutes les nations du football. Le 26 mai 1928, lors du congrès d'Amsterdam, Henri Delaunay propose officiellement l'organisation d'un Championnat du monde; l'idée est définitivement acceptée en 1929 et. Elle aura lieu tous les quatre ans. Un objet d'art sera remis au vainqueur. La première se tient en 1930 en Uruguay, pays qui s'est distingué lors du tournoi olympique. Jules Rimet devra néanmoins user de tout son pouvoir pour persuader la Fédération française – qui hésite à mobiliser des joueurs amateurs durant six semaines – d'envoyer une délégation disputer la compétition. Seules la France, la Belgique, la Roumanie et la Yougoslavie font la périlleuse traversée vers l'Amérique. Mais dès 1934, l'édition en Italie rassemble seize nations. Mussolini en fait malheureusement une vibrante exaltation fasciste. Ce qui coûtera sans doute le prix Nobel de la paix à Jules Rimet en 1955.
Il occupera aussi le poste de président du Comité national des sports (de 1931 à 1947), dont l'importance dépasse largement celle du Comité olympique français (COF). Jules Rimet manifestera encore sa forte personnalité en diverses occasions : en 1942, il se retire de la présidence de la Fédération française pour protester contre les mesures imposées par le Commissariat général à l'Éducation et aux Sports (restriction du professionnalisme, modification de la durée des rencontres) ; en 1949, il démissionne, cette fois définitivement, en raison du refus de la Fédération française d'intégrer les clubs sarrois. Entre-temps, il avait reçu la consécration de ses pairs, qui décidèrent en 1946 de donner son nom au trophée destiné à récompenser le vainqueur de la Coupe du monde. Le 21 juin 1954, Jules Rimet quitte la présidence de la F.I.F.A. et en devient le président honoraire. Il s'éteint le 16 octobre 1956. Jules Rimet, a également écrit un ouvrage intitulé "L'Histoire merveilleuse de la Coupe du monde" publié en mai 1954.
Jules Rimet meurt le 15 octobre 1956 à Suresnes, à l'âge de 83 ans. Il avait dit : «Après ma mort, personne ne se souviendra de moi.» Au-delà du contexte de la Belle Epoque qui invente, grâce au sport, une nouvelle sociabilité, Jules Rimet, cet enfant de la balle, a su se mettre hors-jeu et pratiquer l'art du contre-pied pour donner au football ses crampons de noblesse populaire.
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Avant la conquête romaine, les druides jouaient à un jeu de balle à l'occasion d'une pratique religieuse. Ce jeu portait le nom de «seault», qui signifie «soleil». La soule dériverait aussi de l'Harpastum romain introduit en Gaule celtique. On lui donne également une origine irlandaise. Le jeu se serait étendu au XIIe siècle en Bretagne, puis en Normandie et en Picardie, où il prend le nom de soule. La première trace écrite de la soule date de 1147.
Le jeu opposait deux équipes qui se disputaient un ballon qu'il fallait déposer dans un but. La soule peut être saisie, frappée du poing ou des pieds. En un mot : amener la soule à un point défini. La soule peut être faite de différente matière : boule de bois, vessies d'air ou de son. Le but peut être les limites d'une place, d'un quartier, d'une paroisse. Les buts à atteindre sont très variés. Délimité en début de rencontre, le terrain pouvait s'étendre en cours de partie, et pour gagner il fallait connaître son terrain et celui de son adversaire. Le sport se jouait à l'origine en foule, sans limiter le nombre de participants ou la durée. Ces parties concernent les hommes. Elles peuvent opposer hommes mariés et hommes célibataires. Mais les femmes n'hésitent pas à se lancer dans la bataille pour aider leur camp à remporter la victoire.
Tous les coups étaient permis. Les mêlées villageoises, et le jeu pouvait durer plusieurs jours. Les violences donnaient lieu à des procès entre villages, et on dota ce sport combatif de règles pour en finir avec sa violence originelle. Dans ce jeu, on pouvait avoir des mâchoires brisées, des côtes enfoncées, l'½il crevé ou arraché, le bras rompu, ou les jambes cassées. Ces sauvages parties de ballon permettaient un défoulement de rivalités voire de haine entre individus ou de cantons. Parfois, à la vengeance à laquelle on s'adonnait pouvait s'ajouter une dimension politique.
