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Le roi Arthur, la réalité derrière le mythe

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Ce blog s'intéressera avant tout à la question de l'historicité du roi Arthur durant les Dark Ages, une période de grands changements dans la Bretagne post-romaine, et ce qui amena sa légende.

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Michel Hidalgo, ou l'amour du beau jeu

Michel Hidalgo, ou l’amour du beau jeuNous allons rendre aujourd'hui hommage à Michel Hidalgo, ancien entraîneur de l'équipe de France de football. Ses «Bleus» ont fait rêver des générations d'amateurs de ballon rond par leur beau jeu et leurs exploits en Coupes du monde et en Championnats d'Europe.
 
Ce natif du Nord de la France, fils d'ouvrier métallo espagnol, né à Leffrinckoucke, goûte son enfance en Normandie où il lui arrive de croiser, à la fin du second conflit mondial, la future Annie Girardot, de deux ans son aînée dans les grottes du plateau de Colombelle (Calvados). Il a ensuite connu tous les versants du football puisqu'il est rattrapé, très jeune, par le virus du football. Durant la Seconde Guerre mondiale, sa famille part de Normandie pour aller vivre en Mayenne, et revient à Mondeville en 1946, puis son frère et lui se font remarquer par l'US Normande. Champions de Normandie juniors 1952, Michel signe son premier contrat professionnel avec Le Havre AC.
 
Il a commencé comme joueur, évoluant au Havre (1952-1954), à Reims (1954-1957), où il est profondément marqué par sa rencontre avec Albert Batteux, et il est champion de France en 1955, gagne, la même année, le trophée des champions, et il est finaliste de la coupe Latine en 1955 et de la Coupe d'Europe des clubs champions en 1956, puis Monaco (1957-1966), où il gagne la coupe de France en 1960 et 1963, le championnat de France en 1961 et 1963, la coupe Drago  en 1961 et le trophée Theresa Herrera en 1963. Milieu de terrain offensif doué, Michel Hidalgo n'a toutefois porté qu'une seule fois le maillot de l'équipe nationale (1962).
 
Michel Hidalgo, ou l’amour du beau jeuIl a ensuite embrassé une carrière de technicien, débutant sur le banc de touche du modeste RC Menton (1968-1969). Á cette même période, il préside l'Union nationale des footballeurs professionnels de 1964 à 1969. Il est notamment l'artisan de la création de la FIFpro en 1965, obtenant en 1969 l'entrée en vigueur du contrat à temps (en lieu et place du contrat à vie). Á l'automne 1975, il est choisi pour enrayer les résultats des «Bleus», médiocres depuis la fin des années 1960. Grand adepte de l'attaque, Michel Hidalgo peut appliquer ses grands principes grâce à des éléments de talent comme Michel Platini, Alain Giresse ou Jean Tigana. Les débuts sont certes difficiles, avec une d'élimination dès le 1er tour du Mondial 1978, pour laquelle quelques jours du départ des Bleus pour l'Argentine, Michel Hidalgo et sa femme sont victimes d'une tentative d'enlèvement, une manière de protester contre la tenue du mondial en Argentine, alors sous le joug d'une dictature, et une non-qualification pour l'Euro 1980. Éducateur dans l'âme, gourmet des relations humaines, il ne se laisse pas décontenancer par ces échecs répétés. Cultivé et affable, il décide de ne pas déroger à une ligne de conduite tôt édictée.
 
Michel Hidalgo, ou l’amour du beau jeuMais les années qui suivent sont grandioses avec un parcours légendaire en Coupe du monde 1982 (4e), où ils tombent face à l'Allemagne lors d'un match entré dans la légende, la fameuse "nuit de Séville", au-delà de sa détresse dans la nuit noire andalouse, on a aussi en mémoire son mémorable coup de gueule après l'intrusion sur le terrain du Cheikh koweïtien Fahid Al-Ahmad Al-Sabah lors du premier tour, et surtout le sacre européen à domicile en 1984, sa plus grande victoire, comme celle de ses joueurs, qui offre à la France son premier titre majeur. Michel Hidalgo est devenu une icône du sport français au fil des exploits tricolores.
 
Michel Hidalgo, ou l’amour du beau jeuParti suite à ce triomphe, Michel Hidalgo, "Directeur Technique National", depuis 1982 jusqu'en 1986, décline, peu après, la proposition de Laurent Fabius de devenir ministre des Sports, et a également occupé le poste de manager de l'Olympique de Marseille en 1986 jusqu'en 1991 se laissant séduire par le discours enjôleur de Bernard Tapie. Il sera d'ailleurs condamné à huit mois de la prison avec sursis dans l'affaire des comptes de l'OM en 1998. En 1994, Hidalgo devient le conférencier officiel de l'équipe de cyclisme "Le Groupement". Mais il démissionne de son poste à cause du principal sponsor de l'équipe, GEPM, mêlé à des affaires sectaires.
 
Michel Hidalgo, ou l’amour du beau jeuIl devient co-animateur de "Demain c'est foot" sur TMC. En 2015, après l'annonce de suspension de huit ans de Michel Platini (suite à une affaire de corruption et de paiement jugé déloyal), Hidalgo soutient publiquement son protégé, en se positionnant contre la décision de la commission d'éthique de la FIFA. Resté très attaché à Marseille, il y vivait toujours mais avait vu sa santé décliner depuis de nombreuses années. Michel Hidalgo était marié à une femme du nom de Monique et a eu un fils, Emmanuel. Peu avant sa mort, l'ancien sélectionneur avait retrouvé toute son équipe de l'Euro 84 à Marseille. Les joueurs, contents de le revoir, avaient souligné toutefois sa fatigue. Michel Hidalgo aurait eu du mal à reconnaître certains joueurs et aurait parlé plus lentement qu'à l'habitude.
 
Michel Hidalgo, ou l’amour du beau jeuSa famille a annoncé qu'il s'était éteint «naturellement d'épuisement», après avoir été malade durant plusieurs années, le 26 mars 2020 à l'âge de 87 ans, à Marseille.
 
Pour aller plus loin, je vous conseille ces lectures qui m'ont beaucoup aidé : https://www.francebleu.fr/infos/societe/michel-hidalgo-emblematique-selectionneur-de-l-equipe-de-france-de-football-est-mort-1552045296, http://www.leparisien.fr/sports/mort-de-michel-hidalgo-ancien-selectionneur-des-bleus-a-l-age-de-87-ans-26-03-2020-8288481.php, https://www.linternaute.com/sport/biographie/1777296-mort-de-michel-hidalgo-seville-1982-euro-1984-biographie-du-selectionneur-francais/, et http://www.rfi.fr/fr/sports/20200326-foot-mort-michel-hidalgo-ex-entra%C3%AEneur-l%C3%A9quipe-france.
 
Merci !
Tags : FOOTBALL
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#Posté le mardi 14 avril 2020 05:37

Modifié le mardi 14 avril 2020 05:48

Maradona, un génie du football si humain

Nous allons rendre hommage aujourd'hui à Diego Armado Maradona, le footballeur le plus mythique de la planète qui sur le terrain, était un génie. En dehors du terrain, il était considéré comme un dieu. Cet Argentin charismatique aimait se battre contre l'adversité et des heures plus sombres ont fini par succéder aux années fastes.
 
Maradona, un génie du football si humainNé le 30 octobre 1960 à l'hôpital Eva Perón de Lanús, Diego Maradona a grandi dans une famille modeste de paysans originaires de la province de Corrientes. Ses parents charbonnent nuit et jour pour ramener de quoi survivre à leurs enfants ; le petit Diego goûte très tôt à la précarité et aux lendemains incertains. "Je ne suis pas magicien. Les magiciens vivent à Villa Fiorito. Il faut l'être pour vivre avec seulement 400 pesos (environ 15 euros) par mois", affirmera-t-il par la suite au crépuscule de sa carrière. Dans cette enfance laborieuse, le football de rue est pour lui une vraie bouffée d'oxygène. Il joue des centaines de matchs dans les rues poussiéreuses de la Villa Fiorito, sur le terrain vague mythique du "portrero", et s'y forge des premières bases de technique et de rugosité physique. À 10 ans, il est remarqué par un recruteur au club local d'Argentinos Juniors en 1969. C'est le début de la folie Maradona en Argentine, puisque le petit joueur attire très vite les médias de la ville, puis du pays, avec son talent hors normes. Sa carrière commence donc avec Argentinos Juniors dès 1976, trois mois plus tard, il est sélectionné dans l'équipe nationale contre la Hongrie. Lequel il devient l'objet de toutes les convoitises, puisque les recruteurs étrangers s'intéressent à lui, les publicitaires aussi. Il devient bientôt le visage des marques Puma, Coca-Cola et Agfa. Pour beaucoup, il incarne l'avenir du football mondial. À 18 ans, le prodige connaît aussi ce qu'il vit comme la «pire injustice» de sa carrière. Le sélectionneur Cesar Luis Menotti le juge en effet trop tendre pour participer au Mundial de 1978, organisé par l'Argentine du dictateur Jorge Videla. «Je n'ai jamais pardonné à Menotti, et je ne lui pardonnerai jamais», confiera Maradona. Cette mise à l'écart est d'autant plus mal vécue que l'Argentine décroche le premier titre mondial de son histoire. La décision de Menotti donne au très patriote Maradona un éternel goût de revanche, elle le gonfle d'une énergie qui l'orientera vers le meilleur ou vers le pire. Il commence par prendre sa revanche, en 1979, à Tokyo, où l'équipe junior d'Argentine est sacrée championne du monde. La même année, contre l'Écosse, à Glasgow, il marque son premier but sous le maillot, cette fois, de la grande sélection argentine. Jamais il ne prendra autant de plaisir que sous les couleurs bleu ciel et blanc de l'équipe nationale (91 sélections, 34 buts). C'est aussi l'année, où il rencontre son 1er grand amour, Claudia Villafañe alors âgée que de 17 ans, avec laquelle il se mariera 10 ans plus tard. Puis il finit par rester au pays, et choisit le club de Boca Juniors (1981-1982), où il ne restera qu'une saison. Mais quelle saison. Elle fut l'une des plus riches et l'une des plus fortes en émotions de sa carrière. Surtout, elle fut fondatrice de l'aspect christique du personnage. Porté aux nues par l'un des plus fervents groupes de supporters au monde, Maradona y a laissé une trace inégalable. Plus que ses buts, c'est son attitude qui fut très vite adoptée par les supporters. Il était un vrai bostero (un "bouseux", surnom donné aux supporters de Boca Juniors). "(...) Il incarne la rue, la passion, la virtuosité, la ruse, la malice, la débrouillardise, toutes ces choses qu'on acquiert en jouant dans des rues non goudronnées", explique Omar da Fonseca dans Maradona – Fou, génial et légendaire. C'est là, dans les stades bouillants d'Argentine et face au grand rival de River Plate, que s'est vraiment forgé son surnom El Pibe de Oro.
 
Maradona, un génie du football si humainOrganisée en Espagne, l'édition de la coupe du monde 1982 le voit marquer un doublé contre la Hongrie, mais l'Argentine, tenante du titre, doit malgré tout s'incliner et plier bagages prématurément après une qualification difficile en poule, en terminant deuxième de son groupe derrière la Belgique qui l'a battue au 1er match 1-0, et un second tour  avec le groupe le plus relevé, où l'Albiceleste doit en découdre avec l'Italie et le Brésil. Le premier match tourne à la catastrophe, et l'Argentine de Passarella s'incline 2-1. Marqué à la culotte par un Claudio Gentile de feu, Diego ne peut s'exprimer. Qu'importe, en battant le Brésil, la bande à Menotti peut espérer rallier les demi-finales. Mais là encore, rien ne se passe comme prévu. Le Brésil balaie son rival historique 3-1. Maradona enrage; il quitte l'Espagne avec une réputation de mauvais garçon et, Maradona est l'auteur de son premier coup de sang. À cinq minutes du coup de sifflet final, il se venge en assénant un violent coup de pied dans le ventre à Batista. Il est expulsé, et l'Argentine éliminée. Pourtant, il est transféré dès 1982 au FC Barcelone. Montant de la transaction : 7 millions de dollars, une somme énorme pour l'époque. Au Barça (1982-1984), il a joué deux saisons et passé des moments contrastés : 38 buts en 58 matches et un titre de meilleur joueur de Liga, mais également onze mois sans compétition (hépatite, fracture d'une cheville, suspension). Le football que prône l'entraîneur est très physique («courir, courir, courir») et l'artiste du ballon rond ne s'y adapte pas. Les défenseurs adverses sont brutaux (l'un d'entre eux, un Basque, brise la cheville du champion). Virtuose, facétieux voire roublard, amateur de coups d'éclat, se déplaçant avec sa famille et ses amis (ce que l'on appelait à Barcelone «le clan argentin»), menant une vie nocturne tapageuse, el pibe s'adapta donc mal au style de jeu «géométrique» du Barça. Il goûte à la drogue dans le barrio Chino de Barcelone, son accoutumance ne faiblira pas pendant ses années de gloire à Naples. Diego Maradona est transféré à Naples en 1984 pour un montant record à l'époque (7,5 millions de dollars). Accueilli par 75 000 personnes au San Paolo lors de l'été 1984, il va vite s'imposer comme l'un des meilleurs joueurs du monde. Au Napoli, il trouvera plus d'amour qu'au Barça. Et marquera sa carrière avec la Coupe du Monde de football 1986 au Mexique, menant une équipe d'Argentine au pinacle, lors d'un Mondial de haute volée. Avec l'Argentine, il sera décisif à dix reprises (cinq buts, cinq passes) en sept rencontres permettant à l'Argentine d'arracher le nul face à l'Italie dans les groupes et donne la passe décisive pour battre l'Uruguay 1-0. Mais c'est surtout son match contre l'Angleterre, en quarts de finale, qui forgera sa légende. Dans ce duel rendu bouillant par l'affrontement des deux pays aux Malouines, le malicieux «Pelusa» marquera d'abord de la main (geste qu'il a qualifié de «Main de Dieu») avant de dribbler victorieusement toute l'équipe adverse. Ce but a été consacré comme le plus beau du XXe siècle par la FIFA en 2002. Avec ses camarades Burruchaga et Valdano, il sortira ensuite la Belgique en demie avec un doublé, et porte sa sélection en finale contre l'Allemagne de l'Ouest. Le N.10 de l'Albiceleste ne marque pas ce jour-là. Mais il signe la passe décisive du 3-2 pour Jorge Burruchaga. L'Argentine est championne du monde pour la deuxième fois, après 1978, Maradona devient une légende portée au ciel par les supporters argentins. Il aura un fils, Diego Sinagra (né en 1986), résultat d'une aventure avec Cristina Sinagra, qu'il a rencontrée lorsqu'il jouait à Naples. Entre 1987 (moment où Maradona rend visite pour la première fois à Fidel Castro à Cuba.) et 1990, il est au sommet de son art. Il remporte le doublé Coupe-Championnat 1987, est sacré meilleur buteur de la Série A 1988, gagne la Coupe de l'UEFA 1989 (avec une note de 10/10 de la Gazzetta en finale contre Stuttgart) puis encore un Scudetto en 1990. Maradona a apporté aux plus humbles ce qui leur faisait le plus défaut : la fierté. Peu importe qu'il gagne des millions, qu'il roule en Ferrari, qu'il habite le quartier chic de Posillipo, à des années-lumière des ruelles miteuses de Portella et de ses bassi, appartements en sous-sol où s'entassent des familles nombreuses. L'Argentin s'est fait le porte-parole de cette Italie méridionale méprisée au nord de Rome, surtout dans les stades de football. Ces hauts faits font de Maradona une idole. On lui dresse des autels, on compose des prières à son intention, comme ce Notre Père parodique où le nom de Maradona remplace celui du Seigneur.
 
Maradona, un génie du football si humainEn 1989, Bernard Tapie, alors patron de l'OM, le lui fait miroiter et Maradona se voit déjà dans une villa face à la mer, loin du tumulte des rues napolitaines. Mais son club et ses puissants soutiens ne veulent rien entendre. Il se marie avec Claudia qu'en 1989 – en grande pompe – après la naissance de leurs deux filles, Dalma et Gianinna. Maradona est alors au sommet de sa forme quand il arrive à la Coupe du monde 1990, son équipe se fait d'ailleurs humilier dès le match d'ouverture contre le Cameroun, mais se qualifie miraculeusement néanmoins pour les huitièmes par la suite, cette campagne de matches à élimination directe, ne s'apparente en rien à une promenade de santé, se qualifiant à trois reprises commençant face au Brésil dominé tout le match en huitième, s'en sortant grâce à un but de Caniggia marqué en contre-attaque sur une de ses passes, dont deux aux penalties en quarts face aux Yougoslaves puis en demi-finale, perdant surtout le soutien de l'Italie, qu'il a éliminée en demi-finale ayant même osé demander aux Napolitains de soutenir l'Argentine plutôt que la Squadra Azzura, en retour des services rendus à la ville, la Botte avait été scandalisée. En finale, l'hymne national argentin est copieusement sifflé par tout le stade. Maradona, sur les images, lâche en direct à l'adresse des spectateurs «Hijos de putas» (fils de p...). L'Italie vient définitivement de lui tourner le dos, le gaucher déchante. Et c'est cette fois un penalty qui fait toute la différence. Andreas Brehme met fin au rêve argentin à cinq minutes de la fin, Maradona craque et fond en larmes après le match. Sans le savoir, Maradona vit là son dernier grand moment de splendeur. La déchéance commence avec un contrôle positif à la cocaïne en 1991, après un match joué avec Naples contre Bari. Suspendu quinze mois, il est rentré en Argentine (à son départ de Naples, des intellectuels composèrent un Te Diegum), où il a écopé de 14 mois de prison avec sursis pour possession de drogue lors d'un contrôle de police quelques semaines plus tard. Malgré cela, il réussit à revenir, et il est transféré au FC Séville, en octobre 1992, pour une somme rondelette (37,5 millions de francs), destinée à couvrir les dettes laissées à Naples, et restera évidemment dans le c½ur des fans du Séville FC (1992-1993), où il a été décisif vingt fois en trente matches de Liga et Copa del Rey. Mais, un contrôle positif à l'éphédrine lors de la Coupe du monde 1994 aux États-Unis, l'y écarte après deux matches et son plus beau du Mondial américain contre la Grèce, dans lequel il marque un joli but à la suite d'un dribble chaloupé. En 1994, il passe de nouveau devant les tribunaux pour avoir tiré à la carabine sur des journalistes (il sera condamné plus tard à deux ans de prison avec sursis). Ses ultimes dribbles, dans le championnat argentin, sous les couleurs de Newell's Old Boys (1993-1994) et de Boca Juniors (1995-1997), ne seront pas plus convaincants : comme entraîneur particulier, Maradona ne trouve pas mieux que de s'attacher les services du sprinteur canadien Ben Johnson, lui-même suspendu à vie pour dopage. En 1996, Jana est née, résultat d'une brève relation avec Valeria Sabalain, qui ne l'a pas non plus reconnue avant que la jeune femme ait 18 ans, bien que la justice l'ait confirmé.
 
Maradona, un génie du football si humainFin 1997, il est de nouveau contrôlé positif à la cocaïne. «Personne ne me fera croire que la drogue ou l'argent ont changé mes sentiments, écrira-t-il. Rien. Je reste le même, celui de toujours. C'est moi, Maradona. C'est moi, Diego.» Il prend sa retraite la même année. En 1998, est fondée l'Église de Maradona à Buenos Aires, un mouvement religieux à part entière portant sur le culte de Maradona. Il compte aujourd'hui plus de 100 000 adeptes. L'année liturgique est marquée chaque année par son anniversaire. Le 25 octobre 2020, un mois avant sa mort, nous étions donc entrés en 60 après "D.D" (despues de Diego, c'est-à-dire après Diego). La main de Dieu se sera donc hissée jusque-là. Son après-carrière est marquée par des frasques, des problèmes de poids puis de santé jusqu'à cet arrêt cardio-respiratoire fatal. En 2000, il est hospitalisé à Punta del Este, célèbre station balnéaire d'Uruguay, pour une crise cardiaque liée à la drogue. Il s'en sort et part à Cuba en cure de désintoxication. Quatre ans d'allers et retours entre l'Argentine et sa seconde patrie (il a été proche de Fidel Castro) ne réussiront pas à le guérir durablement de sa dépendance à la cocaïne. Maradona n'aura en effet de cesse de critiquer l'embargo américain frappant son pays : «Je préfère mille fois le Cuba de Castro à l'Amérique de Bush. Ce que les États-Unis font à Cuba, c'est une guerre cruelle et sale. Rien ne peut entrer à Cuba, pas même les médicaments. Cela signifie que des enfants, des bébés meurent.» Le footballeur a trois autres enfants à Cuba : Joana, Lu et Javielito. Leur âge et l'identité de la ou des mères sont inconnus, mais on pense qu'ils ont été conçus entre 2000 et 2003, lorsque l'Argentin se rendait à Varadero pour y soigné son addiction à la cocaïne. Il les a reconnus en 2019. Il s'était rendu au Vatican en 2000. Selon des reportages réalisés à l'époque, il s'était énervé en croyant qu'il n'avait pas reçu un chapelet spécial de la part du pape. Plus tard, il a déclaré aux journalistes avoir été dégoûté par les plafonds en or du Vatican, assurant que le pape Jean-Paul II devrait les "vendre" s'il voulait aider les pauvres. "Je suis allé au Vatican et j'ai vu leurs plafonds dorés", avait raconté Diego Maradona en 2005, selon le journal britannique The Independent, "et puis j'ai entendu le pape dire que l'Eglise se préoccupait de la pauvreté des enfants dans le monde. Donc ? Vends les plafonds, mon pote !". Maradona se faisait appeler "la voix des sans-voix", le "représentant" du peuple. Selon Paul Newman, journaliste à The Independent, Maradona était généreux et prêtait souvent de l'argent à ses proches. En 2004, il frôle la mort après un accident cardiovasculaire à l'issue duquel il repart à La Havane. Après 20 ans de vie commune, il divorce de Claudia Villafane 2004, après leur séparation en 1998. L'année suivante, il subit à Bogota une opération chirurgicale destinée à réduire la capacité d'absorption de son estomac pour lutter contre l'obésité, ce qui lui permet de perdre près de 50 kilos. L'Argentine veut à nouveau y croire. On le retrouve aux côtés du président vénézuélien Hugo Chavez à l'occasion du quatrième Sommet des Amériques, organisé à Mar del Plata (Argentine), vêtu d'un T-shirt sur lequel est écrit «STOP BUSH» (avec le «s» de Bush en forme de swastika). Ses problèmes de santé à répétition (boulimie, hypertension, alcoolisme...) lui font alors beaucoup de mal. Fin 2005, charmeur et en forme, il bat des records d'audience avec son émission télévisée "La nuit du 10" où il invite notamment son grand rival Pelé. Pourtant, Diego se remet à boire, grossit, fume et rechute dans une crise hépatique qui le ramène à l'hôpital en 2007. Une fois encore, il s'en sort et reprend du service.
 
