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Le roi Arthur, la réalité derrière le mythe

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Ce blog s'intéressera avant tout à la question de l'historicité du roi Arthur durant les Dark Ages, une période de grands changements dans la Bretagne post-romaine, et ce qui amena sa légende.

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Captain America, deux téléfilms aux bonnes intentions qui n'ont pas convaincus

Captain America, deux téléfilms aux bonnes intentions qui n’ont pas convaincusDès 1944, les aventures de Captain America dont la production a commencée seulement 2 ans après la création du personnage, Marvel a donné gratuitement les droits à Republic pour augmenter ses ventes et l'annulation du film portant sur le héros de pulp Black Bat, à cause du sérial Batman, sont adaptées en serial de 15 épisodes mettant en vedette Dick Purcell (qu'il a obtenu grâce à ses qualités en boxe et en judo), dans le rôle de Captain America (ou "Cap") / alias DA Grant Gardner, le procureur de la ville, dont les armes principales de Gardner étaient un bouclier et un revolver, et son principal adversaire de Captain America était le scientifique fou et conservateur de musée après que Dr Cyrus Maldor / The Scarab (Lionel Atwill). Après la sortie du film, le costume de Captain America en laine bouillie a été vendu aux enchères pour 5500 $ et acheté par Hal Smith. Malheureusement, Dick Purcell, est mort d'une insuffisance cardiaque, cinq mois seulement après la fin du tournage, ce qui empêcha de faire des suites. Cela n'empêchera pas de rééditer la série en 1953 avec le titre de "Return Of Captain America".
 
Captain America, deux téléfilms aux bonnes intentions qui n’ont pas convaincusAprès ce départ calé trop tôt, CBS et Universal prévoyaient deux films croisés. Un avec Captain America (Reb Brown) et Spider-Man (Nicholas Hammond) de The Amazing Spider-Man (1977),  et le second était avec Captain America (Reb Brown) et Lou Ferrigno / Bill Bixby de L'incroyable Hulk (1978).  Malheureusement, aucun de ces projets ne s'est jamais concrétisé. Pourtant,  en 1979, CBS diffuse deux téléfilms produits par Universal qui s'intéressent cette fois au fils de Steve Rogers, intitulés Captain America de Rod Holcomb et Captain America 2 de Ian Nagy. Ils sont sortis en DVD sous le titre Captain America – Steve Rogers Chronicles ! en 2015. Les deux TV films mettaient en vedette Reb Brown, un grand fan de Captain America, dans le rôle du personnage principal, Steve Rogers. Reb Brown était le seul choix pour jouer à Captain America, il était parfaitement adapté aux critères de la bande dessinée, jouant avec une grand conviction le personnage. Il était également un artiste martial et était sous contrat pour Universal Studios, qui a réalisé ce film. Le Dr Wendy Day a été joué par deux actrices différentes, Heather Menzies-Urich dans ce film et Connie Sellecca dans Captain America 2 (1979). Bien que le vétéran de la télévision Len Birman joue le rôle du Dr Simon Mills avec une belle intensité dramatique, le reste de la distribution ne parvient pas à trouver une étincelle. Les deux films pilotes étaient des tentatives infructueuses pour lancer une future série. Selon Reb Brown, le coût de production de ce film était d'environ un million de dollars. Captain America 2 a coûté près de trois millions de dollars.
 
Captain America, deux téléfilms aux bonnes intentions qui n’ont pas convaincusDans Captain America (1979) (alias Captain America: Sentinel of Liberty), d'une durée de 120 minutes, diffusé sur CBS-TV le 19 janvier 1979. Lorsque Steve Rogers, un artiste est presque assassiné par des espions à la recherche des secrets de son défunt père, il est sauvé en chirurgie lorsque la formule FLAG lui est injectée. Ce sérum le guérit non seulement mais lui donne une force incroyable et des réflexes éclaircissants. Pour aider Rogers à riposter contre ses attaquants, avec l'aide du personnel gouvernemental, le Dr Simon Mills, un ami de son père, et le Dr Wendy Day, et d'une agence gouvernementale qui l'équipe d'une moto spéciale chargée de gadgets, y compris un bouclier détachable non seulement à l'épreuve des balles, pouvant être lancé comme une arme. Ainsi armé, il se bat contre les ennemis de la nation en tant que Sentinelle de la Liberté, Captain America. Il reprend le flambeau qui a été accordé à son père : «Captain America». Ici, il commence ses exploits contre un milliardaire Lou Brackett qui veut faire main basse sur la Californie en menaçant le gouvernement américain avec une bombe à neutron.
 
Captain America, deux téléfilms aux bonnes intentions qui n’ont pas convaincusC'est le moins bon des deux TV films, pourtant, il a été écrit par Don Ingalls, un scénariste expérimenté pour des épisodes de Star Trek, Have Gun Will Travel, L'Île fantastique et de nombreuses autres émissions, et réalisé par Rod Holcomb, un vétéran de L'Homme qui valait 3 milliards, et continuait à diriger des épisodes de Battlestar Galactica. Ce film présentait pour la première fois le fait que Captain America jetait son bouclier dans un live action. Mais le manque de moyen est criant, comme le montre le costume de Captain America, une tenue inspirée avec un casque de motard pour remplacer la capuche. Selon Reb Brown dans une interview sur Internet, la raison pour laquelle Captain America portait un casque dans ces films dans le cadre de son costume, c'est que la California Highway Patrol a insisté pour que Captain America ait un casque pour conduire une moto sur l'autoroute. Le studio vient donc de l'intégrer à son costume. La conception originale du costume était le masque de bande dessinée classique. Pire encore, son bouclier ressemble à un frisbee en plastique, reprenant les couleurs les plus américaines : le rouge, le transparent et le bleu. Universal et CBS ne voulant pas ouvrir plus le porte-monnaie, les cascades et les scènes d'action sont loin d'être fameuses, qui ne sont pas aidés par le jeu des acteurs, en dehors de Reb Brown,  Heather Menzies-Urich et Len Birman qui jouent avec conviction, qui au vu du budget d'1 million qui ne permettait pas d'avoir un casting de stars. Pourtant, malgré son côté kitsch, le côté réaliste voulu avec des ennemis plus proche du contexte politique et économique américain, montre que ce Captain America avait un scénario intéressant mais gâché par le manque de moyen, car l'ennemi n'est pas ici un communiste, mais un milliardaire montrant ces multinationales indépendantes des États et pouvant les contrôler par leur argent, et ici Steve Rogers semble ne pas vouloir se battre pour les États-Unis, après avoir été un Marine ce qui semble montrer qu'il a connu les horreurs de la guerre du Viêtnam (1960-1975), et dégage une certaine méfiance pour le gouvernement pendant cette période faisant suite à l'affaire du Watergate en 1974, mais cela ne l'empêche pas de travailler avec lui, puisque la présidence Carter avait une politique apaisée, mais qui après la guerre en Afghanistan en 1979, il fit une politique de réarmement, ce qui peut expliquer ce retournement de Cap. Et ça n'a pas empêché CBS et Universal de faire une suite mieux faite.
 
Captain America, deux téléfilms aux bonnes intentions qui n’ont pas convaincusPuis Captain America 2 (1979) avec une durée de 83 minutes (il a été divisé en deux épisodes d'une heure), a été diffusé en deux parties sur CBS-TV deux nuits consécutives : 23-24 novembre 1979. Le TV film a coûté près de trois millions de dollars. Dans celui-ci Steve Rogers combat le général terroriste Miguel (Christopher Lee), qui avait kidnappé un ami du professeur Simon Mills (Christopher Cary), professeur Ian Ilson qui avait développé un accélérateur vieillissant (et son antidote). Certains hommes disent à Steve de quitter la ville. C'est aussi à ce moment-là que Miguel menace de pulvériser le produit chimique sur une grande ville à moins que ses demandes ne soient satisfaites. Ce que le président n'acceptera pas. Miguel le teste dans la population de Belleville puis fait chanter le gouvernement américain en le répandant à Portland. Cependant, pour aider son ami, le Dr Mills, recrute Captain America pour suivre Miguel. Captain America convainc un habitant de Belleville, Helen Moore, de l'aider, et trouve finalement l'antre de Miguel dans un pénitencier fédéral. Captain America combat les sbires de Miguel, et finalement Miguel est accidentellement infecté par le produit chimique. Le méchant meurt de vieillesse en quelques secondes et Captain America attrape suffisamment d'antidote pour guérir les Portlandais.
 
Captain America, deux téléfilms aux bonnes intentions qui n’ont pas convaincusLe scénario était de Wilton Schiller et Patricia Payne avec la direction d'Ivan Nagy (avec Rod Holcomb faisant une deuxième équipe de réalisation), et montre Steve Rogers utiliser son cerveau plus que ses muscles. Nagy a plus de liberté, mais il n'était pas plus chanceux que Rod Holcomb, car il dû réutiliser 2 plans du précédent film. Christopher Lee est excellent dans son rôle du général Miguel, rappelant ces hommes des guérillas d'Amérique Latine financée par l'Argentine de Videla ou la CIA, tout comme Connie Sellecca dans celui du Dr Wendy Day. Les cascades de moto et la scène de planeur à main de moto utilisées à la fin du film étaient très chères. Ces scènes à elles seules auraient coûté un demi-million de dollars, ce qui était assez cher à l'époque. Le diamètre et la concavité du bouclier de Captain America changent tout au long du film selon qu'il est utilisé comme bouclier, pare-balle sur sa moto ou lancé sur un méchant, et son costume est considérablement amélioré. La qualité de ce film est tellement supérieure à celle du premier Captain America, dont les deux scènes iconiques comme la poursuite sur un barrage ou la transformation de la moto du héros en deltaplane, et semble montrer qu'il était le deuxième pilote pour une série qui n'est jamais entrée en production, où Connie Selleca serait l'intérêt amoureux de Captain America, et les super vilains auraient été plus réalistes que Red Skull ou le Baron Zemo. On ne saura jamais ce qu'aurait donné une telle série qui serait intéressante à voir.
 
Selon l'ancien producteur d'Universal Studios, Donald Jackson, au New York Comic-Con 2005. Il était en charge de travailler sur un scénario pour un redémarrage de Captain America en 1981 (le concept art a été présenté au panel). Dans ce film (Jeff Bridges) aurait joué dans le rôle de Captain America et se seraient principalement concentrés sur Captain America et Falcon (Clarence Gilyard, Jr.) à notre époque jours, affrontant le Baron Zemo, et les flashbacks de Red Skull auraient inclus Peter Fonda dans le rôle de Red Skull. Cependant, ils n'ont pas été en mesure de récupérer les droits de Marvel. Marvel a vendu les droits à The Cannon Group, Inc. deux ans plus tard. Dommage.
 
Pour aller plus loin, je vous mets ces lectures qui m'ont beaucoup aidé : http://cinemafantastique.net/Captain-America-2.html, http://twitchfilm.com/news/2011/10/marvel-in-the-1970s-dr-strange-and-captain-america.php, https://www.denofgeek.com/tv/what-if-the-70s-captain-america-movies-had-led-to-a-series/, https://www.filmsite.org/superheroesonfilm9.html, https://www.imdb.com/title/tt0036697/trivia?ref_=tt_trv_trv, https://www.imdb.com/title/tt0078937/trivia?ref_=tt_trv_trv, et https://www.imdb.com/title/tt0078938/trivia?ref_=tt_trv_trv.
 
Merci ! 
Tags : comics, TV Films
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#Posté le jeudi 03 septembre 2020 12:13

Doctor Strange : un bel essai miné par la concurrence télévisuelle

Doctor Strange : un bel essai miné par la concurrence télévisuelleNous allons voir aujourd'hui Doctor Strange, un film conçu pour la télévision basé sur le personnage fictif de Marvel, Doctor Strange, créé par Stan Lee et Steve Ditko. Il a été à la fois réalisé et écrit par Philip DeGuere. Stan Lee a servi de consultant sur le film, qui a été créé en tant que pilote pour une série télévisée. Dans une interview de 1985, Stan Lee a cité ce film comme le projet télévisé Marvel des années 1970 pour lequel il a le plus contribué, notant qu'il est devenu très amical avec l'écrivain, le producteur exécutif et le réalisateur Philip DeGuere, Jr. Lee a ajouté que suite à L'incroyable Hulk, il s'agissait de l'adaptation en direct live d'un personnage de Marvel dont il était le plus satisfait à l'époque.
 