Comme en Angleterre au XIVe siècle, les autorités ont dû procéder à des interdictions suite à des brutalités laissant sur le carreau des éclopés ou même parfois des morts. En France, dès 1319, Philippe V le Long interdit tous les jeux apparentés à la soule. Charles V le Sage prend une mesure similaire en 1369. L'Église se mobilisa aussi, et l'évêque de Tréguier, en Bretagne, bannit les souleurs du diocèse en 1430. Certains seigneurs et notables cherchent plutôt à contrôle ce jeu pour affirmer leurs pouvoirs. En France, la soule bretonne se transforme au XVe siècle en un droit féodal, une obligation que les paysans doivent rendre à leurs seigneurs.
La soule devint très populaire durant la Renaissance : on y jouait durant les fêtes patronales, les mariages, départ de la dernière mariée de l'année, carnaval. Les autorités répliquèrent à coup d'édits et d'ordonnances pour tenter d'interdire ces réunions populaires. L'Église veut interdire ce jeu qui saccage églises, cimetières, ou finissent en beuveries et festifs collectifs. L'archevêque de Paris réprime le jeu en 1512 qui se joue sur les parvis des églises et dans les cloitres des abbayes. Les autorités séculières tentent de l'interdire aussi, et le Parlement de Bretagne ordonne l'interdiction du jeu en 1686. En vain puisque du XIVe au XVIIIe siècle, de nombreuses condamnations du jeu n'arrivent pas mettre fin à la popularité de la soule.
Néanmoins en 500 ans, les traces de la Soule se raréfient. La répression se durcit à nouveau au XIXe siècle puisque le jeu permet des vengeances et le Second Empire réprime plus durement ces pratiques populaires. On continuait d'y jouer en cachette, essentiellement en Picardie, Normandie et Bretagne jusqu'en 1913, et jusque dans une moindre mesure, dans le courant de la Seconde Guerre mondiale.
Récemment, la soule a connu une renaissance en Normandie avec Jean-Philippe Joly réussit à mettre sur pied des règles pour la choule normande, qui obtint un championnat en 2007-2008 après des représentations en 2002, 2003 et 2004. En 2017, France Soule Contact a fait le premier match officiel de Soule en Occitanie à Alès puis un second avec une équipe de Toulouse, où deux équipes composées de 5 à 15 personnes de part et d'autre d'un terrain devaient marquer le maximum de points en plaçant le ballon dans un anneau fixé en hauteur. Pour le reste, le joueur peut se servir autant de ses mains que de ses pieds et frapper ses adversaires tant qu'ils ne sont pas à terre. Les parties, très physiques, se jouent en quatre temps de quinze minutes chacun.
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Fondée en 2007 à l'initiative du cardinal Tarcisio Bertone, secrétaire d'État et passionné de football, la «Clericus Cup» rassemble chaque année les équipes internationales des séminaires romains. Elle s'appuie sur la tradition de la Coupe de Rome, un tournoi plus petit lancé en 2003 par des séminaristes amateurs de football des collèges pontificaux, et se joue sur les terrains du Centro sportivo italiano (CSI), situé face au Vatican, notamment les terrains synthétiques de l'Oratoire de Saint-Pierre. Le tournoi, qui n'a rien à envier à ses homonymes nationaux, s'organise en deux divisions, A et B, où se retrouvent 16 équipes, et 8 équipes se qualifient pour les quarts de finale. Ces équipes proviennent de séminaires et de congrégations de la province de Rome y participent. Les joueurs viennent d'une soixantaine de pays, parmi lesquels l'Italie, la France, la Pologne, les États-Unis, le Mexique, le Brésil et la plupart des nations d'Afrique subsaharienne.