Maradona, un génie du football si humainNommé sélectionneur de l'équipe d'Argentine en octobre 2008, qu'il parvient à qualifier, difficilement, à la Coupe du monde 2010. Critiqué par la presse, qui remet régulièrement en doute ses capacités tactiques, il s'en prend vivement aux médias, à grand renfort d'injures à connotations sexuelles (qui lui vaudront amendes et suspension) il est écarté deux ans plus tard après une lourde défaite face à l'Allemagne en quart de finale du Mondial sud-africain (0-4) en 2010, qui est pour lui une élimination douloureuse. Mais la figure de Maradona dépassait les panneaux publicitaires, en Argentine, son pays natal, mais aussi à Naples, ville dont le club a été marqué à jamais par le passage du "pibe de oro", des peintures murales à la gloire du footballeur ornent les murs, et a aussi inspiré plusieurs chansons. En France, la Mano Negra de Manu Chao s'était entiché du joueur, avec son refrain "Santa Maradona". Diego Maradona avait aussi et surtout fait l'objet d'un film très remarqué et salué par la critique signé Emir Kusturica, en 2008, et intitulé "Maradona par Kusturica". Manu Chao a écrit la musique du documentaire d'Emir Kusturica et chantait "Si j'étais Maradona, je vivrais comme lui."Le dernier de ses enfants connu du public est Dieguito Fernando, qui est né en février 2013. La mère du petit garçon est Veronica Ojeda. Il a commencé à la fréquenter en 2005 et l'a abandonnée, selon les médias argentins, lorsqu'il a découvert qu'elle était enceinte. Et Maradona a rencontré Rocio Oliva en 2010 et a commencé à la fréquenter par intermittence alors qu'il était encore dans une relation avec Veronica Ojeda. L'ex-footballeuse, 30 ans plus jeune que lui, a déclaré que leur rencontre était un coup de c½ur et que leur première conversation a duré des heures. Oliva est la protagoniste d'un des chapitres les plus terrifiants de la vie du footballeur. En octobre 2014, une vidéo a été diffusée dans laquelle Maradona battait et criait sur sa petite amie dans une chambre d'hôtel à Dubaï. Des mois plus tôt, des photos d'Oliva, qui aurait été blessée par le footballeur, avaient été publiées. Elle a nié toute violence lors d'une émission de télévision en juin de cette année. Le couple s'est séparé en 2018 et elle parle encore de la star à la télévision. Depuis lors, aucune autre relation sérieuse n'a été enregistrée entre Maradona et elle. En Argentine, Maradona embrasse le pouvoir, quand il est à gauche. Il dit, à la mort de Nestor Kirchner en 2010, que «l'Argentine a perdu un gladiateur» et, en 2015, envoie des roses à Cristina Kirchner pour la fin de son mandat, huit ans après qu'elle a pris la suite de son mari, puis en 2016 lorsque l'annonce de la mort de Castro est véridique, Maradona déplore la perte d'un «second père» et pleure : «Je me sens cubain». En 2013 puis 2018, Maradona se présente comme un «soldat» du successeur de Chavez, Nicolas Maduro, et assiste à ses meetings de campagne. La légende du football avait également rendu visite au pape François à l'occasion d'un match de charité en 2016 et avait fait les mêmes remarques sur la richesse du Vatican à des reporters, selon le quotidien espagnol El Pais. "Je suis retourné au Vatican et j'ai revu ce toit orné d'or. Et je me suis dit : Comment peut-on être un tel fils de p***? Comment peut-on vivre sous une toiture d'or et se rendre dans des pays pauvres pour embrasser des enfants avec le ventre plein ? Et là, j'ai cessé de croire".
 
Maradona, un génie du football si humainEn marge de la finale de la Coupe du monde 2018 en Russie, il rencontre Mahmoud Abbas, président palestinien : «Cet homme veut la paix en Palestine. Le président Abbas a un pays à part entière», est-il écrit sous la photo des deux hommes sur le compte Instagram du Diez». Dans cette dernière, Maradona profitant de ses accointances avec le Venezuela, Maradona s'était fait payer le voyage par Telesur, la grande chaîne de propagande du régime de Maduro, et s'est fait remarquer par son attitude et ses frasques de mauvais gout pendant les matches de l'Argentine depuis le début du Mondial entre célébration euphorique, sieste alanguie, doigts d'honneur brandis à la caméra, tout en critiquant les joueurs argentins, sauf Messi. Par la suite, il entraînera deux clubs émiratis avant de s'engager en tant que président du club bélarusse du Dinamo Brest (D1) en 2018. La même année, il devient entraîneur des Dorados de Sinaloa (D2 mexicaine) avant d'en claquer la porte avec fracas huit mois plus tard à cause d'un pénalty non sifflé pour son club. En 2019, alors entraîneur des Dorados de Sinaloa en deuxième division mexicaine, Maradona s'en prend à Donald Trump. Ses retours en Amérique du Sud pour des exhibitions sont scandés par des pugilats et des scènes de violence. Sur son corps, devenu obèse, sont tatoués des portraits du Che et d'autres leaders révolutionnaires. Dernièrement, il était entraîneur du Gimnasia la Plata, où il semblait reprendre du plaisir. Quand son état physique le lui permettait. Le célèbre réalisateur Asaf Kapadia avait présenté un documentaire sobrement intitulé "Diego Maradona" lors du dernier festival de Cannes. L'auteur de Senna sur le coureur de F1 et Amy, sur Amy Winehouse dévoile plus de 500 heures d'images inédites issues des archives personnelles de l'Argentin. Son statut d'idole à Naples, son succès en Coupe du Monde, la mafia, tous les sujets sont abordés dans ce film qui est sorti en salle le 31 juillet 2019. Le 2 novembre 2020, l'Argentin avait été hospitalisé souffrant d'anémie et de déshydratation. L'ancien numéro 10 avait été hospitalisé à La Plata en Argentine. Les médecins avaient alors détecté un hématome au cerveau et Maradona avait été transféré et opéré en urgence à la Clinique Olivos, une ville située au nord de Buenos Aires. Il avait été soutenu par la population argentine. L'opération s'était déroulée avec succès. Cependant, pendant la période post-opératoire, Maradona avait connu des difficultés liées à un syndrome d'abstinence, en lien avec sa consommation d'alcool et de somnifères, selon le Dr Luque, son médecin personnel, justifiant la durée d'hospitalisation de son patient malgré une guérison "étonnante" après l'intervention. Alfredo Cahe ancien médecin historique de Maradona, s'est, lui, interrogé ces dernières heures sur la manière dont l'ex-joueur a été pris en charge dans la clinique d'Olivos et sur sa sortie, selon lui prématurée et mal préparée. "Il n'a pas été correctement soigné", a-t-il conclu. Il est par la suite mort le mercredi 25 novembre, à l'âge de 60 ans. La presse argentine a détaillé jeudi les circonstances de la disparition de Maradona. Elle a raconté que l'ancien meneur de jeu de génie s'est levé tôt, avant de prendre un petit-déjeuner, de marcher quelques minutes puis de se recoucher. Il ne s'est jamais relevé et sa mort, probablement survenue dans son sommeil, a été prononcée à midi, mercredi. L'avocat de Maradona, un certain Diego Morla, a critiqué hier le manque de réactivité des secours. "L'ambulance a mis plus d'une demi-heure à arriver, ce qui était une idiotie criminelle", a-t-il estimé, ajoutant ensuite qu'il allait demander une enquête.
 
Maradona, un génie du football si humainL'annonce du décès de l'ancien footballeur, idolâtré en Argentine, a suscité une émotion intense dans son pays, où trois jours de deuil national ont été décrétés. Des milliers de personnes se sont rendues à la Casa Rosada, à Buenos Aires, pour rendre hommage à Diego Maradona, jeudi 26 novembre 2020. Des incidents ont eu lieu entre les fans et la police. Ces tensions ont conduit dans un premier temps à la suspension de la veillée funèbre, qui a finalement été stoppée définitivement un peu plus tard. Le cercueil a ensuite quitté le siège de l'exécutif argentin, en direction du cimetière du Jardin de Paz, à Bella Vista, où reposent également les parents de Maradona, pour l'enterrement.
 
Pour aller plus loin, je vous conseille ces lectures qui m'ont beaucoup aidé : https://rmcsport.bfmtv.com/football/mort-de-diego-maradona-le-football-perd-une-icone-le-monde-une-rockstar-2010408.html, https://sport.francetvinfo.fr/football/en-dehors-des-terrains-maradona-licone-romanesque, https://sport.francetvinfo.fr/football/ferveur-coupe-du-monde-larmes-no-drug-la-carriere-de-maradona-en-10-photos,  https://theconversation.com/diego-armando-maradona-un-heros-profondement-humain-151008, https://www.20minutes.fr/sport/2917059-20201125-diego-maradona-icone-football-tous-exces, https://www.20minutes.fr/sport/2917187-20201126-mort-maradona-quand-idole-prenait-aussi-beaucoup-place#xtor=RSS-149, https://www.businessinsider.fr/diego-maradona-avait-dit-au-pape-de-vendre-les-plafonds-en-or-du-vatican-sil-voulait-aider-les-pauvres-185943, https://www.gala.fr/l_actu/news_de_stars/mort-de-diego-maradona-qui-est-claudia-villafane-la-femme-a-laquelle-il-a-longtemps-ete-marie_458963, https://www.huffingtonpost.fr/entry/apres-la-mort-de-maradona-ses-enfants-sinquietent-pour-lheritage_fr_5fbf7df0c5b61d04bfa75085, https://www.francetvinfo.fr/sports/foot/mort-de-diego-maradona/video-mort-de-diego-maradona-des-sommets-du-football-a-la-drogue-la-vie-dissolue-et-chaotique-de-la-legende-argentine_4195539.html, https://www.lemonde.fr/disparitions/article/2020/11/25/diego-maradona-le-dieu-du-ballon-rond-est-mort_6061111_3382.html, https://www.lepoint.fr/coupe-du-monde/mondial-1990-la-rfa-domine-maradona-07-06-2018-2224989_2167.php, https://www.lequipe.fr/Football/Actualites/Legende-du-football-diego-maradona-est-mort-a-60-ans-medias-argentins/1198423, https://www.linternaute.com/sport/biographie/1777218-diego-maradona-de-graves-problemes-de-sante-et-une-operation-au-cerveau-avant-son-deces/, https://www.ouest-france.fr/sport/football/equipe-argentine/en-images-deces-de-diego-maradona-retour-sur-la-carriere-rocambolesque-du-prodige-argentin-7062631, https://www.ouest-france.fr/monde/argentine/deces-de-diego-maradona-castro-chavez-maduro-les-engagements-politiques-de-l-idole-argentine-7062664, https://www.ouest-france.fr/sport/football/deces-de-maradona-la-coupe-du-monde-1990-le-debut-de-la-fin-7063177, https://www.rfi.fr/fr/sports/20201125-diego-maradona-mort-d-une-l%C3%A9gende-universelle, et https://www.tf1.fr/tf1/telefoot/news/mythes-telefoot-diego-maradona-a-coupe-monde-9377832.html.  
 
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Tags : FOOTBALL, Actus
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#Posté le mercredi 02 décembre 2020 06:52

Modifié le mercredi 02 décembre 2020 07:10

Le championnat d'Europe de football, entre football et géopolitique (partie 1)

Le championnat d’Europe de football, entre football et géopolitique (partie 1)L'idée d'un championnat d'Europe des nations est ancienne et remonte aux débuts de l'histoire de la Fédération internationale de football association (FIFA). Faute de moyens, il ne peut être organisé en 1906. Dans les années 1920, après avoir débattu d'une possible compétition continentale, la Fédération internationale crée finalement la Coupe du monde pensée par le Français Henri Delaunay, secrétaire de la Fédération française de football (FFF), mais dont la paternité est généralement attribuée à son compatriote Jules Rimet, président de la FIFA (1921-1954). La première édition a lieu en 1930. L'Europe du football n'en existe pas moins sous la forme de projets que l'on pourrait qualifier d'européistes au sens où, comme les cartels industriels ou les réunions d'intellectuels de l'entre-deux-guerres, ils ne réunissent que partiellement le continent dans des compétitions internationales et élitaires. En 1927 sont créées la Mitropa Cup et la Coupe Internationale. La première oppose chaque année les clubs d'Europe centrale (Autriche, Hongrie, Tchécoslovaquie) et d'Italie. La seconde les équipes nationales des mêmes pays sur une durée bi ou triannuelle. Les deux épreuves qui réunissent le gratin du football européen suscitent les passions nationales et les débordements des supporters, preuve que le football offre un nouveau vecteur au nationalisme. Il faut attendre le milieu des années 1950 pour que des compétitions vraiment continentales voient le jour. Davantage que la construction européenne, ce sont les progrès techniques qui président à leur création. Les avancées de l'aviation civile, l'installation de l'éclairage nocturne dans les stades et le désir de la presse spécialisée de meubler le milieu de semaine sont en grande partie à l'origine de l'invention de la Coupe des clubs champions (dont la première édition se tient lors de la saison 1955-1956). La géopolitique du football est aussi en train de changer. Avec la décolonisation, l'Europe et l'Amérique latine risquent de perdre leur magistère sur la FIFA. En 1954, la formation des confédérations continentales est autorisée. L'Union des associations européennes de football (UEFA) voit alors le jour. Sa première mission consiste à défendre les intérêts des fédérations du vieux continent au sein de la FIFA. L'UEFA prend aussi en charge les compétitions de clubs (Coupe des clubs champions, Coupe des villes de foires). Ses dirigeants rechignent toutefois à actualiser le nouveau projet d'Henri Delaunay, promu premier secrétaire général de l'UEFA, d'une Coupe d'Europe des nations. Après sa mort en 1955, son fils Pierre en défend le principe contre l'Italien Barassi et le l'Anglais Rous, représentants de leurs fédérations nationales respectives, le premier en tant que président, le second comme secrétaire général). Ces derniers arguent de l'encombrement du calendrier et même du «caractère commercial» du projet. En 1958, les résistances tombent : la Coupe d'Europe des nations-Coupe Henri Delaunay est inscrite au calendrier. Son trophée, réalisé par la maison Arthus-Bertrand en forme d'amphore grecque, est offert par la FFF.
 
Le championnat d’Europe de football, entre football et géopolitique (partie 1)La Coupe d'Europe des nations se déroule en deux temps : une première phase de qualification par matchs aller-retour ; une phase finale comprenant demi-finale et finale dans un même pays. La première édition a lieu en France devant un public clairsemé et voit le triomphe des footballeurs socialistes : la Tchécoslovaquie, l'URSS et la Yougoslavie ont rejoint le pays hôte. En difficulté avec leur football de clubs, les pays de l'Est se saisissent en force de l'Euro et trois des quatre sélections participant à la phase finale de la première édition viennent de ce côté du rideau de fer (Yougoslavie, URSS, Tchécoslovaquie). Les Tricolores, troisièmes du Mondial 58, qui ont éliminé la Grèce (7-1, 1-1) puis l'Autriche (5-2, 4-2) pour se qualifier au premier tournoi final, ont les plus grands espoirs. Mais ils ont perdu en cours de route leur buteur Just Fontaine, victime d'une terrible fracture tibia-péroné en championnat de France, mais aussi Roger Piantoni, touché au genou, et Raymond Kopa, touché à une cheville... La première demi-finale a lieu à Paris, le 6 juillet 1960 au Parc des princes, où les Bleus doivent affronter les Yougoslaves qui se sont débarrassés de la Bulgarie (2-0, 1-1) et du Portugal (1-2, 5-1) qui s'est débarrassé de la RFA à la surprise générale (2-0, 3-2). Le match est fou. Galić ouvre le score pour la Yougoslavie (11e), mais la France se révolte et mène 3-1 (Vincent 12e, Heutte 43e, Wisnieski 52e) puis 4-2 (Zanetić 55e / Heutte 62e). Elle croit donc tenir sa place pour la finale. Mais la Yougoslavie réalise trois minutes de folie : buts de Knez 75e et Jerković 77e, 78e : 5-4 ! Jean Vincent, le capitaine, Georges Lamia, le gardien, ou Robert Herbin, le débutant, ne s'en relèvent pas. Dans l'autre demi-finale, à Marseille, l'URSS dompte facilement la Tchécoslovaquie 3-0 (Ivanov 34e, 50e, Ponedelnik 83e) que la France retrouve pour le match de la 3e place, toujours à Marseille. Dans un stade vélodrome déserté, les Français perdent à nouveau (0-2) et terminent donc quatrièmes du premier championnat d'Europe. C'est la sélection soviétique qui l'emporte. La finale oppose, le 10 juillet à Paris, l'URSS à la Yougoslavie, grandissime favorite. Mais au Parc des princes, si Galić ouvre le score (41e), les hommes au maillot rouge ciglé CCCP égalisent par Metreveli (49e) puis prennent l'avantage durant la prolongation par Ponedelnik (113e) : c'est donc Igor Netto, le capitaine soviétique, qui reçoit le premier trophée du championnat d'Europe des Nations. Il est plus facile pour le football de l'Est de s'imposer au niveau des sélections nationales. Les clubs «capitalistes» disposent de moyens nettement supérieurs aux clubs militaires ou ouvriers de l'Est. L'ombre de la guerre froide plane sur les débuts de la compétition. En quart de finale, la fédération espagnole a refusé que son équipe nationale joue contre l'URSS du gardien phénomène Lev Yachine qui a pris ses marques sachant que son potentiel est énorme. La Hongrie est son premier adversaire en 8e de finale avec deux victoires (3-1 à Moscou, 1-0 à Budapest dans une ambiance tendue), au motif que prisonniers franquistes croupissent encore dans les camps sibériens. L'impact sportif de cette décision est énorme. La sélection espagnole fait figure de grande favorite à l'époque : le Real Madrid a remporté les cinq premières Coupes d'Europe des clubs champions, porté par les Espagnols Alfredo Di Stéfano et Francisco Gento. Luis Suárez, Ballon d'Or 1960 avec le FC Barcelone, est également un élément clé de la Roja. Mais avec la décision de Franco, la sélection espagnole offre sur un plateau la victoire à l'URSS qui remporte la première édition de l'Euro.
 
Le championnat d’Europe de football, entre football et géopolitique (partie 1)Mais dès 1964, le championnat d'Europe s'est agrandi avec l'arrivée de l'Angleterre qui, sort aussi prématurément dès le 1er tour préliminaire... à cause de la France, car les Bleus réalisent leur premier exploit en Championnat d'Europe à l'occasion de cette deuxième édition, ils font un résultat nul à Wembley (1-1) avant d'étriller la sélection des Three Lions 5-2 au retour grâce à un intenable Robert Herbin, cette dernière élimine la Bulgarie (3-2) le tour d'après, mais elle tombe ensuite face à la redoutable Hongrie (2-5), juste avant la phase finale, après que ces derniers ont sortis la RFA (2-1, 3-3), et de l'Italie dans les éliminatoires qui dispose facilement de la Turquie (6-0, 1-0) avant d'être dominé par l'URSS (3-1) en huitièmes. La politique internationale vient à nouveau semer la zizanie dans la compétition européenne. Cette année-là, c'est la Grèce qui refuse d'affronter l'Albanie, en raison d'un conflit entre les deux nations, et la phase finale a lieu en Espagne où la sélection ibérique, en pleine dictature, bat son homologue soviétique, tenante du titre (qui  ont tranquillement écarté le Danemark 3-0 en demi-finales), 2-1 à Madrid, devant 125 000 spectateurs, en présence du caudillo Franco. Après une rapide ouverture du score par le Barcelonais Pereda (5e), le Russe Koussainov égalise (7e). Il faut alors attendre la 84e minute pour voir Marcelino offrir de la tête, sur un centre de Pereda, la victoire, méritée, aux Espagnols dont le maître d'½uvre est Luis Suarez, ancien joueur de Barcelone, parti depuis deux ans à l'Inter Milan. En éliminatoire son gardien José Angel Iribar, le gardien basque de Bilbao habillé tout en noir, fait la loi. La Roumanie (6-0, 1-3), l'Irlande du Nord (1-1, 1-0) et l'Eire (5-1, 2-0) sont écartés tout à tour du tournoi final. À Madrid pour la première demi-finale, les Espagnols font plier les Hongrois, mais après prolongation seulement (2-1). En revanche, le Luxembourg déjoue tous les pronostics en se hissant jusqu'en quart grâce d'abord à un scalp sur leur voisin des Pays-Bas qui n'avaient pas encore subi la révolution Cruyff. Et cela ne suffit pas au Grand Duché, qui fait ensuite deux fois match nul (2-2, 3-3) face au Danemark en quart de finale, qui s'imposa logiquement face à l'Albanie (4-1) en huitièmes. Ce n'est qu'à l'issue du match d'appui (1-0) que les Scandinaves se dépêtreront du bourbier luxembourgeois.
 
Le championnat d’Europe de football, entre football et géopolitique (partie 1)Dès lors, ce qui devient ensuite championnat d'Europe signale la persistance du sentiment national et une Europe du football qui se joue du rideau de fer. Lorsqu'en 1968, les Azzurri remportent le titre à domicile face à la Yougoslavie qui avait laminé l'équipe de France de Jean Djorkaeff et de Bernard Bosquier au tour précédent, et s'est débarrassé de l'Angleterre 1-0 sortie d'un groupe 100 % anglo-saxon en compagnie de l'Écosse, du pays de Galles et de l'Irlande du Nord de George Best, duquel ils sortent en tête, et battent l'Espagne championne en titre en quarts, tout cela après deux matches suite à 1-1, où les Azzurri se font malmener par cette redoutable équipe yougoslave lors de cette rencontre, durant laquelle l'incontournable D¸ajić marque une nouvelle fois, ce qui en fait le meilleur buteur de cette édition avec deux unités. Domenghini arrache l'égalisation italienne à dix minutes de la fin, avec des prolongations qui ne font pas évoluer ce score, et 2-0 grâce au retour de Mazzola comme titulaire et, surtout, Luigi Riva remplace Prati qui est blessé, il ouvre le score en début de match avant qu'Anastasi ne fasse le break à la demi-heure de jeu, et l'Italie remporte le seul championnat d'Europe de son histoire après avoir écarté la Roumanie, Chypre et la Suisse en poule éliminatoire, et sort la Bulgarie de justesse en quarts de finale (2-3, 2-0) mais ils étaient ainsi chargés de l'organisation de la phase finale. La Squadra Azzurra se hissant en finale en jouant à pile ou face à l'URSS  qui s'était débarrassé de la Hongrie en quarts (0-2, 3-0), grâce au tirage au sort car rapidement réduite à dix en raison de la sortie sur blessure de leur joueur-clé Gianni Rivera, les Transalpins livrent un match héroïque en défense face aux assauts soviétiques jusqu'à la fin des 120 minutes de jeu (0-0), les piazze des villes italiennes se remplissent d'une foule célébrant à nouveau la nation après les années sombres du fascisme. Cet Euro a vu le Portugal d'Eusebio a terminé deuxième derrière la Bulgarie, et les talentueux Belges ont fini juste derrière la France. L'Espagne, champion en titre, n'a pas eu de mal à se qualifier.
 