Doctor Strange : un bel essai miné par la concurrence télévisuelleDans un casting de prestige, DeGuere a enrôlé John Mills, le lauréat d'un Oscar (et père de Hayley Mills) pour jouer le rôle du Sorcier Suprême, qui est actuellement un homme du nom de Thomas Lindmer (prononcé comme Merlin, le sorcier arthurien, avec les deux syllabes inversées), un être ancien qui encadrerait le Dr Stephen Strange (Peter Hooten, vu auparavant dans Une poignée de salopards, l'ancêtre d'Inglorious Basterds), un psychiatre et l'héritier du potentiel de son père pour devenir son disciple, avec l'aide de son assistant Wong (Clyde Kusatsu ) - un personnage dont la protraitisation dans les comics des années 1960 était problématique, mais qui dans cette adaptation a bénéficié d'un traitement étonnamment progressiste. «Je n'avais pas à courir avec des robes exotiques, quoi que ce soit représentant le mystérieux Orient», dit Kusatsu à propos  de son personnage, qui portait des costumes trois pièces et parlait avec un accent américain. Lindmer doit convaincre Strange de la réalité du monde mystique où la bataille entre le bien et le mal se joue à un niveau magique, à l'insu du monde ordinaire, pour sauver Clea et contrecarrer les plans de Morgan Le Fay. Philip DeGuere fait ici un changement notablepar rapport aux comics, il  imagine que le mentor du Dr Strange était Merlin, de la légende arthurienne, ce qui explique pourquoi il se bat contre Morgan Le Fay. Ici, Morgan Le Fay doit tuer le Sorcier Suprême ou gagner son successeur (Strange) aux côtés de son maître maléfique, The Nameless One (David Hooks), duquel elle a obtenu la domination sur les âmes des hommes. À cette fin, elle reprend le corps d'une étudiante nommée Clea Lake, interprétée par Eddie Benton. Clea devient sa patiente et l'intérêt amoureux de Strange, qui est appelée à devenir la femme de ce dernier dans les comics. Dans un tour étrange, même Morgan le Fay finit tomber amoureuse du Dr Strange moustachu. Curieusement, Morgan LeFay a été introduite à l'ère moderne des bandes dessinées Marvel dans Spider-Woman # 2 (après une apparition dans un rêve dans Son of Satan # 8), quelques mois seulement avant la date de diffusion de ce film, et n'a pas fait la rencontre du Doctor Strange jusqu'à Avengers # 240-241, publié en 1984. Puis, Morgan LeFay a été le premier ennemi de Marvel à être adapté en live action. Elle a ensuite été rejointe par le Kingpin dans Le procès de l'incroyable Hulk (1989) et le Red Skull dans Captain America (1990). Bien que non nommée, la créature que Morgan LeFay (Jessica Walter) sert, a été visuellement inspirée par l'archénémèsis du comics Doctor Strange, Dormammu, tandis que Morgan pourrait être considérée comme étant inspirée par la sœur de Dormammu (et l'ennemi de Strange), Umar.
 
Doctor Strange : un bel essai miné par la concurrence télévisuelleCe TV film a reçu un budget suffisant, et il a été tourné sur des décors élaborés sur le lot Universal à Los Angeles doublant pour New York. "Il voulait que tout soit vraiment parfait. On pouvait voir dans le téléfilm que c'était vraiment fait de manière assez spectaculaire", dit Jessica Walter, qui jouait la méchante Morgan Le Fay. Et bien que les valeurs de production ne soient certainement pas exceptionnelles par rapport aux normes actuelles, elles étaient au sommet de la liste en 1978. DeGuere a déclaré à l'époque, «l'image a dépassé de cinq jours le calendrier et probablement 50 000 à 100 000 dollars de plus» en raison des défis à relever en donnant vie au monde de Doctor Strange à la télévision. «Philip DeGuere en avait de grands espoirs», se souvient le compositeur Paul Chihara . "Il m'a encouragé à faire une partition électronique, ce qui en 1978 était assez avancé." «Parce que [DeGuere] était à la fois scénariste et réalisateur, il savait précisément ce qu'il recherchait dans la création de ce contenu», déclare Frank Catalano, qui avait un petit rôle en tant que préposé à l'hôpital de Strange. Le résultat de ce tournage ambitieux selon les normes actuelles, mais à l'époque, on avait l'impression que quelque chose de grand était en train de se faire - avec des effets spéciaux improvisés sur place et les acteurs livrant des performances merveilleusement engagées. «Nous avons dépassé le calendrier de plusieurs jours à cause des effets spéciaux. Et bien sûr, les producteurs se tordaient les mains», dit Walter. L'une des scènes qui ont provoqué le plus de conflits sur le plateau est désormais l'une des préférées des fans. Il montre Morgan Le Fay parlant à son maître, une tête désincarnée dans une autre dimension. «Ils essayaient de comprendre comment cela pouvait fonctionner», dit Kusatsu. "Il y a eu beaucoup de temps d'arrêt parce que ce qu'ils ont essayé de capturer ce qui peut pas être filmé. Enzo Martinelli, un vrai cinéaste classique vétéran, essayait de le faire fonctionner. L'horloge tourne au fur et à mesure que le registre du compte avance. Cela coûtait de l'argent." Dans une autre scène, Morgan Le Fay et Wong sont engagés dans une bataille magique. Wong finissant par perdre et être entouré de flammes. C'est quelque chose qui semble facile selon les normes d'aujourd'hui, mais c'était vraiment pénible en 1978. Enfin, le Doctor Strange en costume, que DeGuere décrivait à l'époque comme «la plus grande inquiétude de tout ce projet», permit  au légendaire dessinateur du comics Doctor Strange, Frank Brunner de fournir un concept art, et le produit final a été réalisé par le créateur de costumes Devon Wood. Ce qui en a fait un costume unique et distinctif.
 
Doctor Strange : un bel essai miné par la concurrence télévisuelleDr. Strange, est censé proposer un monde plus ambitieux, coloré, différent de celui des autres super-héros de l'époque. Un monde nouveau car doté d'un univers très particulier, magique, surnaturel et multidimensionnel. Et, donc, forcément plus périlleux en termes de public. Pour voir si les téléspectateurs accrochent, le network a d'ailleurs dans l'idée de proposer deux soirées spéciales, sous forme de deux téléfilms... Le 2e TV film Dr Strange devait être lancé pour une série dans une approche similaire avait été adoptée avec Captain America et Captain America 2. "Dans la deuxième histoire, il se trouvera plus directement impliqué dans une lutte cosmique pour le destin de la Terre", a déclaré DeGuere à Starlog en 1977. «Je pense que tout le monde a tendance à vouloir croire qu'il existe des puissances supérieures à celles avec lesquelles nous entrons habituellement en contact. Steve Strange est en passe de devenir le sorcier suprême de la planète Terre, et doncole gardien du plan terrestre.»  Peter Hooten lui-même ne regrette pas sa version de l'échec du Doctor à se lancer. «Il y avait certainement des choses dans lesquelles je regrette d'avoir été impliqué, mais le Dr Strange a été l'une des meilleures choses dans lesquelles j'ai jamais été impliqué», a-t- il récemment déclaré à l'AICN. «J'ai vraiment beaucoup apprécié.» Malheureusement, le 6 septembre 1978, année du lancement de Dallas, Battlestar Galactica ou encore Arnold et Willy, Dr. Strange débarque donc dans les foyers américains. La concurrence est rude puisque le sorcier de CBS tombe pile poil face à un inédit de Huit ça suffit, suivi d'une rediffusion de la minisérie Racines, hit inégalé en termes d'audiences. Sans grande surprise, ce Docteur plutôt étrange ne trouve pas son public. Et CBS ne cherche pas plus loin, abandonnant l'idée d'en faire une série. Stan Lee a été déçu par les faibles cotes d'écoute du film, qu'il attribuait à sa diffusion contre Racines (1978).
 
Doctor Strange : un bel essai miné par la concurrence télévisuelleDeGuere, décédé d'un cancer en 2005, a poursuivi sa carrière avec succès, notamment en créant Simon & Simon. Au cours des années qui ont suivi, le TV film Dr Strange est devenu culte, et a bénéficié d'un regain d'intérêt avec la sortie du film Doctor Strange à gros budget de Marvel Studios en 2016. Kusatsu a pu parler avec la star Benedict Cumberbatch de leur projet de 1978 il y a plusieurs années ("C'était un gentleman merveilleux", dit l'acteur original de Wong), tandis que l'ancien assistant de Chihara, Michael Giacchino travaille maintenant avec le compositeur Doctor Strange. «Quand il était à Londres pour l'enregistrer, il me disait qu'ils connaissaient déjà la partition que j'avais faite pour Dr. Strange et Michael a eu la gentillesse de dire qu'il appréciait ma partition», dit Chihara. En regardant en arrière, le Dr Strange est lent, mais il était aussi en avance sur son temps, osant faire fonctionner une adaptation de bande dessinée à un moment où peu de gens dans le grand public se souciaient de Marvel ou de DC.  "Je ne pense pas que le public était prêt pour ce genre d'un autre monde. Si vous regardez autour de cette époque, si vous regardez le vieux truc de Hulk , c'était assez primitif", dit Kusatsu. "Mais nous avons fait de notre mieux sans beaucoup d'écran vert, CGI et tout le reste. Ce fut une expérience formidable."
 
Doctor Strange : un bel essai miné par la concurrence télévisuelleCe Doctor Strange avait du potentiel. Et s'il a été longtemps enterré sous les cartons, le téléfilm a eu droit à sa sortie en DVD au printemps 2015, près de 40 ans après son lancement sur le petit écran américain. Une bonne nouvelle pour tous les fans de l'univers Marvel qui n'ont jamais eu l'occasion de découvrir sa seule et unique aventure en TV film.
 
Pour aller plus loin, je vous conseille ces lectures qui m'ont beaucoup aidé : http://www.allocine.fr/article/fichearticle_gen_carticle=18656977.html, https://www.denofgeek.com/comics/doctor-strange-the-wonderful-weirdness-of-the-1978-tv-movie/, https://www.hollywoodreporter.com/heat-vision/doctor-strange-untold-story-failed-1978-tv-movie-942728, https://www.imdb.com/title/tt0077469/trivia?ref_=tt_trv_trv, et https://marvel-movies.fandom.com/wiki/Dr._Strange_(1978).
 
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Tags : TV Films
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#Posté le jeudi 10 septembre 2020 05:19

Modifié le jeudi 10 septembre 2020 05:39

Nick Fury: Agent of S.H.I.E.L.D, ou comment David Hasselhoff s'est invité dans l'univers Marvel

Nick Fury: Agent of S.H.I.E.L.D, ou comment David Hasselhoff s’est invité dans l’univers MarvelBien avant que Samuel L. Jackson enfile le cache-œil et joue Nick Fury pour le MCU, ce dernier était joué par un autre visage célèbre : David Hasselhoff, la star d'Alerte à Malibu et une star internationale de la chanson qui a interprété le rôle pour le téléfilm de 1998, Nick Fury: Agent of S.H.I.E.L.D.
 
Selon l'historien comique et hollywoodien Andy Mangels, auteur à succès de USA Today de livres tels que Iron Man: Beneath the Armour et Lou Scheimer: Creating the Filmation Generation, «L'un des premiers plans pour Nick Fury en direct a été annoncé dans Weekly Variety. Le numéro du 17 septembre 1986 avait un hommage de plusieurs pages à Marvel pour son 25e anniversaire, et il comprenait des articles et des publicités. L'une de ces publicités, de l'agence de talents The Kopaloff Company, a vanté Nick Fury, agent du SHIELD pour Hill-Obst Productions (Debra Hill et Linda Obst) et Paramount Pictures. À la mi-mai 1995, Fox Broadcasting a annoncé qu'elle avait acquis un certain nombre de projets de New World Entertainment (les propriétaires de Marvel jusqu'en 1988) pour la télévision, y compris Nick Fury en tant que pilote pour 1996, ainsi que des pilotes de téléfilm pour Generation X et Black Widow. Tout cela a été mis en place par Brandon Tartikoff, un président relativement nouveau. À ce moment-là, l'écrivain devait être David Goyer, qui était déjà en train de scénariser des films pour Blade, Ghost Rider et Dr. Strange, ainsi que Flash Gordon (pour le producteur Peter Guber).»