Le tournoi met en avant 3 règles permettant le jeu : avec le carton jaune et rouge, on trouve le carton bleu, qui sanctionnera tout joueur coupable de contestation, insulte ... et correspondra à une exclusion temporaire de 5 minutes, et si un joueur reçoit 2 cartons, bleus dans un même match, il sera exclu du match, un temps-mort de 2 minutes qui peut être accordé à chaque équipe au cours d'une rencontre sur demande du coach ou du capitaine ..., et pas de match nul et pas de prolongation ! A l'issue du temps règlementaire, en cas d'égalité, le vainqueur du match sera désigné grâce à l'épreuve des tirs aux buts ... Dans ce cas, seulement 2 points sont accordés au vainqueur et 1 au vaincu. Par ailleurs, les matchs ne durent que 60 minutes au lieu de 90 traditionnelles, et 5 remplacements sont autorisés. Cette compétition hors norme est prise très au sérieux : depuis 2009, les principaux journaux italiens couvrent l'événement, y compris la bible sportive transalpine qu'est La Gazzetta dello Sport ou la très laïque Republica. Et un légendaire «homme en noir», Stefano Farina, avait même accepté d'arbitrer plusieurs rencontres.
Avant le match, point d'hymnes nationaux, mais la prière Misericordia di Dio en commun. Dans les gradins, les supporters, qui brandissent des banderoles, chantent ou même soufflent dans des vuvuzelas (qui furent interdites), sont tous des ecclésiastiques, auxquels s'ajoutent quelques laïcs qui travaillent au Vatican. Les fans ont aussi des acclamations spécifiques pour leur équipe. L'équipe du séminaire des Légionnaires du Christ, Maria Mater Ecclesiae (Marie, Mère de l'Église), utilise par exemple une acclamation qualifiée de Forza, Forza, Mater! (Italien pour Force, force, Mère !). Mais la foule peut se tourner vers des airs connus et montre généralement une musicalité peu connue dans des compétitions normales. Le chahut des supporters était tel que furent bannis des tribunes en 2008 des cymbales, des maracas, des trompettes et les radiocassettes suite aux plaintes des voisins. La Clericus Cup est également inhabituelle pour un tournoi sportif. Bien que les joueurs l'aient appelé la Coupe du Clergé, gagner ou perdre n'est pas vraiment le point du tournoi. En Italie, contrairement à ce qu'on peut trouver en France, les paroisses ont gardé des terrains de football, et les joueurs peuvent s'y entrainer. Mais devant l'élan de la compétition, séminaristes et prêtres peuvent s'emporter, et les arbitres sont obligés de sortir assez souvent le carton jaune, rouge, et bleu. Les crocs-en-jambe et les insultes pleuvent. Le trophée du tournoi le «Saturno», un ballon avec un anneau autour, est enjeu assez fort pour se dépasser et pour vouloir à tout prix gagner, et pour cela il faut jouer ensemble et s'ouvrir aux autres. Le collectif et éviter la discrimination sont les bases de la réussite. Comme toutes compétitions, il y a des écarts de niveau parce qu'il y a des maisons avec beaucoup plus de monde, et que c'est plus simple pour elles de trouver des joueurs.
Le Collegio Urbano et le Redemptoris Mater sont les équipes qui ont conquis le plus grand nombre Clericus Cup : les séminaristes de la Propaganda Fide ainsi que les garçons du séminaire néocatéchuménal sont les seuls à avoir réalisé le "triplé". Les Lions d'Afrique (surnom du Collegio Urbano a cause de sa majorité de séminariste africains) ont été champions en 2017, 2015 et 2014; et les rédemptoristes ont remporté le prix en 2007, 2009 et 2010. Les sud-américains de Mater Ecclesiae ont remporté le "Saturno" à deux reprises, à l'édition 2008 et en 2016 aux tirs au but. Le double succès avec des étoiles et des rayures en 2012 et 2013 pour les séminaristes américains du Collège Pontifical nord-américain, alors que les étudiants de l'Université Pontificale grégorienne n'ont remporté le titre qu'en 2011. Ces 5 équipes titrées ont eu le droit dans la Clericus Cup 2018 à une étoile sur la poitrine en mémoire de leurs succès respectifs. L'édition de 2018 a été remportée par le Collège Pontifical nord-américain, qui peut désormais mettre une troisième étoile sur son maillot et rattrape le Collegio Urbano et le Redemptoris Mater.