Le championnat d’Europe de football, entre football et géopolitique (partie 1)En 1972, c'est l'Allemagne de l'Ouest qui marque l'Euro de son empreinte, deux ans avant de rééditer la performance lors de la Coupe du monde. Depuis 1969, la RFA du chancelier Willy Brandt développe son "Ostpolitik", une ouverture vers le bloc de l'Est. Le traité de Moscou, qui normalise les relations diplomatiques entre l'Allemagne de l'Ouest et l'URSS, entre en vigueur onze jours avant le début de l'Euro. L'Europe du football, c'est aussi cet espace de circulation qui montre que le rideau de fer est un petit peu poreux. Surclassées, les autres nations plient sous la domination de Beckenbauer, Breitner ou Hoeness et surtout sous les buts de Gerd Müller, surnommé le Bombardier, qui disposent de la Turquie, de l'Albanie et la Pologne ne pouvant pas résister durant les éliminatoire. Pas plus que l'Angleterre défaite chez elle à Wembley (3-1) en quart de finale aller. À Anvers, en demi-finale, c'est la Belgique coachée par Raymond Goethals qui fait face à l'Allemagne. Elle a réussi à se qualifier pour le dernier carré, à la surprise générale aux dépens de l'Italie tenante du titre et finaliste du Mondial 70 au Mexique et obtenu le droit d'organiser le tournoi final à domicile. Mais Gerd Müller scelle le sort de la rencontre : les deux buts du «bombardier» (23e, 71e) plombent les Diables Rouges de l'élégant Paul Van Himst qui ne peuvent que sauver l'honneur par Polleunis (83e). Alors que la RFA s'impose face à la Belgique en demi-finales, les négociations avec la RDA vont bon train et aboutiront quelques mois plus tard au traité fondamental. Pour la finale, à Bruxelles, les Allemands retrouvent les grands abonnés de la compétition : les Soviétiques, demi-finalistes pour la quatrième fois d'affilée et finalistes pour la troisième fois ! Bien que bâtie autour du Dynamo Kiev, équipe montante en ce début des années 70, la formation CCCP saute à son tour : deux nouveaux buts de Gerd Müller (27e, 58e), entrecoupés d'un de Wimmer (52e), règlent son compte. Le règne de la Mannschaft sur l'Europe peut commencer. Demi-finaliste du Mondial 70, elle remportera le Mondial 74 deux ans plus tard avec sensiblement la même équipe. "L'Europe du football, c'est aussi cet espace de circulation qui montre que le rideau de fer est un petit peu poreux", affirme Paul Dietschy. Alors que l'URSS se déplace en Belgique en 1972 et s'incline en finale, l'éclatante victoire de la RFA vient rappeler que "l'Euro est devenu un trait d'union" entre les deux blocs.. Grandissimes favoris, les Pays-Bas déçoivent et ne terminent pas en tête de leur groupe. La sélection néerlandaise n'était pas la priorité des joueurs. Les clubs – Feyernoord Rotterdam, PSV Eindhoven et Ajax Amsterdam – étaient bien trop puissants et il y avait des soucis au niveau des primes quand il s'agissait de faire des matches pour l'équipe nationale. Johan Cruyff est absent pour toutes les grosses rencontres de ce groupe 7, pour blessure ou pour des motifs plus obscurs. Cela a d'ailleurs été très mal vécu par la population, et les joueurs ont alors voulu se rattraper en faisant un brillant Mondial 1974.
 
Le championnat d’Europe de football, entre football et géopolitique (partie 1)En 1976, la Yougoslavie de Tito accueille la compétition dans la phase finale la plus spectaculaire de l'Histoire se déroule en Yougoslavie, et pour la dernière fois de l'histoire entre quatre équipes. La période de détente est toujours de mise mais la Tchécoslovaquie, malgré ses tentatives de mise en place d'un socialisme à visage humain réprimées lors du printemps de Prague en 1968, reste dans le giron soviétique. Cet Euro en Yougoslavie fait donc figure de crépuscule pour la carrière du Kaiser. Mais c'est encore un glorieux crépuscule. Il mène toujours en duo avec le sélectionneur Helmut Schön la Mannschaft. Certes, le tour éliminatoire a été entaché de matches nuls concédés à la Grèce (2-2, 1-1) et à la Bulgarie (1-1). Mais dès les quarts de finale face à l'Espagne (1-1, 2-0), on a retrouvé la formation réaliste et précise championne du monde deux ans plus tôt. Pour la demi-finale, à Belgrade, l'Allemagne doit se frotter aux Yougoslaves de Dragan Dẑjazić. Et ça part mal : menée 2-0 (Papivoda 20e, Dẑjazić 32e), elle arrache la prolongation (2-2, Flohe 65e, Müller 82e). Mais le Müller qui égalise n'est pas Gerd : c'est Dieter, un jeune loup de Cologne qui a pris la succession du barbu de Munich qui s'est retiré après la Coupe du monde 74. Et avec talent puisqu'il marque encore deux fois en fin de prolongation (4-2, 115e, 119e) au bout d'un suspense haletant. Pour la finale, Beckenbauer compte retrouver, comme au Mondial en 74, les Pays-Bas, brillantissimes face aux Belges en quarts de finale (5-0, 2-1) et qui auparavant avaient sorti l'Italie (3-1, 0-1) et la Pologne (1-4, 3-0) en éliminatoire. Mais les Oranges, qui disputent leur premier tournoi final européen, se font surprendre par les Tchécoslovaques en demi-finale, là encore après prolongation. Ondrus a marqué pour son camp (0-1, 20e) puis contre (1-1, 74e) mais Nehoda (114e) et Vesely (3-1, 119e) privent finalement les Johan Cruijff, Ruud Krol, Johan Neeskens, Johnny Rep et Robby Rensenbrink d'une revanche face aux Allemands. Même si les Néerlandais prennent la 3e place aux Yougoslaves à Zagreb (3-2) sur des buts de Ruud Geels (27e, 108e) et Willy Van de Kerkhof (40e), c'est une déception pour eux. La finale à Belgrade est le quatrième match du tournoi à aller en prolongation. Car aux buts tchécoslovaques de Svehlik (8e) et Dobias (2-0, 25e), les Allemands répliquent par l'inévitable Dieter Müller (28e) et Holzenbein (2-2, 90e). Il était moins une pour les champions en titre, mais ils ne renoncent jamais. L'épreuve des tirs au but, jouée pour la première fois à l'issue de la finale opposant Tchécoslovaques et Allemands de l'Ouest, réunit l'Europe cathodique du football, tous les tireurs marquent jusqu'à ce qu'Uli Hoeness envoie son essai dans les nuages, et l'Allemagne est subjuguée par la «feuille morte» victorieuse du Praguois Panenka. Un but qui permet de voir "au-delà de la machine rouge. Un an après les accords d'Helsinki, "ce geste et l'atmosphère font que l'image des gens de l'Est est moins caricaturale". Passé ce nouveau symbole, les relations est-ouest se distendront de nouveau, avant que l'URSS et la Yougoslavie ne se disloquent au tournant des années 1990, provoquant le dernier soubresaut de l'Euro lié à la période de Guerre froide. Le succès télévisuel de la phase finale appelle son élargissement.
 
Pour aller plus loin, je vous conseille ces lectures qui m'ont beaucoup aidé : https://fr.uefa.com/uefaeuro-2020/news/025b-0edfd13da984-e2d4bdd52dd0-1000--euro-1960-tout-savoir/?iv=true, https://www.francetvinfo.fr/sports/foot/equipe-de-france/leuro-de-football-vitrine-de-lhistoire-une-naissance-en-pleine-guerre-froide_4618689.html, https://www.francetvinfo.fr/les-jeux-olympiques/football/l-euro-de-football-vitrine-de-l-histoire-l-elargissement-une-revolution-pour-l-euro_4601683.html, https://www.latribune.fr/opinions/tribunes/euro-2020-un-europeisme-footballistique-886761.html, https://www.lepoint.fr/sport/football/football-une-histoire-d-euro-1964-15-05-2016-2039475_1858.php, https://www.lepoint.fr/sport/football/football-une-histoire-d-euro-1968-17-05-2016-2039765_1858.php, https://www.midilibre.fr/2021/06/05/il-etait-une-fois-leuro-9586908.php, https://www.ouest-france.fr/euro/grand-format-il-etait-une-fois-l-euro-1960-1976-de-yachine-a-beckenbauer-cruyff-et-panenka-fe7dcff0-c5d8-11eb-940f-56738b984eb9, et https://www.touteleurope.eu/societe/l-euro-de-football-56-ans-d-histoire/.
 
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#Posté le mardi 22 juin 2021 07:54

Le championnat d'Europe de football, entre football et géopolitique (partie 2)

Le championnat d’Europe de football, entre football et géopolitique (partie 2)À partir de 1980, le championnat d'Europe prend le nom d'Euro et est disputé par huit équipes réparties en deux poules dont les vainqueurs s'affrontent en finale. La compétition devient un haut lieu du tourisme sportif, d'autant que le nombre de participants à sa phase finale augmente. C'est un Euro raté en Italie qui était empêtrée dans ses histoires de matchs truqués. Les hooligans commençaient à faire parler d'eux. Et sportivement, c'était pourri La compétition réduite à 8 en 1980, et l'équipe allemande arrive en Italie avec le statut de favorite et commence par régler ses comptes avec la Tchécoslovaquie qui l'avait dépossédé de son titre européen quatre ans plus tôt. À Rome, un but de Karl-Heinz Rummenigge (56e) met les choses au point (1-0). Ondrus, Panenka et Nehoda peuvent faire leur deuil du titre. Ensuite, c'est à Florence que le «Deutsch Elf» rectifie les Pays-Bas. Trois buts de Klaus Allofs (20e, 60e, 66e) donnent la leçon aux Oranges, vice-champions du monde 78, qui évitent l'humiliation en fin de match par Johnny Rep (85e s.p.) et Willy Van de Kerkhof (85e). Cette victoire 3-2 qualifie directement les Allemands pour la finale et ils peuvent ainsi laisser un 0-0 aux Grecs à Turin. Pour cette finale à Rome, l'Allemagne évite l'Italie, l'Angleterre et l'Espagne : en effet ces trois pays se sont fait surprendre par la modeste Belgique qu'ils ont été incapables de battre. Les Belges ont décroché la finale après un ultime 0-0 à Rome face aux Italiens qui ont battu difficilement 1-0 une équipe d'Angleterre alléchante sur le papier avec sa colonie de joueurs du grand Liverpool (Phil Neal, Ray Kennedy, Phil Thompson), le double Ballon d'or Kevin Keegan, le Mancunien Ray Wilkins et le légendaire gardien Peter Shilton. Causio, Bettega, Graziani, Antognoni, Tardelli, et n'inscrivant que deux buts en trois rencontres, pourtant quatrièmes du dernier Mondial en Argentine, ils se sont cassés les dents sur la défense des Diables Rouges forgée par Guy Thys. Pfaff, le gardien, Gerets, Millecamps, Meuws et Renquin, les défenseurs, forment en effet le rempart le plus solide d'Europe. Mais pas assez solide face aux Allemands qui possèdent un nouveau «bombardier» en la personne d'Horst Hrubesh, le géant de Hambourg, qui ouvre le score à la 10e minute. Un penalty généreux remet cependant les Belges dans la partie en seconde période (Van der Eyquem, 72e). Mais alors que la Belgique croit tenir la prolongation, un corner claqué par Rummenigge trouve la tête de Hrubesh pour le but de la victoire (2-1, 88e). Cela n'a pas été un grand spectacle, mais la logique a été respectée. L'Italie ne parvient même pas à ramener une médaille de bronze à l'issue du match pour la troisième place face à la Tchécoslovaquie (8-9 pour les Bohèmes avec Panenka, qui tire son penalty de façon normale cette fois-ci).
 
Le championnat d’Europe de football, entre football et géopolitique (partie 2)Toujours avec 8, 1984 est une édition marquante dans laquelle les stades sont pleins à craquer, c'est là que la compétition a pris une vraie ampleur, où les Allemands pris par surprise, sont éliminés dès le premier tour, devancés dans leur groupe par le Portugal qui bat la Roumanie 1-0 et l'Espagne qui les bats 1-0 après un nul 1-1 avec la Roumanie, et se sont séparés sur un nul 1-1, après avoir battu la Romanie 2-1, et fait nul avec le Portugal 0-0. La surprise vient du Danemark, qui se hisse en demi-finales où les Vikings ne s'inclinent qu'aux tirs au but (1-1, 4 tab 5) contre les Espagnols, et particulièrement pour la France, représentant certainement l'apogée de la génération des Platini, Giresse et Tigana, qui lors de la phase de groupe, la France bat ses trois adversaires, dont Danemark 1 buts à 0, la Yougoslavie 3 buts à 2, et la Belgique par 5 buts à 0, avec 4 buts de Platini, qui sauve l'honneur face à la Yougoslavie 2-0, mais ne peut rien faire face au Danemark qui la bat 3-2 après avoir explosé la Yougoslavie 5-0. La demi-finale contre le Portugal, remportée au bout du suspense et après prolongations 3-2, après que Domergue ouvre bien le score sur coup franc (25e), mais Jordão égalise de la tête (74e). Contrainte à la prolongation, la France se retrouve menée 2-1 quand Jordão réussit un incroyable but acrobatique face à Bats (1-2, 98e), puis Domergue égalise (115e) et Tigana s'arrache pour un centre en retrait converti en but libérateur par l'inévitable Platini (3-2, 119e) et la finale contre l'Espagne gagnée 2-0 sont, elles, rentrées dans l'histoire sportive du pays, avec Michel Platini qui marque 9 buts au cours de la compétition, record encore à battre, dont un coup-franc en finale avec la complicité du gardien Arconada, auteur d'une erreur fâcheuse. Son nom désigne encore aujourd'hui une bourde commise par un gardien de but. Les scènes de liesse populaire au c½ur de la capitale étaient encore plus chaotiques, les supporters rassemblés en centre-ville ne portant souvent pas plus qu'un simple Tricolore sur eux sous la chaleur estivale.
 
Le championnat d’Europe de football, entre football et géopolitique (partie 2)En 1988 la compétition restant toujours à 8, montre que l'Allemagne après un match nul avec l'Italie (1-1) et une victoire sur un Danemark moins brillant (2-0) qui a vu l'Espagne le battre d'entrée (3-2) dans un match très ouvert, parvient néanmoins à se qualifier pour les demi-finales de l'Euro après un succès sur l'Espagne 2-0 et deux buts de Rudi Völler (29e, 50e) lors du troisième match du premier tour finissant en tête du groupe devant l'Italie qui s'est débarrassé du Danemark (2-0) après avoir battu l'Espagne (1-0). Mais son adversaire est alors le voisin et rival néerlandais, impressionnant, lui, après avoir rétabli la situation au premier tour. Battus d'entrée par les Soviétiques (1-0), les Oranges ont fait sauter l'Angleterre 3-1 avec un triplé de Van Basten (43e, 72e, 76e), qui ne peuvent pas non plus battre l'URSS (3-1), puis l'Eire 1-0 (Kieft 82e), grande surprise de cet Euro qui bat l'Angleterre (1-0) piquée par un but de Ray Houghton, et qui est ensuite tombée sur un grand Packie Bonner, et arrache le nul à l'URSS (1-1) en ouvrant le score dans cette rencontre par Ronnie Whelan qui reprend la balle brillamment de volée, du pied gauche ou peut-être du tibia, mais elle a été rejointe par Oleh Protasov à 16 minutes de la fin. L'Espagne qui disposait de sa Quinta del Buitre madrilène avec Butragueno, Martin Vazquez et un certain Michel, qui, paraît-il, aurait entraîné l'OM, l'Italie avait dans ses rangs Franco Baresi, Carlo Ancelotti, Gianluca Vialli, Roberto Mancini, Giuseppe Bergomi et un petit jeune de 19 ans appelé Paolo Maldini, le Danemark de Michael Laudrup et l'Angleterre qui pouvait compter sur le trio Barnes-Hoddle-Lineker ne passèrent pas la phase de groupe. À Hambourg, cette demi-finale gagne le surnom de «carbone 74» car c'est l'exacte réplique à l'envers de la finale de Coupe du monde Allemagne-Pays-Bas de 1974 ! L'Allemagne sur penalty ouvre le score par Lothar Matthäus, comme l'avait fait Neeskens pour la Hollande 14 ans auparavant. Sur penalty encore, Ronald Koeman égalise ensuite, tout comme l'avait fait l'Allemand Breitner en 74. Et enfin l'avant-centre batave Marco Van Basten, comme Gerd Muller en 74, donne la victoire aux siens (2-1) dans un match palpitant pour la première nuit de l'été 88. Les célébrations qui ont suivi ce match ont été considérées comme le plus grand rassemblement public aux Pays-Bas depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale. Les Oranges, portées par leurs vedettes Ruud Gullit, Frank Rijkaard et Van Basten, bientôt regroupées au Milan AC, et les solides soutiers du PSV Eindhoven que sont Van Breukelen, Koeman, Van Aerle et Vanenbourg, ne font ensuite qu'une bouchée des Soviétiques en finale où deux buts de Gullit (32e) et Van Basten (54e), suite à une volée sensationnelle, ont raison des efforts des lutins de Kiev, Rats, Belanov et Zavarov qui avaient pourtant disposés facilement de l'Italie (2-0). C'est au tour des Néerlandais d'enfin remporter une compétition internationale après des échecs lors des coupes du monde 1974 et 1978, toutes deux perdues en finale, la génération des Marco Van Basten, Ruud Gullit et Frank Rijkaard, trois joueurs qui auront d'ailleurs évolué ensemble dans le Milan AC de Silvio Berlusconi, réussit là où l'armada de Johan Cruyff aura échoué. Un million de personnes s'est entassé sur les canaux d'Amsterdam alors que les Pays-Bas paradaient avec leur trophée sur une péniche après leur retour. Des péniches ont notamment coulé sous le poids des gens qui dansaient sur les toits.
 
Le championnat d’Europe de football, entre football et géopolitique (partie 2)La compétition réduite en Suède montre qu'en 1992, la sensation est certainement encore plus forte, avec la victoire de l'équipe danoise, repêchée au dernier moment pour remplacer la sélection yougoslave, écartée du tournoi en raison de la guerre civile, et arrivée mal préparée mais relâchée en Suède, l'équipe du Danemark après un match nul inaugural face à l'Angleterre (0-0), auquel s'ajoute trois jours plus tard une défaite (1-0) contre la Suède, va battre la France 2-1 favorite de cet Euro en remportant tous ses matches des éliminatoires dans un groupe contenant, entre autres, l'Espagne, mais décevante durant la compétition suite à deux matches nuls contre la Suède et l'Angleterre (1-1 et 0-0), qui se qualifie aussi après avoir battu l'Angleterre (2-1), lors de la phase de groupe, avec les Allemands qui, bien que défaits par leurs rivaux néerlandais au premier tour (1-3), chez lesquels un jeune prodige du nom de Dennis Bergkamp faisait la différence après un début difficile contre l'Écosse (1-0) et marquait encore lors de la victoire 3-1 contre l'Allemagne après un piteux 0-0 contre la CEI, qui a arraché un autre match nul contre l'Allemagne (1-1) mais s'est fait écraser par l'Écosse (2-0) qui a vu l'Allemagne les battre 2-0, se qualifient avec eux pour les demi-finales, avant d'éliminer les Pays-Bas, favoris du tournoi, en demi-finale qui doivent courir après le score à Göteborg, après des buts d'Henrik Larsen (5e, 32e) auxquels répondent Bergkamp (23e) puis Rijkaard (85e), mais pas les tirs au but, mais qui sont finalement favorables au Danemark (5-4), et de battre l'Allemagne 2-0 en finale, réussissant ainsi le coup parfait, alors que cette dernière avait battu la Suède 3-2 grâce à Hässler et Riedle. Mine de rien, le Danemark a mis au tapis les trois derniers vainqueurs de l'Euro pour remporter le tournoi. Leur performance ne peut donc être minimisée. Les Suédois, eux, réussissent leur Euro en atteignant les demi-finales à l'aide d'une génération (Ravelli, Dahlin, Brolin...) qui finira également dans le dernier carré deux ans plus tard au Mondial 1994.
 
Le championnat d’Europe de football, entre football et géopolitique (partie 2)L'UEFA attend que les choses se gravent dans le marbre du point de vue des relations internationales pour changer son fusil d'épaule et s'ouvrir à ces nouvelles fédérations. La patience paie : entre 1992 et 1994, treize nouvelles fédérations issues de pays émergents de l'URSS et de la Yougoslavie (Arménie, Estonie, Géorgie, Lettonie, Lituanie, Ukraine, Biélorussie, Croatie, Moldavie, Slovaquie, Azerbaïdjan, Macédoine du Nord et Slovénie) intègrent les rangs de l'UEFA, qui compte désormais 46 membres. La compétition passe à 16 en 1996 dans un Euro en Angleterre. Hormis la France, beaucoup d'autres équipes s'illustrent durant ce mois de juin. Plusieurs équipes effectuaient leurs grands débuts dans la compétition. La Croatie (vainqueur du Groupe 4) est deuxième du groupe D derrière le Portugal, La Bulgarie (seconds du Groupe 7), la Suisse et la Turquie (premier et second, respectivement dans le Groupe 3), et la République Tchèque et la Russie (première du Groupe 8), est dernière du groupe, elle est la grande révélation de cet Euro. Les autres nations qualifiées étaient la Roumanie et la France (respectivement second et vainqueur du Groupe 1); L'Espagne et le Danemark (Groupe 2); Italie (seconde du Groupe 4); Portugal (Groupe 6); Allemagne (vainqueur du Groupe 7); et l'Écosse (second du Groupe 8). L'Euro 96 était d'un ennui terrible, caractérisé par un chauvinisme éhonté, des stades à moitié vides et une succession apparemment interminable de tirages au sort fastidieux et de tirs au but. Cette fois-ci, le vice-champion italien et les tenants du titre danois, avaient moins de chance. Ils s'inclinaient avant le but en or qui faisait son apparition lors des quarts de finale, pour le Danemark après un match nul face au Portugal (1-1), mais perdent face aux Croates (3-0) avant de sauver l'honneur contre la Turquie (3-0) et pour l'Italie en concédant le nul face l'Allemagne (0-0), qui commença bien la compétition en battant la Russie (2-1), mais est finalement devancée pour la deuxième place qualificative par les Tchèques qui remportent le match les opposant lors de la deuxième journée (2-1) et se qualifient après un match nul spectaculaire face à la Russie (3-3), dans un groupe où se qualifient les Allemands avec brio en battant la Tchéquie (2-0) et la Russie (3-0). Le tournoi semblait être composé d'équipes qui ne pouvaient pas marquer (Turquie qui perd ses trois matches 1-0, 1-0 et 3-0 contre la Croatie, le Portugal et le Danemark), ou éliminées à la différence de buts (Écosse qui réussi à arracher le nul aux Pays-Bas, et malgré sa défaite 2-0 contre l'Angleterre, elle réussit à battre la Suisse sur le score insuffisant de 1-0), d'équipes qui ne pouvaient pas jouer au même niveau que durant la coupe du monde 1994 (Suisse arrachant le match nul 1-1 à l'Angleterre et perdant ses matches suivant face aux Pays-Bas et l'Écosse 2-0 et 1-0), Bulgarie finissant 3e de son groupe derrière l'Espagne avec laquelle elle a arrachée un nul 1-1, puis arraché une courte victoire face à la Roumanie 1-0 avant de se faire surprendre par la France 3-1), d'équipes qui se flattaient de tromper les matches et qui y arrivaient (le Portugal joua la prudence contre le Danemark (1-1), bat difficilement la Turquie dominée 1-0, et écrasant la Croatie 3-0) et d'équipes en formation qui ne voulaient manifestement pas être là (la France (dont nous verrons le parcours pus bas), Hollande qui passe grâce à son seul but marqué lors de son écrasante défaite contre l'Angleterre 1-4, après sa victoire face à la Suisse 2-0 et un piteux 0-0 contre l'Écosse) ou décevante (Espagne qui arrache deux nul 1-1 contre la Bulgarie et la France, avant de s'imposer difficilement contre la Roumanie 2-1).
 