Nick Fury: Agent of S.H.I.E.L.D, ou comment David Hasselhoff s’est invité dans l’univers MarvelAvi Arad - qui continuera à produire les films Iron Man et X-Men, obtient de la Fox d'être producteur aux côtés de Stan Lee, qui a apparemment loué la performance de Hasselhofff, et David S. Goyer - crédité sans son initiale moyenne - a écrit le scénario, ce dernier l'a sans doute conçu comme un pilote pour série télévisée, avec des révisions faites sur le plateau par Robert Megginson. Le réalisateur est Rod Hardy (l'adaptation récente de 20 000 lieux sous les mers d'ABC). Le producteur est David Roessell, qui a également produit le téléfilm Génération X, tandis que les producteurs exécutifs sont Tarquin Gotch et Bob Lemshen pour National Studios et les omniprésents Avi Arad et Stan Lee pour Marvel. Le budget de ce film ne fut pas non plus énorme. La société de production avait clairement de grands espoirs pour ce téléfilm qu'elle se tourna vers David Hasselhoff, star de K-2000, Baywatch (alors achevant sa huitième saison) et Baywatch Nights pour donner au SHIELD une star reconnaissable. L'une des décisions les plus convaincantes de la série a été de remplir le reste de la distribution avec un  who's who de la scène d'espionnage Marvel venu directement de l'esprit de Stan Lee, Jack Kirby et Jim Steranko. Parmi les autres acteurs figuraient Lisa Rinna (Melrose Place) dans le rôle l'ancienne amante de Fury, la Contessa «Val» Valentina Allegro de Fontaine; Sandra Hess (Mortal Kombat) en tant que la chef d'Hydra, Viper; Ron Canada comme Gab Jones; Neil Roberts comme l'officier britannique, Alexander Pierce; et Garry Chalk dans le rôle de Dum Dum Dugan.
 
Nick Fury: Agent of S.H.I.E.L.D, ou comment David Hasselhoff s’est invité dans l’univers MarvelAu moment du tournage, David S. Goyer dirigeait sa propre série éphémère, Sleepwalkers. Il n'était pas non plus enthousiasmé par l'implication de Hasselhoff. Il pensait que le film était assez médiocre mais Hasselhoff s'est avéré être la meilleure chose à l'intérieur de celui-ci. Le scénario était censé être très ironique et Hasselhoff l'a compris en livrant une approche ironique et décomplexée. L'approche bourrue de Hasselhoff en Nick Furry a donné une charmante sensation de l'âge du bronze du comics dans cette histoire, il a mâché le paysage avec autant d'enthousiasme qu'il a mâché ses cigares et il a apporté une simplicité honnête au personnage. Malgré les performances de jeu de Hasselhoff, il y avait une certaine résistance en interne chez Marvel au casting : «Je n'ai pas beaucoup entendu parler directement de Marvel, à part parler à quelques personnes éditorialement», se souvient Mangels. «La réaction a été essentiellement que Hasselhoff était peut-être un gémissant dans le département de casting, mais que la série ressemblait beaucoup plus aux bandes dessinées que le téléfilm Génération X.» Mais, personne ne peut nier que le téléfilm a honoré les comics avec le personnage, ce qui n'est pas surprenant étant donné que Goyer est un fan autoproclamé de comics.
 
Nick Fury: Agent of S.H.I.E.L.D, ou comment David Hasselhoff s’est invité dans l’univers MarvelL'intrigue suit un Nick Fury à la retraite qui, après la fin de la guerre froide, s'est installé sur le territoire du Yukon pour un peu de paix et de tranquillité. Mais "Lady Viper" (Sandra Hess), la petite-fille d'un des chefs de l'HYDRA, le baron Von Stucker (en sommeil cryogénique durant tout le téléfilm), l'ancien nazi que Fury a jadis combattu, menace de détruire l'Amérique avec un virus mortel en s'attaquant d'abord à Manhattan avec des missiles cachés dans un camion-poubelle, à moins que ne lui soit versé un milliard de dollars, car les enfants du baron von Strucker veulent édifier un quatrième Reich. Fury est contraint de reprendre le combat afin de mettre hors d'état de nuire les agents de l'organisation terroriste HYDRA, dirigée par les enfants du baron Wolfgang von Strucker, Andrea ("Lady Viper") et Werner, mais appelle ses amis à l'aider. La Contessa (Lisa Rinna), Dum-Dum Dugan (Garry Chalk), Gabriel (Ron Canada) et Alexander Pierce (Neil Roberts) complètent le casting, mais Viper lui administre le virus mortel, capture son équipe, alors que Nick Fury fait croire à sa mort, obtient l'antidote et parvient à arrêter les missiles pouvant répandre le virus.
 
Nick Fury: Agent of S.H.I.E.L.D, ou comment David Hasselhoff s’est invité dans l’univers MarvelDire que Fury était une bombe est un euphémisme. Il a obtenu un score d'audience lamentable de 16% sur Rotten Tomatoes, et la série que le film était censé lancer n'est jamais arrivée. Il y avait de grands projets pour Nick Fury de Hasselhoff, Arad et FOX, mais hélas, le film n'a pas réussi à faire la moindre ondulation sur le public et ne reste rien de plus qu'une curiosité bien intentionnée qui a précédé l'explosion du film Marvel du XXIe siècle. On ne sait pas si Hasselhoff était réellement dans les plans de Marvel ou non, mais Marvel prévoyait de continuer à essayer de trouver la bonne note pour Nick Fury : Agent of S.H.I.E.L.D. et de mettre en place une série sur le SHIELD dirigée par David Goyer, un projet que l'écrivain a été contraint d'abandonner lorsque Warner lui a offert la franchise Batman redémarrée. Dans une interview de février 2004 avec IGN, Goyer a raconté avoir laissé le SHIELD derrière lui. «À l'origine, ils voulaient que je fasse Nick Fury chez DreamWorks, et ensuite, tout le truc de Batman s'est produit. J'ai appelé Avi et j'ai dit : 'Écoutez, ils m'ont offert Batman. Depuis que je suis toute petit, j'ai dit à ma mère que je voulais aller à Hollywood et faire un film sur Batman. Je dois le faire'. Et Avi a dit : 'Non, tu dois le faire.'» Quant à la possibilité que d'autres personnages de Marvel apparaissent à l'avenir, des films hypothétiques d'Hasselhoff, Mangels dit à Den of Geek : «Puisque Black Widow était également à la demande, il y avait une légère possibilité d'une sorte de croisement - du moins dans la mention de le nom du SHIELD ou quelque chose du genre - mais tous les personnages de héros de Marvel étaient réservés pour leurs propres projets ou films, il n'y avait donc même pas la possibilité d'un univers Marvel TV lié autrement. Je soupçonne que nous aurions vu apparaître des éléments comme l'agent 13 ou le Scorpion ou d'autres éléments du SHIELD.»
 
Nick Fury: Agent of S.H.I.E.L.D, ou comment David Hasselhoff s’est invité dans l’univers MarvelEt David Hasselhoff semble un peu amer à propos de tout cela aussi. En 2012, lors de la tournée de presse pour Piranha 3D, il a déclaré à Movieline : «Je n'ai pas encore vu Avengers», déclare l'acteur. «J'adore Samuel L. Jackson, mais bon... Mon Nick Fury était le Nick Fury original, écrit et conçu avec Stan Lee avant que n'importe qui puisse le changer.» Hasselhoff estime que son «Nick Fury était plein d'ironie, il avait tout le temps son cigare, il était costaud -c'était un mec cool» Et si Hasselhoff est aussi amer, c'est que son interprétation de Fury avait reçu l'approbation de Stan Lee himself (le légendaire créateur de tous les grands super-héros Marvel) et qu'il avait le maigre espoir de rempiler pour le rôle. En effet, à l'époque du téléfilm, «Stan Lee m'a dit que j'étais le Nick Fury définitif», révèle-t-il. «Avi Arad [producteur de Avengers et co-fondateur des studios Marvel au cinéma] m'a même rassuré en me disant que je serai à jamais Nick Fury. Ils m'ont tous menti ! Mais ça m'arrive tout le temps. C'est comme ça que tu réalises que la vie est injuste», raconte Hasselhoff. Pourtant, David ne baisse pas les bras et se voyait bien jouer le frère de Samuel L. Jackson dans la suite d'Avengers. «Je me suis éclaté à jouer Nick Fury. Si jamais on me demande de revenir, si jamais Nick Fury a un frère -Dick Fury ?- je répondrais présent», conclut-il, avec sans doute pas mal d'humour. Pas rancunier, David Hasselhoff a ensuite fait une apparition dans Les Gardiens de la Galaxie Vol. 2 (2017) dans son propre rôle.
 
Pour aller plus loin, je vous conseille ces lectures qui m'ont beaucoup aidé : https://www.cbr.com/david-hasselhoff-was-ultimate-nick-fury-says-david-hasselhoff/, https://www.denofgeek.com/comics/the-original-agents-of-shield-the-story-behind-the-nick-fury-tv-movie/, https://www.flickeringmyth.com/2016/05/the-first-nick-fury-film/, https://www.imdb.com/title/tt0119781/, https://www.imdb.com/title/tt0119781/trivia?ref_=tt_trv_trv, https://www.looper.com/150688/worst-marvel-movies-ranked/, https://www.premiere.fr/Cinema/David-Hasselhoff-estime-qu-il-etait-un-meilleur-Nick-Fury-que-Samuel-L-Jackson, et https://screenrant.com/marvel-nick-fury-biggest-plot-holes-make-no-sense/.
 
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Tags : comics, TV Films
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#Posté le jeudi 05 novembre 2020 07:05

The Spirit, deux adaptations réussies qui n'ont pas trouvées leur public

The Spirit, deux adaptations réussies qui n’ont pas trouvées leur publicAprès le succès de son film oscarisé sur une jeune fille possédée par Belzébuth, William Friedkin s'est tourné vers les super-héros. Le réalisateur a acquis les droits de l'adaptation cinématographique des comics policiers d'Eisner, The Spirit au début des années 70 et demande à Will Eisner d'écrire un scénario. Eisner a refusé, mais a recommandé à Harlan Ellison d'écrire le script, dans son livre Will Eisner : A Spirited Life, Bob Andelman déclare que la version de Friedkin aurait été un téléfilm diffusé sur NBC en 1976. De plus, selon un article de Booksteve's Library, le film aurait joué le rôle principal de James Garner dans le rôle du détective dur et sarcastique. Après avoir dirigé de véritables chefs-d'œuvre comme L'Exorciste, Police fédérale Los Angeles, French Connection, entre autres, il est juste de supposer que l'implication de Friedkin aurait abouti à un film bien meilleur que celui de Miller. Brad Bird et Jerry Rees ont créé une bande-annonce animée en 1980, pour un projet de film The Spirit. Il a attiré l'attention du producteur Gary Kurtz, mais aucun studio ne s'est chargé du projet, estimant qu'il n'était pas commercialisable. L'animation était considérée comme perdue jusqu'à ce que Steven Paul Leiva la publie sur YouTube en 2015. Randall William Cook a fourni la voix de Denny Colt/The Spirit dans l'animation.
 