La Clericus Cup est un tournoi sportif devenu médiatique et qui s'est amélioré à chaque édition, comme quoi des séminaristes et des prêtres en maillot de football peuvent montrer que ce sport peut aussi être bon avec des personnes qui ne gagnent pas leur vie avec.
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De 1920 à 1933, l'Autriche émerveille l'Europe avec la "Wunderteam", l'équipe merveilleuse. Entraînée par le génial Hugo Meisl à la tête de la sélection autrichienne depuis 1919, qui a l'intelligence de s'adjoindre Jimmy Hogan, pour qui le football est une question de rapidité et de mouvement. Meisl met au point une technique de jeu révolutionnaire loin du kick and rush anglais, où les joueurs multiplient les passes, les une-deux, et développent une tactique très créative sur laquelle repose leur maître à jouer Sindelar.
Elle enchaine alors en 1931, 14 matchs sans défaite avec des victoires impressionnantes : 5-0 contre l'Ecosse, 6-0 face à l'Allemagne, 8-1 contre la Suisse ou 8-2 contre la Hongrie. Elle perd de justesse fasce à l'Angleterre 4-3 en 1932. Les commentateurs britanniques affirment que ce n'est pas la meilleure équipe qui a gagné et c'est l'Autriche qui gagne le brassard de favorite pour la Coupe du monde 1394 en Italie. Par la suite, l'Autriche ne connaîtra plus la défaite (elle bat à l'extérieur la Belgique (6-1) puis la France (4-0), et gagne la coupe internationale face à l'Italie). Elle ne perd qu'à une seule reprise, 1-2 face à la Tchécoslovaquie le 9 avril 1933, avant d'atteindre la demi-finale de la Coupe du Monde de la FIFA. Entre 1931 et 1934, les Autrichiens sur 31 matches, remportent 28 victoires, contre 2 défaites et un nul.
Sa qualification facile pour la Coupe du monde à Vienne face à la Bulgarie 6-1 et sa victoire en juin 1934 contre l'Italie 4-2, est croit-on le signe de sa victoire finale dans le tournoi. Mais au moment décisif, lors de la Coupe du Monde 1934 dans l'Italie fasciste, la Wunderteam après deux succès initiaux face à la France après prolongation (3-2), et la Hongrie (2-1), perd face à l'Italie 1-0 avec un public partial, un arbitre de mèche, le traitement de choc de Luis Monti sur Sindelar et un but irrégulier, la jeune Allemagne bat finalement l'Autriche fatigué (3-2) pour le match de troisième place. La Wundeteam commence à s'user, car elle perd la coupe internationale face à l'Italie en 1935 puis les Jeux Olympiques à Berlin en 1936 encore face à l'Italie 2-1.
Et l'Anschluss fini d'achever l'équipe merveilleuse alors qualifiée pour la Coupe du monde en France en 1938 après avoir battu la Lettonie 2-1 en 1937, et qui se permet de gagner 2-0 face à l'Allemagne dans un match organisé qui devait finir sur un 0-0. Le gardien Rudi Hiden part en France, il combattra dans l'armée française durant la guerre et l'attaquant Matthias Sindelar meurt en 1939 tué par les Nazis.
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Matthias Sindelar (1903-1939) était, dans les années 1930, considéré comme le meilleur footballeur du monde. Frêle mais vif comme l'éclair, avant-centre réputé pour ses dribbles et ses frappes, "le Mozart du football", né à la frontière tchèque en 1903, fut toujours un véritable Autrichien, amoureux inconditionnel de Vienne. Il a vu le jour près d'Iglau, aujourd'hui en République tchèque. Son père meurt en 1917 sur le front de l'Isonzo. Sa mère s'installe alors dans un faubourg pouilleux de Vienne. En 1918, Matthias s'inscrit dans l'équipe de son quartier tout en travaillant comme apprenti mécanicien. Son talent est repéré : il rejoint, en 1924, le club des "Amateurs", rebaptisé, deux ans plus tard, l'Austria.