Le championnat d’Europe de football, entre football et géopolitique (partie 2)Les demi-finales et deux des quarts de finale – six matchs qui ont produit, au total, six buts – ont été décidés par des tirs au but, et seul le but en or de Bierhoff a épargné une autre «longueur» en finale. Même la marche de la République tchèque vers la finale a semblé produire peu de romance ou d'affection. Le parcours de cette équipe de France à l'Euro 1996 est très satisfaisant. Les Bleus ont battu un quart de finaliste du Mondial 1994 (Roumanie 1-0) et un demi-finaliste (Bulgarie 3-1) au premier tour. Ils ont tenu tête à l'Espagne 1-1 et aux Pays-Bas aux tirs aux buts après un score vierge (0-0), qui sont deux grosses nations du foot. Seule la République tchèque parviendra à les éliminer – aux tirs au but – en profitant de la suspension de Didier Deschamps après un match vierge (0-0) très ennuyeux. Pays organisateur, l'Angleterre réalise sa meilleure performance à l'occasion d'un championnat d'Europe en atteignant les demi-finales (éliminée aux tirs au but par l'Allemagne) après avoir éliminé l'Espagne aux tirs aux buts après un score vierge (0-0 après prolongations). Un parcours satisfaisant qui récompense une belle génération de joueurs anglais – Ince, Shearer, Gascoigne, Platt, Sheringham, McManaman – et qui tire un trait définitif sur la sombre décennie qu'a traversé le football britannique de 1985 à 1995 (hooliganisme, catastrophe de Hillsborough, suspension des clubs anglais de la Coupe d'Europe, Mondial 1994 loupé...). Les deux nouvelles équipes – République tchèque et Croatie – réalisent un bon parcours malgré la scission subie avec d'autres pays (Slovaquie et Serbie). Les Tchèques se hissent même en finale en éliminant de grosses équipes. L'Angleterre et la France avaient recours aux tirs au but pour battre l'Espagne et les Pays-Bas respectivement. La bande à Pavel Nedved, futur Ballon d'or 2003, révélation de cet Euro, bat aussi le Portugal en quart de finale grâce à un splendide lob de Karel Poborsky, puis sort l'équipe de France aux tirs aux buts  avant de se faire battre en finale par l'Allemagne revenue au score pour battre la République tchèque 2-1 en prolongation. Quant à la Croatie et ses joueurs de talent (Boban, Suker, Boksic...), elle réalise un parcours honorable en allant jusqu'en quart de finale, éliminée difficilement par l'Allemagne (2-1) puisque le but de la victoire de Matthias Sammer pour l'Allemagne, face à la Croatie était éclipsé par le jeu dur. Mais elle s'était offert le Danemark, tenant du titre, au tour précédent avec une belle victoire 3-0.
 
Pour aller plus loin, je vous conseille ces lectures qui m'ont beaucoup aidé : https://fr.uefa.com/uefaeuro-2020/news/025b-0ee6d344db6f-4ef8189140f9-1000--euro-1988-tout-savoir/, https://www.cnews.fr/foot/2016-03-28/euro-1992-lannee-ou-le-danemark-ridiculisait-leurope-du-foot-726029, https://fr.uefa.com/uefaeuro-2020/news/025b-0edb80330485-13cf590c1089-1000--euro-1996-tout-savoir/, https://www.francetvinfo.fr/les-jeux-olympiques/football/l-euro-de-football-vitrine-de-l-histoire-l-elargissement-une-revolution-pour-l-euro_4601683.html, https://www.francetvinfo.fr/sports/foot/equipe-de-france/leuro-de-football-vitrine-de-lhistoire-une-naissance-en-pleine-guerre-froide_4618689.html, https://www.goal.com/fr/news/2907/euro-2012/2011/12/01/2782931/r%C3%A9tro-euro-1988-les-pays-bas-prennent-leur-revanche, https://www.goal.com/fr/news/2907/euro-2012/2011/12/02/2784355/r%C3%A9tro-euro-1996-lallemagne-en-or, https://www.latribune.fr/opinions/tribunes/euro-2020-un-europeisme-footballistique-886761.html, https://www.lepoint.fr/sport/football/football-une-histoire-d-euro-1988-27-05-2016-2042411_1858.php, https://www.lepoint.fr/sport/football/football-une-histoire-d-euro-1992-29-05-2016-2042828_1858.php, https://www.lepoint.fr/sport/football/football-une-histoire-d-euro-1996-31-05-2016-2043310_1858.php, https://www.midilibre.fr/2021/06/05/il-etait-une-fois-leuro-9586908.php, https://www.ouest-france.fr/euro/grand-format-il-etait-une-fois-l-euro-1980-1992-la-france-de-platini-enfin-la-surprise-danoise-a059ab00-c908-11eb-92a7-471bc47816ec, https://www.theguardian.com/football/blog/2016/jun/05/england-euro-96-hype-cool-britannia, https://www.touteleurope.eu/societe/l-euro-de-football-56-ans-d-histoire/, et https://www.wsc.co.uk/the-archive/963-Football-myths/3662-euro-96-was-a-raging-success.
 
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#Posté le mercredi 30 juin 2021 06:38

Modifié le mercredi 30 juin 2021 06:49

Le championnat d'Europe de football, entre football et géopolitique (partie 3)

Le championnat d’Europe de football, entre football et géopolitique (partie 3)La confédération européenne de football a voulu s'adapter aux conséquences de la prolifération étatique post-1991 (éclatement de l'URSS et de la Yougoslavie) et s'ouvrir aux petites fédérations dans une démarche autant clientéliste qu'égalitariste, car elle permet de satisfaire et d'obtenir les votes des petites fédérations, un dessein suivi par Michel Platini, président de 2007 à 2015. L'attribution à deux pays comme Belgique-Pays-Bas, (2000) est un signe d'élargissement, dans un Euro dans lequel les Lusitaniens sont d'ailleurs la grosse révélation de ce tournoi et marquent les esprits en dynamitant 3-0 au premier tour une Allemagne tenante du titre mais en fin de cycle, puis l'Angleterre qu'elle bat 3-2 après avoir été menée 2-0 qui ne passent pas le 1er tour au profit d'une Roumanie qui arrache le nul face à l'Allemagne (1-1) et une victoire 3-2 à l'Angleterre tandis que cette dernière bat l'Allemagne 1-0, la Norvège qui s'impose à la surprise générale face à l'Espagne (1-0), mais perd face à la Yougoslavie (1-0), et la Slovénie dans le même groupe qui arrache un nul (0-0) à la Norvège après avoir commencé très bien le tournoi, menant 3-0 contre la Yougoslavie, avant d'être rattrapée (3-3) et s'inclinant sur la plus petite des marges face à l'Espagne (2-1), mais les deux équipes ne peuvent pas se qualifier après que l''Espagne bat la Yougoslavie 4-3 et prend la première place du groupe, le Danemark qui perd ses trois matches contre la France (3-0), les Pays-Bas (3-0) et la Tchéquie (2-0) sans mettre un but, un  groupe dominé par les Pays-Bas et la France, où la République Tchèque n'est plus que l'ombre d'elle-même perdant sur la plus petite des marges face aux Pays-Bas 1-0 et face à la France 2-1, la Belgique et la Suède dans le même groupe qui voit cette dernière perdre face à la 1re 2-1, tandis que la Belgique perd les deux matches suivant face à l'Italie et à la Turquie sur le même score (2-0), la Suède n'arrache qu'un 0-0 face la Turquie qui s'est fait battre 2-1 au 1er match et perd à nouveau 2-1 contre l'Italie, quittent aussi prématurément la compétition tandis que la Roumanie, l'Espagne et l'Italie franchissent le premier tour. C'est la victoire de l'Europe du Sud sur celle du Nord. Il s'agit d'un vrai tournant car, depuis 12 ans, les équipes latines du Vieux Continent ne parvenaient plus à gagner cette compétition, Seule l'Italie est restée fidèle à ses principes en livrant un match héroïque en défense face aux Pays-Bas en demi-finale avec le gardien Francesco Toldo qui détourne trois penaltys dans un premier durant le match puis deux lors de la séance de tirs au but, tandis que le parcours des Bleus, est bien plus laborieux qu'en 1998, dès la phase de groupes, l'Équipe de France s'est heurtée à des adversaires de haute tenue comme la République tchèque - qui l'avait éliminée il y a quatre ans mais battue cette fois-ci 2-1, et la dream team des Pays-Bas (Davids, Kluivert, Bergkamp, Seedorf, Overmars...), pays co-organisateur avec la Belgique, qui s'impose 3-2 pour le dernier match de poules. Ainsi, dès le premier tour, la bande de Roger Lemerre s'incline alors que celle d'Aimé Jacquet était restée invaincue jusqu'à son sacre mondial, puis, l'Espagne, en quart, obtient un penalty en fin de match mais Raul le loupe alors que son équipe était menée au score 2-1. Et en demi-finale, le Portugal qui a battu la Turquie 2-0 dans une rencontres maîtrisée, ouvre la marque à la 18e minute avant de se faire rejoindre en début de seconde période, et Il faudra ensuite un penalty de Zidane en prolongations, suite à une main non intentionnelle d'Abel Xavier, pour que les Bleus se hissent en finale et ramènent le titre en finale face à l'Italie qui a battu la Roumanie 2-0 dans une rencontre maîtrisée et emporté une demi-finales aux tirs aux buts  (3-1, après un 0-0) dominée par les Pays-Bas qui s'étaient débarrassés facilement de la Yougoslavie 6-1, avec cette égalisation inespérée de Wiltord dans le temps additionnel et le but en or inscrit par Trezeguet en prolongations, la Squadra Azzurra a vécu ce 2 juillet un cauchemar et l'une des pires désillusions de son histoire, puisque Le staff transalpin avait même commencé à ouvrir le champagne, croyant la victoire acquise.
 
Le championnat d’Europe de football, entre football et géopolitique (partie 3)Des surprises arrivent même comme le montre l'édition de 2004 toujours avec 16 équipes, organisée au Portugal, qui consacre la Grèce, qui déjoue tous les pronostics grâce à sa défense de fer qui après avoir battu le Portugal (2-1) lors du match d'ouverture les Grecs ont écarté l'Espagne (1-1), malgré sa défaite contre la Russie (2-1), puis éliminant la France contre toute attente (1-0) puisque cette dernière termine première de son groupe et invaincue, avec deux victoires (2-1 contre l'Angleterre qui finie deuxième du groupe après avoir battu la Suisse 3-0 et la Croatie 4-2, et 3-1 contre la Suisse) et un nul prestigieux (2-2 contre la Croatie qui finie 3e après un 2e match nul contre la Suisse 0-0), et la République tchèque (1-0) de Milan Baro¨ qui a terminé meilleur buteur de l'Euro 2004, avec cinq réalisations, et s'est débarrassé facilement du Danemark (3-0) en quarts, avant de remporter la revanche portugaise, dans une finale à suspense (1-0). C'est un coup de tonnerre dans cet Euro. Pourtant après sa défaite face aux Grecs dans les groupes, le Portugal fait rapidement taire les critiques avec de belles victoires face à la Russie (2-0) puis contre l'Espagne (1-0). Le 1/4 de finale opposant le Portugal à l'Angleterre donne lieu à l'une des confrontations les plus captivantes de la compétition. Michael Owen ouvre la marque en début de partie pour les Three Lions. L'égalisation d'Helder Postigua en toute fin de rencontre génère d'époustouflantes prolongations. Elles sont marquées par des buts de Rui Costa (Portugal) et Franck Lampard (Angleterre.) Score final : 2-2. Direction les tirs au but, où la Seleção l'emporte 6-5 grâce à un formidable arrêt de Ricardo. En demi-finale, le Portugal s'impose 2-1 dans une rencontre nettement mieux maîtrisée face aux Pays-Bas qui se sont qualifiés à l'issue d'une séance de tirs au but face à la Suède alors qu'ils se faisaient malmener par leurs adversaires. Cristiano Ronaldo et Maniche sont les principaux protagonistes de cette victoire. L'Allemagne devancé par la République Tchèque et les Pays-Bas suite un match nul 1-1 face aux Pays-Bas, après un surprenant 0-0 face à la Lettonie avant de connaître la défaite 2-1 face à la République Tchèque qui a finie 1re du groupe arrachant une victoire difficile face à  la Lettonie 2-1 et face aux Pays-Bas 3-2 qui ont obtenu la 2e place en disposant nettement de la Lettonie (3-0), et l'Italie par la Suède et le Danemark (qui ont réalisées un spectaculaire match nul 2-2), après deux matchs nuls contre ces dernières (1-1, 0-0) et malgré une victoire sur la Bulgarie (2-1), qui a vu la Suède lui coller un 5-0 et perdre face au Danemark 2-0, sont éliminés dès les groupes.
 
Le championnat d’Europe de football, entre football et géopolitique (partie 3)Puis l'organisation à deux pays joue à nouveau comme Autriche-Suisse (2008), un Euro qui voit la victoire de l'Espagne à l'Euro 2008 aux dépens de l'Allemagne en finale (1-0), et durant lequel la Squadra Azzurra, vainqueur du dernier Mondial, se fit donc sortir par l'Espagne et n'imita pas sa cousine française en remportant l'Euro dans la foulée, d'ailleurs, ce Championnat d'Europe voit l'Allemagne surfer sur sa réussite sportive à la Coupe du monde 2006 (demi-finale) et renoua son idylle avec l'Euro en se qualifiant facilement dans les groupes avec la Croatie  qui l'a battu 2-1, où l'Autriche ne se qualifie pas suite à sa défaite face à la Croatie 1-0 et l'Allemagne 2-1, et la Pologne  qui fait match nul 1-1 avec l'Autriche et deux défaites face à l'Allemagne 2-0 et la Croatie 2-1, font figuration, et terminer cette fois-ci deuxième du tournoi après avoir battu au niveau athlétique le Portugal (3-2) et s'être débarrassé difficilement de la Turquie (3-2), mais elle est battue par l'Espagne (1-0) requinquée par Luis Aragones qui s'est passé du meilleur buteur de la "Seleccion", Raul (44 buts), dans son groupe des 23 et a su bâtir une équipe rajeunie capable de se débrouiller sans Villa, blessé, meilleur buteur de cet Euro (4 buts), tandis que la Russie domine les Pays-Bas ultra-favori en quart de finale 3-1 après les prolongations, mais se fait écraser par l'Espagne 3-0 en demi-finale, et la Turquie qui se débarrasse de la Croatie aux tirs aux buts après un 1-1, durant laquelle l'attitude de certains supporters croates lors du quart (saluts nazis, insultes, banderoles...) ne sera pas du goût de l'UEFA, et dont les Allemands auront beaucoup de mal à se débarrasser en demi-finales (3-2), elles, furent les grosses surprises de cette compétition en atteignant chacune le dernier carré grâce à un style de jeu séduisant, et les Turcs produisirent même l'un des plus gros moments d'émotion de cet Euro à l'occasion de leur dernier match de groupe dominé par le Portugal de Cristiano Ronaldo (2-0 face à la Turquie, 3-1 face à la République Tchèque, et laisse la Suisse sauver l'honneur 2-0) jusqu'à un quart d'heure de la fin de la rencontre, les joueurs de Fatih Terim qui ont mis fin au rêve de l'organisateur suisse en la battant 2-1 après que cette dernière perdit son capitaine Alexander Frei lors de son 1er match et se fait battre par la République Tchèque 1-0, renversèrent la situation en s'imposant 3-2, et l'Équipe de France, où frictions se sont transformées en conflits, à l'image de la brouille entre Samir Nasri et Thierry Henry, qui se disputent une place de bus, doublé à la blessure de Patrick Vieira qui participe aussi à l'empoisonnement de l'ambiance, et aux performances sportives des Bleus sont désastreuses en phase de poules contre une faible équipe de Roumanie (0-0) au premier match, qui arrive cependant à arracher le nul face à l'Italie 1-1, ravagés par les Pays-Bas à la rencontre suivante (4-1) qui finissent 1er en battant la Roumanie 2-0, et achevés par l'Italie (2-0) pourtant explosée au 1er match par les Pays-Bas 3-0, pour la troisième journée du groupe C avec un coaching lunaire de Raymond Domenech. La Grèce n'a guère brillé dans son groupe, où elle a eu 0 point ne mettant qu'un but (défaite 2-1 contre l'Espagne) n'arrivant pas à s'imposer face à la Suède qui gagne 2-0, où l'Espagne et la Russie se sont départagées sur un 4-1 en faveur de la 1re et n'ont pas connues de problèmes devant la Suède la battant 2-1 et 2-0.
 
Le championnat d’Europe de football, entre football et géopolitique (partie 3)Ou encore, ou Pologne-Ukraine (2012), où dans les tribunes, l'Italien Mario Balotelli est régulièrement l'objet de quolibets racistes, tandis qu'à l'extérieur du stade les supporteurs russes sont à un cheveu de faire sanctionner leur équipe d'un retrait de 6 points pour la prochaine campagne d'éliminatoires, en raison de violences permet aussi de satisfaire plus de fédérations candidates à l'organisation, Côté terrain, le premier tour est fatal aux deux pays organisateurs, puisque la Pologne espère jusqu'au 3e match après avoir arraché un match nul face à la Grèce (1-1) et la de Russie (1-1) dans un groupe où la Grèce surprend en se qualifiant face à la Russie 1-0 après une courte défaite face à la République Tchèque 2-1, mais s'incline (0-1) contre la République tchèque dans une sorte de 8es de finale alors que cette dernière s'était fait battre facilement par la Russie 4-1, et quitte le tournoi sans la moindre victoire, et c'est à peine mieux pour l'Ukraine, placée dans le groupe de la France, contre qui elle s'incline (0-2) à Donetsk au terme d'une partie tronquée par un violent orage, après une victoire contre la Suède 2-1 et de perdre son dernier match contre les Anglais seulement 1-0. Les Bleus, qui disputent sous les ordres de Laurent Blanc leur première compétition depuis le désastre sud-africain, ne parviennent pas à restaurer leur image avec une seule victoire en quatre matches avec un match nul 1-1 contre l'Angleterre et une défaite 2-0 contre la Suède dans le groupe et 2-0 contre l'Espagne en quarts trop respectueux de leurs adversaires, le bilan est morose, tandis que les Pays-Bas, finalistes sortants du dernier Mondial, sont éliminés dès le premier tour d'un groupe homogène (Allemagne, Portugal, Danemark), sans marquer le moindre point perdant 1-0 contre le Danemark, 1-2 contre l'Allemagne et 1-2 contre le Portugal, et l'Angleterre, dans un groupe qui voit l'Allemagne finir 1re en battant dans la douleur le Portugal 1-0 malchanceux qui finit 2e face et se sort d'une situation compliquée face au Danemark, qui était revenu à égalité à dix minutes de la fin du match et aurait même pu prendre l'avantage, pour finalement gagner 3-2, et le Danemark 2-1, elle déçoit en étant de nouveau sortie prématurément, cette fois par l'Italie en quart de finale, avec une énième élimination aux tirs au but qui fait déjà suite à celles de 1990, 1996, 1998 et 2004, après être sortie d'un groupe dominé par l'Espagne n'arrivant à arracher qu'un 1-1 contre elle dans un match où elle a plus d'occasion de buts et arrachant encore un 1-1 face à la Croatie dans un match équilibré pour une victoire 2-0 contre l'Irlande inexpérimentée qui a perdu 3-1 contre la Croatie et 4-0 contre l'Espagne qui bat dans la douleur des Croates 1-0 qui se sont créés les plus belles actions du match permettant ainsi à l'Italie de se qualifier, alors que cet Euro a droit à l'un des matches les plus spectaculaires du tournoi, un autre quart de finale, qui oppose l'Allemagne à la Grèce, dans une affiche à la forte symbolique géopolitique, à l'heure où les Grecs subissent une importante crise politico-financière qui leur vaut d'être taxés de mauvais élèves par le gouvernement allemand, mais comme au sein de l'UE, il n'y aura pas de miracle et la Mannschaft s'imposera assez largement (4-2) malgré la combativité grecque, il faut dire que la vraie surprise est créée par l'Italie, qui déjoue les pronostics en atteignant la finale. Pourtant, la Squadra Azzura s'est retrouvée secouée par une nouvelle affaire de matches truqués à quelques jours du début de la compétition, Mais sous la direction de Cesare Prandelli, sélectionneur à la vision plus romantique que ses prédécesseurs, elle réalise un tournoi abouti sur le plan du jeu, avec en point d'orgue une demi-finale remportée contre le favori allemand (2-1) grâce à un doublé de Mario Balotelli resté dans la légende, cependant en finale, les Transalpins sont emportés par l'ouragan espagnol, puisque La Roja n'a pas flambé jusqu'ici, mais elle a franchi tous les obstacles, s'appuyant sur le style de jeu qui fait sa force depuis 2008, et l'équipe surprend même en évoluant sans vrai avant-centre la majeure partie de la compétition lui permettant de se débarrasser de la France en quart 2-0 sans forcer, et du Portugal qui dominé et battu une solide équipe tchèque grâce à Cristiano Ronaldo, auteur du seul but de la rencontre, en demi-finales dans un match serré et fermé, dans lequel l'Espagne domine la prolongation et s'offre quelques occasions de buts sans parvenir à conclure, pour finalement remporter l'épreuve des tirs au but (2-4, après un score vierge 0-0), y compris lors de cette finale où l'attaque est composée de Silva, Fabregas et Iniesta. Suffisant pour l'emporter largement 4-0 et sceller un triplé Euro-Coupe du monde-Euro qui devrait faire date.
 