The Spirit, deux adaptations réussies qui n’ont pas trouvées leur publicPar la suite, un The Spirit a vu le jour en 1987 mettant en vedette un post- Flash Gordon Sam J. Jones et une pré-Star Trek: Deep Space Nine Nana Visitor, et écrit par Steven E. de Souza juste entre des films de hauts niveaux comme 48 heures et Piège de Cristal, avec le réalisateur Michael Schultz est peut-être mieux connu en tant que réalisateur de The Last Dragon et d'un épisode clé de Arrow, "The Scientist", qui n'a jamais fait le saut du pilote à la série télévisée, s'est rapproché plus qu'on ne le pense du comics. Ce téléfilm a failli ne pas être vu du tout. En raison d'une campagne écrite et d'une pétition diffusée, il a été diffusé sur ABC TV en 1987, un an après sa réalisation, et était un pilote pour ce qui aurait pu devenir une série. Malgré son histoire d'origine simplifiée (la prémisse originale de la bande dessinée Spirit et les révisions ultérieures impliquaient toutes la mort apparente de Denny Colt au milieu de son exposition à des produits chimiques par un docteur Death, dont aucune n'est exposée ici), The Spirit fait toujours une interprétation fidèle au matériel original. Des couleurs primaires de son costume à la comédie légère dans les interactions des personnages principaux, il a plus qu'une touche d'Eisner. The Spirit a été tourné en 1986, après que L'incroyable Hulk n'était plus diffusé depuis près de cinq ans, et il n'y avait aucun super-héros en première diffusion en vue sur les réseaux ou en syndication. Le modèle de la plupart des combattants du crime à quatre couleurs restait soit la performance sérieuse de Superman entièrement américaine de Christopher Reeve, soit le Batman subversivement ironique (et parfois psychédélique) d'Adam West. The Spirit essaie de suivre la ligne entre ces interprétations, avec plus ou moins de succès. The Spirit va et vient entre un ton de spectacle de crime dur (notamment lorsque Sam Jones, sous l'apparence civile du Spirit en tant que Denny Colt, se fait tirer dessus en pleine nuit sur les quais) et les éléments plus stylisés et hyper-réels de la célèbre émission télévisée Batman des années 1960. En particulier, le Spirit de Jones est coupé du moule d'Adam West, et son Denny Colt incroyablement droit lance des punclines comme "Le crime, en particulier le meurtre, n'est jamais une question rigolote" et propose des leçons comme "La fin ne justifie jamais les moyens, et la route de l'enfer est pavé de bonnes intentions". Au sujet du ton de The Spirit, Steven de Souza, le producteur, Paul Aratow, et le réalisateur Michael Schultz, voulez à l'origine que le personnage soit très droit. Mais mettre Sam J. Jones dans un cadre sérieux n'aurait pas fonctionné, alors le réalisateur a fait jouer tout l'ensemble pour correspondre à Sam. Le casting, cependant, ne pouvait pas être mieux. Il semble physiquement impossible pour quiconque de ressembler davantage à The Spirit que Sam Jones, tandis que Nana Visitor est une Ellen Dolan parfaitement adorable. Il existe une chimie romantique et comique légitime entre les deux. Laura Robinson de Brigade de Nuit est la femme fatale, P'Gell (P'Gell Roxton, ici), et elle est tout à fait la méchante femme sexy à laquelle vous vous attendez. Même l'acolyte problématique de The Spirit Ebony White (un personnage qu'Eisner plus tard a exprimé des regrets, car dans le comics ile est généralement décrit comme un stéréotype racial) reçoit une cure de jouvence plus acceptable en tant qu'Eubie, jouée par un jeune Bumper Robinson (qui peut actuellement être entendu comme la voix de Falcon dans la série animée Avengers Rassembelement de Disney XD) afin de le rendre plus acceptable pour le public de l'époque. Le costume du Spirit est une parfaite traduction en couleurs primaires de son homologue de comics et son quartier général secret au cimetière de Wildwood suit également le look stylisé du «comics» utilisé avec tant d'effet sur la série télévisée Batman et, plusieurs années plus tard, dans le film de Warren Beatty, Dick Tracy. Donc, partout où c'était possible, ils ont repris totalement case par cases quelques moments célèbres du comics.
 
The Spirit, deux adaptations réussies qui n’ont pas trouvées leur publicMalheureusement The Spirit aurait extrêmement bien fonctionné en tant que série télévisée, mais ce n'était tout simplement pas dans les cartes. Au moment où avait commencé la production, il y a eu un massacre généralisé du personnel d'ABC lorsque le réseau a été vendu, et chaque personne avec qui ils ont travaillé ont été remplacée. Lorsqu'ils ont rendu le pilote, personne qui l'avait commandé n'était là, donc personne n'y avait un intérêt, personne n'est investi dans les projets de l'administration précédente, et en conséquence le TV film s'est retrouvé l'étagère. Néanmoins, il y avait encore de l'espoir parmi les personnes impliquées que The Spirit verrait le jour, et il reste des preuves visuelles de leurs efforts, y compris une pétition qui est un artefact fascinant de l'histoire du comics à part entière. La pétition, datée d'août 1986, et intitulée simplement «Save the Spirit» raconte l'histoire de dirigeants d'ABC qui pensent que le téléfilm mis en veille était «trop décalé et morbide pour attirer un public !» Steven E. De Sousa compare même The Spirit, peut-être de manière chimérique, aux mouvements de fans qui ont sauvé Star Trek, Cagney et Lacey et Remington Steele. «Nous avons apporté une bande-annonce et une pétition au Comic-Con de San Diego de 1986, où certains des plus grands noms du comics et de la télévision d'aujourd'hui l'ont signée». Les signatures incluaient des stars de la comics comme Len Wein (qui, à l'été 86, aurait quitté ses fonctions éditoriales sur un comics appelée Watchmen), Jaime et Gilbert Hernandez, Tom Mandrake, Kyle Baker et de futures superstars comme Paul Dini, Peter David et Ed Brubaker, ainsi que l'auteur de science-fiction populaire Arthur Byron Cover parmi les personnes souhaitant "sauver The Spirit". Malgré le taux de participation impressionnant à la pétition (datée d'août 1986), The Spirit a été suspendu pendant près d'un an, manquant de dix mois sa diffusion prévue en septembre 1986, avec, selon M. de Souza "pratiquement aucune promotion... à ce moment-là, le navire avait navigué sur n'importe quelle série". Mais il reste des preuves du statut de série télévisée prévu par The Spirit. Quant, il fut diffusé en 1987, on put voir que l'histoire collait avec celle du comic strip scénarisé par Will Esneir en 1940 et 1952. Denny Colt, détective du département de police de la ville centrale, survit à une tentative d'assassinat par des criminels, et le public pense toujours qu'il est mort. Il décide alors d'utiliser à son avantage, puisqu'étant "mort", il n'est pas soumis aux règles qui lient les policiers réguliers. À cette fin, il aménage une tombe abandonnée dans un cimetière en résidence et quartier général et se prépare à une nouvelle carrière avec l'aide du jeune enfant des rues Eubie. Il devient alors The Spirit, un mystérieux combattant du crime dont le seul costume est un costume bleu, un chapeau fedora et un petit masque pour les yeux. À travers Sam Jones, on retrouve le héros masqué et froissé d'Eisner (avec son quartier général sous une pierre tombale de sa véritable identité prétendument décédée, Denny Colt), dont les histoires se concentraient sur un drame réel se déroulant dans les rues, les immeubles délabrés et les arrière-salles enfumées. Denny révèle sa véritable identité au commissaire Dolan, bien qu'il la cache à la fille de Dolan, Ellen. Lui et Ellen sont attirés l'un par l'autre au cours de son enquête sur les contrefaçons créées au Roxton Museum. Le TV film reprend aussi un thème récurrent des comics trip : l'amour entre The Spirit et la fougueuse fille proto-féministe de Dolan, Ellen. Sa première affaire majeure l'oppose à P'Gell, une femme fatale qui a des desseins criminels sur la ville, qui essaye dans le comic trip de séduire The Spirit et de lui faire rejoindre le crime.
 
The Spirit, deux adaptations réussies qui n’ont pas trouvées leur publicLes propres directives de Steven de Souza pour une série télévisée Spirit sont datées du 12 décembre 1985, environ quatre mois avant le début du tournage du pilote de The Spirit. Cela promettait plus que ce qui aurait pu être livré dans ce pilote initial de 70 minutes, et il est clair qu'aussi simple que ce personnage soit censé être, il est également aussi fidèle que possible au personnage de Will Eisner. Notamment, The Spirit est dur, et il combat le crime à l'ancienne, à deux poings, et l'une des caractéristiques de notre émission sera une action mano-a-mano brutale et dégringolée entre un héros qui ne fait aucun compromis et des méchants qui ne font pas de quartier. Quiconque a lu les contes originaux d'Eisner reconnaîtra qu'il s'agit du gars qui n'est jamais sans ecchymose, veste déchirée ou pire. Le pilote n'hésite pas non plus à déchiqueter les vêtements du leader, et dans ces séquences, comme dans d'autres, Sam Jones semble sortir tout droit d'une case de comics. Un autre document, daté du 3 avril 1986, est répertorié sous le nom de "The Spirit: Future Storylines". Ces cinq esquisses d'un paragraphe des futurs épisodes de Spirit vont des grandes lignes d'une série d'aventures des années 80 (un imposteur du Spirit commettant des crimes, forçant Spirit à effacer son nom ; une rencontre avec un réseau d'expérimentation animale illégale) à des histoires pleines de potentiel pour la narration d'Eisner (le cadrage de Dolan pour le meurtre d'un «pivot notoire du crime», dont nous ne pouvons que rêver qu'il pourrait être Octopus; le retour de P'Gell, y compris le Spirit combattant ses sbires dans le désert). C'est un aperçu alléchant de ce qu'aurait pu être une future série TV, et lorsqu'il est lu en tandem avec le plan original de Steven de Souza pour la série, il est frustrant de penser à quel point nous sommes proches de voir un The Spirit pleinement réalisé. Et en réfléchissant à The Spirit, Steven de Souza plaisante : «J'ai été choqué, car j'ai réalisé pour la première fois que le plan d'évasion de Hans Gruber à la fin de Die Hard est exactement le même plan d'évasion que P'Gell a dans The Spirit ! Je n'ai aucun souvenir de m'être volontairement arnaqué, mais la seule différence est que P'gell est plus hardcore : Hans Gruber est prêt à faire exploser un groupe de fêtards ivres dans un bâtiment vide pour masquer son évasion, mais P'Gell est prêt à éliminer une collecte de fonds remplie d'enfants !» La déception fut immense pour Sam J. Jones, Steven E. de Souza et  Michael Schultz qui avaient réussi à donner une belle adaptation fidèle au matériel d'origine. Et Steven E. de Souza reprendra un partie de son travail dans Piège de Cristal en 1988.
 
The Spirit, deux adaptations réussies qui n’ont pas trouvées leur publicMalgré cet échec en grande partie due à ABC, un projet de film qui aurait pu se concrétiser dès 1992, année au cours de laquelle le producteur Michael E. Uslan a acheté les droits de son œuvre à Will Eisner. Deux idées présentées à Uslan étaient de mettre The Spirit dans un costume et de faire en sorte qu'il soit un homme mort ressuscité qui possédait des pouvoirs surnaturels. Scénariste et fan de comics, John Turman a exprimé son intérêt pour l'écriture du scénario. Mais ce n'est qu'à partir de 2004 que l'idée d'adapter le comics a commencé à se concrétiser, puis en juillet 2006, la presse cinématographique a annoncé que Frank Miller écrirait et réaliserait l'adaptation cinématographique de The Spirit. Miller et les producteurs l'ont annoncé publiquement au Comic-Con International 2006 à San Diego, en Californie. Miller a déclaré qu'il préparait un traitement de film qui comprenait de grandes parties des panneaux du comics The Spirit. Comme Miller a décrit le projet, "J'ai l'intention d'être extrêmement fidèle au cœur et à l'âme du matériau, mais ce ne sera pas nostalgique. Ce sera beaucoup plus effrayant que les gens ne le pensent." Miller a filmé ce film en utilisant la même technologie d'arrière-plan numérique que celle utilisée pour Sin City (2005) et 300(2006), ce qui permettait de donner un format proche de celui du comics trip original. Les scènes sous-marines ont toutes été tournées à sec, ce qui a grandement soulagé Eva Mendes, qui ne savait pas nager. Le film a également copié des plans spécifiques du comics, similaires à Sin City (2005). A l'inverse de la majorité des héros de comics, celui de The Spirit prend les traits d'un quasi-inconnu : Gabriel Macht. "Nous voulions que le Spirit soit simplement le Spirit aux yeux du public, pas un acteur connu dans le costume du Spirit", explique la productrice Deborah Del Prete qui ne connaissait rien au comic trip et qui se mit au travail sérieusement. Samuel L. Jackson était le premier choix de Miller pour le rôle du super-vilain en mai 2007. Eva Mendes voulait travailler avec le scénariste et réalisateur Frank Miller avant même de voir le scénario de ce film. Elle fut ravie d'être choisie pour faire la voleuse Sand Saref. Ebony White, l'acolyte du Spirit dans les comics, a été omis, en grande partie parce qu'il était généralement décrit comme un stéréotype racial des années 1930. L'écrivain et réalisateur Frank Miller n'aimait pas l'idée que l'Esprit ait un acolyte, le personnage a donc été complètement supprimé plutôt que mis à jour. Scarlett Johansson obtient le rôle l'acolyte d'Octopus, Silken Floss, tandis que Paz Vega est l'assassin français Plaster Paris, et Jaime King en Lorelei Rox. Sarah Paulson, jouant le rôle du Dr Ellen Dolan qui répare avec amour The Spirit, auxquels s'ajoutent comme chef de police endurci Dan Lauria et la recrue policière Stana Katic.
 