Animateur de la Wunderteam nationale, Sindelar était passionnément dévoué à son club l'Austria, où en 700 matches disputés avec ce club, il marqua 600 buts. Il participa à quelques succès historiques, dont un fameux 6-0 contre l'Allemagne et un 8 à 2 contre la Hongrie. De mai 1931 à avril 1933, les Autrichiens inscrivent 63 buts en 16 matches internationaux. Sindelar en marque à lui seul 27. Le 7 décembre 1932, les maillots rouge et blanc s'inclinent en Angleterre (3-4) mais font trembler sur leur sol les invincibles sujets de Sa Majesté et n'en retirent que plus de crédit. Matthias Sindelar inscrit un but après un slalom débuté au milieu du terrain qui assoit sa gloire internationale. Dans son pays, il est une star et devient un des premiers sportifs payés pour participer à des réclames. Ses frasques nourrissent également les échotiers de la presse viennoise.
En 1934, Sindelar comprend que football et politique ne font pas bon ménage. L'Autriche s'impose d'emblée face à la France. Le deuxième but est entaché d'un flagrant hors-jeu. Son auteur, Anton Schall, vient s'en excuser auprès des joueurs tricolores au coup de sifflet final. Mais cet esprit chevaleresque n'est pas de mise dans cette Coupe du monde où la passion fasciste exacerbe les violences dans le jeu. En demi-finale du Mondial qui a lieu en Italie, son équipe s'incline contre la Squadra Azzura à la suite de deux énormes "erreurs" d'arbitrage. Dès lors, Matthias Sindelar assiste, incrédule, à l'écroulement de son univers. La "Wunderteam" éclate à partir de 1935. De nombreux joueurs fuient à l'étranger, désireux tout autant d'échapper à l'atmosphère étouffante que de monnayer leur talent. En 1937, l'humaniste Meisl meurt comme pour mieux marquer la fin d'une illusion.
Mais, en 1938, Hitler impose l'Anschluss. Tout doit être unifié. Les juifs de l'Austria et de l'équipe nationale doivent s'exiler à leur tour. Avant cela, le joueur entre en opposition à sa manière, balle au pied contre l'absorption de l'Autriche par l'Allemagne. Le 3 avril 1938, lors d'un match "de l'amitié" entre l'Ostmark (la nouvelle appellation de l'Autriche) et l'Allemagne, il obtient de porter une dernière fois les anciennes couleurs rouges et blanches. Devant 60 000 spectateurs, à Vienne, il marque un but et conduit les siens à la victoire (2-0). Lors de la Coupe du monde disputée en France, l'Autriche déclare forfait pour cause de dissolution. Sindelar, que l'on prétendra juif, refuse ensuite de porter le maillot de la nouvelle équipe allemande avec la croix gammée et de faire le salut nazi.
Le 26 décembre 1938, il joue son ultime match, avec l'Austria, contre le Hertha Berlin. Un temps, sa popularité le préservera, lui et sa compagne Camilla - jeune juive italienne qu'il connaît depuis 10 jours -, de l'envoi en camp de concentration. Mais, en 1939, les nazis jugent son attitude comme un défi au führer. Matthias Sindelar meurt ensuite en janvier 1939 chez lui, après de longs mois harcelés par la Gestapo. On le retrouve mort avec sa compagne, dans leur lit. C'est le drame et le mystère : on ne sera jamais ce qui s'est passé puisque la Gestapo ne fait pas d'enquêtes... On l'a sans doute aidé à mourir.