Le championnat d’Europe de football, entre football et géopolitique (partie 3)Et à 24 à partir de 2016 dans l'Euro en France, soit presque la moitié des fédérations membres de l'UEFA - qui compte aussi, parmi ses membres, la Turquie, Israël et le Kazakhstan pour des raisons sportives et politiques. Après de nombreuses déceptions, l'heure du Portugal est enfin venue dans l'Euro 2016 en France, dans lequel l'Islande, l'Albanie, le Pays de Galles, la Slovaquie et l'Irlande du Nord disputent leur 1er euro, dans lequel sont absents le Danemark, le Pays-Bas et la Grèce. Malgré un début de tournoi poussif, où ils ont terminé derrière la Hongrie et l'Islande dans le groupe F, les coéquipiers de Cristiano Ronaldo se réveillent attendant la fin de la prolongation pour éliminer la Croatie (1-0) en 8e de finale, les tirs au but pour écarter la Pologne en quart de finale, qui s'est débarrassé de la Suisse qui lui a mis le plus beau but de l'Euro pour égaliser avec un geste de grande classe, un superbe retourné acrobatique (82e) qui permet d'arracher la prolongation, mais les Helvètes s'inclinent finalement aux tirs au but, puis disposant très facilement du Pays-de Galles (2-0), et emportent ce très agréable Euro 2016 dans une finale où ce dernier sorti dès la 25e minute de la finale, s'est imposé sur le plus petit des scores (1-0) grâce à un but d'Eder dans la prolongation (110e) contre la France dans laquelle d'Antoine Griezmann s'est imposé comme le joueur incontournable de cette équipe de France après un match difficile face à une Roumanie combattive, d'abord contre l'Albanie (1 but) pour une victoire (2-0) qui malgré sa victoire contre la Roumanie (1-0) ne se qualifiera pas en huitièmes, puis contre l'Irlande (2 buts) dans un match difficile gagné 2-1, qui s'est qualifié en huitièmes après sa victoire sur l'Italie (1-0), l'Islande (1 buts, 2 passes décisives pour une victoire 5-2) et l'Allemagne (2 buts pour une victoire 2-0) dans une demi-finale, où les Bleus, bien emmenés par Antoine Griezmann, ont inversé la tendance en la battant (2-0), comme la Mannschaft qui après avoir écrasé la Slovaquie en huitièmes (3-0) a stoppé l'hémorragie face à une séduisante Squadra Azzurra en phase finale d'une compétition internationale, au terme d'une séance de tirs au but épique (6-5, 1-1 après prolongation), prenant le dessus sur la Squadra Azzurra, qui a dominé la Belgique (2-0) et la Suède (1-0) tout en se faisant surprendre par l'Irlande (0-1) qui  s'est qualifié grâce à celle-ci après un nul avec la Suède décevante (1-1) dans les groupes et disposant en huitièmes de l'Espagne (2-0) peu convaincante dans son groupe, où une Croatie impressionnante dispose d'elle (2-1), sans que la République Tchèque et la Turquie puisse lui contester la qualification, et cette dernière ne peut se qualifier pour les huitièmes malgré sa victoire (2-0) contre la première. Pour la Belgique qui visait une demi-finale, ce seront les quarts et rien d'autre pour nous, après une défaite amère face aux Gallois. Défaite face à l'Italie (2-0), victoire contre une Irlande faiblarde (3-0), victoire sans goût contre la Suède d'Ibrahimovic (1-0), la phase de poule fut en demi-teinte. Mais au final, la Belgique termine deuxième et rencontre une Hongrie surprenante qui a finie 1re de son groupes après une victoire et deux nuls (Islande 1-1, Portugal 3-3), dont elle dispose facilement 4-0 avant de connaître une belle désillusion face aux Pays-de-Galles qui dispose d'elle 3-1, après avoir été vainqueur de la Slovaquie surprenante qui bat la Russie (2-1) et arrache le nul face à l'Angleterre (0-0) et de la Russie qui arrache un nul face à l'Angleterre, s'offrent la tête du groupe B au nez et à la barbe des Anglais, puis battent logiquement l'Irlande du Nord, sortie 3e du groupe dominé par la Pologne et l'Allemagne, en battant l'Ukraine (2-0) en huitièmes. Alors que les Bleus s'attendaient à affronter les Anglais, ces derniers tombent contre des Islandais absolument héroïques depuis le début de la compétition. Ils tiennent tête au Portugal (1-1) et à la Hongrie (1-1) avant de dominer l'Autriche (2-1) décevante qui n'a réussi qu'à avoir un nul face aux Portugal (0-0), pour s'offrir un billet pour la seconde phase de la compétition. Un véritable exploit que les "Vikings" poursuivent en huitièmes de finale contre l'Angleterre (2-1) avant se faire éliminer par la France (5-2). Mais le dernier "clapping" avec les supporters en valait vraiment la peine. Les supporters Islandais ont conquis le c½ur du public. Les surprenants quart-de-finalistes ont séduit par leur bon esprit et leur fameux "Huh!", cri de communion avec leur équipe rythmé par des claquements de main, ensuite imité par les Français, après leur victoire en demi-finale face à l'Allemagne. Cet Euro a aussi a été marqué par les très violents affrontements entre supporters anglais et russes à Marseille, la suite de la compétition s'est déroulée en bonne et due forme jusqu'à dimanche 10 juillet où une cinquantaine de personnes ont été interpellées en marge de la finale entre le Portugal et la France. Les supporters irlandais sont de loin les plus sympathiques de tous les fans venus en Europe à l'occasion de l'Euro 2016. Leurs vidéos n'ont cessé d'affluer sur les réseaux sociaux. La compétition a été un succès, puisque la compétition a attiré 613 000 spectateurs étrangers.
 
Le championnat d’Europe de football, entre football et géopolitique (partie 3)Les supporters-touristes de l'Euro sont généralement issus des classes moyennes et professent un patriotisme festif et bon enfant dans le sillage des roligans danois, pacifiques amateurs de bière et de football. Mais l'Euro dévoile aussi la face sombre du football. Dès 1980 en Italie, les matchs sont perturbés par des hooligans anglais xénophobes auxquels se joignent à partir de 1988 leurs homologues allemands, néerlandais puis russes, ces derniers étant soupçonnés d'être manipulés par le régime de Poutine. Malgré la construction de stades à places assises et une politique sécuritaire entamée en 1996 pour l'Euro anglais, mobilisant polices et services de renseignement de l'Europe occidentale, les agissements de ces groupuscules ultranationalistes constituent encore aujourd'hui, avec le terrorisme, une préoccupation majeure des organisateurs. Le nationalisme se loge aussi dans le commerce très lucratif des maillots comme l'a révélé la polémique sur l'écusson ornant la tenue des Ukrainiens et qui constituerait un affront à la Russie. Les supporters des pays des Balkans qualifiés et de la Turquie font assaut de drapeaux, de symboles et de gestes martiaux suggérant que l'Euro est aussi la guerre menée par d'autres moyens. Reste que l'événement est devenu l'une des poules aux ½ufs d'or de l'UEFA, avec la Ligue des Champions. L'édition 2016 a généré plus de 2 milliards de recettes et produit un bénéfice de 830 millions pour l'UEFA. En France, elle a fourni l'occasion de construire cinq nouveaux stades (Bordeaux, Lille, Lyon, Marseille, Nice) le plus souvent financés par d'ambigus partenariats public-privé. Comme la Coupe du monde, l'Euro est devenu une fête du printemps, du barbecue et de la promiscuité dans la fanzone, même si, Covid oblige, les stades des douze villes choisies pour fêter son soixantième anniversaire ne seront pas tous remplis. Tout en célébrant toujours la nation sportive, l'édition 2021 sonnera-t-elle le glas des mega events sportifs, fêtes de la consommation de masse et de la mobilité effrénée ? 55 sélections ont participé aux éliminatoires pour l'édition 2021, contre seulement 17 en 1960. Quatre équipes ayant rejoint l'UEFA dans les années 1990 participeront d'ailleurs à cette édition itinérante de 2021. Un record. Parmi elles, la Croatie, la plus expérimentée avec cinq participations à la compétition et, donc, la Macédoine du Nord.
 
Pour aller plus loin, je vous conseille ces lectures qui m'ont beaucoup aidé : https://fr.uefa.com/uefaeuro-2020/news/025b-0ed991ea4e90-c229ba868bdf-1000--euro-2004-tout-savoir/?iv=true, https://wesportfr.com/euro-2004-le-cataclysme-portugais/, https://www.francetvinfo.fr/les-jeux-olympiques/football/l-euro-de-football-vitrine-de-l-histoire-l-elargissement-une-revolution-pour-l-euro_4601683.htmlhttps://www.lalibre.be/sports/football/des-surprises-du-frisson-du-lol-des-larmes-c-etait-l-euro-2016-57838cbd3570142c144713c8, https://www.latribune.fr/opinions/tribunes/euro-2020-un-europeisme-footballistique-886761.html, https://www.lejdd.fr/Sport/Football/Ces-onze-moments-qui-ont-marque-l-Euro-796147, https://www.lepoint.fr/sport/football/football-une-histoire-d-euro-2008-07-06-2016-2044896_1858.php, https://www.lepoint.fr/sport/football/foot-une-histoire-d-euro-2012-l-espagne-toute-puissante-09-06-2016-2045398_1858.php, https://www.lexpress.fr/actualite/sport/football/euro-2016-le-portugal-peut-dire-merci-a-l-euro-a-24_1811115.html, https://www.midilibre.fr/2021/06/05/il-etait-une-fois-leuro-9586908.php, https://www.rtl.fr/sport/football/euro-2016-l-allemagne-vers-un-double-coupe-du-monde-championnat-d-europe-7782151335, https://www.rtl.fr/sport/football/euro-2016-griezmann-ronaldo-islande-ce-qu-il-faut-retenir-de-cette-competition-7784056640, et https://www.touteleurope.eu/societe/l-euro-de-football-56-ans-d-histoire/.
 
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#Posté le mercredi 07 juillet 2021 03:07

Le championnat d'Europe de football, entre football et géopolitique (partie 4)

Éclaté entre 11 pays et quatre fuseaux horaires, l'Euro a imposé de très longs déplacements à certaines sélections. La Suisse, particulièrement mal lotie, a volé quelque 10 000 km entre Zurich, Bakou et Rome tandis que six équipes ne quittaient pas leur territoire national et que deux disputaient deux parties sur trois «à domicile». Le capitaine croate Luka Modric a dénoncé un «avantage injuste».
 
Le championnat d'Europe de football, entre football et géopolitique (partie 4)Un sérieux avantage dont les équipes organisatrices vont profiter. L'Italie dans le groupe A a proposé un football attrayant et se pose en sérieux candidat, dans un groupe où le Pays de Galles accrocheur termine 2e, malheureusement pour les coéquipiers de Bale, ils n'ont pas réussi à remporter le dernier match contre l'Italie perdu 1-0, mais ils peuvent déjà être fiers de leur parcours, et où les Turcs ont complètement manqué leur compétition, la formation dirigée par Senol Gunes a servi de sparing-partner à l'Italie battue 1-0, au Pays de Galles (2-0) et à la Suisse avec un Shaqiri encore une fois en grande forme (3-1), avec des joueurs comme Merih Demiral, Caglar Söyüncü, Hakan Calhanoglu ou encore Burak Yilmaz se sont troués dans les grandes largeurs pour repartir par la petite porte, permettant ainsi à la Suisse troisième et au Pays-de Galles deuxième du groupe de passer après un match nul 1-1 à leur 1er match. Comme les Belges dans le groupe B, où le temps s'est figé quand le Danois Eriksen a passé de longues minutes inanimé sur la pelouse, au deuxième jour de l'Euro, victime d'un arrêt cardiaque, le milieu offensif s'en est heureusement sorti grâce à la rapidité des secours, mais que l'inquiétude et l'émotion ont été vives face à la Finlande accrocheuse qui l'emporte 1-0, puis les Danois ont proposé un football léché et surtout un spectacle de tous les instants, dans des matchs dominés, 59 tirs en trois sorties, un match exceptionnel contre la Russie (4-1) qui s'était pourtant sorti du piège finlandais 1-0, dont le public de Saint-Pétersbourg n'a pas empêché cinglant 3-0 contre la Belgique, pour arracher la qualification après deux défaites initiales dont une contre la Belgique (2-1) contre le cour du jeu, cette dernière prend la 1er place après avoir vaincu la Finlande 2-0 n'étant pas passée loin d'une qualification historique, et les Néerlandais avec une sensation de facilité constante (hormis un dernier quart d'heure compliqué face à l'Ukraine), et des joueurs en feu (Depay, Wijnaldum et Dumfries pour ne citer qu'eux, ce dernier étant déjà l'une des révélations de l'Euro) dans le groupe C qui gagne 3-2 face à l'Ukraine, qui aurait pu prétendre à un match nul, avant de l'emporter face à la Macédoine du Nord de Goran Pandev seulement 2-1 qui aurait pu empocher le match nul et n'empochera aucun point après avoir perdu face à l'Autriche 3-1 et aux Pays-Bas 3-0, tandis que l'Ukraine perd son dernier match face à l'Autriche qui s'en sort très bien dans ce groupe 1-0. Elle ne doit finalement sa qualification qu'à la différence de buts, passant devant la Finlande et terminant 4ème et ultime qualifiée parmi les meilleurs troisièmes après que les Pays-Bas ont battus une Autriche plaisante au jeu collectif inspiré lors du 2e match 2-0.
 
Le championnat d'Europe de football, entre football et géopolitique (partie 4)La France, l'Allemagne de Joachim Löw qui a joué ses trois matchs à domicile, et le Portugal ont laissé des plumes à s'écharper dans le groupe F, puisque les Lusitaniens après une victoire plus que poussive face à la Hongrie dont le 3-0 ne reflétant en rien l'équilibre réel du match, eux, ont un temps été éliminés après le second but de Karim Benzema, avant de se remettre dans le coup (2-2) grâce à deux buts de Cristiano Ronaldo, après le plus beau match de la compétition où l'Allemagne a battu le Portugal 4-2 dans un match qu'elle aurait pu gagner plus largement et où les Lusitaniens réagirent après l'entrée de Renato Sanches, alors que l'Allemagne a subi une victoire convaincante 1-0 de l'équipe de France suite à un but contre son camp de Hummels lors de son premier match qui aurait pu se finir sur un score beaucoup plus lourd, avec l'épisode de l'ULM fou avant France – Allemagne, où une poignée de spectateurs et acteurs, dont Deschamps, ont échappé au pire, et où le stade plein de Budapest n'a pas suffi à la Hongrie particulièrement accrocheuse qui a donné du fil à retordre pour tromper (le groupe de) la mort, qui fait déjouer la France décevante offensivement pour un match nul 1-1, a même virtuellement éliminé les Allemands, qui se sont sauvés à 5 minutes du terme pour un match nul 2-2. Cristiano Ronaldo auteur de cinq buts dont 3 penalties inscrits dans cette phase de poules et avec désormais 14 buts au compteur, le joueur de la Juventus a largement battu le record de Michel Platini et ses 9 buts, tous marqués en 1984. Et La France termine la phase de poules avec un Dembélé forfait et présente de grosses inquiétudes concernant Digne, Hernandez, Thuram et Lemar. L'Espagne qui a joué tous ses matchs à domicile, a enfin décollé contre la Slovaquie (5-0) dans le groupe E, mais elle semble moins forte qu'avant, deuxième derrière les surprenants Suédois, emmenée par un Emil Forsberg déjà auteur de trois buts, s'impose contre la Slovaquie, mais surtout contre la Pologne battue au 1er match par la Slovaquie 2-1, à l'issue d'un match haut en couleur gagné 3-2, avec un ultime but de Claesson au bout du temps additionnel après avoir vu les coéquipiers de Lewandowski remonter deux buts, avec laquelle l'Espagne a fait un match nul 0-0. La Pologne de Robert Lewandowski, auteur de 3 buts, a fait un peut mieux mais elle repart avec un seul petit point pris en trois matches face à l'Espagne (1-1), loin de sa performance de 2016 (quart de finale). Enfin, même si elle a terminé devant le vice-champion du monde croate après sa victoire 1-0 lors de son 1er match, l'Angleterre a déçu dans le jeu dans le groupe D, où l'Écosse a glané son seul point lors de son seul match loin de Glasgow face à l'Angleterre (0-0), et se fait surprendre par l'attaquant vedette Patrik Schick de la Tchéquie qui a surement marqué le but de l'Euro (ce lob de 45 mètres face à l'Écosse qui perd 2-0), et n'a pas à rougir de sa troisième place : longtemps deuxième de son groupe, elle ne doit sa 3e place que du fait de la victoire par deux buts d'écart de la Croatie face à l'Écosse 3-1 où Luka Modric, est buteur d'un magnifique extérieur du pied. Ayant tenu tête à ces mêmes Croates (1-1) et ne s'inclinant que d'une courte tête (1-0) face à l'Angleterre.
 
Le championnat d'Europe de football, entre football et géopolitique (partie 4)Cette iniquité a pourtant eu un impact limité sur les résultats. Cinq des huit équipes favorisées (Angleterre, Espagne, Italie, Pays-Bas, Allemagne) se sont qualifiées mais elles faisaient partie des favorites, mais la Hongrie et l'Écosse se sont retrouvés lésés. Les grosses nations lésées (la France, Portugal, Croatie) sont passées quand même. La belle idée de Michel Platini n'a pas survécu aux restrictions de voyage, aux contraintes sanitaires, aux réticences à s'aventurer parfois très loin de chez soi, au désintérêt du public local (à Bakou notamment) lorsque son équipe n'était pas engagée. Les supporters ont moins voyagé et se sont surtout croisés dans les airs. Rien à voir avec l'ambiance festive et cosmopolite de Moscou envahie par des myriades de fans du monde entier en 2018. À Bakou, le Stade olympique de 70 000 places a rassemblé 17 000 spectateurs pour Suisse-Turquie. À Glasgow, Croatie-République tchèque n'a attiré que 6000 personnes. Hors les matchs de la Russie, Saint-Pétersbourg a tourné à 50% de sa jauge réduite. L'UEFA a obtenu du gouvernement britannique que Wembley puisse accueillir 60 000 personnes pour demi-finales et finale. Et si l'Angleterre n'est pas qualifiée ? Pour éconduire la ville de Munich qui souhaitait éclairer l'Allianz Arena aux couleurs de l'arc-en-ciel en signe de protestation contre le traitement des minorités sexuelles en Hongrie, l'UEFA s'est retranchée derrière sa «neutralité politique». Son Euro se déroule pourtant dans un contexte éminemment politisé, et très pesant. Il y eut la pression exercée par l'instance pour que les stades accueillent le plus de public possible. Les tensions entre la Russie et l'Ukraine, autour de l'annexion de la Crimée, ravivées par un maillot ukrainien qui a finalement été interdit. Le genou à terre posé par les joueurs de certaines équipes (qui ont dû s'en expliquer) et pas par d'autres (qui ont dû s'en expliquer). Et puis dans certains pays, comme en Suisse, on s'est mis à scruter l'entrain avec lequel les joueurs entonnaient les hymnes nationaux, comme pour y lire des indications sur l'investissement de chacun ou pour distinguer les «bons Suisses» des autres. Trois ans après l'affaire des «aigles albanais», le multiculturalisme de la Nati reste suspect aux yeux de certains quand les résultats ne sont pas au rendez-vous. Cet Euro transnational voulait faire la démonstration d'un football qui se joue des frontières et des clivages. Mais ce sont peut-être les frontières et les clivages qui se jouent du football. Après plusieurs jours d'enquête, l'UEFA a finalement sanctionné la fédération hongroise de football de trois matchs à huis clos (dont un en sursis) et d'une amende de 100 000 euros pour le «comportement discriminatoire de ses supporters». Notamment des cris racistes face à la France et des banderoles homophobes face au Portugal et l'Allemagne.
 
Le championnat d'Europe de football, entre football et géopolitique (partie 4)Des buts spectaculaires, des prolongations intenses, des chocs entre cadors, des favoris scalpés, des rêves qui prennent forme et d'autres qui s'effondrent... Les huitièmes de finale de l'Euro-2021 ont été riches en enseignements. C'est le grand coup de tonnerre des huitièmes de finale. La France, championne du monde en titre, archi-favorite, au trident d'attaque redouté par la planète football, a été éliminée par la modeste Suisse à l'envie et à l'organisation tactique supérieure, lundi 28 juin, à Bucarest (3-3, 5 tirs au but à 4) au terme d'une séance de tirs au but où seul Kylian Mbappé a été mis en échec par Yann Sommer. La campagne européenne des Bleus a été ratée. Pendant la compétition, le trident Griezmann-Mbappé-Benzema n'a pas tenu ses promesses malgré les quatre réalisations de ce dernier. Au milieu, Kanté et Pogba sont apparus en-dessous de leurs standards habituels, tandis que la défense, autrefois forteresse imprenable, a davantage ressemblé à un château de cartes en bricolage permanent. Il est vrai que Didier Deschamps a peu été aidé par les avaries en cascade de ses hommes. La France n'est pas la seule à passer à la trappe lors de ce premier match à élimination directe. Suite à l'élimination de l'équipe de France face à la Suisse, plusieurs Bleus ont été victimes de tweets haineux à caractère raciste. Notamment Kylian Mbappé, qui lui aussi avait manqué son penalty. Les Pays-Bas aussi sont tombés face à une nation a priori à sa portée, la République tchèque. À Budapest, la sélection néerlandaise est tombée de très haut, plombée par l'exclusion méritée de Matthijs de Ligt pour une main grossière (53e), puis par Tomas Holes (68e) et l'épatant attaquant Patrik Schick (81e), auteur de son quatrième but dans cet Euro. Les "Oranje" n'ont pas su contenir la force collective des Tchèques, portés par leur public venu en masse en Hongrie et qualifiés pour le quatrième quart de l'Euro de leur histoire (après 1996, 2004 et 2012). Ils n'ont pas su se montrer dangereux non plus : les Pays-Bas n'ont pas cadré un seul tir durant ce huitième de finale. Un échec qui a coûté sa place au sélectionneur Frank de Boer, très contesté par sa volonté de remise en cause du sacro-saint 4-3-3. Il a préféré démissionner. L'Italie, pourtant si séduisante après sa phase de poules, a elle-même douté. Comme tétanisée, elle a longtemps coincé face à l'Autriche. Décomplexée, "das Team" aurait même pu ouvrir le score si la tête de Marko Arnautovic (65e), entrée avec l'aide de la transversale, n'avait pas été annulée pour hors-jeu après consultation de l'arbitrage vidéo (VAR). Les prolongations ont permis à la Squadra Azzurra de remettre l'église au centre du village : Federico Chiesa puis Matteo Pessina ont forcé le coffre-fort autrichien avant que Sasa Kalajdzic ne réduise le score, une première en 11 matches pour la Nazionale. Alerte pour l'Italie, qualifiée non sans mal. En plus de la France et des Pays-Bas, trois autres grandes nations sont sorties prématurément de la compétition, éliminées lors des affiches des huitièmes de finale. Le Portugal, dominateur, s'est vu administrer une leçon de réalisme par la Belgique et Thorgan Hazard (1-0). La Croatie, vice-championne du monde, s'est inclinée face à l'Espagne au terme des prolongations et d'un match fou (5-3) où les Croates avaient cru faire le plus dur en remontant 2 buts en 10 minutes. Enfin, l'Allemagne a pris la porte, mardi, à Wembley contre l'Angleterre. Miraculée du "groupe de la mort" dont elle s'est extirpée in extremis, la Nationalmannschaft n'a pas tenu le choc face aux Three Lions. L'ère Joachim Löw s'achève sur cette élimination. Et l'Angleterre se reprend à rêver de consécration chez elle, le 11 juillet. L'air de "Football's coming home" redevient tendance outre-Manche. Un vent de nouveauté souffle sur cet Euro-2021, avec l'élimination en huitièmes de finale du champion d'Europe 2016 (le Portugal), du vice-champion d'Europe 2016 (la France), et des deux demi-finalistes de 2016 (l'Allemagne et le Pays de Galles). Les buteurs ont fait parler la poudre durant les huitièmes de finale. Aucun match ne s'est terminé sur un score nul et vierge. Au contraire, les spectateurs ont été gâtés avec 29 buts en huit matches, soit une moyenne de 3,6 but/match. Ces huitièmes de finale de l'Euro-2021 ont été bien plus prolifiques que ceux de l'Euro-2016. Cette année, après seulement 44 rencontres, on compte 123 buts.
 
Le championnat d'Europe de football, entre football et géopolitique (partie 4)Les quarts de finale réservent leur lot de surprises et permettent déjà de dégager des favoris.  Qu'il s'agisse de l'armada anglaise conduite par Gareth Southgate dans un seul court déplacement à Rome pour étriller l'Ukraine (4-0) ou d'une formation danoise qui a confirmé ses excellentes dispositions face à la République tchèque (2-1), dont le Tchèque Patrik Schick a rejoint la star portugaise en inscrivant son cinquième but contre le Danemark, où un incident est survenu à Bakou (Azerbaïdjan), quand des stadiers ont confisqué un drapeau arc-en-ciel brandi par un supporter danois, les nations placées comme favorites avant les quarts de finale ont répondu présent. Certes, l'Espagne a bataillé jusqu'aux tirs au but (1-1, 3 t.a.b. à 1) face à la Suisse mais la Roja a surtout manqué de réalisme plus qu'elle n'a vraiment été mise en danger par la Nati. Le seul couac notable concerne la Belgique. Classés premiers au classement FIFA, les Diables Rouges ont chuté face à des Italiens (2-1) toujours aussi disciplinés et capables d'actions de génie, à l'image des buts signés Nicolo Barella et Lorenzo Insigne. Après leur demi-finale en Russie lors du Mondial 2018, les coéquipiers de Kevin de Bruyne comptaient bien accrocher une compétition majeure à leur palmarès en remportant cet Euro. Il leur faudra désormais attendre 2022 et la Coupe du monde au Qatar. Le débat sur l'organisation de cet Euro dans plusieurs pays n'a pas fini d'alimenter les discussions. Et peut-être encore davantage au regard des pays qualifiés pour les demi-finales. Car les quatre prétendants au titre européen ont eu l'avantage de disputer leur phase de groupes à domicile, avec en conséquence un soutien du public plus que bienvenu.
 