The Spirit, deux adaptations réussies qui n’ont pas trouvées leur publicEt c'est ainsi qu'une autre adaptation a vu le jour en 2008. Au début, Miller était hésitant. Comme il l'a dit à Film Journal International, "Non. La seule pensée dans mon esprit était : " C'est trop gros, je ne peux pas le faire." Et j'ai refusé. Puis il a changé d'avis, car il ne faisait confiance à aucun autre cinéaste pour lui rendre justice au travail sur place." Dans une interview avec SuperheroHype, Miller a déclaré qu'Eisner était le "protecteur" du comic strip et voulait s'assurer qu'il était "bien fait" avant de donner sa bénédiction. Eisner était un mentor pour Miller, donc même si le film s'est avéré désastreux, au moins il a été réalisé par quelqu'un qui s'en souciait. The Spirit est une franchise imprégnée de sensibilités de films noirs. Du protagoniste intransigeant aux femmes fatales rusées et plus encore, il est assez évident que l'histoire est le produit d'une époque révolue où ce style de narration était populaire. Mais le personnage est aussi un croisé solitaire, rappelant les héros de la loi du Far West qui protégeaient leurs villes des hors-la-loi et des bandits. Comme il est indiqué dans le livre Focus On : 100 Most Popular American Satirical Films,  Miller voulait que la bande originale du film ressemble à un mariage de ces styles : "[Le film a] des éléments du son jazz des années 40 mariés à une musique héroïque emblématique et même touche du western spaghetti." À certains égards, la vision de Miller a modernisé la propriété. Cependant, le film porte toujours ses influences de films et occidentaux sur ses manches. La musique est également assez bonne, même si le film est assez imparfait dans l'ensemble. Avec près de 70 ans de matériel source à partir duquel Miller ne manquait pas d'histoires sur lesquelles baser son film, mais trois en particulier ont inspiré la base de sa propre itération. Dans une interview accordée à Indie London, le réalisateur a évoqué ses inspirations. «L'une était Sand Saref, la seconde était Bring In Sand Saref, qui est essentiellement un jeu en deux parties. Et l'autre était une autre histoire appelée Showdown, qui n'était rien d'autre qu'un combat sanglant entre The Spirit et The Octopus où il a été démontré que les deux pouvaient résister à une punition inhumaine, ce qui a ensuite conduit à trouver comment justifier cela.» Stylistiquement, ses influences Eisner étaient partout. Comme il l'a dit à EW : «Il y a tellement de choses dans ses livres. Surtout au milieu des années 40, que je pensais être sa période de pointe, avant qu'il ne commence à se désintéresser.»

The Spirit, deux adaptations réussies qui n’ont pas trouvées leur publicEisner était de la vieille école. Son travail reflétait les valeurs saines des années 40 et il voulait que son super-héros détective représente le vrai bien. Cela signifiait qu'il ne voulait pas que The Spirit tire sur des gens dans un film, peu importe le nombre de balles tirées dans sa direction. "[Eisner] a dit qu'il ne voulait pas que The Spirit tienne une arme à feu", a déclaré le réalisateur à MTV. "C'était son objectif, et je savais, en le connaissant et en connaissant son travail, que les femmes feraient mieux d'être belles, et que le héros devait être droit et suivre un code de moralité des années 40, une conduite de gentleman." Le film n'est en aucun cas exempt d'armes à feu, mais si Miller a accompli une chose, il a représenté le héros titulaire d'une manière qui correspondait à la vision originale du créateur. Dans The Spirit, les femmes ne jouent pas un rôle majeur dans l'action. Le personnage de Scarlett Johansson est relégué à celui d'acolyte de Samuel L. Jackson jouant The Octopus, tandis que les autres jouent les amoureuses. Il y a des moments sympas pour la talentueuse distribution féminine, mais ce sont surtout les hommes qui sont mis en avant. L'une des principales critiques du film est la façon dont il présente les femmes comme des femmes fatales superbes. Miller, d'autre part, considérait l'aspect beauté comme féministe : "Ce serait un gaspillage de matériel de mettre toutes ces belles femmes dans des sacs noirs !", a-t-il déclaré à Indie London. «Les années 60 tombent enfin à l'eau, que nous pourrions entrer dans une ère post-féministe où nous pourrions réaliser qu'une partie du pouvoir d'une femme est sa beauté et l'apprécier pour ce qu'elle est.» The Spirit ne manque pourtant pas de qualités impressionnantes. Le film que le public avait vu s'inspirait parfaitement du comic trip. Dans ces rues dangereuses, un homme doit venir. Un héros né, assassiné et né de nouveau. Quand une recrue de police nommée Denny Colt revient de l'au-delà sous le nom de The Spirit, un héros dont la mission est de lutter contre les forces du mal dans les ombres de Central City. Octopus qui tue quiconque a la malchance de voir son visage qui a d'autres plans. Il va anéantir toute la ville. Le reproche qu'on fit au film fut de montrer le visage de ce personnage, car dans le comic strip on ne voyait que ses gants violets. The Spirit traque ce tueur au cœur froid des entrepôts délabrés de la ville, aux catacombes humides, au front de mer balayé par le vent, tout en faisant face à une multitude de belles femmes qui veulent soit séduire, aimer ou tuer le croisé masqué comme Sand Saref, une amie d'enfance du Spirit, Silken Floss, la secrétaire et complice d'Octopus, Lorelei Rox, ayant la capacité d'hypnotiser ses victimes, Plaster of Paris, une superbe danseuse du ventre française, assassin au service d'Octopus, et le Dr Ellen Dolan (Sarah Paulson), fille du commissaire de police Dolan. Franck Miller s'est particulièrement inspiré du comic strip, car ces dernières sont soit des adversaires récurrentes ou des alliées du Spirit, et Ellen Dolan est son intérêt amoureux récurrent.
 
The Spirit, deux adaptations réussies qui n’ont pas trouvées leur publicLorsque Miller est entré dans ce projet, il a voulu lui rendre justice. Plus que tout, il cherchait à honorer l'héritage d'un personnage spécial, ainsi qu'à célébrer la mémoire de son mentor et ami. Il a probablement fait de son mieux, mais cela n'a pas fonctionné. Les performances financières du film ont été si décevantes que le grand patron d'Odd Lot Entertainment a démissionné de son poste. Le film a rapporté en tout 81 400 000 $ dans le monde. Il a rapporté 40 575 000 $ en Amérique du Nord et 40 825 000 $ à l'étranger. Il a réalisé 19 millions de dollars supplémentaires de ventes de DVD. Pour Miller, les suites susmentionnées de The Spirit ne se sont jamais matérialisées, pas plus que son projet de film Buck Rogers. Depuis lors, Sin City: J'ai tue pour elle va et vient, mais il travaille toujours en tant que scénariste avec son prochain projet, Batman : Year One. Lorsque The Hollywood Reporter lui a demandé ce qu'il changerait dans le film, il a simplement déclaré qu'il l'améliorerait s'il pouvait changer quoi que ce soit. «Je le ferais mieux. Je ne sais pas comment le film a fonctionné et quelle a été la réaction – il y a tellement de facteurs impliqués dans cela – mais je ferais un meilleur travail, et c'est tout ce que je peux promettre.»

Pour aller plus loin, je vous conseille ces lectures qui m'ont beaucoup aidé : https://screenrant.com/spirit-behind-scenes-secrets-movie/, https://tvtropes.org/pmwiki/pmwiki.php/Film/TheSpirit, https://www.allocine.fr/film/fichefilm-114805/secrets-tournage/, https://www.denofgeek.com/tv/the-spirit-tv-series-that-almost-happened/, https://www.imdb.com/title/tt0094017/, https://www.imdb.com/title/tt0094017/trivia/?ref_=tt_trv_trv, https://www.imdb.com/title/tt0831887/, et https://www.imdb.com/title/tt0831887/trivia/?ref_=tt_trv_trv.
 
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#Posté le jeudi 19 août 2021 07:06

Modifié le jeudi 19 août 2021 07:24

Génération X : un projet de série avorté par manque de moyens

Génération X : un projet de série avorté par manque de moyensNous allons voir aujourd'hui Génération X qui est un film fait pour la télévision réalisé par Jack Sholder, qui a été diffusé sur FOX le 20 février 1996. Il est basé sur la série de comics de Marvel, Génération X, un spin-off de la franchise X-Men qui a fait ses débuts en 1994 et a été créée par l'écrivain Scott Lobdell et l'artiste Chris Bachalo, dont l'équipe comprenait Emma Frost / The White Queen, Sean Cassidy / Banshee, Monet St. Croix / M, Angelo Espinosa / Skin, Mondo et Jubilee. Il a été produit par New World Entertainment de Roger Corman (les personnes derrière le film Fantastic Four bien connu et inédit de 1994) et Marvel Entertainment. La Fox, qui possédait les droits cinématographiques et télévisuels de X-Men , pensait que la Génération X serait une porte dérobée dans les X-Men pour le public de la télévision, les familiarisant avec les mutants et l'univers X-Men sans gaspiller des personnages X-Men mieux connus.
 
Génération X : un projet de série avorté par manque de moyensLe téléfilm était un projet passionné pour l'écrivain Eric Blakeney, qui était très investi dans le matériel source. Pendant qu'il a fourni l'histoire, le réalisateur Jack Sholder a ajouté les visuels. Nous avons récemment parlé à Sholder de la production du film et de sa place en tant que pionnier de la bande dessinée. Génération X a été créée il ya 2 ans, mais ils pensaient que son histoire avant et derrière la caméra mérite un second regard. Dans ce téléfilm Banshee et Emma Frost sont les directeurs de l'école Xavier pour jeunes surdoués. Ils recrutent Jubilee et la présentent à ses camarades; M, Skin, Mondo, Buff et Refrax. Les étudiants apprennent à faire face à leurs pouvoirs mutants et entrent en conflit avec les «citadins» qui se moquent des étudiants. Emma Frost a travaillé auparavant avec un scientifique fou nommé Russel Tresh qui pensait qu'il pouvait extraire une partie du cerveau du mutant pour développer des pouvoirs psychiques, et Russell est de retour et veut utiliser le cerveau de Skin dans ses expériences.
 