Un jour, la police annonça sa mort. Les nazis interdirent toute manifestation de deuil, mais ils ne parvinrent pas à empêcher le peuple de rendre hommage au footballeur, transformé en symbole de la résistance. Quinze mille personnes assistèrent à ses funérailles malgré l'énorme déploiement de forces de sécurité. La rue où vivait le footballeur, Laaerberg fut rebaptisée Sindelarstrasse. Alors, Vienne préféra échafauder d'autres épilogues. Elle s'empara du mythe de Sindelar, après la guerre surtout, soucieuse de montrer qu'elle n'adhéra pas pleinement au nazisme. On parla d'un suicide motivé par le refus de vivre dans l'ordre nouveau qui se dessinait. On évoqua également l'assassinat maquillé par les nazis d'un opposant trop célèbre. Soixante-dix ans après, le mystère demeure et auréole un peu plus le disparu. Chaque 23 janvier, des fidèles viennent se recueillir sur sa tombe et se souvenir d'un temps où le football autrichien était une musique légère comme le papier.
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En Angleterre, la mention du mot football vient d'un régime d'interdiction visant à contrer un jeu brutal et populaire.
La première interdiction date de 1314, du maire de Londres au nom d'Édouard II. Au XIVe siècle, dans d'autres textes, est mentionné le jeu très loin du football moderne. Il cumule des défauts : gaspilleur d'énergie et une menace pour la paix. Ses risques s'étendent au corps social mais aussi au corps humain. On relève près d'une trentaine d'interdiction du ballon rond dans différentes villes et comtés d'Angleterre jusqu'en 1615.
C'est que le folk football se popularise dans tous le pays notamment auprès des apprentis qui aiment se frotter aux autorités locales et sont souvent à l'origine d'incident. Ainsi dans le comté de Middlesex 14 individus sont arrêtés pour avoir joué au football. En 1540, à Chester, drapiers et cordonniers s'affrontent dans la rue en frappant dans une balle de cuir appelée foutable. La force publique essaye d'interdire ces jeux publics ou les contenir.
Tous les rois écossais du XVe siècle estiment aussi nécessaire de critiquer, voire d'interdire le football. Un décret particulièrement célèbre, attribué à James Ier en 1424, dit ainsi : "Qu'aucun homme ne joue au fute-ball". Pourtant, tous ces efforts s'avèrent vains. L'engouement que suscite ce jeu au sein de la population, et la joie évidente que prend celle-ci à participer à cette foire d'empoigne, sont tels que rien ne parvient à les étouffer.
La passion que suscite le football est particulièrement vive à l'époque élisabéthaine. De manière répétée en 1608, et à Manchester en 1609, une ordonnance interdit le football, puisqu'une populace vile et désordonnée s'adonne à cet amusement illégal avec une ffotebale dans les rues. Le désordre est à son comble : fenêtre brisées, préjudices infligés aux autres habitants, «hauts crimes» commis. Rien n'y fait. S'amuser avec une balle est le passe-temps favori du peuple dans la majeure partie du pays.
En Angleterre, le jeu est toujours aussi brutal, mais il trouve à cette époque un partisan de choix qui le défend pour d'autres raisons. Ce fervent partisan n'est autre que Richard Mulcaster, le grand pédagogue des célèbres écoles londoniennes Merchant Taylors et St. Paul's. Il fait remarquer que ce sport, qui manque certes de raffinement, a une véritable valeur éducative puisqu'il promeut la santé et la force. D'après lui, le jeu tirerait profit d'un nombre limité de participants et surtout d'un arbitrage plus strict.
La principale objection au football est qu'il constitue une violation du repos dominical. Le théâtre subi lui aussi les mêmes foudres, puisque les puritains guindés le considèrent comme une source d'oisiveté et d'immoralité. Ces arguments seront à l'origine de l'interdiction des divertissements le dimanche. C'est à compter de cette époque que le football est proscrit. Il en sera ainsi pendant 300 ans, jusqu'à ce que cette interdiction soit une nouvelle fois levée, d'abord de manière officieuse, puis en accord avec la Football Association, sur une échelle plutôt réduite.
Pour aller plus loin, je vous conseille ces lectures : Denis Müller, Le football, ses dieux et ses démons: menaces et atouts d'un jeu déréglé, Labor et Fides, 2008, Mickaël Correia, Une histoire populaire du football, La Découverte, 2018, et https://fr.fifa.com/about-fifa/who-we-are/the-game/opposition-to-the-game.html.
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