Le championnat d'Europe de football, entre football et géopolitique (partie 4)Opposée à l'Espagne qui l'a dominée et n'a pas pu développer son jeu malgré une grosse domination dans le dernier quart d'heure dans la première demi-finale de l'Euro, l'Italie a souffert dans le jeu mais s'en est sortie aux tirs au but (1-1, 4-2 t.a.b.). Elle avait toutefois su ouvrir le score en contre grâce à Chiesa (60e) puis Morata, entré en jeu quelques minutes auparavant, a égalisé (80e). Le buteur espagnol a échoué dans la séance fatidique et Jorginho a pu envoyer les siens en finale pour tenter de remporter un titre qui leur échappe depuis 1968. Menée, la sélection anglaise a mis fin au remarquable parcours du Danemark en demi-finale dans un match équilibré, qui a ouvert le score sur un coup franc exceptionnel inscrit par Mikkel Damsgaard (0-1, 30e), grâce au capitaine danois Kjaer qui est forcé à marquer contre son camp sur un centre de Saka pour Sterling (1-1, 39e), et un grand Harry Kane, auteur du but de la victoire sur pénalty après que Sterling obtient, après un léger contact, mais surtout, il y avait à cet instant deux ballons sur le terrain, ce qui est interdit, ce qui aurait dû amener l'arbitre aurait à arrêter l'action, mais le VAR n'est pas revenu sur cette anomalie, pour finalement s'imposer logiquement lors de la prolongation et parvenir pour la première fois de son histoire en finale de l'Euro (2-1, a.p.).
 
Le championnat d'Europe de football, entre football et géopolitique (partie 4)Enfin, l'Italie est de nouveau sur le toit de l'Europe, 53 ans après son premier sacre dans la compétition. Mais des centaines de supporters sans billet ont pris d'assaut avant le match les portes de Wembley, réussissant à pénétrer dans le stade et à s'asseoir sur des sièges réservés à des spectateurs munis, eux, de billets. Des vidéos diffusées sur les réseaux sociaux ont montré de violentes agressions dans les couloirs du stade. La police de Londres, la Met, a procédé à 86 arrestations et annoncé que 19 policiers avaient été blessés lors de ces incidents. Par ailleurs, Lando Norris a été agressé et s'est fait voler la montre de luxe qu'il portait en sortant du stade après la finale. Le joueur Harry Maguire a révélé, mardi 12 juillet, au Sun, dont les propos sont rapportés par le Mirror, que son père avait été lui aussi victime des rixes survenues dans les travées de l'enceinte londonienne en marge de la finale de l'Euro 2020. Les hommes de Roberto Mancini, menés au score dès la deuxième minute face à une Angleterre longtemps devant physiquement, décevants et approximatifs pendant 45 minutes trouvèrent une brèche, et c'est Leonardo Bonucci qui s'y est engouffré, à la réception d'un corner (1-1, 67e) devenant le plus vieux buteur dans une finale de l'Euro, à 34 ans et 71 jours et retrouvant un second souffle, mais ce fut néanmoins insuffisant pour décrocher la victoire à l'issue du temps réglementaire, puis des prolongations, malgré des occasions franches signées Domenico Berardi (73e) et Federico Bernardeschi (103e, 107e), puis ils ont eu besoin des tirs au but pour remporter l'édition 2020 de l'Euro (1-1, 3-2 t.a.b.). Et c'est Gianluigi Donnarumma qui a été l'homme fort de cette épreuve, en stoppant deux penaltys adverses. Cette si séduisante Italie prolonge au passage son invincibilité à 34 matches, toutes compétitions confondues. L'Angleterre pourra regretter d'avoir opté pour une approche trop défensive après avoir ouvert le score. Malheureusement, des propos racistes ont été tenus sur les réseaux sociaux à l'encontre des tireurs Marcus Rashford, Jadon Sancho et Bukayo Saka, après la défaite de l'équipe d'Angleterre face à l'Italie, dimanche 11 juillet, en finale de l'Euro 2020. Les trois joueurs ont manqué leur tentative aux tirs au but, laissant l'Italie briser le rêve de l'Angleterre de récupérer la coupe après 55 ans.
 
Le championnat d'Europe de football, entre football et géopolitique (partie 4)Gianluigi Donnarumma, héroïque lors de la séance de tirs au but et régulier tout au long du tournoi, a été élu ce dimanche meilleur joueur de la compétition par l'UEFA. Au milieu de la liesse italienne, un (jeune) homme mérite lui aussi la reconnaissance : Pedri. Le prodige espagnol a été élu meilleur jeune joueur de l'Euro 2020. L'attaquant portugais Cristiano Ronaldo n'a peut-être joué que quatre matches à l'UEFA EURO 2020, mais il a tout de même réussi à terminer en tête du classement des buteurs Alipay. Et bien que le Tchèque Patrik Schick ait également marqué cinq buts en phase finale, Ronaldo a terminé en tête grâce à sa passe décisive contre l'Allemagne, ayant également joué quelques minutes de moins que Schick. Mais, le meilleur buteur de l'Euro n'est pas Cristiano Ronaldo. Le meilleur buteur, c'est le contre son camp. Sur les 94 buts inscrits dans l'épreuve, 8 ont été marqués contre leur camp. Oui, 8 ! Merih Demiral, Wojciech Szczesny, Mats Hummels, Ruben Dias, Raphaël Guerreiro, Lukas Hradecky, Martin Dubravka et Jurak Kucka, tous ont trouvé la faille dans le mauvais sens. Alors qu'aucun match dans l'épreuve n'avait connu deux CSC, deux rencontres ont réussi à nous proposer cette performance insolite : Portugal-Allemagne (2-4) et Slovaquie-Espagne (0-5). Plus étonnant, aucun gardien n'avait marqué dans son propre but lors des 15 premières éditions de l'Euro. On en est à 3 en 2021. Et cette formule éclatée dans onze pays, affaiblie encore par les restrictions multiples dues au Covid-19. Les supporters ont eu bien du cran d'aller encourager leur équipe. Le foot n'est rien sans eux, et leur retour dans les stades a été le grand rayon de soleil de cet Euro. Enfin, plusieurs personnes ont été blessées ou sont mortes lors des festivités qui ont accompagné le titre de l'Italie à l'Euro 2021. La presse italienne dénombre plusieurs accidents notamment à Milan et à Caltagirone, une ville du sud de la Sicile, et même un règlement de compte dans le sud de l'Italie, à Foggia, et deux jeunes hommes ont notamment été poignardés, sur la Piazza della Vittoria, à Empoli, et à Santa Maria Capua Vetere, dans la province de Caserta.
 
Pour aller plus loin, je vous conseille ces lectures qui m'ont beaucoup aidé : https://fr.uefa.com/uefaeuro-2020/news/026b-12bb9b3080a4-2419dba9acb5-1000--cristiano-ronaldo-meilleur-buteur-alipay-de-l-euro-2020/, https://rmcsport.bfmtv.com/football/euro/euro-2021-les-celebrations-du-titre-provoquent-plusieurs-drames-en-italie_AV-202107120284.html, https://www.befoot.net/bilan-de-la-phase-de-poules-de-leuro-2020-conseil-de-classe/, https://www.eurosport.fr/football/euro-2020/2021/euro-2020-demi-finale-l-italie-domine-l-espagne-aux-tirs-au-but-1-1-4-2-t.a.b.-et-se-qualifie-pour-l_sto8407906/story.shtml, https://www.eurosport.fr/football/euro-2020/2021/euro-2020-demi-finale-l-angleterre-domine-le-danemark-en-prolongation-2-1-et-affrontera-l-italie-en-_sto8409489/story.shtml, https://www.eurosport.fr/football/euro-2020/2021/euro-2020-finale-l-italie-crucifie-l-angleterre-1-1-3-2-t.a.b-et-remporte-l-euro_sto8414977/story.shtml, https://www.eurosport.fr/football/euro-2020/2021/euro-2021-l-uefa-ouvre-une-procedure-disciplinaire-contre-l-angleterre-apres-les-incidents-a-wembley_sto8416997/story.shtml, https://www.eurosport.fr/football/euro-2020/2021/euro-2020-maguire-revele-que-son-pere-a-ete-blesse-a-wembley-lors-de-la-finale-italie-angleterre_sto8417279/story.shtml, https://www.france24.com/fr/sports/20210629-euro-2021-les-favoris-accroch%C3%A9s-une-pluie-de-buts-le-bilan-des-huiti%C3%A8mes-de-finale, https://www.francetvinfo.fr/euro/euro-2021-les-pays-hotes-dans-le-dernier-carre-des-buteurs-au-rendez-vous-le-bilan-des-quarts-de-finale_4688863.html, https://www.lalsace.fr/sport/2021/06/24/du-malaise-d-eriksen-au-stade-arc-en-ciel-le-bilan-du-premier-tour, https://www.lepoint.fr/sport/football/euro-trois-joueurs-anglais-victimes-d-insultes-racistes-en-ligne-12-07-2021-2435105_1858.php, https://www.letemps.ch/sport/beaucoup-buts-dambiance-un-bilan-leuro-miparcours, https://www.maxifoot.fr/football/article-47648.htm, https://www.ouest-france.fr/euro/euro-2021-l-emotion-eriksen-le-lob-de-schick-les-favoris-presents-voici-le-bilan-du-1er-tour-94d39a12-d4dd-11eb-8ba8-8a08e843d49f, https://www.rfi.fr/fr/podcasts/reportage-international/20210704-football-bilan-d-un-euro-%C3%A9parpill%C3%A9, https://www.sofoot.com/donnarumma-elu-meilleur-joueur-de-l-euro-501998.html, et https://www.sofoot.com/pedri-elu-meilleur-jeune-joueur-du-tournoi-502010.html.
 
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#Posté le vendredi 16 juillet 2021 07:41

Modifié le vendredi 16 juillet 2021 07:56

La Copa America, une compétition mouvementée entre affrontements politiques et belles victoires

La Copa America, une compétition mouvementée entre affrontements politiques et belles victoiresLa Copa America est la plus ancienne compétition de football d'équipes nationales au monde. Elle fut disputée pour la première fois lors d'une édition d'essai en 1910, avec la Coupe du centenaire de la Révolution de mai 1910. Le tournoi joué en Argentine a été joué par les hôtes, l'Uruguay et le Chili. L'Argentine a été championne en battant ses deux rivaux. Il s'agissait du premier tournoi international sur le continent avec plus de deux participants. La Conmebol ne reconnaît pas ce tournoi comme la première Copa America. Et la Copa America connut sa première édition officielle entre le 2 et le 17 juillet 1916, dans le cadre des commémorations du centenaire de l'indépendance de l'Argentine. Outre le pays hôte, le Chili, l'Uruguay et le Brésil ont également participé. La Céleste a ensuite été championne de ce championnat où aucun trophée n'a été remis, mais l'événement le plus important s'est produit le 9 juillet, lorsque parmi les quatre pays, ont fondé la Confédération sud-américaine de football (CONMEBOL). De sa première édition jusqu'en 1967, le tournoi s'appelait le Championnat Sud-américain des sélections. L'Uruguay ayant été choisi comme siège de la confédération, l'organisation du premier tournoi officiel a été confiée à l'Association uruguayenne de football. Ainsi, le championnat s'est joué avec les mêmes quatre équipes de l'édition précédente à Montevideo, entre le 30 septembre et le 14 octobre 1917. L'équipe locale favorite et a été proclamé double championne après un parcours parfait à domicile (3 matchs, 3 victoires, 0 but encaissé). D'un point de vue historique, il y a un manque évident de continuité de la compétition marqué par plusieurs irrégularités et quelques écarts plus importants entre les tournois. La troisième édition s'est tenue à Rio de Janeiro, du 11 au 29 mai 1919 Au cours de ces années, le championnat se jouait chaque année, mais une pandémie mondiale de grippe espagnole en 1918 (on estime qu'il y a eu environ 50 millions de morts dans le monde) a forcé son report. L'Argentine, l'Uruguay, le Chili et le Brésil ont accepté de concourir à égalité, ce dernier devenant champion pour la 1re fois après avoir disputé une finale contre l'Uruguay, qui a gagné en prolongations 1-0 grâce à Arthur Friedenreich qui finira meilleur buteur de la compétition. Elle passe ensuite en 1920 entre le 11 septembre et le 3 octobre, à Viña el Mar et l'Uruguay a une nouvelle fois démontre sa domination dans la région, en remportant son troisième titre, dans laqquelle Ángel Romano est le meilleur buteur aux côtés de son coéquipier José Pérez, avec trois buts, trois ans après son premier titre de meilleur buteur dans la compétition. Et en 1921, Buenos Aires a de nouveau reçu le tournoi, qui s'est joué entre le 2 et le 30 octobre, mais à l'exception du fait que le Chili n'a pas pu participer et que le Paraguay l'a fait à sa place, donnant une belle surprise à ses débuts avec un 2-1 contre l'Uruguay, l'Argentine a ainsi remporté son premier titre invaincu sur ses terres.
 
La Copa America, une compétition mouvementée entre affrontements politiques et belles victoiresLa compétition s'est étendue à cinq équipes pour la première fois en 1922 avec les quatre habituelles -Argentine, Brésil, Chili et Uruguay- plus le Paraguay, qui avait joué pour la première fois un an plus tôt, et comme auparavant, les équipes jouaient toutes durant le tournoi, mais le Paraguay, le Brésil et l'Uruguay ont terminé à égalité pour la première place, il a ainsi été décidé qu'e trois matches serait joué, mais la Céleste a refusé, alléguant un mauvais arbitrage du Brésilien Pedro Santos lors de sa défaite 1-0 contre les Paraguayens, ainsi, une finale unique s'est jouée dans laquelle le Brésil s'est imposé 3-0 et a soulevé son deuxième trophée continental, alors que le tournoi a été décidé par la FIFA comme étant qualificatif pour le Jeux olympiques, ainsi, le concours a eu lieu à Montevideo en 1923, dont le seul lieu était le Gran Parque Central -qui est actuellement toujours le stade Nacional - et, en l'absence du Chili, la Céleste a été championne pour la 4e fois devant l'Argentine, se qualifiant pour les Jeux olympiques de Paris en 1924, raflant à nouveau l'édition de 1924 à nouveau sur son sol, entre le 12 octobre et le 2 novembre et avec le Gran Parque Central comme seul foyer du quadrangulaire avec les locaux, l'Argentine, le Paraguay et le Chili, consacré en ayant le meilleur buteur Pedro Petrone avec quatre réalisation Céleste a été après avoir remporté ses deux premiers matchs et fait match nul sans but lors du dernier match contre l'Albiceleste, qui s'est soldé par un match nul et une victoire, mais le tournoi de 1925 compte l'absence de l'Uruguay qui n'a pas pu participer en raison de problèmes politiques internes et le Chili qui a décidé de ne pas le faire compte tenu de ses mauvais résultats les années précédentes, c'était donc une compétition entre l'Albiceleste, le Brésil et le Paraguay finissant 3e en ne reportant aucun match, dans lequel ils se sont affrontés deux fois et les locaux (l'Argentine) durement critiqués pour leurs performances décroissante l'ont emporté sur le Brésil, en le battant 4-1 et en faisant match nul 2-2 en finale du match, tandis que la Bolivie et le Pérou ont fait leurs débuts respectivement en 1926, pour une édition disputée au Chili, plus précisément dans les Campos de Sports de Ñuñoa, où elle a rejoint la compétition à la place du Brésil et de l'Uruguay qui est revenu et a obtenu sa sixième couronne avec une démarche parfaite puisqu'il a remporté ses quatre matchs, avec 17 buts en faveur et seulement deux contre, dont une victoire 2-0 sur l'Argentine, et 1927 à Lima qui a été le lieu choisi pour la première du Pérou dans la compétition, qui ne comptait que quatre participants, puisque le Brésil, le Chili et le Paraguay ont renoncé à jouer, ce qui a profité à l'Argentine devenue championne invaincue avec trois victoires, dont un 3-2 à cinq minutes de la fin contre la Céleste, qui défendait son titre, elle se sont toutes les deux qualifiés pour les Jeux olympiques l'année suivante grâce à leur premier et deuxième rang. Comme les deux équipes les plus importantes du continent étaient aux Jeux Olympiques d'Amsterdam, l'édition 1928 a été jouée un an plus tard à Buenos Aires avec l'équipe locale ainsi que l'Uruguay, le Paraguay et le Pérou. Les sites étaient au nombre de trois, puisque la double visière d'Avellaneda, le gazomètre de San Lorenzo et l'ancien stade d'Alvear y Tagle, où le club du River Plate était le locataire, ont été utilisés. Encore une fois, ce fut un triomphe argentin avec trois victoires en trois matchs, neuf buts pour et un contre. Le fait marquant est que le Paraguay a terminé à la deuxième place, grâce à sa victoire 3-0 contre l'Uruguay.
 
La Copa America, une compétition mouvementée entre affrontements politiques et belles victoiresEntre 1929 et 1935, en raison de l'antagonisme entre la principale nation de football du continent, l'Argentine et l'Uruguay, qui est apparu après la finale de la Coupe du monde en 1930, aucune compétition n'a été jouée. L'édition de 1935 a été considérée comme extraordinaire mais elle a servi à reprendre le cours  de celle-ci et à se qualifier pour les Jeux Olympiques de Berlin, avec la place qui a fini par être occupée par le Pérou pays organisateur ayant fini 3e de la compétition, puisque le champion (Uruguay) et le vice-champion (Argentine) ont renoncé à voyager. Plusieurs particularités ont impliqué l'édition de 1936, qui est revenue sur le sol argentin : six équipes ont participé, en raison des retours du Brésil et du Paraguay, elle a commencé en décembre 1936 et s'est terminée le 1er février 1937, comprenant deux années différentes, l'utilisation de maillots d'équipes locales, puisque le Brésil devait porter les vêtements d'Independiente et de Boca, tandis que le Pérou a joué deux matchs avec celui de San Lorenzo; et après avoir égalisé aux points à la fin, l'Argentine et le Brésil ont dû jouer un nouveau match deux jours après s'être rencontrés et c'était une victoire 2-0 pour l'Albiceleste en prolongation, avec deux buts de Vicente De La Mata. Le fait inédit de l'édition disputée sur le sol péruvien en 1939 a été l'absence pour la première fois de l'équipe nationale argentine, qui n'avait jamais été absente, pour des raisons économiques. Le Brésil n'était pas là non plus, mais l'Équateur débutant s'est joint à eux, et Avec quatre victoires, dont un 2-1 lors du dernier match contre l'Uruguay, le Pérou est devenu champion pour la première fois. En 1941, L'Argentine a fait un retour triomphal deux ans après sa première absence : dans le cadre du quatrième centenaire de la fondation de Santiago, s'est déroulée cette compétition au caractère extraordinaire et rassemblant quatre équipes, puisqu'en plus de l'Albiceleste et de l'équipe locale ils participeraient l'Uruguay, l'Équateur et le Pérou. L'Argentine a remporté la compétition de façon idéale après 4 matches, puis en 1942, le CSF (Confédération sud-américaine de football) a organisé un tournoi avec un record de participants pour l'époque avec sept : les locaux Uruguay, l'Argentine, le Brésil, le Chili, le Pérou, le Paraguay et l'Equateur. La victoire 1-0 de Céleste sur les Argentins dans la finale disputée le 7 février, leur a donné titre, dans une Copa America où José Manuel Moreno qui partagea le titre de meilleur buteur avec son coéquipier Herminio Masantonio (7 buts), inscrit le 500e but de l'histoire de la Copa America, signant un quintuplé pour ce qui reste comme le plus large écart dans l'histoire de la compétition (12-0). Une fois de plus, la désorganisation a conduit à l'absence de trophée officiel en jeu dans l'édition qui est revenue au Chili en 1945 et a fait ses débuts en Colombie, où le Pérou et le Paraguay sont absents. Autre fait marquant, la Coupe Mariscal Sucre s'est jouée en parallèle, à laquelle ont participé les Colombiens, l'Équateur et la Bolivie, remportée par les premiers en additionnant le plus de points lors de confrontations directes. Ce fut le début de l'ère la plus réussie de l'équipe nationale argentine à cette époque, avec Guillermo Stábile comme entraîneur et La Maquina de River Plate dans toute sa splendeur, pour son premier titre. Puis vint le deuxième succès de l'Argentine en 1946, cette fois à domicile, avec l'ouverture du Monumental comme lieu et un titre incontesté en remportant les cinq matchs qu'elle a disputés, avec 17 buts en sa faveur et seulement trois contre, dans l'équipe qui comptait Pedernera, Labruna, Loustau, Tucho Méndez et plus encore. Les autres participants étaient le Brésil, l'Uruguay, le Chili, le Paraguay et la Bolivie. Et pour l'édition de 1947, c'était la première fois que l'Équateur était hôte et la 1re fois que les participants étaient au nombre de 8, puisque seuls le Brésil et le Venezuela, qui n'était pas encore membre de la Confédération, étaient absents. Et après un vaste championnat composé de 7 matches, l'équipe d'Argentine qui avait Charro Moreno et Alfredo Di Stefano comme stars a réalisé sa troisième victoire consécutive. Des divergences avec la Confédération brésilienne et la fameuse grève des joueurs pour laquelle Di Stefano est allé dans le football colombien avant de passer au Real Madrid ont amené le triple champion argentin à ne pas participer à cette compétition au Brésil en 1949 dans laquelle participent la Bolivie, le Chili, la Colombie, l'Équateur, le Paraguay, le Pérou et l'Uruguay. Le tenant du titre, l'Argentine, ne participe pas. L'Uruguay présente une équipe de jeunes, en raison d'une grève des joueurs, et l'organisateur brésilien est devenu champion après avoir battu 7-0 en finale le Paraguay, qui avait gagné quelques jours auparavant face à lui 2-1 pour forcer cette finale. L'année d'avant le légendaire Maracanazo, le Brésil avait inscrit pas moins de 46 buts en huit matchs, soit plus du double de celui de son Mondial.
 