Le budget qu'avait l'équipe pour réaliser ce film était de 6 ou 8 millions de dollars, et il n'y avait pas de budget pour faire de très gros trucs. Ils l'ont tourné en 23 jours. Ils devaient donc principalement choisir des personnages qui fonctionneraient et des super pouvoirs assez faciles à faire. Buff et Refrax étaient deux nouveaux personnages développés et introduits dans la Génération X pour remplacer les personnages de Chamber et Husk, absents du film en raison de contraintes budgétaires limitant les effets spéciaux nécessaires pour décrire leurs pouvoirs. Il faut dire que les effets spéciaux étaient assez limités. Il y avait un budget strict et il y avait des ordres pour ne pas dépasser le budget d'un sou. D'autres personnages ont également eu des pouvoirs modifiés en raison de contraintes budgétaires. De nombreux fans ont été déçus et offensés que Jubilee, un personnage sino-américain, ait été interprété par Heather McComb, une actrice caucasienne. Selon une interview avec le réalisateur Jack Sholder, le scénario original et la répartition du casting envoyés aux agents ne spécifiaient pas une actrice asiatique pour le rôle de Jubilee. Heather McComb allait à l'origine interpréter Boom Boom ou Dazzler, mais ce ne fut pas le cas.
 
Génération X : un projet de série avorté par manque de moyensL'équipe de tournage devait trouver des emplacements un peu exagérés ils ont entendu parler de Hatley Castle qui est le même endroit que celui utilisé dans la franchise de films X-Men de la 20th Century Fox, et ils l'ont utilisé, puis un tas d'autres personnes ont commencé à l'utiliser. Le reste a été tourné dans une grande usine abandonnée, une centrale électrique ou quelque chose du genre. C'était un très grand bâtiment. Ils ont construit les décors pour les laboratoires, et beaucoup d'autres choses, et ont construit une grande partie dans cette structure. L'autre chose sur laquelle ils ont tourné était un hôpital psychiatrique qui avait été fermé. Beaucoup de gens tournaient dans cet endroit, et c'est là qu'ils ont tourné un tas d'autres choses.
 
Le film à très petit budget a déçu les fans et les projets de développement d'une série ont été abandonnés. Et la version non éditée du pilote / TV film comportait des jurons, une insulte raciale et une scène de «strip» inconfortable entre Jubilee et Emma Frost. Enfin, le jeu X-Men Arcade (basé sur le pilote "Pryde of the X-Men") était en arrière-plan dans le pilote de Génération X. La scène où Jubilee était dans la salle d'arcade en train de jouer à Street Fighter, ses pouvoirs activés et Tresh qui remarqua l'affichage. En arrière-plan derrière Tresh se trouve le jeu d'arcade. Malheureusement Jack Sholder essayait juste de faire un bon film et de s'amuser. Juste avant la sortie, l'émission spéciale testait les eaux pour une série de téléfilms au lieu d'une télé série, et ce fut un échec.
 
Pour aller plus loin, je vous conseille ces lectures qui m'ont beaucoup aidé : https://marvel.fandom.com/wiki/Generation_X_(film), https://marvel-movies.fandom.com/wiki/Generation_X_(film), https://nerdist.com/article/generation-x-film-x-men-marvel/, https://tvtropes.org/pmwiki/pmwiki.php/ComicBook/GenerationX, https://x-menfilms.com/films/generation-x/, et https://www.syfy.com/syfywire/exclusive-director-jack-sholder-foxs-generation-x-controversial-castings-and-x-men-effect.
 
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Tags : comics, TV Films
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#Posté le jeudi 07 octobre 2021 03:19

Le Cycle de Terremer, un des chefs-d'œuvre de la fantasy

Nous allons voir aujourd'hui le Cycle de Terremer, une œuvre d'Ursula Le Guin, une auteure prolifique, qui a axé son travail autour de la question éthique et spirituelle de l'altérité et de la prise en compte du regard de l'autre.
 
Le Cycle de Terremer, un des chefs-d’œuvre de la fantasyNée à Berkeley (Californie) le 21 octobre 1929, Ursula Kroeber était la plus jeune et l'unique fille des quatre enfants d'un couple d'anthropologues, experts en Amérindiens de Californie. La petite Ursula s'intéresse très tôt à la science-fiction via les magazines de l'époque, à la mythologie et à la fantasy fondatrice de Lord Dunsany. Dans la bibliothèque de son père, elle découvre la poésie romantique et la philosophie orientale (en particulier le Tao Te King de Lao Tseu). Elle envoie sa première nouvelle à une revue à 11 ans. Mais au début de l'adolescence, elle délaisse le genre, trop masculin et stéréotypé à son goût. Les histoires, disait-elle, «semblaient toutes concerner les armes et les soldats : les hommes blancs vont de l'avant et conquièrent l'univers». Elle y reviendra pourtant au milieu des années 60, mais avec des textes qui évitent la posture machiste de nombreux héros de fantasy ou de space-opera. C'était moins la guerre en elle-même qui lui paraissait pertinente d'explorer que les chocs de cultures et les conflits sociaux. Diplômée en littérature médiévale à l'université Columbia à New York en 1952, elle obtient une bourse pour poursuivre des études à Paris avec le projet d'une thèse sur la poésie française médiévale. Sur le bateau, elle rencontre l'historien français Charles Leguin, qui travaille sur la Révolution française. Comme le relate aussi le New Yorker, «ils partageaient le même sens de l'humour, l'intérêt pour les mêmes livres ; à Paris, ils allèrent à l'opéra et au Louvre. Deux semaines plus tard, ils étaient fiancés». Pour la petite histoire, le fonctionnaire qui rédigea l'acte de mariage considéra que le nom «Leguin», sans espace, était mal orthographié et du coup, le couple adopta «Le Guin». À son retour aux États-Unis, Ursula Le Guin se consacre à ses trois enfants, Charles enseigne à l'université de Portland. Au début des années 60, avance le New York Times, elle écrit des poèmes et cinq romans non publiés, majoritairement situés dans un pays d'Europe centrale imaginaire appelé Orsinia. En 1966, elle publie son premier roman, le Monde de Rocannon, traduit chez Opta en 1972 et qui initie son cycle de l'Ekumen, du nom d'une confédération de mondes fondée par un peuple ancien qui a semé des humains sur des planètes habitables à travers la galaxie.
 
Le Cycle de Terremer, un des chefs-d’œuvre de la fantasyLe succès vient avec la publication en 1969 de la Main gauche de la nuit, appartenant à l'Ekumen, couronné par les deux plus grands prix du genre, le hugo et le nebula (elle recevra au total cinq hugos, six nebulas et 19 locus). La planète Gethen, où se situe l'histoire, diffère peu de la Terre, sauf par son climat glaciaire, mais les êtres qui la peuplent sont asexués, sauf en période de reproduction. «Elle y développe une idée entièrement originale et fort intelligemment féministe, écrivait dans une préface l'éditeur Gérard Klein, qui l'a publiée et largement fait connaître en France, celle d'une humanité androgyne dont les individus peuvent arborer tour à tour les caractéristiques primaires et secondaires de nos deux sexes. [...] Mais c'est en réintroduisant l'utopie dans la science-fiction, qui avait surtout cultivé l'anti-utopie, qu'elle affirme son ambition : faire ou plutôt refaire de la science-fiction une littérature expérimentale sur le terrain social et renouer par là avec la tradition de H.G. Wells.» C'est une «expérience de pensée» pour explorer la nature des sociétés humaines, en disait-elle. «J'ai éliminé le genre pour savoir ce qui restait», a-t-elle expliqué au Guardian. Les Dépossédés (1974), lui, se focalise sur deux mondes jumeaux d'Ekumen, Anarres et Urras, que distinguent deux systèmes finalement aussi imparfaits l'un que l'autre : une société capitaliste avec une police zélée qui opprime les pauvres; et une utopie anarchiste sans propriété et sans intimité. C'est cette quête de sens politique et social, présentée de la manière la plus limpide qui soit, qui frappe quand on lit Ursula Le Guin. Et des qualités d'invention développées au fil de ses romans avec une exploration sociologique en finesse. De même, l'univers dans l'Autre Côté du rêve (1971) est-il saturé par l'effet de serre, la sous-alimentation et la surpopulation. George Orr, qui découvre à 17 ans que ses rêves peuvent altérer la réalité, tombe sous l'emprise d'un psychiatre, l'onirologue William Haber, qui usurpe ce pouvoir pour conjurer sa propre vision d'un monde parfait. Comme les Contes de Terremer, adaptés par le Japonais Gorō Miyazaki du studio Ghibli en 2006, il a été porté à l'écran en 2002, dans un téléfilm réalisé par Philip Haas.
 
Le Cycle de Terremer, un des chefs-d’œuvre de la fantasyL'Américaine n'est pas de ces auteurs qui s'épuisent à faire naître un monde en en décrivant et analysant les moindres règles et subtilités fondatrices. Terremer, archipel où la magie est très présente, repose sur une merveilleuse idée : les choses existent quand on les nomme, et connaître leur vrai nom permet d'avoir du pouvoir sur elles. Fi des baguettes magiques et autres philtres d'amour : le pouvoir tient au savoir, à la connaissance de ce qui se tient derrière les choses. Pas de recours au manichéisme facile, pas de morale bien-pensante et, surtout, une humanité qui transcende les ingrédients spectaculaires du genre : les héros ici s'interrogent, doutent, vacillent et ne sont jamais assurés de leur toute-puissance. Le cycle en suit plus particulièrement trois : Ged, le sorcier qui deviendra archimage, Tenar, haute prêtresse de l'île d'Atuan, et Tehanu, la fille-dragon. L'écriture de Terremer, qui a occupé son auteure pendant presque toute sa vie, a connu plusieurs phases. Deux ans plus tard paraît le Sorcier de Terremer, premier tome d'un cycle de fantasy. Ged, son apprenti sorcier, se bat contre les forces du mal, comme le fera, beaucoup plus tard, un certain Harry Potter. Mais clairement influencée par le Seigneur des anneaux de J.R.R. Tolkien, Ursula Le Guin construit ses histoires autour d'une recherche d'équilibre entre forces concurrentes, concept inspiré de son étude des textes taoïstes, plutôt que de mettre en scène une lutte entre Bien et Mal. Les prémices de ce monde magique virent le jour dans deux nouvelles, parues en 1964 : Le Mot de déliement et La Règle des noms.  Un premier cycle date de 1968, au moment où un éditeur lui réclame un roman de fantasy jeunesse, l''écrivain s'assoit et dessine une carte, celle de Terremer et de toutes ses îles, servant d'outil de travail, composé de trois romans qui sont parus en cinq ans (1968, 1970 et 1972), Le Sorcier de Terremer, Les Tombeaux d'Atuan et L'Ultime Rivage, souvent réédités ensemble sous le titre générique Terremer. Il s'attachait au destin du sorcier Ged, un jeune éleveur de chèvres, va montrer tôt les dons d'un mage-né. Orgueilleux étudiant en sorcellerie, il fait revenir une ombre maléfique qu'il doit poursuivre jusqu'au bout du monde afin qu'elle ne le dévore pas, a Terremer, un archipel d'îles innombrables, où la sorcellerie permet de guérir les maladies, de faire souffler le vent. Terremer conte comment Tenar a été choisie comme la réincarnation de la dernière prêtresse des Innommables qui veille sur les tombeaux d'Atuan et comment Epervier faillit périr dans leur labyrinthe avant de réussir à la libérer. À Terremer, la magie semble se perdre, les dragons s'entretuent. L'archimage Ged repart à travers Terremer, accompagné d'Arren, fils de roi, pour tenter de rétablir l'équilibre. Terremer conte comment Tenar recueille Therru une petite fille grièvement maltraitée par ses parents, tandis que Ged a perdu tout pouvoir. Passionnée depuis toujours par les cultures orientales (elle a traduit Tao Te King), elle porte un regard subtil sur la manière dont fonctionnent les interactions humaines. Ursula K. le Guin a ensuite abandonné cet univers pendant des années, pour n'y revenir qu'en 1990 avec Tehanu qui, qualifié souvent de roman féministe, prend pour héroïne une jeune fille et met son point de vue au centre de l'histoire, qui voit toute chose d'un autre angle, à travers le regard des marginaux, des sans-voix, des dépossédés. L'auteur durant cette période où le féminisme avait grandement prospéré, voulait écrire sur et avec son propre corps, son propre sexe, sa propre voix. L'essai Terremer revisité, détaille ce changement de perspective. Puis la romancière y retourna de nouveau une dizaine d'années plus tard, en 2001, avec un recueil de nouvelles et un dernier roman, Le Vent de la nuit. A ceux qui se sont dits que Le Guin politisait son délicieux monde fantastique, elle répond : «Ces questions politiques y étaient présentes tout du long – la politique cachée du récit héroïque, le sort dont on ignore être victime jusqu'à s'en être émancipé.»
 