La Copa America, une compétition mouvementée entre affrontements politiques et belles victoiresL'édition de 1953 initialement prévu pour être joué au Paraguay, en raison de problèmes d'infrastructure, s'est déplacé au Pérou, où  l'Argentine était à nouveau absente en raison de problèmes d'organisation et là, le Paraguay a battu à nouveau le Brésil le dernier jour pour forcer une finale et cette fois, où l'Albirroja a gagné 3-2, lors de la deuxième défaite des les Brésiliens en finale en seulement trois ans.  Mais l'Argentine reviendra après huit ans et sa participation sera un pur orchestre, avec un nouveau titre en 1955, le dixième de son histoire. Même avec Stábile sur le banc et les derniers aperçus de Labruna, il a atteint la finale même aux points avec le Chili, l'hôte du tournoi et son dernier rival. La victoire a été 1-0 avec un but de Micheli au stade national de Santiago et dans cette édition six équipes ont participé : en plus de celles mentionnées, il y avait l'Uruguay, le Paraguay, le Pérou et l'Équateur. Mais en 1956, la désorganisation règne à nouveau pour un tournoi considéré comme officieux à l'époque et où l'Uruguay s'est imposé avec des victoires sur le Paraguay, le Pérou, le Chili et l'Argentine, ainsi qu'un match nul contre le Brésil. Le tournoi s'est joué dans son intégralité au stade Centenario de Montevideo. Et 1957 est l'année des Carasucias, l'un des meilleures lignes d'attaque de l'équipe nationale argentine de l'histoire, même si elle échouera lamentablement en Coupe du monde l'année suivante. Corbatta, Maschio, Sívori, Cruz et Angelillo ont mené l'Albiceleste à cinq succès sur leurs six matchs et n'ont perdu que contre l'organisateur péruvien le dernier jour, alors que le titre était déjà assuré. Au Brésil, qui a terminé deuxième, Didi s'est imposé comme une star, qui serait élu meilleur joueur de la Coupe du monde en Suède en 1958 devant le jeune Pelé. En 1959, il y avait deux championnats – Un en Argentine, le 1er auquel participe Pelé, qui sera buteur mais ne pourra pas devenir champion, et le Brésil viendra avec Pelé, Zagallo, Didi, Nilton Santos et Vava, mais le match nul contre l'Argentine lors du dernier match joué au Monumental donnerait le titre aux argentins tenants du titre, qui avaient Loco Corbatta comme seul survivant de l'échec en Suède, et l'autre en Équateur, plus précisément à Guayaquil, où le Brésil était représenté par l'équipe nationale de Pernambuco et cinq des neuf membres du CSF  (Confédération sud-américaine de football) y ont participé, et dans un tournoi plus équilibré que les précédents, le titre est revenu à l'Uruguay, qui a battu l'Argentine 5-0, sans toutefois dans une compétition sans qu'on décerne de trophée, appelée «extra».
 
La Copa America, une compétition mouvementée entre affrontements politiques et belles victoiresJoué pour la 1re fois en Bolivie en 1963, les matchs ont eu lieu à La Paz et Cochabamba, où l'équipe locale a profité de l'absence du Chili (en raison de conflits politiques), de l'Uruguay (en raison du choix de La Paz comme siège) et que l'Argentine et le Brésil ont envoyé des équipes alternatives, également insatisfaites du terrain à 3600 mètres d'altitude, pour remporter cinq de ses six matchs et célébrer pour la première et la dernière fois sa victoire dans la compétition mettant à profit la répétition des matchs à une altitude et dans des conditions de jeu auxquelles ne sont pas habitués ses adversaires pour enchaîner les victoires. Après l'édition 1967 disputée en Uruguay, où ce fut les débuts du Venezuela en tant que membre affilié à la CONMEBOL (un match s'est joué avec le maillot du Peñarol) et l'organisation avait décidé qu'il devrait y avoir six participants après que le Pérou et Brésil ont déclaré forfait, un play-off disputé entre novembre et décembre 1966, a été joué dans lequel le Chili et le Paraguay ont éliminé la Colombie et l'Équateur respectivement, et qui a vu l'équipe locale l'emporter grâce  à sa victoire lors du dernier match sur l'Argentine, il a été décidé d'abandonner la compétition pour une certaine période, suite à la baisse d'intérêt et aux problèmes politiques à travers le continent. En réalité, c'est en partie à cause de l'urgence de la Copa Libertadores fondée en 1960, qu'il y a eu une autre interruption en 1967 et 1975. Après la pause de huit ans, le tournoi a été renommé Championnat Sud-américain en Copa America en 1975 et un format aller-retour a été introduit. Le principal changement et des passer à 3 groupes composés de 3 équipes et l'Uruguay, en tant que champion en titre, est entré en demi-finale et a rejoint le vainqueur de chaque zone. Un autre problème important est qu'il n'y avait pas de lieu fixe et que chaque groupe avait des matchs aller-retour, échangeant l'emplacement. Les équipes qui ont accepté les demi-finales étaient le Brésil, le Pérou, la Colombie et la Céleste, avec l'un des événements les plus marquants de l'histoire : alors que le Brésil et le Pérou ont remporté un match chacun avec les mêmes buts pour et contre (1-3, et 2-0), un dernier match a lieu pour déterminer le finaliste, qui ont fini par faire gagner les Incas par tirage au sort sous couvert de suspicion, puisqu'il a été fait par Teófilo Salinas, président de la CONMEBOL et né au Pérou. Les Incas s'avéreraient champions en battant les Péruviens après trois matchs, Caracas accueillant la troisième finale, définie par le but d'Hugo Sotil.
 
La Copa America, une compétition mouvementée entre affrontements politiques et belles victoiresDe 1975 à 1987, le tournoi comprenait neuf équipes dans une structure à trois groupes. En 1979, le système a de nouveau été respecté cette année, avec le Pérou en demi-finale, auquel sont arrivés le Chili, le Brésil et le Paraguay. Enfin, le Paraguay est champions après avoir battu le Brésil en demi-finale, et le Chili qu'ils ont battu 3-0 à Defensores del Chaco, et sont tombés 1-0 à Santiago puis ont gagné à José Amalfitani à la différence de buts, après un nul 0-0 dans les 120 minutes. L'Argentine, qui avait remporté la Coupe du monde l'année précédente, est arrivée dernière dans la zone qu'elles partageaient avec le Brésil et la Bolivie, battant seulement les Verts à domicile avec le premier but d'un match officiel de Diego Maradona, curieusement avec le numéro 6 dans le dos. Dans l'édition de 1983, le hasard faisait partie de la définition d'une des demi-finales, même si cette fois il était favorable au Brésil, qui venait d'éliminer l'Argentine en phase de poules et après avoir fait match nul ses deux matchs contre le Paraguay, tenant du titre, le tirage au sort a fait de lui un finaliste, où il a affronté l'Uruguay. La Céleste, qui venait d'éliminer le Pérou, s'est imposé 2-0 au Centenario et a fait match nul 1-1 à Salvador de Bahía, grâce au but historique de Patito Aguilera à 13 minutes de la fin. En 1987, le tournoi a le droit à nouveau un pays organisateur, où se jouera la compétition entre juin ou juillet. Après 28 ans, la Copa America est revenue en Argentine avec une nouveauté : la mise en place de logos et de mascottes, ce qui se poursuivra dans les éditions suivantes jusqu'à aujourd'hui. L'Argentine, qui venait d'être championne du monde au Mexique en 86, était la grande candidate au titre, mais a été éliminé en demi- finale contre l'Uruguay, qui a fini par devenir double champion après avoir battu le Chili en finale. L'Albiceleste a terminé quatrième, après avoir également chuté dans le duel pour la 3e place contre la Colombie. En 1989, Cette édition s'est jouée au Brésil et la différence était qu'il n'y avait pas de matches à élimination directe, mais une phase finale s'est jouée entre les quatre mieux placés de la phase de groupes. Le champion était l'équipe organisatrice, avec un parcours idéal : elle a battu l'Argentine, le Paraguay et l'Uruguay pour remporter son quatrième titre. En 1991, les dix membres de la Conmebol ont été inclus dans une structure à deux groupes. Avec le même système qu'au Brésil, l'Argentine a été sacrée championne après 32 ans après avoir été finaliste de la Coupe du Monde en Italie en 1990, mais n'avait pas Diego Armando Maradona. La nouveauté était que pour la première fois, elle s'est qualifiée pour ce qui s'appelait alors la Coupe du Roi Fahd, en 1992, maintenant connue sous le nom de Coupe des Confédérations. En 1993, le tournoi en Équateur s'étendait à douze équipes (10 de la CONMEBOL et deux invités de la CONCACAF), et depuis lors, d'autres nations ont été invitées à compléter la structure de 12 équipes. Les premières étaient les États-Unis et le Mexique la même année. Là, le format actuel a été mis en ½uvre : trois groupes de quatre, d'où ils ont classé le premier, le deuxième et les deux meilleurs tiers. Le Mexique a créé la surprise et a atteint la finale, où ils sont tombés contre l'Argentine, qui a été proclamée double championne. Toujours avec les États-Unis et le Mexique comme invités, l'édition de 1995 s'est déroulée en Uruguay avec le même format que la précédente. L'équipe qui a créé la surprise cette fois-ci, ce sont les États-Unis, lorsqu'ils ont atteint les demi-finales, où ils n'ont perdu que 1-0 contre le Brésil. L'équipe locale, l'Uruguay l'a emporté contre le Brésil avec la séance de tirs au but 5 à 3 contre le Brésil en finale (1-1, après prolongation). Pour la première fois, le Brésil a réussi à s'emparer de la Copa America à l'extérieur en 1997. Et il l'a fait avec le football de haut vol et avec une équipe pleine de personnalités mondiales, dont beaucoup sont devenues championnes du monde en 1994. Ronaldo, Romario, Leonardo, Dunga, Roberto Carlos, Edmundo et Djalminha, pour n'en nommer que quelques-uns, ont conduit le Brésil à son 5e titre, avec plusieurs victoires, dont un 5-0 contre le Costa Rica (invité par la CONCACAF au lieu des États-Unis) en phase de groupes et un 7-0 contre le Pérou en demi-finale. La finale a été remportée 3-1 face à une surprenante Bolivie, qui a battu la Colombie et le Mexique sur sa route. Au Paraguay en 1999, le Mexique, déjà un invité régulier de la CONCACAF, qui se retrouve en demi-finale face au Brésil perdant 2-0, a été rejoint par le Japon en commémoration du centenaire de l'immigration japonaise en Amérique (un pays qui a également organisé la Coupe du monde 2002 avec la Corée, la première édition hors d'Amérique ou d'Europe), qui ne passe pas les groupes mais partent avec un match nul face à la Bolivie (1-1). Le Brésil a remporté pour la 1re fois la compétition à deux reprises avec une autre grande équipe, dont plusieurs gloires de 97 et plusieurs autres émergentes, telles que Ronaldinho, Dida, Cafu et Rivaldo. En finale, il a gagné contre l'Uruguay privé entre autres d'Álvaro Recoba et de Paolo Montero, qui présente une équipe de jeunes qui surprend en parvenant en finale, et en quarts de finale, il a éliminé l'Argentine 2-1 (dont on se souvient des trois tirs au but manqués par Palermo contre la Colombie dans les groupes perdant le match 3-0 et finissant 2e du groupe).
 
La Copa America, une compétition mouvementée entre affrontements politiques et belles victoiresLe nouveau millénaire a apporté un nouveau champion : la Colombie en 2001 qui a été le quartier général choisi par la CONMEBOL malgré plusieurs événements sécuritaires dans le pays dans le contexte du conflit qui se déroulait entre le gouvernement et la guérilla des FARC. Pour cette raison, l'Argentine ne s'est pas présentée à la compétition, invoquant des menaces de mort. Le Canada, un autre des invités, a également renoncé à la compétition. Ainsi, la coupe s'est jouée avec neuf équipes de la CONMEBOL, le Costa Rica au lieu du Canada et le Honduras au lieu de l'Albiceleste. La Colombie fait forte impression en remportant tous ses matchs dans la compétition sans encaisser le moindre but et remporte son premier titre à domicile, après avoir battu le Mexique en finale 1-0. Avec le retour de l'Argentine, le Pérou a accueilli la Copa America 2004, et la première édition à rompre avec la tradition de jouer le tournoi tous les deux ans et l'une des plus compétitives de l'ère moderne. L'Argentine et le Brésil ont disputé la finale après avoir laissé la Colombie battue 3-0 et l'Uruguay sur une séance de tirs au but victorieuse sur la route en demi-finale. Le Brésil qui avait un Adriano imparable (meilleur joueur et buteur du tournoi avec sept buts), s'est imposé (2-2 après prolongation, 4 tirs au but à 2) et a décroché son septième titre. En 2007, pour la première fois, le Venezuela a accueilli la Copa America, au cours de laquelle la même finale que Pérou 2004 a été répétée : l'Argentine, qui a disputé un tournoi de haut niveau en battant tous ses rivaux à l'exception du Paraguay, qui s'est inclinée face à au Brésil (3-0). Puis en 2011, la Copa America est revenu en Argentine 24 ans après et avec Lionel Messi, ce qui rendait l'équipe locale favorite. Cependant, et bien qu'elle n'ait perdu aucun match, elle n'a pas passé le quart de finale contre l'Uruguay, finalement champion en battant en finale le Paraguay. La curiosité est que l'équipe de Tata Martino a atteint le match décisif sans gagner une seule fois (elle a fait égalité aux trois matches de son groupe, et s'est qualifiée comme troisième et a toujours écopé des tirs aux buts en phase à élimination directe). La Copa America 2015 avec la Jamaïque comme débutante après les retraits du Japon et de la Chine, le Chili a organisé cette édition, dans laquelle, il a été sacré champion, obtenant ainsi le premier titre de son histoire. Il s'est imposé en finale face à l'Argentine aux tirs au but, qui venait d'être vice-championne du monde au Brésil 2014. En 2016, la compétition s'est déroulée pour la première fois en dehors de l'Amérique du Sud avec les États-Unis comme hôtes dans une édition spéciale. Cela a coïncidé avec le 100e anniversaire de la Copa América. La Copa America Centenario s'est tenue du 3 au 26 juin 2016 aux États-Unis. L'édition 2016 s'est déroulée un an seulement après la Copa America 2015 au Chili. La Copa América 2016 était une édition spéciale pour célébrer le centenaire de la Copa America. Pour la première fois, le tournoi s'est déroulé en dehors de l'Amérique du Sud et a réuni un record de 16 équipes (10 de la Conmebol, des États-Unis, du Mexique et quatre autres équipes de la CONCACAF 2015 définies en se classant dans la Gold Cup de la CONCACAF 2015, la Coupe des Caraïbes 2014 et la Coupe d'Amérique centrale 2014, avec Haïti). L'équipe chilienne a remporté son deuxième titre en Copa America. Et tout comme lors de l'édition précédente, le Chili a remporté la Copa America en battant l'Argentine aux tirs au but. En 2019, le tournoi est arrivé au Brésil, où l'équipe locale sans Neymar, blessé avant le début de la compétition s'est hissé en finale de "sa" Copa America en gagnant 2-0 le "superclassico" contre l'Argentine, mardi 2 juillet, à Belo Horizonte, grâce à un Gabriel Jesus en état de grâce, avec un but (19e) et une passe décisive pour Firmino (71e), et a triomphé du Pérou dans une sorte de revanche après l'humiliation du 7-1 infligé par l'Allemagne en demi-finales du Mondial 2014, dimanche 7 juillet, en finale de la Copa America. Au stade Maracana de Rio de Janeiro, les Auriverde se sont imposés face aux Péruviens (3-1) avec des buts d'Everton (15e), de Gabriel Jesus (45+3e) et de Richarlison sur penalty (90e), contre un but de Paulo Guerrero sur penalty (44e). L'Argentine a sauvé l'honneur en battant le Chili lors du match pour la troisième place (2-1).
 
La Copa America, une compétition mouvementée entre affrontements politiques et belles victoiresDès 2021, l'Argentine et la Colombie devaient se partager le siège de la Copa America, mais la CONMEBOL a décidé fin mai de retirer l'organisation à la Colombie, en raison des graves conflits sociaux enflammant le pays, et  quelques jours plus tard, la même sanction tombe pour l'Argentine, mais cette fois en raison de la propagation de la Covid-19, qui s'est à nouveau déroulé au Brésil. Cette édition aurait lieu en 2020, mais a été reportée d'un an en raison de la pandémie de coronavirus, et cette Copa America ne doit sa survie qu'à l'insistance du président brésilien, Jair Bolsonaro, désireux de se refaire une image après la gestion catastrophique de l'épidémie au Brésil. Les quatre premiers de chaque groupe de cinq se qualifient pour les quarts dans une phase de poules interminable sur des pelouses dans un état catastrophique. Pour atteindre la 10e finale de son histoire en Copa America, le Brésil a battu le Venezuela (3-0), le Pérou (4-0) et la Colombie (2-1) à l'arraché, dont cette dernière est tenue en échec (0-0) par le Venezuela, affaibli par le coronavirus, avant d'être accroché par l'Equateur (1-1), battue par la Colombie (1-0), accrochée par le Venezuela (2-2), et le Pérou (2-2), mais qui a réussi à passer en quarts. Les coéquipiers de Neymar ont éliminé un Chili plutôt accrocheur (1-0) en quarts de finale et qui s'était qualifié en quarts après un match nul (1-1) contre l'Uruguay qui s'est qualifié en battant la Bolivie (2-0), avant de battre sur le même score le Pérou en demi-finale, ce dernier avait écarté le Paraguay aux tirs au but à l'issue d'un match complètement fou (3-3 dans le temps réglementaire) après avoir connu deux beaux succès dans le groupe en battant la Colombie et le Venezuela 2-1 et 1-0, suite à sa sévère défaite face au Venezuela 4-0. Le Lyonnais Paqueta a été à chaque fois buteur. L'Argentine a été accrochée par le Chili (1-1), pour son entrée en lice, avant de battre l'Uruguay (1-0) qui s'était qualifié en battant le Paraguay (1-0), qui défait le Chili (2-0) déjà qualifié en quarts, et la Bolivie (4-1) qui n'a marqué aucun point dans la compétition même après avoir fait un match combatif face au Chili ne perdant que 1-0. Emmené par un Messi exceptionnel, l'Argentine a ensuite corrigé l'Equateur (3-0) en quarts de finale avant de battre difficilement la Colombie (1-1, 3 tab à 2) qui s'est qualifiée en battant l'Uruguay aux tirs au but 4-2 (0-0). Et après trois échecs en finale de la Copa America, le capitaine argentin Lionel Messi a enfin brandi le trophée après la victoire de son pays contre le Brésil (1-0), le 10 juillet à Rio de Janeiro. Dans un Maracaña rempli à 10% de sa capacité d'accueil (78 000 places), Angel Di Maria a inscrit le seul but de la finale (22e) et a infligé une nouvelle défaite à son coéquipier du PSG Neymar, qui court toujours après son premier titre en Copa America. La Colombie a remporté le match pour la 3e place de la Copa America, en battant le Pérou 3-2, grâce à un doublé de Luis Diaz, qui a donné la victoire à son équipe dans le temps additionnel. Cette année, la sélection nationale Argentine a raflé presque toutes les récompenses de la Copa America, du prix du meilleur joueur jusqu'à celui du meilleur gardien de but. Le prix du meilleur joueur est attribué à Lionel Messi «pour ses quatre buts, ses cinq passes décisives et son leadership au sein de la sélection argentine». Celui-ci a d'ailleurs partagé le prix du meilleur buteur de la compétition avec le Colombien Luis Diaz, également auteur de quatre réalisations. Seul joueur Brésilen à être récompensé, le défenseur Thiago Silva décroche le prix du fair-play. Il est félicité par la Conmebol «pour le fair-play de son équipe qui est restée jusqu'au bout pour assister à la remise du trophée à l'Argentine». Le virus a ravagé le championnat sud-américain des nations qui devait faire face à une vague de cas positifs qui n'ont pas remis en cause le déroulement de la compétition.
 
Pour aller plus loin, je vous conseille ces lectures qui m'ont beaucoup aidé : https://copaamerica.com/en/history/, https://onefootball.com/es/noticias/todas-las-copa-america-de-la-historia-de-1916-a-2019-25973291, https://www.esportelandia.com.br/futebol/copa-america/, https://www.francetvinfo.fr/sports/foot/copa-america/copa-america-2021-revivez-le-sacre-de-l-argentine-en-finale-contre-le-bresil_4696223.html
https://www.footballhistory.org/tournament/copa-america.html, https://www.lemonde.fr/sport/article/2021/07/10/copa-america-argentine-bresil-une-finale-pour-faire-oublier-a-messi-et-neymar-leurs-vieux-demons_6087826_3242.html, https://www.lequipe.fr/Football/Actualites/La-colombie-domine-le-perou-et-arrache-la-3e-place-de-la-copa-america/1269454, https://www.lequipe.fr/Football/Actualites/Le-perou-qualifie-en-demi-finales-de-la-copa-america-apres-sa-victoire-aux-tirs-au-but-contre-le-paraguay/1267758, https://www.ouest-france.fr/sport/football/copa-america/copa-america-l-uruguay-et-le-paraguay-rejoignent-les-quarts-de-finale-la-bolivie-eliminee-186ad26e-d574-11eb-8505-6750ce5b83e2, https://www.ouest-france.fr/sport/football/copa-america/copa-america-grace-a-un-lionel-messi-inspire-l-argentine-fait-tomber-l-uruguay-4335b00e-d0c4-11eb-a168-4ce97855ea12, https://www.pinnacle.com/it/betting-articles/copa-america-2021/history-of-copa-america/XHX28SD8B67UVL3G, http://www.quadrodemedalhas.com/futebol/copa-america/copa-america-historia.htm, https://www.rfi.fr/fr/sports/20190708-football-bresil-remporte-copa-america-2019-perou, et https://www.rtl.fr/sport/football/copa-america-2019-le-calendrier-programme-complet-en-heures-francaises-7797845193.
 
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#Posté le mercredi 21 juillet 2021 08:38

Modifié le mercredi 21 juillet 2021 08:49

La guerre du football, ou comment le football est devenu l'exutoire de conflits larvés

La guerre du football, ou comment le football est devenu l’exutoire de conflits larvésAprès des années de montée en tension entre le Salvador, petit État d'Amérique centrale, confronté à un problème de densité de population, et le Honduras, grand voisin qui offrait de nombreuses opportunités d'emploi, accueillait une forte émigration salvadorienne, une double confrontation qualificative pour la Coupe du monde 1970 devient l'étincelle déclenchant un conflit armé. Un an avant ce rendez-vous sportif de juin 1969, une réforme agraire est mise en place au Honduras, décide de redistribuer la terre aux paysans honduriens, mais Elle renforce le pouvoir des grands propriétaires locaux, au détriment des émigrés du Salvador, et participe à exacerber les frictions entre les deux populations, pourtant très similaires au départ. Cela a généré une persécution des Salvadoriens au Honduras et un retour massif des paysans au Salvador.
 
La demi-finale des éliminatoires dans la zone Concacaf prend ainsi une dimension politique particulière. Le Salvador, battu à l'aller au Honduras (0-1), remporte la revanche (3-0) pour s'offrir un match d'appui dans une ambiance délétère, puisqu'à à la place du drapeau hondurien, un chiffon sale a été levé, ce qui a généré encore plus de violence entre les habitants des deux pays, qu'il gagnera au Mexique après prolongation (3-2 a.p.) le 27 juin, puis les relations diplomatiques entre les deux pays ont été rompues et les maisons et les entreprises de leurs citoyens qui vivaient au Honduras ont été détruites. S'ensuivent de violents affrontements entre supporters et après le match, les escarmouches frontalières se sont intensifiées.  Le lendemain du match, l'agence de presse UPI a envoyé un article au titre évocateur : "La guerre du football a été gagnée par El Salvador 3-2". Selon le rapport, environ 1700 policiers mexicains ont été déployés pour prévenir les actes de violence. Pendant ce temps, les supporters salvadoriens criaient "assassins, assassins" à leurs rivaux. "Les gens ont stigmatisé cet objectif comme s'il avait été le déclencheur de la guerre. Pourtant, la guerre aurait commencé avec ou sans cet objectif."
 
La guerre du football, ou comment le football est devenu l’exutoire de conflits larvésPuis des premiers combats armés qui basculent dans la guerre le 14 juillet 1969, avec les premières bombes salvadoriennes lâchées sur Tegucigalpa, la capitale du Honduras, et ce dernier répond en bombardant le port d'Acajutla, déclenchant la soi-disant "guerre de 100 heures" puisqu'elle n'a duré qu'environ 5 jours. Pendant ce temps, les deux pays ont combattu au sol et dans les airs, même s'ils l'ont fait avec des ressources presque obsolètes, puisque la plupart des armes et des avions avaient été utilisés pendant la Seconde Guerre mondiale, il y a des décennies. Le 20 juillet, le cessez-le-feu est entré en vigueur, en raison de l'intervention de l'Organisation des États américains (OEA) pour paralyser le conflit. En quatre jours de conflit, environ 4000 personnes sont mortes, dont des civils et des militaires des deux pays, et environ 80 000 migrants ont dû retourner au Salvador, selon Ernesto García, président de l'Académie d'histoire militaire d'El Salvador. Le conflit a profondément endommagé les économies des deux pays et le Marché commun d'Amérique centrale a été gravement menacé.
 