Le Cycle de Terremer, un des chefs-d’œuvre de la fantasyFemme dans un genre littéraire plutôt masculin, Ursula Le Guin s'est toujours considérée comme une féministe, mais elle ne commencera qu'au milieu des années 70 à véritablement travailler le point de vue des femmes dans ses fictions. En 1987, elle refuse de participer à une anthologie ne contenant aucun écrit d'écrivaines, avec une lettre sèche à l'éditeur, laquelle constatait que le ton de l'anthologie «est content de lui-même, exclusivement masculine, comme un club ou un vestiaire». Un radio drama de deux heures produit par la BBC de A Wizard of Earthsea a été initialement diffusé sur Radio 4 le 26 décembre 1996. Cette adaptation a été narrée par Judi Dench, avec Michael Maloney dans le rôle de Ged, et a utilisé un large éventail d'acteurs avec différents accents régionaux et sociaux pour souligner les origines des personnages de Earthsea (par exemple, Estarriol et d'autres de l'East Reach ont été joués par des acteurs avec des accents gallois du sud). L'adaptation a été par la suite libérée sur cassette audio. En 2000, la bibliothèque du Congrès l'a même déclarée «légende vivante». «Cela me rend malade d'être considérée comme légendaire, protestait-elle en riant, à l'occasion d'un long portrait du New Yorker, publié le 17 octobre 2016. Je suis là et bien là. J'ai une pesanteur. Un corps et tout ce qui va avec.» Le Cycle de Terremer a reçu deux adaptations, La Prophétie du sorcier (Legend of Earthsea) en 2004, un téléfilm de Robert Lieberman, reprenant l'initiation de Ged ainsi que son combat contre l'ombre qu'il a libérée et qu'on préfère oublier, le Guardian rappelle qu'Ursula Le Guin a critiqué vertement le casting de l'adaptation de Terremer sur la chaîne Sci Fi, qui a choisi un homme blanc pour incarner Ged, alors que dans ses livres il a la peau «rouge-brun», et Les Contes de Terremer en 2006, le film d'animation japonais réalisé par Goro Miyazaki, le fils du célèbre Hayao Miyazaki (Le Voyage de Chihiro, Princesse Mononoké, Mon voisin Totoro), d'après L'Ultime Rivage et Tehanu, essayant d'être fidèle à l'œuvre originale malgré quelques libertés, cependant, Le Guin a déclaré qu'elle a trouvé cette interprétation de son travail "décevante" et "entièrement différente" de sa création et déçu que ce n'était pas Hayao Miyazki qui s'occupa de l'adaptation, mais elle a reconnu quelques qualités au film.
 
Le Cycle de Terremer, un des chefs-d’œuvre de la fantasyDans son dernier roman traduit en France (l'Atalante, 2011), Lavinia incarne l'extrême illustration de son parti pris féminin. Elle y prend un personnage de figurante, tout juste mentionnée au détour d'un vers de l'Enéide de Virgile, qui célèbre le Troyen Enée. Le poète a minoré cette femme qui devient la narratrice. Alors âgée de 81 ans, Ursula Le Guin le considérait comme son meilleur roman et disait en avoir fini avec la fiction. «La plupart des personnages de ma fantasy et de mes anticipations ne sont pas blancs. Ils sont mélangés ; ils sont arc-en-ciel», a-t-elle écrit dans Slate. Sur son blog, jusqu'à récemment, elle s'exprimait avec une grande liberté de ton, fustigeant Google et Amazon, Donald Trump : «Il est entièrement une créature des médias. Il est un golem des médias. Si les caméras détournent leur attention de lui, il ne reste rien - de la boue.» Elle aura ainsi marqué par son engagement, très marqué à gauche. En 2014, recevant la Médaille de la contribution exceptionnelle aux lettres américaines, elle l'acceptait au nom de ses collègues écrivains de fantasy et de science-fiction, qui ont été «exclus de la littérature pendant si longtemps» tandis que les honneurs littéraires allaient aux «soi-disant réalistes». Un autre radio drama de la BBC, cette fois des trois premiers livres de Terremer, a été diffusée en six parties d'une demi-heure sur Radio 4 Extra en avril et mai 2015. En février 2017, dans une lettre au quotidien The Oregonian, elle s'en prenait à la comparaison entre les «faits alternatifs», terme utilisé par la conseillère de Donald Trump Kellyanne Conway, et la science-fiction : «Nous, auteurs de fiction, inventons des choses. Nous pouvons appeler cela une histoire alternative ou un univers alternatif, mais nous ne prétendons pas que nos histoires sont des "faits alternatifs". [...] Le test ultime pour un fait est qu'il n'a pas d'alternative.»  Elle s'est battue toute sa vie pour que la SF ne soit pas considérée comme un genre mineur, et son œuvre en est une éclatante démonstration. Ursula Le Guin a inspiré des générations d'écrivains. En repoussant les murs du genre, souligne le New Yorker, elle a donné de nouveaux outils aux écrivains du XXIe siècle qui sont à la frontière entre réalisme et fantasy, comme Michael Chabon, Kelly Link, Karen Joy Fowler, Junot Díaz, Jonathan Lethem, Zadie Smith, David Mitchell. «Récemment, peu de temps avant la mort de Le Guin, je me suis retrouvée à discuter avec une femme beaucoup plus jeune qui pleurait la perte d'un ami, relate Margaret Atwood, mercredi, dans un hommage à l'écrivaine disparue. "Lisez la trilogie de Terremer, lui ai-je suggéré. Cela aidera." Elle l'a fait, et ça l'a aidée. Maintenant, je vais suivre mon propre conseil, et rencontrer de nouveau Ursula dans sa propre expérience de pensée, et lui dire salut et adieu, et merci.»
 
Le Cycle de Terremer, un des chefs-d’œuvre de la fantasyIl était minuit mardi, heure française, quand Stephen King a lancé au monde sur son canal Twitter : «Ursula K. Le Guin, auteure parmi les plus grands, est morte. Pas seulement une écrivaine de science-fiction, mais une icône littéraire. Bon vent dans la galaxie.» La romancière américaine venait de trépasser lundi 22 janvier  2018 dans l'après-midi à Portland (Oregon), à 88 ans. C'était l'un des derniers grands auteurs encore debout de l'âge d'or de la science-fiction. Et une des rares femmes dans ce monde d'hommes. Extrêmement populaire et respectée, elle a publié plus de 50 livres (romans, essais, poésie), plus d'une centaine de nouvelles, et elle a été traduite dans 40 langues. En son honneur, on fera The Books of Earthsea: The Complete Illustrated Edition publié en octobre 2018. Jennifer Fox (Nightcrawler, Michael Clayton), productrice et scénariste nominée aux Oscars, s'associe à A24 Films pour développer le célèbre cycle d'Ursula Le Guin pour la télévision en 2019. La série devait être diffusée sur les réseaux et produite par la Fox. Avant de mourir en janvier 2018, Ursula Le Guin avait donné sa bénédiction à la productrice pour transformer son travail en une série de films. Depuis lors, l'adaptation a été redéfinie comme une série télévisée. Mais rien à ce jour n'a été fait, dommage.
 
Pour aller plus loin, je vous mets ces lectures qui m'ont beaucoup aidé : https://en.wikipedia.org/wiki/Earthsea_(universe), https://films-danimation-japonais.fandom.com/fr/wiki/Les_Contes_de_Terremer, https://www.actusf.com/detail-d-un-article/terremer-la-saga-de-fantasy-dursula-le-guin-en-s%C3%A9rie-t%C3%A9l%C3%A9, https://www.humanite.fr/ursula-k-le-guin-quitte-notre-realite-649429, https://www.liberation.fr/livres/2018/01/24/ursula-k-le-guin-finale-fantasy_1625013/, https://www.liberation.fr/livres/2018/11/13/terremer-la-totalite-d-un-monde-magique_1691833/, https://www.rtl.fr/culture/cine-series/game-of-thrones-12-cycles-fantasy-a-lire-livres-romans-serie-7797733759, et https://www.telerama.fr/livre/trois-raisons-de-(re)lire...-terremer-dursula-k.-le-guin,-preuve-que-la-fantasy-peut-se-passer-dorcs,n5895170.php.
 
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Tags : Littérature, Cinéma, TV Films
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#Posté le mercredi 17 novembre 2021 04:19

Hansel et Gretel, un conte violent prenant pour base des événements historiques réels et donnants de multiples adaptations

Hansel et Gretel, un conte violent prenant pour base des événements historiques réels et donnants de multiples adaptationsHansel et Gretel, peut-être l'un des contes les plus célèbres, a été publié pour la première fois en 1812 par les frères Grimm. Dans ce conte  très violent, un bûcheron très pauvre vit avec sa femme et ses deux enfants, Hansel et Gretel, en lisière de la forêt. Une famine sévit dans toute la contrée. L'homme, poussé par son épouse, se résout à perdre ses enfants dans la sombre forêt. Comme le Petit Poucet, les enfants retrouvent une première fois le chemin de leur maison. Mais, à la seconde tentative du bûcheron, ils sont définitivement perdus. Ils seront attirés dans un piège par une horrible sorcière qui veut les manger. Ils parviendront à s'en débarrasser, et retrouveront le chemin de leur maison, les poches pleines du trésor de la sorcière. La source directe de l'histoire de Hansel et Gretel telle que nous la connaissons est venue d'Henrietta Dorothea Wild, une voisine des frères Grimm qui a raconté de nombreux contes. Elle a fini par épouser Wilhelm. Les versions originales de Hansel et Gretel ont changé au fil du temps, peut-être que les frères savaient que leurs histoires étaient lues par des enfants. Par conséquent, lors de la dernière édition qu'ils ont publiée, ils ont modifiés les histoires et les ont rendues quelque peu adaptées aux enfants. Là où la mère avait abandonné ses enfants biologiques dans les premières versions, au moment où la dernière édition de 1857 a été imprimée, elle s'était transformée en l'archétype de la méchante belle-mère. Le rôle du père, lui aussi, a été adouci par l'édition de 1857 car il a montré plus de regret pour ses actions. La maison en pain d'épice de l'histoire est devenue encore plus célèbre avec la première en 1893 d'un opéra homonyme. Tous ces éléments trouvent bien sûr leur origine dans les contextes historiques au cours desquels les contes ont été écrits... Prenons le thème de la famine. Dès le début du conte, les frères Grimm évoquent une terrible année de disette. Cet élément de contexte nous vient du conte de Charles Perrault, le Petit Poucet. Un conte publié en 1697, juste après la grande famine de 1693-1694 qui a fait plus d'un million et demi de morts en France. Un peu partout dans le royaume, les plus pauvres abandonnent donc leur progéniture pour ne pas la voir mourir. Le récit prend aussi exemple sur la Grande Famine de 1314 à 1322. L'activité volcanique en Asie du Sud-est et en Nouvelle-Zélande a inauguré une période de changement climatique prolongé qui a entraîné de mauvaises récoltes et une famine massive dans le monde entier. En Europe, la situation était particulièrement désastreuse puisque l'approvisionnement alimentaire était déjà rare. Lorsque la Grande Famine a frappé, les résultats ont été dévastateurs. Un chercheur a estimé que la Grande Famine a touché 400 000 milles carrés d'Europe, 30 millions de personnes, et peut avoir tué jusqu'à 25 % de la population dans certaines régions. Dans le processus, les personnes âgées ont volontairement choisi de mourir de faim pour permettre aux jeunes de vivre. Si on reprend la version originale de Giambattista Basile intitulée Nennillo et Nennella, le point de départ est très différent : l'élément déclencheur de l'infanticide n'est plus la famine mais une belle-mère qui épousant un veuf, va tout faire pour se débarrasser de ses beaux enfants, et force son mari à abandonner ses deux enfants dans les bois. Le père tente de déjouer le complot en laissant aux enfants une piste d'avoine à suivre mais celle-ci est mangée par un âne. Basile n'a pas eut à chercher loin pour son récit, car pendant la Grande Famine de 1314 à 1322, d'autres commettent des infanticides ou abandonnent leurs enfants. Il existe également des preuves de cannibalisme. William Rosen dans son livre, The Third Horseman, cite une chronique estonienne qui déclare qu'en 1315 "les mères se sont nourri de leurs enfants". Un chroniqueur irlandais a également écrit que la famine était si grave que les gens "étaient tellement détruits par la faim qu'ils extrayaient les corps des morts des cimetières et déterraient la chair des crânes et la mangeaient, et les femmes mangeaient leurs enfants par faim". Et c'est de ce sombre chaos qu'est née l'histoire d'Hansel et Gretel.
 
Hansel et Gretel, un conte violent prenant pour base des événements historiques réels et donnants de multiples adaptationsMais en 1963, Hans Traxler publie un livre dans lequel il dit prouver leur véritable identité, des adultes, pas des enfants. Des boulangers nommés Hans et Gretel Metzler, dit-il, vivant dans l'Allemagne du XVIIe siècle. Ils ont assassiné la sorcière Katharina Schraderin, qui avait été une pâtissière ingénieuse, a-t-il dit, pour voler sa recette secrète de lebkuchen, une friandise ressemblant à du pain d'épice, en entrant par effraction dans sa maison et la brûlant dans l'un de ses fours, après qu'elle fut libérée suite leur dénonciation de sorcellerie et qu'elle se cacha dans la forêt. C'était une question de profit. Hansel et Gretel étaient des méchants, pas des victimes. Pour étayer la véracité de son ouvrage, Traxler se mettait en scène, devant un appareil photo, en tant que Georg Ossegg, son personnage fictif donc, un archéologue amateur, permettant au livre de comprendre un fac-similé de la recette et des photos de «preuves» archéologiques de cette vérité. Il se souvient «Le photographe Peter von Tresckow et moi-même avons eu tellement de plaisir à prendre ces photos que parfois nous nous retrouvions allongés sur le sol en riant». 18 maisons d'édition se disputèrent la licence du livre, un professeur d'université japonais demanda à acheter les droits de traduction, les médias parlèrent du livre de L'année, le prestigieux journal Frankfurter Rundschau l'a mentionné comme le premier travail archéologique de fées dans l'histoire du monde et Ossegg a été invité par le service culturel de la ville de Recklinghausen à faire une présentation. Mais le professeur n'a jamais répondu aux invitations, car lui-même - avec ses recherches scientifiques - était un personnage fictif inventé par Traxler.  Malgré le canular découvert, médiatisé et confirmé par Traxler, beaucoup n'y croyaient pas. Certains pensent que la théorie des boulangers assassins est véridique. Cependant, tout le monde n'a pas trouvé la parodie drôle : selon le site allemand Frankfurter Allgemeine, un avocat l'a poursuivi pour escroquerie et un couple a exigé qu'il leur paie l'essence qu'ils ont dépensée lors d'un voyage au Spessart (la forêt où se trouve la maison de la sorcière) en suivant ses cartes. Plus tard, Traxler a dit qu'il l'avait écrit pour son propre amusement parce que 1963 était le 100e anniversaire de la mort de Jacob Grimm. Le fait est connu comme l'une des plus grandes parodies de la littérature contemporaine, grâce à laquelle Traxler a remporté le prix Grimm en 2012. En 2010, le musée d'Ulmer en Allemagne a organisé une exposition satirique avec les «preuves» de l'enquête archéologique utilisée par Traxler sous forme de biscuits au pain d'épice carbonisés. Actuellement la blague de Traxler continue de tromper les blogueurs, les universitaires et même les médias comme le Huffington Post qui a publié en 2014 un article intitulé «Les histoires vraies derrière les contes de fées classiques» où consacre un espace à l'imaginaire Katharina, et le titre La vérité sur Hansel et Gretel s'est vendu à des milliers d'exemplaires.
 
Hansel et Gretel, un conte violent prenant pour base des événements historiques réels et donnants de multiples adaptationsPendant ce temps, l'histoire d'Hansel et Gretel n'a cessé d'évoluer. Il existe aujourd'hui d'autres versions destinées aux enfants d'âge préscolaire, comme l'histoire de l'auteur pour enfants Mercer Mayer qui n'essaie même pas d'aborder les thèmes de l'abandon des enfants. Certaines personnes pensent que Hansel et Gretel sont aussi une histoire de l'Holocauste. Parce qu'un autre auteur a fait la même chose. Elle a réécrit l'histoire comme un roman de fiction qui s'est produit pendant l'Holocauste. Les enfants étaient de petits enfants cachés dans la forêt pour les sauver de la persécution. L'histoire était un roman de fiction publié par Penguin Random House en 2003. De temps en temps, le conte tente alors de revenir à ses racines sombres. Neil Gaiman en fera aussi une interprétation personnelle en 2014. Il aura le droit aussi à des adaptation en bande dessinée, et manga comme Hensel to Gretel en 1978, l'adaptation parodique de Katsuhiro Ōtomo, Hansel et Gretel, Die Wahrheit über Hänsel und Gretel («la vérité sur Hansel et Gretel») en 1980, qui est un pseudo-essai présentant le conte comme dérivé d'un fait réel, par Hans Traxler, sous le pseudonyme Georg Ossegg, Hansel et Gretel, la bande dessinée française de Philippe Petit en 2002, Hansel et Gretel, le manga japonais de Junko Mizuno en 2005, et Hänsel et Grétel, la  bande dessinée française de Jean-Louis et Louis Le Hir, aux éditions Mosquito en 2013, avec l'adaptation manga de l'anime de 1987 la même année , mais aussi à des adaptations télévisées plus ou moins réussies comme The Story of "Hansel and Gretel", le court-métrage d'animation de Ray Harryhausen de 1951, d'une durée 10 minutes environ, avec une féerique palette de couleurs et un grand souci du détail, Hansel et Gretel, l'épisode 2 de la série d'animation franco-japonaise Raconte-moi une histoire en 1987 qui est très réussi, l'adaptation plus connue Hänsel und Gretel d'Anne Wild en 2005qui reste complètement fidèle à l'original, car Wild n'a pas voulu moderniser le récit, puisqu'après tout, il s'agit de peur, du subconscient et des archétypes – "c'est cela qui est intéressant dans les contes", et le téléfilm américain de Tim Burton, d'une durée 45 minutes environ, qui tout en modernisant le conte suit parfaitement l'histoire, et en 2014 le conte a le droit à une comédie musicale française Hansel et Gretel, la comédie musicale.
 
Hansel et Gretel, un conte violent prenant pour base des événements historiques réels et donnants de multiples adaptationsEt les adaptations cinématographiques du conte varient entre la fidélité comme les courts-métrage de J. Searle Dawley en 1909, produit par Edison Manufacturing Company, et d'Alfred J. Goulding en 1923, le film familial ouest-allemand réalisé par Fritz Genschow en 1954 tourné dans les studios Tempelhof à Berlin et sur place en Basse-Saxe, un autre film allemand réalisé en 1954 par Walter Jansen qu'on redécouvrit en DVD en 2007, son adaptation la plus connue est l'américaine à partir de l'opéra en stop-motion de 1954 de John Paul produite par RKO Radio Pictures tourné dans le studio de Myerberg à New York, pour lequel Evalds Dajevskis a commencé à travailler en 1952 pour Myerberg Productions pour conceptualiser le look du film et concevoir les décors miniatures, tandis que les corps des marionnettes ont été sculptés en argile et peints par James Summers et coulés en mousse de latex par George Butler, et dans lequel le personnage de la sorcière a été renommé Rosina Rubylips, Hansel and Gretel réalisé par Len Talan en 1987 avec Hugh Pollard, et Nicola Stapleton, qui fait partie de la série "Cannon Movie Tales", 9 longs métrages basés sur des contes de fées classiques qui ont été produits par Menahem Golan et Yoram Globus pour le groupe Cannon au milieu des années 80, qui fut tourné en même temps que La Belle au bois dormant pour économiser de l'argent, malgré l'échec Disney rediffusa le film en 1988 dans sa collection "Storybook Cinema" le faisant de venir culte, et le film de 2002 réalisé par Gary J.Tunnicliffe avec Jacob Smith et Taylor Momsen qui garde la base du conte tout en prenant quelques libertés et entre conte horrifique, comme le film d'épouvante  britannique Mais qui a tué tante Roo ? de Curtis Harrington en 1971, avec Shelley Winters et Mark Lester qui est relecture du conte, le Hansel e Gretel, film d'horreur italien de Giovanni Simonelli et Lucio Fulci (non crédité) de 1970, relecture du conte qui n'a plus rien à voir avec lui, l'adaptation coréenne de Lim Pil-Seong qui a vu le jour en 2007 qui tout en gardant l'aspect du conte, il s'en éloigne. Le conte a eu le droit aussi à des adaptations libres et drôle comme Hansel & Gretel - Witch Hunters qui a été projeté dans les cinémas du monde entier en 2013. Si la qualité du scénario n'était pas des plus convaincantes, le succès commercial était au rendez-vous avec plus de 226 millions de dollars récoltés à l'international pour un film fait grâce à un budget de seulement 50 millions, dans lequel Jeremy Renner et Gemma Arterton y jouaient Hansel et Gretel adultes, devenus chasseurs de sorcières, ou encore le Hansel & Gretel: Warriors of Witchcraft de David DeCoteau avec Booboo Stewart, Fivel Stewart, Vanessa Angel, qui est surtout sorti le 23 janvier 2013 afin de pouvoir capitaliser sur la sortie de Hansel & Gretel - Witch Hunters, qui a fait ses débuts le 25. Auxquels s'ajoutent les versions d'action horrifiques oubliable de The Asylum en 2013 et une suite en 2015.
 
Hansel et Gretel, un conte violent prenant pour base des événements historiques réels et donnants de multiples adaptationsEnfin, en 2020, Gretel et Hansen est sorti en salles et s'est nettement mis du côté horrifique. Dans cette version, les frères et sœurs cherchent de la nourriture dans la forêt et travaillent pour aider leurs parents lorsqu'ils rencontrent la sorcière, ce qui montre que le conte s'adapte à toutes les époques.
 
Pour aller plus loin, je vous conseille ces lectures qui m'ont beaucoup aidé : Jacob Grimm, Wilhelm Grimm, et Sibylle Delacroix, Hansel et Gretel, Casterman, 2004, https://actualitte.com/article/12460/adaptation/hansel-et-gretel-conte-prank-puis-mythe, https://allthatsinteresting.com/hansel-and-gretel-true-story, https://en.wikipedia.org/wiki/Hansel_and_Gretel_(1954_Genschow_film), https://en.wikipedia.org/wiki/Hansel_and_Gretel_(1954_Janssen_film), https://en.wikipedia.org/wiki/Hansel_and_Gretel:_An_Opera_Fantasy, https://fr.wikipedia.org/wiki/Hansel_et_Gretel, https://historyofyesterday.com/hansel-and-gretel-was-a-true-story-and-a-horrible-tragedy-fcce02b3d95c, https://www.biobiochile.cl/noticias/2016/05/15/hansel-y-gretel-un-vuelco-macabro-en-la-historia-y-un-fraude-literario.shtml, https://www.cineserie.com/news/cinema/une-nouvelle-adaptation-dhansel-et-gretel-est-sur-les-rails-1972667/, https://www.imdb.com/title/tt0093144/trivia/?ref_=tt_trv_trv, https://www.imdb.com/title/tt2381962/trivia/?ref_=tt_trv_trv, et https://www.rtbf.be/article/hansel-et-gretel-decode-cruaute-famine-et-une-mere-absente-10679905.
 
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Tags : Contes, Animes ♥, Séries TV, TV Films, Cinéma
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#Posté le mardi 29 mars 2022 09:30

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