Pour aller plus loin, je vous conseille ces lectures qui m'ont beaucoup aidé : https://es-euronews-com.translate.goog/2019/07/15/50-anos-de-la-guerra-del-futbol-las-razones-de-un-conflicto-que-tuvieron-poco-que-ver-con?_x_tr_sl=es&_x_tr_tl=fr&_x_tr_hl=fr&_x_tr_pto=sc, https://www.laizquierdadiario.com/Honduras-y-El-Salvador-y-una-guerra-por-el-futbol, https://www.lanacion.com.ar/deportes/futbol/la-guerra-del-futbol-honduras-el-salvador-partido-nid2262216/, https://www.lequipe.fr/Football/Actualites/Ces-matches-de-qualification-pour-le-mondial-decisifs-disputes-en-plein-conflit-arme/1336316, et https://www.notimerica.com/sociedad/noticia-guerra-futbol-enfrento-salvador-honduras-20160714082933.html.
 
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#Posté le mardi 28 juin 2022 10:10

Le Championnat d'Europe féminin de football entre 1984 et 1995, une compétition en évolution

En 1969 et 1979, l'Italie a organisé, sans les auspices de l'UEFA, deux championnats d'Europe entre équipes nationales remportés respectivement par l'Italie et le Danemark. Réalisant que le football féminin était imparable, l'UEFA a utilisé le célèbre dicton : puisque vous ne pouvez pas les battre, rejoignez-les.
 
Le Championnat d'Europe féminin de football entre 1984 et 1995, une compétition en évolutionC'est entre 1982 et 1984 que l'UEFA a organisé le premier Championnat d'Europe féminin de l'histoire. La compétition a été disputée par 16 équipes, réparties en quatre groupes, avec des allers-retours jusqu'à la finale et sans lieu fixe. Elle a débuté par un match qualificatif entre la Finlande et la Suède à Vammala le 18 août 1982, les visiteuses s'imposant 6-0. Dans sa phase finale, la compétition débutait par quatre groupes de quatre. Le vainqueur de chaque groupe disputait les demi-finales. La Suède a aisément remporté son Groupe 1 en gagnant ses six matches, alors que l'Angleterre dominait un Groupe 2 uniquement composé de sélections britanniques, inscrivant 24 buts en n'en concédant qu'un seul. La France ouvrait les rencontres du Groupe 3 en obtenant une victoire surprise face à l'Italie, sur le score de 1-0, mais les Azzurre rebondissaient et remportaient leurs cinq derniers matches pour décrocher leur qualification. Au sein d'un Groupe 4 très disputé, le Danemark se qualifiait pour les demi-finales en battant 2-0 les Pays-Bas lors d'une dernière journée qui fut aussi fatale à la République fédérale d'Allemagne et à la Belgique. Les meilleures équipes de chaque groupe (Suède, Norvège, Angleterre et Italie) ont disputé les demi-finales, également à deux manches. Contrairement aux éditions suivantes, les organisateurs du tournoi avaient décidé de faire jouer les demi-finales et la finale sur le principe de matches aller-retour. L'Angleterre battait les Danoises 2-1 à Crewe, puis 1-0 à Hjorring, rejoignant en finale les Suédoises, victorieuses de l'Italie grâce à une victoire 3-2 à Rome devant 10 000 spectateurs, suivie d'un succès 2-1 acquis à Linkoping. La Suède a été la première équipe féminine à remporter le titre après avoir battu l'Angleterre 4-3 aux tirs au but au Luton Stadium suite à un bel arrêt réalisé par la gardienne suédoise, et à la conversion du le dernier tir au but par Pia Sundhage, après que les deux équipes se soient retrouvées à égalité au total (1-0 dans les deux manches, le 1er à le 21 mai 1984, fut une rencontre au cours de laquelle se distinguait Pia Sundhage en inscrivant le seul but du match, et le second, qui se déroulait six jours plus tard, s'est joué "à Luton dans des conditions climatiques très difficiles", durant lequel Linda Curl inscrivait le seul but du match lors du temps additionnel. La prolongation ne permettait pas de départager les deux sélections) dans une finale très serrée.
 
Le Championnat d'Europe féminin de football entre 1984 et 1995, une compétition en évolutionEn 1987, la première phase finale se jouerait en Norvège, à laquelle participaient les quatre équipes demi-finalistes des tours précédents. Dans le Groupe 1, Norvège, Danemark et Finlande croisaient le fer avec la RFA, vainqueur d'un championnat mondial non officiel en 1984. La Norvège avait été la plus faible nation du prestigieux Championnat nordique organisé de 1974 à 1982, mais elle a pourtant dominé son groupe, terminant même invaincue après une victoire 2-0 sur la Finlande, tandis que le Danemark s'inclinait 2-0 en RFA lors de la dernière journée. Comme lors de l'édition précédente, le Groupe 2 était une affaire britannique. L'Angleterre remportait une nouvelle fois la première place, une victoire 10-0 sur l'Irlande du Nord illustrant au besoin sa domination. La Suède, tenante du titre, s'imposait dans le Groupe 3 malgré une défaite 2-0 aux Pays-Bas, tandis qu'une Italie, invaincue, empochait la qualification dans le Groupe 4. La Norvège était retenue comme pays organisateur de la phase finale au mois de mars. La Suède et l'Angleterre se sont à nouveau rencontrées lors du tournoi 1984-87, cette fois en demi-finale, devant attendre la prolongation pour venir à bout de l'Angleterre 3-2 à Moss, dans une redite de la finale de 1984. Le match est à nouveau remporté par nouveau l'équipe scandinave, accédant ainsi à une place en finale, où il jouera contre la Norvège. Les joueuses norvégiennes ont battu l'Italie 2-0 en demi-finale. Deux jours plus tard, à Drammen, l'Italie disposait de l'Angleterre pour s'emparer de la troisième place mais les regards se tournaient vite vers Oslo, où la Norvège allait tenter de ravir son titre à la Suède. Depuis la création de sa fédération nationale en 1902, la Norvège n'avait remporté aucun titre international, pas plus avec son équipe masculine que féminine, mais elle a ensuite réalisé une autre solide performance à Oslo, où ils ont gagné 2-1 grâce à deux buts de Trude Stendal venaient enfin conjurer le sort et offrir aux hôtes la compétition une, ce qui a considérablement accru la popularité du football féminin dans leur pays. Mais deux buts de Trude Stendal venaient enfin conjurer le sort et offrir aux hôtes de la compétition une victoire 2-1 sur leurs voisines. Afin de prouver que ce succès ne devait rien au hasard, les Norvégiennes battaient de nouveau les Suédoises 1-0 l'année suivante à l'occasion d'un tournoi international organisé en Chine par la FIFA, prélude à la Coupe du Monde.
 
Le Championnat d'Europe féminin de football entre 1984 et 1995, une compétition en évolutionDeux ans plus tard, le tournoi serait organisé par l'Allemagne selon la même formule. Le Groupe 1 était relevé avec la Norvège, tenante du titre, l'Angleterre, le Danemark et la Finlande. La campagne de la Norvège démarrait mal avec seulement un point gagné en trois matches dont deux défaites face au Danemark et à la Finlande. Le Danemark battait l'Angleterre puis la Norvège pour se hisser en tête du groupe. L'Angleterre devait gagner face à la Finlande pour éliminer la Norvège mais ne parvenait qu'à obtenir le nul 1-1 à l'extérieur et s'inclinait 3-1 à Blackburn. Les Anglaises se qualifiaient cependant grâce à la différence de buts. Par ailleurs, les Pays-Bas et la Suède se qualifiaient dans le Groupe 2, l'Allemagne de l'Ouest et l'Italie dominaient le Groupe 3, la France et la Tchécoslovaquie, qui participaient à la compétition pour la première fois, sortaient invaincues du Groupe 4. Le Danemark avait dominé les phases qualificatives mais s'inclinait en quarts de finale face à la Suède sur le score global de 6-2 après avoir perdu 5-1 à domicile. La Norvège éliminait facilement les Pays-Bas, 5-1 sur l'ensemble des deux matches. L'Italie éliminait la France sur le score de 4-1 et l'Allemagne de l'Ouest - qui allait accueillir la phase finale - s'imposait 3-1 sur la Tchécoslovaquie. Au vu de ses performances en phase qualificative - 18 buts inscrits, aucun encaissé et un 10-0 infligé à la Suisse - l'Allemagne de l'Ouest prenait le statut de favorite. Après avoir concédé le nul 1-1 à Siegen en demi-finales face à l'Italie, la séance de tirs au but, remportée 4-2, montrait à quel point l'Allemagne réussissait dans cet exercice - de nouveau pratiqué avec succès par les hommes l'année suivante en Coupe du Monde de la FIFA. Pendant ce temps, à Ludenscheid, la Norvège prouvait que sa qualification ne relevait pas du hasard en battant la Suède 2-1 dans une confrontation entre les deux nations titrées jusque là. La Suède se consolait en empochant la troisième place grâce à une victoire 2-1 dans les arrêts de jeu à Osnabruck, mais la finale qui se jouait au même endroit le 2 juillet était moins disputée. L'hôte remportera le tournoi, puisque l'Allemagne de l'Ouest dépouillait la Norvège. Un triomphe 4-1 acquis grâce à deux buts d'Ursula Lohn, ainsi qu'un but pour la prolifique Heidi Mohr et un autre pour Angelika Fehrmann - son unique but international - permettait aux Allemandes de remporter leur seul titre de championnes d'Europe avant la réunification. Après celle-ci, de nombreux titres ont suivis.
 
Le Championnat d'Europe féminin de football entre 1984 et 1995, une compétition en évolutionÉlargissement des équipes et «tempo» des matchs. La plus grande consécration du tournoi viendra lors de l'édition 1991 avec l'augmentation du nombre d'équipes participantes : de 16 équipes en 1982 elle passe à 29. Dans les Groupes 1 et 2, contenant trois équipes, seuls les vainqueurs se qualifiaient pour les quarts de finale. Confrontés à la République d'Irlande et à l'Irlande du Nord, les Pays-Bas ont largement mené le Groupe 1, inscrivant 17 buts sans en encaisser. La Suède faisait de même dans le Groupe 2, en remportant ses quatre rencontres face à la France et la Pologne. Dans les autres groupes, contenant quant à eux quatre équipes, les deux premiers accédaient à la phase suivante. Après avoir manqué la qualification deux ans auparavant, éliminée par la Norvège et la Finlande, l'Angleterre retrouvait ses bourreaux dans le Groupe 3. Les Norvégiennes, anciennes championnes et finalistes en 1989, terminaient en tête du groupe avec une différence de buts de 12-0. Les Anglaises se qualifiaient également après avoir arraché le nul 0-0 en Finlande. Dans le Groupe 4, les Allemandes, tenantes du titre, s'emparaient facilement de la première place devant la Hongrie, malgré un sursaut tardif des Tchécoslovaques. Dans le même temps, le Danemark et l'Italie s'imposaient dans le Groupe 5. Les finalistes de 1989 s'en sortaient très bien en quarts de finale, pendant que l'Allemagne l'emportait 6-1 sur l'ensemble des deux matches face à l'Angleterre. La Norvège, quant à elle, battait la Hongrie 2-1 à domicile et 2-0 à l'extérieur. Face aux Pays-Bas, les Danoises inscrivaient à l'extérieur le seul but des deux rencontres, tandis que l'Italie arrachait un match nul 1-1 en Suède, avant de concéder le 0-0 à domicile et de se qualifier à la différence de buts. La Suède pouvait cependant se consoler en remportant l'une des cinq places européennes pour la Coupe du Monde de la FIFA, disputée en Chine, en sa qualité de meilleure quart-finaliste éliminée. Elle terminait ensuite à la troisième place de cette compétition, grâce à un succès sur l'Allemagne. La phase finale se déroulait au Danemark. Les hôtes espéraient faire aussi bien que les précédents pays organisateurs. Mais à l'issue d'une demi-finale épique disputée à Hjorring, leur rencontre face à la Norvège se soldait par un 0-0. Les Danoises s'inclinaient ensuite 8-7 aux tirs au but. Le lendemain, à Frederikshavn, les Allemandes s'imposaient 3-0 face à l'Italie et disputait la revanche de la finale 1989. À Aalborg, le Danemark obtenait la troisième place en s'imposant 2-1 face à l'Italie après prolongation. Malgré l'opposition, l'Allemagne revalidera son titre dans une finale, après 83 minutes, la Norvège et l'Allemagne étaient à égalité 1-1. Birthe Hegstad avait ouvert le score à la 54e minute. Heidi Mohr égalisait dix minutes plus tard. Cette dernière avait déjà marqué lors de la victoire 4-1 en finale deux ans auparavant, et à deux reprises en demi-finale. Le match se prolonge jusqu'en prolongation, Mohr trouvant à nouveau le chemin des filets et la capitaine Silvia Neid sécurisant l'affaire en marquant le troisième but de son équipe. L'Allemagne continuait à dominer l'Europe.
 
Le Championnat d'Europe féminin de football entre 1984 et 1995, une compétition en évolutionLe football féminin européen se porte de mieux en mieux. En 1991, trois équipes du Vieux Continent atteignaient les quarts de finale de la Coupe du Monde de la FIFA. Deux ans plus tard, 23 nations participaient au Championnat d'Europe de l'UEFA 1993. Pour cette édition 1991-1993, il n'y avait pas de rattrapage possible lors des éliminatoires : seules les vainqueurs de chaque groupe pouvaient accéder au tour suivant. Encore une fois, les grandes puissances habituelles ont fait forte impression, la Norvège, le Danemark, l'Angleterre et la Suède se qualifiant sans trop de difficultés. Les Norvégiennes et les Suédoises enregistrant même de larges victoires sur le score de 10-0. Dans le Groupe 5, les Pays-Bas concédaient deux matches nuls face à la Roumanie, mais réussissaient de meilleurs résultats face à la Grèce pour passer à la phase suivante. Dans le même temps, l'Italie devançait la Tchécoslovaquie dans le Groupe 7, alors que la CEI (ex-URSS) se qualifiait pour la première fois pour les quarts de finale, au détriment de la Hongrie. Après le sacre de la République fédérale d'Allemagne en 1991, l'Allemagne réunifiée se qualifiait aux dépens de la Yougoslavie, en sortant d'un groupe à... deux équipes. Après s'être inclinées 3-0 lors d'une rencontre disputée "à domicile" à Sofia (Bulgarie), les Yougoslaves ont dû déclarer forfait alors que la guerre civile débutait et que le match retour n'aurait été, de toutes façons, qu'une simple formalité. L'Allemagne, la Norvège, le Danemark et l'Italie faisaient déjà parties des huit meilleures formations européennes deux ans auparavant. Cette expérience leur a d'ailleurs bien servi. Contre la CEI, les tenantes du titre se sont imposées 7-0 à Moscou avant de concéder un match nul 0-0 à domicile et de passer à la phase suivante. Dans le même temps, la Norvège, finaliste de l'édition 1991, s'imposait deux fois 3-0 face aux Néerlandaises. L'Angleterre s'inclinait 3-2 en Italie et 3-0 à domicile, pendant que le Danemark s'imposait 2-1 en Suède avant de concéder un match nul 1-1 et de se qualifier pour le dernier carré. En demi-finales, l'Italie recevait les championnes allemandes. Cette confrontation était de mauvais augure pour des Italiennes ayant perdues toutes leurs demi-finales, y compris les deux dernières face aux Allemandes. L'histoire semblait se répéter à Rimini, puisque Heidi Mohr, si souvent décisive avec l'équipe d'Allemagne, ouvrait le score à la 57e minute. Sept minutes plus tard, Carolina Morace, la plus grande joueuse italienne de tous les temps et aujourd'hui à la tête de l'équipe nationale, égalisait et envoyait les deux équipes en prolongation. L'expulsion de Jutta Nardenbach semblait pouvoir faire pencher la balance en faveur de l'Italie mais, comme en 1989, la décision s'est faite aux tirs au but et, encore une fois, l'avantage de jouer à domicile a eu son importance. Les Italiennes s'imposaient 4 tirs au but à 3. La veille, à Sportilia, le but inscrit par Anne Nymark Andersen offrait à la Norvège une victoire 1-0 face au Danemark et qualifiait son équipe pour une quatrième finale consécutive. Les Danoises s'imposaient ensuite 3-1 contre les Allemandes lors du match pour la troisième place, tandis qu'à Cesena, l'Italie et la Norvège se disputaient la couronne européenne. L'édition de 1993 s'avère sans grand changement autre que le changement de champion (la Norvège arrache le titre aux Allemands). Les Norvégiennes, déjà championnes en 1987, avaient perdu leurs deux finales précédentes, mais cette fois leurs bourreaux allemandes ne se dressaient plus sur leur chemin. À cinq minutes du coup de sifflet final, Birthe Hegstad marquait l'unique but de la rencontre, offrant à la Norvège un nouveau sacre européen.
 
Le Championnat d'Europe féminin de football entre 1984 et 1995, une compétition en évolutionDans l'édition 1995 il y aurait une autre avancée significative avec l'allongement de la durée des matchs de 80 à 90 minutes, identique aux matches masculins. Le vieux cliché selon lequel les femmes ne pouvaient pas durer physiquement 90 minutes était également révolu et l'Allemagne allait commencer un nouveau règne. Malgré la présence de 29 pays lors du Championnat d'Europe de l'UEFA de 1995, les favoris restaient les mêmes : la Norvège, tenante du titre, l'Italie, finaliste en 1993, l'Allemagne, double championne d'Europe, la Suède, championne de la première édition, et l'Angleterre, dont la toute nouvelle Premier League avait permis aux joueuses de progresser. Les matches passèrent de 80 à 90 minutes ce qui provoqua en éliminatoires bon nombre de scores fleuves dans les statistiques des nouveaux venus. L'Allemagne a ainsi inscrit 55 buts sans en encaisser un seul, l'Angleterre battait la Slovénie à deux reprises sur le score de 10-0 et l'Espagne établissait le record du tournoi en battant cette même Slovénie 17-0. Les Espagnoles étaient ensuite éliminées de la compétition par les Anglaises sans avoir perdu un match. La Norvège, la Russie, le Danemark, la Suède, l'Angleterre et l'Allemagne passaient le premier tour sans enregistrer la moindre défaite. Deux autres équipes avaient un parcours moins aisé. L'Italie terminait première du Groupe 6 mais concédait lors du dernier match une surprenante défaite 2-1 à domicile face au Portugal. La France pouvait donc s'emparer de la première place trois mois plus tard en cas de victoire par neuf buts d'écart sur l'Ecosse. Les Bleues ne parvenaient cependant qu'à gagner 3-0 et c'est donc l'Italie qui accédait aux quarts de finale. Dans le Groupe 8, l'Islande se qualifiait grâce à une victoire 1-0 face aux Pays-Bas. Les Islandaises souffraient cependant en quarts en s'inclinant 2-1 à deux reprises face aux Anglaises. Dans une revanche de la finale 1993, la Norvège s'imposait 3-1 en Italie et 4-2 à Oslo, tandis que l'Allemagne enchaînait une victoire 1-0 en Russie avec un triomphe 4-0 à domicile. Dans les autres matches, le Danemark et la Suède se rencontraient pour la troisième fois en quarts de finale avec une victoire chacune au compteur. Les Danoises, victorieuses en 1992, s'imposaient 2-0 au match aller à Hjorring, mais trois buts inscrits en deuxième période du match retour à Malmö renversaient la situation et qualifiaient la Suède sur un score cumulé de 3-2. En prévision de la deuxième Coupe du Monde féminine de la FIFA, l'été suivant en Suède, les demi-finales adoptaient un format de matches aller-retour durant l'hiver, la finale se jouant sur une seule rencontre en mars. L'Allemagne disposait facilement de l'Angleterre 4-1 à Watford et 2-1 à Bochum, mais la rencontre entre les rivales suédoises et norvégiennes était beaucoup plus serrée. La Norvège, qui avait battu la Suède lors de la finale de 1987 ainsi que lors des demi-finales de 1989, était très attachée à l'idée d'être en finale pour la troisième fois en trois éditions. Malgré trois buts encaissés au match aller à Kristiansand, un but d'Anita Waage, inscrit à la dernière minute donnait à cette équipe un avantage de 4-3. Lorsque Linda Medalen ouvrait le score pour la Norvège après 28 minutes de jeu lors du match retour qui s'est joué en intérieur à Jonkoping, la logique semblait respectée. Cependant, l'entrée en jeu de l'attaquante Lena Videkull à la pause sonnait le tournant du match pour la Suède, qui égalisait grâce à Ulrika Kalte huit minutes après la reprise. Les Suédoises réalisaient que la Norvège n'était pas invincible et Videkull marquait deux fois en deux minutes à l'heure de jeu. À 14 minutes de la fin, la nouvelle entrée en jeu marquait finalement un triplé qui concrétisait la victoire de la Suède. Devant une foule de 8 500 personnes réunies à Kaiserslautern pour la finale, Malin Andersson ouvrait le score pour la Suède après six minutes. Les supporteurs allemands se rassuraient presque immédiatement puisque Maren Meinert égalisait à la demi-heure de jeu. À la 65e minute, une jeune fille de 17 ans, Birgit Prinz, donnait à l'Allemagne un avantage qu'elle n'allait plus lâcher. À sept minutes de la fin, Bettina Wiegmann creusait l'écart à 3-1. Malgré la réduction du score par Anneli Andelen-Andersson, l'Allemagne tenait bon face aux attaquantes suédoises et décrochait son troisième titre européen. Les Norvégiennes se consolèrent en juin à Stockholm en devenant les premières Européennes vainqueurs de la Coupe du Monde, grâce à une victoire sur l'Allemagne en finale.
 
Pour aller plus loin, je vous conseille ces lectures qui m'ont beaucoup aidé : https://www.espn.com/soccer/uefa-womens-european-championship/story/4693587/greatest-womens-euros-momentsgoalscontroversies-from-prinzs-brilliance-to-prize-money-and-pitches, https://fr.uefa.com/womenseuro/news/00ad-0e108823fbcf-ea3ae7ce4dc3-1000--1984-suedoises-premieres-laureates/, https://fr.uefa.com/womenseuro/news/00cf-0e1088390b37-f0bbc53c0abf-1000--1987-la-norvege-s-impose-a-oslo/, https://fr.uefa.com/womenseuro/news/00eb-0e1087019012-50da14be9d0b-1000--1989-l-avenement-de-l-allemagne/, https://fr.uefa.com/womenseuro/news/0103-0e108736faf7-4b7218e4e583-1000--1991-encore-l-allemagne/, https://fr.uefa.com/womenseuro/news/011b-0e1087aa5967-a16ebd58fdb1-1000--1993-l-italie-echoue-de-peu/, https://fr.uefa.com/womenseuro/news/012f-0e1087aa5dda-70d45d426835-1000--1995-l-allemagne-reprend-la-main/, http://www.furiaroja.com/femenina/nacimiento_de_la_eurocopa_femenina.html, et https://www.mykhel.com/football/womens-euro-winners-full-list-of-champions-and-runners-up-from-1984-to-2022-193217.html.
 
Merci !
Tags : FOOTBALL
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